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Critiques de Joseph d` Anvers (78)
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Juste une balle perdue

C’est une histoire d’amour, celle de Roman et d’Ana. Un amour passion émaillé de fêtes, de folies et d’excès, dans le cadre d’une splendide villa avec vue imprenable sur un destin que l’on croyait impensable. Pouvoir enfin maîtriser sa vie en atteignant des sommets intouchables : gare à la chute, car si le paradis est à portée de main, le sol pourrait bien se dérober sous leurs pieds et les entraîner dans une descente aux enfers inévitable.



Si l’académie de boxe lui a appris à se battre, c’est contre des adversaires calibrés : poids, physique, entraînement, tout est mesuré. Mais les sirènes du plaisir et de la découverte sont parfois irrésistibles, surtout quand on a 18 ans, comme Roman, encore catalogué « fils d’alcoolo  ». Un passé qui ne lui a pas vraiment enseigné à lutter contre les pièges que la vie peut parfois réserver. Ayant passé les épreuves haut la main, et connaissant ses capacités, il se rêve déjà en champion invétéré. Des facilités, de nouvelles amitiés qui l’entraîneront à découvrir le monde de la nuit et ses appels à la liberté. C’est lors d’une de ces fêtes saturées de beats syncopés, de bouteilles enivrantes et de substances stupéfiantes qu’il la verra pour la première fois. «  Elle s’appelait Ana et j’ai su dès le départ que ça allait merder  » : sa carrière de boxeur s’arrêtera là.

Elle habite une villa somptueuse avec d’autres personnes aussi jeunes qu’eux, hébergée par un richissime et généreux homme d’affaires qui prendra Roman également sous son aile, contre quelques services délictueux. Cette rencontre que l’on aurait pu croire fortuite ne l’était pas. Ils ont tous une raison d’être là.

Cette intrigue habile nous emmènera sur la route du crime et de la tragédie. Cette épopée amoureuse à la Bonnie and Clyde, «  chevauchée sauvage, la jeunesse et l’inconséquence agrippées à nos flancs  », est écrite à l’encre du rock et du romantisme. Si la passion et la communauté dans lesquels Roman s’engage sont les refuges de sa liberté, c’est pour mieux tomber dans les affres d’une vie torturée et les dangers de ce dont il a toujours manqué : l’amour, le pouvoir et l’argent. Ne sachant pas les apprivoiser, c’est une « parenthèse enchantée  » que sublime Joseph d’Anvers, auteur-compositeur pour Alain Bashung, Françoise Hardy ou encore Miossec. Chanteur avec quatre albums à son actif, il connaît le refrain des Jours incandescents  et des Matins blancs, entre mélancolie nocturne et Jours sauvages, que l’on retrouve dans son « vrai  » premier roman particulièrement convaincant. Envoûtant !
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Juste une balle perdue

Il y a cinq ans, l' extrêmement talentueux mais malheureusement pas assez reconnu médiatiquement- auteur compositeur français -Joseph d'Anvers sortait un très bel album Les Matins Blancs, et à cette occasion, on avait eu le chance d' échanger longuement avec lui



Depuis, Joseph n'a pas forcément chomé, utilisant son immense talent d'écriture pour divers projets mais rien d'aussi marquant et de saisissant que ce disque, du moins avant ce début 2020 avec la parution de "Juste une balle perdue", son deuxième roman paru aux éditions Rivages .



Joseph D'Anvers avait tenté une première incursion dans l'écriture il y a dix ans avec "La nuit ne viendra jamais", polar qui était au départ une commande de l'éditeur "Le Tengo" et qui laissait déjà entrevoir un vrai sens du romanesque en dépit de quelques maladresses de style.



Joseph d'Anvers passe largement la vitesse supérieure avec ce roman qui confirme son penchant pour les univers noirs, avec ces jeunes voyous tentés par de l'argent facile et la belle vie ainsi que son penchant pour les destinées romantiques et tragiques.

Car, sans spoiler la fin-on pourra vous dire que la folle histoire d'amour entre Roman, ce jeune boxeur professionnel qui se remet mal d'une enfance brisé et Ana, magnifique jeune femme au passé foudroyé également; ne finira pas forcément comme un conte de fées.



Joseph d'Anvers nous livre une épopée sanglante et tragique à la Bonnie and clyde, avec une jeunesse attirée par les lumières du luxe, et son intrigue qui se déroule dans les belles résidences de la Riviera, nous fait beaucoup penser à "Déja mort", le film d'Olivier Dahan avec Romain Duris et Zoé Felix en 1998.

A l'instar des héros du film de Dahan, ceux de "Juste une balle perdue"- Ronan, Ana et tous ceux de la bande des " anges"- sont des jeunes gens qui aiment l'ivresse de la fête et qui sont emportés par une vague de plaisirs qu'ils jugulent dans la villa dont le propriétaire, Igor, s'avère être aussi inquiétant que bienveillant avec ces protégés. Igor ordonne aussi à ses anges de faire quelques " missions" pour lui, qui est souvent d'aller voler des toiles de maitre dans les très belles villas des alentours et on se doute que ces missions vont finir par mal tourner.



