Citations de Joy Maguène (146)
L’amour, c’est une arme pacifique pour affronter les aléas de la vie. Lorsqu’on se sent important, utile, désiré et apprécié, aimé, on peut relever tous les défis. Mais pour la personne qui aime autant, la perte est effroyable.
L’amitié est un formidable rempart contre la morosité.
J'ai envie de hurler. De hurler que je la porte où elle veut, tant qu'elle veut, le temps qu'elle veut. Tant qu'elle ne meurt pas...
Tu sais, la dépression, c'est comme une spirale descendante sans fin. Tu tombes, tu tombes, tu tombes,et plus rien ne te raccroche à la vie, plus rien ne te touche, ne te réjouit. Enfin, si, tout te touche, mais pas de la bonne manière. Tu te sens seul, incompris, faible, nul. C'est comme si tu savais que le bonheur existe, qu'il est là, derrière la vitre, mais tu ne sais pas comment la casser, cette vitre. Alors, tu attends. Tu te dis que, peut-être, la foudre va la faire exploser, ou qu'un jour tu vas te réveiller et tout sera redevenu normal. La vitre aura disparu, comme par magie. Toi, t'es là. Si ça se trouve, t'as un marteau à proximité, mais t'es trop déprimé pour tendre le bras et mettre un coup dedans. Et tu t'en veux encore plus.
Aussi longue que soit une nuit d'hiver, le soleil la suit
L’amitié est un formidable rempart contre la morosité
...c’est naze de juger les gens sur les apparences.
Le soleil m'a agressé. Trop fort. Trop lumineux. Comment peut-il briller autant alors que tout autour de moi vient de sombrer dans le néant ?
Et puis, la vie a besoin du silence du désert pour peaufiner leur rencontre, à ce petit groupe. Ça se célèbre, les croisées de chemins. Surtout lorsqu'elles sont prédestinées.
Je suis la plume qui écrit mon histoire...
On ne se bat pas pour quelqu'un qui ne veut pas guérir, c'est perdre son temps.
C'est indescriptible, les sentiments que l'on éprouve pour sa progéniture. Ils deviennent bien plus importants que notre propre vie.
Laissez le soleil remplacer ce qui n'est plus.
Ce n'est pas bon, la colère, ça rend les hommes fous. Ils ne se contiennent plus et disent n'importe quoi. Ils ne réfléchissent plus avec le coeur.
Osez ! Osez faire tout ce qui vous fait envie, tout ce qui vous fait vibrer. Sans peur, en ignorant le regard des autres, la peur d’être jugée, les règles et les conventions. Et restez vous-même.
Rester dans le déni ne nous aidera ni l’une ni l’autre. Accepter la réalité, en revanche, ça c’est constructif.
Et c’est là que je me rends compte qu’il est temps pour moi d’accepter totalement la réalité de ce qui m’arrive… Sans chercher à en connaitre le futur, sans chercher à savoir comment j’ai pu développer cette maladie, juste accepter la réalité. Accepter pour mieux la vivre…
C’était reposant, ressourçant et tellement agréable de rire autant avec mes amis. Le rire est un véritable remède, c’est évident. D’autant plus que mes amis ne me regardent plus comme si j’allais mourir. La tension est toujours là, quelque part entre nous – ils voient bien que je prends régulièrement des médicaments contre la douleur – et ils surveillent mon état physique, mais différente d’avant. Moins dérangeante. Moins oppressante.
C’est apaisant. Je me sens toute petite et immense à la fois, au sommet de cette montagne. La végétation est rare, il n’y a plus de gros arbres et de feuilles colorées, juste de l’herbe jaunie, de la caillasse, mais une impression d’éternité. Comme si, ici, il n’y avait rien d’autre à faire que de s’enivrer de la beauté de la nature. Rien d’autre à faire que se ressourcer, puiser de la force, vivre pleinement le moment présent. Alors c’est ce que je fais. Je prends le temps de bien admirer tous les détails, des cimes aux reflets du soleil sur le lac, et d’écouter tous les sons qui me parviennent, la respiration de mes amis, le bruissement de leur vêtement, un oiseau qui piaille, et le silence, profond et reposant.
J’étais terrorisée quand j’ai appris que j’allais bientôt mourir. Je ne savais pas comment agir, réagir, me comporter, appréhender cette nouvelle réalité. Comment peut-on vivre sereinement lorsqu’on apprend que notre temps est compté ? Je n’ai toujours pas de réponse à cette question. Tout ce que je sais, c’est que je vous suis infiniment reconnaissante pour votre soutien.
L’écriture comme thérapie, il paraît que ça peut aider. Et je me suis promis de tout tenter. Il faut dire aussi que Greg me met la pression pour que je prenne soin de moi en testant ce qu’il a trouvé comme « remèdes » et écrire fait partie de sa liste. Et puis, ce n’est pas comme si j’avais toujours rêvé d’écrire. C’est commun comme rêve, mais en lectrice compulsive que je suis, c’est naturel j’imagine.