Entre ces belles séquences entre réalisme noir et onirisme mettant en scène ces anges, Joseph D'Anvers se permet quelques flash backs dans le passé de Ronan où les scènes d'humiliation et de brimades étaient légions..



ON comprend mieux alors la personnalité de Roman et pourquoi sa rencontre avec Ana est pour lui autant salvatrice que dangereuse .





"Il régnait là une atmosphère douce, une ambiance cool et paisible, presque silencieuse qui contrastait avec la furie qu'on venait de quitter. On s'est frayés un chemin entre les corps étendus et ivres et la fille m'a signifié qu'on était arrivés."



Joseph D'Anvers maitrise parfaitement la gamme des émotions de ses personnages, et sait doser son sens du rythme Il nous livre un récit aussi percutant, qu' haletant, qui charrie son lot d' adrénaline et d'émotions.



Bien plus maitrisé que son premier roman, "Juste une balle perdue" est une excellente surprise, qui charrie un imaginaire très cinématographique, d'autant plus si on le lit accompagné de la bande son recommandée par son auteur.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Juste une balle perdue

Ce livre est sublime.

Voilà c'est dit !

On peut s'en aller voir ailleurs.

Mais plus rien ne sera comme avant.

J'ai vécu cette lecture en haletant.

L'air m'a manqué.

Je n'étais pas assez entraînée.

J'ai expérimenté ce road-trip, cet "human-trip" hors du commun comme lorsqu'on pousse trop loin dans l'effort.

Le souffle court.

J'ai l'impression de revenir de l'enfer.

Juste une balle perdue.

Rien que ça !

Et pourtant tout est différent maintenant.



Joseph d'Anvers sait chanter.

Il sait conter. Il sait raconter.

Il sait nous saisir, nous extraire de notre quotidien.

Il sait nous faire prendre parti.

Il sait nous titiller là où ça fait mal.

Parce qu'il veut que l'expérience vaille le détour.

Que les souvenirs restent.

Il veut nous marquer au fer rouge.

Sans souffrance pourtant.

Ce sont les personnages qui souffrent.

Parce qu'ils s'aiment.

Parce qu’ils aspirent au bonheur mais ce n’est pas au goût de tous.



On s'attache à Roman comme à un fils, un frère, un ami.

On lui hurle le chemin à prendre, celui à éviter.

Mais il n'en fait qu'à sa tête.

Normal. Il est amoureux.

Amoureux d’Ana.

Elle, c’est un ange.

Déjà sous l’emprise de pulsions démoniaques, d’un gourou malfaisant.



Ensemble, ils vont construire le bonheur au cœur de ce qu’ils pensaient être le paradis.

Mais qui s’ouvrira sur une déchéance et des prises de risque infinies.

Ils s’enfuiront.

Seuls.

Avec nous.

Et on tremble !



Juste une balle perdue est un roman percutant.

Je le recommande à tous les lecteurs qui n’ont pas peur des anges, de l’enfer et de l’amour.



Merci à Babelio et aux Editions Payot et Rivages qui m’ont permis de découvrir cet auteur-musicien talentueux.

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Un garçon ordinaire

« Un garçon ordinaire » de Joseph d'Anvers (Français, né en 1976) – Avril 2023 – Payot et Rivages

« Les Ultimes représentants de la génération X » sont sous le choc ! C'est un Mardi ordinaire, sauf que ce Mardi, Kurt Cobain est mort. C'était leur idole, ils sont perdus, déboussolés, faut-il suivre son exemple ?!...

Une plongée dans l'univers adolescent et ses idoles en 1994…

Le rythme est très bancal.

Un petit regain de rythme après la moitié, avec plus de dialogues.

« Je cerne leurs faiblesses, leurs limites, et ça m'atteint.

Ce doit être cela qu'on appelle grandir »

Un roman qui commence assez mal mais qui s'améliore. Néanmoins je ne peux pas lui pardonner complétement sa lenteur initiale.

Un style qui me rappela BB Easton (sans doute le côté amours adolescents).

Au final la mort de Kurt Cobain aura rapproché le narrateur et son Alice.

« Je m'appelle Victor, j'ai dix-sept ans, et je suis un garçon ordinaire. »
Lien : https://linktr.ee/phoenixtcg
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Juste une balle perdue

Deuxième roman de Joseph d'Anvers, plus connu pour être un auteur-compositeur-interprète de chansons, « Juste une belle perdue » est le récit d'une cavale, de la fuite éperdue d'une vie mal embarquée vers une nouvelle vie encore plus mal embarquée : celle de Roman, jeune boxeur à la dérive qui, un soir, vient au secours d'une jeune fille dans une boîte de nuit et intègre une bande de jeunes, dans laquelle se trouve Ana... Ah, l'amore , l'amore !



On retrouve ces ambiances chères à l'artiste : amours maudites et délétères, alcools forts, drogues plus ou moins légales, sexe, rock'n'roll et plus si affinités. Âmes sensibles s'abstenir, on y cogne plus souvent qu'à son tour, et on ne s'en relève pas forcément.



L'intrigue, sans être d'une originalité extrême, se révèle intéressante et haletante, alternant des passages au rythme dense, aux phrases nominales et brèves, et des pauses narratives pendant lesquelles la nature sombre et torturée des personnages est explorée avec précision. On est cependant un peu déçu par une certaine sous-exploitation, d'un point de vue romanesque, des retours en arrière, bien qu'ils donnent un éclairage nécessaire sur le personnage principal.



Le récit est agréable à lire, bien écrit, dans un style à la fois simple et raffiné, poétique souvent, en raison de nombreux adjectifs antéposés, de répétitions comme des refrains et de références, notamment cinématographiques et musicales, plus ou moins explicites (le titre, d'ailleurs, est une référence directe à une chanson de Taxi Girl).



L’ensemble est finalement réussi, la mécanique efficace, et le cocktail fait l'effet d'un véritable uppercut sur le lecteur, encore sonné bien après la dernière page.



Pérégrinateur Littéraire Compulsif KO.
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Juste une balle perdue

Roman fait partie de l'Académie de boxe, un établissement formant les jeunes à devenir de futurs champions. Les entraînements et les combats sont toujours plus durs, la discipline et la rigueur sont des qualités essentielles des sportifs.

Mais, Roman a besoin de souffler un peu et de se relâcher. Alors, pour se relaxer, il sort et fait le mur. Dehors, il côtoie un autre monde, une vie d'alcool, de drogue et de bagarres.

Les résultats à l'Académie s'en ressentent. C'est l'engrenage. Plus les journées sont difficiles, plus le jeune boxeur sort et dérive. Un soir, il fait de nouvelles rencontres qui l'entraînent dans un club éphémère, "Le squat". Là-bas, il y rencontre Ana.

Il le sait, il le pressent mais il ne résiste pas. Il se laisse glisser dans l'univers de la jeune femme. Sa vie s'en trouvera bouleverser.



Paru en librairie le 08 Janvier 2020, "Juste une balle perdue" est le troisième livre et le deuxième roman de l'auteur, lui-même ancien boxeur, guitariste et chanteur.



Le récit alterne entre la nouvelle vie de Roman, et son enfance. Son admission à l'Académie l'a sorti de la misère sociale dans laquelle il vivait. L'établissement lui offre un avenir, un rêve qui se réalise après une enfance difficile.

Sauf qu'aujourd'hui, Roman a besoin de liberté, de vivre autre chose. Sa rencontre avec Ana tombe au bon moment. Mais sait-il dans quoi il s'embarque ? Que connaît-il de cette jeune femme ? Fait-il le bon choix ?

Avec elle, c'est la tendresse et l'amour. Le besoin d'être ensemble, tout le temps, est plus fort que tout. Alors son choix est fait.



Un livre dans lequel on parle des conséquences de ses choix, du désir de liberté. Le texte est écrit à la première personne. Roman parle, se livre, nous raconte son histoire. Il va droit au but, les souvenirs sont ciblés, le passé est douloureux, c'est un jeune écorché.

Les phrases sont courtes et directes. Le récit est fort, parfois dur mais se lit bien et vite. On enchaîne les chapitres, sans s'arrêter, avec l'envie de toujours connaître la suite.



Une lecture que j'ai dévoré, complètement emportée dans le tourbillon de Roman. On est pas loin du coup de cœur.



Merci à Babelio et aux éditions Payot et Rivages pour cette lecture reçue dans le cadre de l'opération "Masse critique" du mois de janvier.
Lien : http://labibliothequedemarjo..
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Juste une balle perdue

Ca ne pouvait que mal finir La narrateur l'annonce dès les premières lignes.



Effectivement, tout va très vite dans ce livre au rythme maîtrisé. Des descriptions ou des introssuccèdent habilement à des scènes d'action



Roman a connu des débuts difficiles dans la vie puisqu'il est dans un foyer. Il a trouvé une échappatoire dans la boxe mais manque de confiance en lui et en sa capacité à réussir dans ce sport. C'est alors qu'il rencontre Ana.

A partir de là, débute une parenthèse enchantée au paradis, une histoire d'amour dans un univers onirique fait de fêtes, d'alcool et de drogue.



L'enfance de Roman nous est contée en parallèle, au présent de l'indicatif, montrant combien c'est ce passé qui l'a construit, fait de lui ce qu'il est et l'a amené à faire ses choix.



Attention, toute médaille a son revers et l'enfer n'est pas loin du paradis. Les contreparties exigées pour vivre cette vie d'insouciance ne sont pas sans risques ni sans conséquences.



La liberté n'est parfois qu'apparente et à un prix. Vouloir la recouvrer peut entraîner des répercussions que l'on ne maîtrisera plus.



Un roman percutant.
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Un garçon ordinaire

Le narrateur, dont on ne connaîtra le prénom qu’à la toute fin, nous raconte ses derniers mois d’étudiant, juste avant de passer son baccalauréat. Il va ainsi nous égrener son histoire auprès de ses amis, Sakina, Karim, Youri et Tom, mais également son histoire d’amour naissante avec Alice.



J’ai eu un réel coup de cœur pour ce petit roman tout en sensibilité et dans lequel l’auteur analyse et décortique avec beaucoup de justesse et d’acuité les ressentis de ce groupe d’amis, qui vivent dans une société en profond bouleversement et en changement constant.



C’est terriblement touchant, et je n’avais pas envie de terminer trop vite ce roman tant il m’a plu. Ces jeunes se questionnent sans cesse sur leur avenir, sur leur place dans une société changeante. C’est une thématique dans laquelle le lecteur se reconnaît même si l’époque peut diverger, et c’est là où réside la force de ce récit.



D’emblée, je me suis attachée aux divers personnages, et j’ai trouvé que l’auteur avait réussi à créer des caractères très distincts les uns des autres et octroyer beaucoup de profondeur à chacun d’eux.



La plume de l’auteur est tout en sensibilité. J’ai été conquise par ce style tout en finesse, élégant mais qui réussit à retranscrire au mieux les sentiments des divers personnages. Les chapitres sont courts et cela rythme beaucoup l’histoire.



Un roman aux accents nostalgiques dont je ressors conquise et émue. À découvrir.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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Juste une balle perdue

Joseph d'Anvers, musicien auteur-compositeur a écrit plusieurs chansons pour Françoise Hardy et Alain Bashung notamment , avant de se lancer dans l'écriture littéraire. Juste une balle perdue est son deuxième roman. Et quelle écriture : à la fois crue, violente et poétique.



Roman, cabossé par la vie et les coups de son père violent, vient d'entrer à l'académie de boxe pour devenir champion du monde, son rêve après des années difficiles.



Un soir, il fait le mur et rencontre Ana et en tombe amoureux. Pour les yeux de sa belle, le futur champion va opérer un changement radical dans sa vie.



Commence alors une descente vers une vie facile où se mêlent l'alcool, les rails de coke, le sexe, les soirées insouciantes au bord de la piscine : une fête continue entrecoupée, il est vrai, par quelques visites de villas avec les autres « anges », communauté insouciante abritée dans la villa de luxe d'Igor, trafiquant d'art de haut vol manipulant ces jeunes malmenés par la vie qui voient en lui une figure paternelle et rassurante.



Tout va pour le mieux dans le « meilleur » des mondes jusqu'à ce que tout aille mal, et que cette parenthèse enchantée vire au cauchemar.



Ce roman est à l'image de ses héros, addictif et incandescent. On entre de plain pied dans les choix que fait Roman le narrateur par amour pour Ana et jusqu'au bout on espère une issue à ce piège de la vie facile proposée par un monstre...
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Un garçon ordinaire

Ce court roman, je l'ai dévoré en une soirée, complètement conquise par cette histoire d'un groupe de lycéens, qui commence le jour de l'annonce de la mort de Kurt Cobain, le 5 avril 1994.

Toi aussi tu as été complètement bouleversée par sa disparition précoce? Tu as aussi écouté l'album Unplugged sur ta mini-chaîne hi-fi jusqu'à ce qu'il soit rayé ? Eh bien laisse-toi séduire par l'écriture tendre et nostalgique de Joseph d'Anvers, direction tes années lycée !



Le héros de cette histoire est un « garçon ordinaire » : il fréquente un lycée quelconque, il passera son bac en juin mais les révisions, ça le soûle, il préfère passer son temps avec Alice, dont il est éperdument amoureux, et sa bande de potes, à boire des bières et à faire des conneries (mais des petites, des mignonnes). Il y a les histoires au lycée, les relations avec les parents, et les rêves aussi. Ceux qui nous effraient et nous attirent, à la veille du grand saut dans le vide de la fin du lycée.



Joseph d'Anvers raconte tous ces petits moments précieux dont on se souvient toute sa vie avec une simplicité et une justesse folles. Une jeunesse de province tellement crédible qu'on croirait qu'il a observé la nôtre.



Mais ce qui singularise l'expérience de ce garçon, c'est son rapport à la musique. Il y a la guitare, le groupe qu'il forme avec ses deux copains, les émotions inédites et troublantes qu'il éprouve quand il compose ses propres mélodies, et la facilité avec laquelle la musique naît entre ses doigts, et vibre dans tout son corps, et sa voix. On sait alors que Joseph d'Anvers, écrivain et musicien, nous parle moins de nous que de lui, de ce qui est né dans sa chambre d'ado et qui a fini par le porter dans sa vie d'adulte, dans sa vie d'artiste.



Une incursion réussie dans les années 90 avec ce texte composé avec émotion, et qui m'a donnée envie de réécouter Nirvana (et de retrouver mes DocMartens bombées en vert (non ce n'était pas une bonne idée))
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Juste une balle perdue

Les premières pages ont été rudes « mais c'est quoi ce langage parlé à 2 balles ». Cette impression que l'auteur a balancé ses mots un peu saoulé, un peu agacé, un peu blasé. Et puis rapidement on tombe dans le piège du langage et de l'argent faciles. Des personnages vrais écornés et fragilisés par la vie, qui la mordent à pleine dents comme des animaux aculés.

Alors on s'enivre de bon coeur, on oublie les horaires. On alterne nuits blanches et jours flous écrasés de soleil. On boit, on fume, on baise, on danse, on se drogue, on vole. On est jeune, beau, bronzé. On est les rois du monde. Mais c'est pas la vraie vie. C'est pour ça qu'on en profite à fond. Et comme toutes ces histoires, forcément ça fini par déraper vers la vraie vie. Celle où on rend des comptes. Ou le jour on travaille et la nuit on dort. Mais le veut-on vraiment ?

Ce roman écorché m'a finalement bien plu. Même si on peut discuter de la qualité de l'écriture. On est d'accord que de toute façon, si l'auteur avait créé des dialogues à la Flaubert pour ce type d'histoire, ça aurait beaucoup moins bien rendu.

Alors, faut-il le lire ? Oui. Je me suis endormie sur Madame Bovary. Mais j'ai fini ce roman avant de m'endormir.
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Juste une balle perdue

Juste une balle perdue de Joseph d’Anvers.

Le 12mai 2021 en format poche aux éditions rivages.

Merci à Alain Deroudilhe.

Premières phrases : » Elle s’appelait Ana et j’ai su dès le départ que ça allait merder.

Tout est allé très vite.

On avait débarqué à la fête vers minuit. »



Ana… Roman..une évidence, deux écorchés qui se croisent et se reconnaissent.

Ils vont s’aimer au premier regard et se tenir par la main, enchainant les soirées où l’alcool et la drogue coulent à flots, où le shoot de vodka et les basses de la techno vous pulsent dans les veines et les tempes. Ces soirées où votre peau n’est que sueur, où les corps se frôlent, se cherchent, se battent.

Ces soirées où le sang et le cerveau sont tellement chargés que rien ne réussit à vous coucher.

Roman est bien vite accepter par la bande d’amis d’Ana, et rapidement il s’installe dans la somptueuse propriété où tous résident, consommant MDMA, LSD et autre joyeuses substances comme d’autres se goinfrent de chocolat et des tartelettes aux fruits.

Mais dans la vie on n’a jamais rien sans rien et Roman va vite le comprendre… pourtant une chose est sûre, jamais il ne lâchera la main d’Ana.



Un roman, dévoré, Joseph d’Anvers m’a complètement embarqué dans son univers. Je les regardait errer dans cette vie où l’on brule la chandelle par les deux bouts, où l’on se couche à l’aube et où l’on se lève à 16 h pour enchainer sur une nouvelle soirée. Le calme n’existe pas dans ce roman... Et peu de pauses s’offrent à vous. L’écriture de l’auteur est moderne et son rythme est calqué sur la vitesse du roman. C’est rapide, captivant et la tête me tourne même sans shoot de téquila.



Emma aime :

-Etre embarquée

-Se souvenir de certaines soirées.

-Découvrir encore et encore.




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Un garçon ordinaire

Le personnage principal de ce roman est un lycéen qui passe son bac en 1994 dans une ville de province. Il a une bande d'amis et un groupe de rock, il écrit des chansons. Il est très choqué par la mort de Kurt Cobain. L'auteur retranscrit de façon très juste les interrogations propres à cet âge, les premières amours, les amitiés fortes. Un roman touchant qui ressemble à une autobiographie. Très juste. Ce roman m'a rappelé aussi les romans de Jean-Philippe Blondel. J'ai bien aimé et je le recommande.
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Un garçon ordinaire

Une fois n'est pas coutume, je vais aujourd'hui vous parler d'un roman de littérature blanche, et pas de celle qui flirte avec les mauvais genres ou de celle qui cache l'imaginaire derrière une couverture très classique mais d'un récit d'apprentissage qui nous (r)amène aux derniers représentants de la génération X.



Un garçon ordinaire de Joseph d'Anvers publié aux Editions Rivages est un court roman, probablement en partie autobiographique, qui nous plonge au milieu des années quatre-vingt-dix dans un lycée de province où six adolescents, à quelques semaines du bac, font face à leur avenir incertain. Le récit narré par l'un d'entre eux commence ce mardi 5 avril au matin, jour de la mort de Kurt Kobain, leader du groupe Nirvana et figure de proue de cette bande de potes.



En un peu plus de deux cents pages, Joseph d'Anvers explore des instants de vie de ces gamins qui naviguent entre doutes et espoirs, étudie leurs relations parfois difficiles avec leur famille et toujours compliquées avec leurs amis quand l'amour entre en scène. L'auteur dresse le portrait d'une génération au bord d'un nouveau monde et d'un futur indécis, où les différences sociales commencent à creuser un fossé entre eux et où le racisme ordinaire prend son essor.



Récit aussi sensible que musical, Un garçon ordinaire permettra aux lecteurs de cette génération de revivre une partie de leur adolescence et aux autres de découvrir un monde pas si lointain mais déjà d'un autre âge !




Lien : https://les-lectures-du-maki..
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Juste une balle perdue

Après une enfance difficile, Roman est promis as une belle carrière de boxeur, mais un jour sur son chemin, il rencontre Ana, et la tous ses rêves vont être bouleverser.



Roman se raconte, entre son passé tumultueux avec un père très violent, et on comprend d'où lui viens la fascination des armes, et son présent très chaotique avec Ana qui viens de rencontrer.

Le récit est vraiment haletant, entre l'émotion d'une enfance difficile, et les conséquences d'une vie a remous très dangereuse et aussi violente à souhait.

On n’a vraiment pas le temps de s'ennuyer, mais surtout, avec la construction de ce roman entre ses deux périodes de sa vie, on comprend facilement pourquoi le personnage principal bascule dans la violence et surtout l'obsession des armes.

On se sent vite embarquer dans le contexte de la vie de Roman, entre la jolie romance et les rebondissements de la petite bande.

On ressent également lui qui n'as jamais eu une vie de famille très équilibrée, qui retrouve dans son groupe, un semblant de famille, qui le rassures et qui le conforte, qu'ils sont là, les uns pour les autres, autant dans les bons et les mauvais moments.

C'est aussi une aventure, qui mêlent des excès d'alcool, de drogues et aussi de délinquance, mais Roman se laisse porter par cette histoire passionnelle et prête à accepter tout.

La fin est comme le livre tellement prenante et assez logique en fin de compte, si on se fie au parcours de Roman, un boxeur qui s'est battu de toutes ses forces aux coups du destin.

Merci à BE.POLAR et aux éditions RIVAGES qui m'ont permis de lire ce livre, j'ai vraiment apprécier ce mélange d'amour et de violence, pour moi c'est vraiment un duo idéal pour passer un excellent moment de lecture.




Lien : https://www.nathlivres.fr/l/..
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Juste une balle perdue

Roman a la rage qui déborde et des coups à rendre. Gamin brisé par le ceinturon, chahuté d’un foyer d’accueil à l’autre, il était timide, solitaire, inadapté. L’école lui demandait une patience qu’il n’avait pas envie de lui accorder. Son truc à lui, c’était plutôt le sport.



Aujourd’hui, il fait ses preuves dans une académie de boxe du sud de la France. Mais il ne se sent pas l’étoffe d’un pro. Pour son coach, il donne le change, mais son esprit est ailleurs. La discipline ne lui conviendra jamais. Et au-delà des murs de l’académie, il y a un monde fait de tentations auxquelles il veut goûter.



Un club éphémère, où s’organise une soirée où les corps boostés aux ecstas, hydratés à la vodka, se rencontrent au rythme de la hardtek. L’orgie commence sur la piste de danse et dans les étages, toute trace de morale s’envole. À peine apparue, Ana disparaît dans la foule décadente. Cette fille, elle lui a fait un truc, à l’intérieur, dans le cœur, dans l’âme, un seul regard, une décharge électrique. Elle n’est pas partie bien loin, Ana, elle est là, avec des amis, qui prend l’air et qui trinque. Roman s’incruste un peu.

Au matin, gueule de bois incluse, il émerge dans une villa paradisiaque où butinent une dizaine de jeunes gens insouciants et heureux de l’être. Drogue, alcool, argent, musique… On dirait oui à bien moins. Le petit ange assis sur son épaule lui rappelle qu’il a des obligations à l’académie, mais à chaque remontrance de sa conscience, c’est tout son être qui lui répond : Ana. Alors très vite, Roman intègre la bande et s’installe à la villa. Les journées sont sans heures, la liberté sans prix. Pour l’instant. Car au fond de lui, ça tiraille, il sait très bien que tout ça va mal tourner.



Ce qui se trame dans la tête d’un boxeur me semble aller au-delà de la compétition elle-même : il y a la virilité d’un homme, son honneur, tout ce à quoi le renvoient les coups qu’il prend, et ceux qu’il donne. Durant le match se joue une guerre intérieure qui sera remportée, ou perdue. Pour Roman, l’enjeu est gros. Il a beaucoup à reconstruire. Mais le chant des sirènes est trop fort. Toi, tu as envie de lui dire : « Tais-toi ! », « Tu vois pas que ça va trop loin ? », « Mais tire-toi de là, putain ! », et tu n’en fais rien. Parce que c’est Joseph d’Anvers qui est aux manettes. Vous avez un joli nom, monsieur d’Anvers. C’est ce qui m’a amenée ici. Je me disais que Joseph d’Anvers, il avait forcément écrit un beau livre. Et je ne m’étais pas trompée. Un joli nom et du talent plein les doigts. C’est au travers de romans comme celui-ci que s’affirme ma préférence pour la littérature française. Le poids des mots, sans le filtre de la traduction. Juste une balle perdue, c’est l’expression pure des sentiments qui agitent les tripes du lecteur autant que celles du narrateur. C’est une palette d’émotions bouleversantes, une beauté singulière qui rampe dans la brutalité du monde.



Kaléidoscope : instrument tubulaire contenant un jeu de miroirs et des fragments de verre mobiles, diversement découpés et colorés, produisant des figures qui varient à chaque secousse de l’appareil.

C’est l’effet que m’a fait ce roman : à mesure que tu tritures les pages, c’est un peu comme si tu secouais le héros pour découvrir la vie sous toutes ses nuances. Puis j’ai avalé le kaléidoscope. Avec ses morceaux de verre qui mettent la gorge à vif.



Rock’n’roll, poétique, électrique, hypnotique.



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Juste une balle perdue

Pourquoi il arrive qu’on fasse toujours les mauvais choix ?

Pourquoi, quand on sait que ça va mal finir, on garde quand même l’espoir que ça finisse bien ?



Je n’ai toujours pas les réponses à ces questions. Et encore moins après la lecture de ce livre.

Roman, celui dont il est question dans ce roman, n’a pas une belle histoire. Il commence la vie sous les coups d’un père alcoolique et violent puis, de foyers en centres, il atteint péniblement l’âge de faire ses propres choix. Il rejoint alors une bande de jeunes aux parcours similaires et surtout, il rejoint Ana.



A partir de là, lire l’histoire de Roman, ça a été comme sauter dans un lac sans savoir nager. Pourtant debout sur le pont, j’avais bien jeté un œil à la surface de l’eau et aux méandres qu’elle cachait. Mais j’ai sauté. Et à peine immergée dans l’eau, j’ai su que je ne m’en sortirai pas.



Joseph d’Anvers m’a entraînée dans une houle d’émotions. Avec cette narration à la première personne, je suis devenue Roman et j’ai senti son désespoir et sa force, les quelques accalmies de bonheur, son besoin de se sentir appartenir et aimer. Je me suis réchauffée sous les rayons de l’espoir, accrochée à l’amour comme à une bouée. Sauf que, sous-jacent, le drame, toujours, le drame et ses eaux profondes qui m’attiraient vers le fond.

Je me suis épuisée pour garder la tête hors de l’eau, pour atteindre le rivage qui, au contraire, semblait s’éloigner. En vain.



Noyée. Engloutie. Asphyxiée.



Le texte de Joseph d’Anvers, court et efficace, ébranle et mérite d’être lu.

Vous non plus vous ne pourrez pas dire que vous n’étiez pas prévenus.

Sautez.
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Juste une balle perdue

Le jeune Roman vient juste d’intégrer une académie de boxe où il est très apprécié, son parcours est déjà tracé. Pour ses entraîneurs, il sera leur futur champion. Pourtant dès lors qu’il croise la route d’Ana, tout est remis en cause et bientôt, ses priorités vont changer. Alors que la jeune fille lui fait connaître son cercle d’ami, il va devoir faire un choix qui changera toute sa vie. Le récit est écrit à la première personne et c’est ainsi que nous suivons le parcours de Roman. Un récit poignant lorsque l’auteur glisse régulièrement des flashbacks de l’enfance calamiteuse de Roman, entre maltraitance et rejet. Son enfance malheureuse apporte un éclairage à ses choix et on ne peut que le comprendre. Il est souvent question de fête, de drogue, de sexe et de passion comme si la défonce avait le pouvoir de faire tout oublier. Ses deux amoureux sont sur la corde raide et on sait dès le début qu’un happy end est grandement improbable. Ils sont définitivement borderline et ne peuvent refuser la bulle de bonheur que leur offre Igor, un homme au double visage. L’auteur nous emporte dans un réalisme noir, cauchemardesque où l’alcool et la drogue modifient les contours de la réalité. Son écriture reste malgré tout poétique et d’une grande justesse. Un coup de cœur pour ce roman qui nous happe, nous capte sur un rythme entêtant. Le côté inéluctable des choses a quelque chose de pervers et laisse un goût amer au lecteur qui s’attache. J’avais en tête cette petite phrase tirée du film La haine « jusqu’ici tout va bien » Les émotions ne sont pas en reste quand arrive le final, on est dans la tragédie, le drame et rien ne peut nous sauver. C’est fort, intense et puissant, Juste une balle perdue m’a touchée en plein cœur. Bonne lecture.
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Un garçon ordinaire

Ce sont des fragments de vie d'un adolescent, en 1994, à quelques mois du bac, qui démarrent par "Aujourd'hui Kurt Cobain est mort". Il se désigne comme un garçon ordinaire, dont on ne connaitra le prénom qu'à la dernière ligne, qui habite dans une petite ville ou banlieue, où cohabitent différentes classes sociales, qui n'est pas nommée.



Est-ce vraiment un garçon ordinaire ? Non, c'est lui qui se juge ordinaire, c'est une vision nombriliste, car il n'est pas un garçon comme tous les autres garçons, il a une personnalité qui lui est propre, il est marqué par sa génération, son milieu, ses origines. C'est un témoignage de la génération X, la bof génération, celle du déclin de la natalité après le baby boom.



Le héros narrateur est un fils unique, bon élève, hypersensible, pudique, timide, qui n'ose pas se déclarer à la fille qu'il aime.



Sa vie tourne autour de la musique. Il gratte la guitare avec Tom à la batterie et Youri au micro, dans le « local » où s'improvisent des petites fiestas.



« Ça commence dans le ventre, ça me prend là, au plus profond, puis ça irradie dans tout mon corps… » p. 31



Le roman est rythmé par son monde musical. Il y a des joints qui circulent, de la bière, de l'alcool mais pas d'héroïne.



Un garçon ordinaire a sa bande avec Youri qui a redoublé deux fois, dont le père est un petit entrepreneur dans le bâtiment, avec Tom, dont la famille gère Mammouth, qui est riche et généreuse, qui leur prête le « local » pour répéter, une vieille remise au fond de leur jardin, avec Sakina qui habite en foyer, avec Karim de la Cité des Oeillets qui ne les a jamais invités chez lui, et enfin Alice, la plus belle fille du lycée, celle dont il est amoureux qui a une grande maison et dont le père vient la chercher en Volvo.



La bande fait fi des clivages sociaux ou ethniques, et les rôles sont inversés, ce sont les filles qui prennent les initiatives en amour.



Ils ont leur QG comme le « local » ou La Taverne, leur bistrot.



Il habite un petit pavillon avec des parents aimants et sans histoires : les rôles sont bien distribués, le père tond la pelouse pendant que la mère est à la cuisine. La communication en famille est sommaire et bienveillante. Les quelques bémols sont politiques.



« Mon oncle assure que le Pen « ne dit pas que des conneries ». Mon père, encarté au PS, s'insurge. La bonne humeur se teinte d'une tension palpable. » p. 43



Rien de bien méchant, par contre les clivages sociaux sont perceptibles dans la rue et donnent lieu à de la baston, pour un rien comme un crachat de petits pois à la cantine, skaters, skins contre la bande au garçon ordinaire. Il y a aussi « les cassos ». Ce n'est pas un roman à l'eau de rose, il y a des moments forts.



C'est un témoignage lyrique très poétique qui fige l'instant éphémère du passage à l'âge adulte, moment où la vie est la plus intense, pour le meilleur, passion, sentiments exacerbés, promesse de l'avenir, et pour le pire, violence, choix à faire, société sclérosée.



C'est un livre que j'ai dévoré en quelques heures portée par le rythme musical et les battements du coeur d'un garçon ordinaire.



C'est une prose agréable avec une prosodie singulière qui joue des poncifs de "Aujourd'hui, maman est morte" ou des bagarres de gang de West Side Story, probablement d'autres que je n'ai pas décelés, tout comme les nombreux clins d'oeil musicaux de la génération X, le titre Un garçon ordinaire donne bien le ton.  

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Juste une balle perdue

"Juste une balle perdue" Est le récit d'une histoire d'amour chaotique entre Roman, qui se rêve boxeur et Ana, jeune femme écorchée qu'il rencontre lors d'une soirée déjantée dont les maîtres-mots sont sexe, drogue et alcool; Un sacré programme qui amènera Roman à abandonner ses rêves pour vivre d'amour et d'amitié dans une somptueuse villa. Mais comme vous pouvez vous en douter, le paradis laisse vite place à l'enfer car derrière ce bonheur apparent se cache une réalité teintée de violence et de règlements de compte qui poussera le duo dans un road trip fiévreux et macabre.

En général, j'ai un gros problème avec les romances que je fuis le plus possible, mais dès que c'est tragique, c'est bon ça passe 😄 et pour "juste une balle perdue" C'est même absolument validé !! La plume de l'auteur est très efficace et on se laisse happer par cette poésie macabre jusqu'au dénouement final qui laisse K.O.

Ce roman réunit tous les talents de l'auteur : l'écriture, la musique et le cinéma. Bref, une belle découverte.



(À noter que l'épigraphe est tiré du livre "Price" De Steve Tesich est ça, c'est doublement validé)



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