Voici une jolie découverte :) merci Judith !
Vous avez toujours rêvé de voler dans les airs ? Vous aimez les récits initiatiques ? Embarquez à la rencontre des maitres du vents !
Attention la 4e de couverture en révèle trop (comme la plupart des 4e de couverture...mais ça, c'est les éditeurs je suppose).
J'ai apprécié le voyage, la découverte de Gilgal. Le personnage de Yann, le héros, que l'on suit sur plusieurs années. Et les aventures qu'il vit.
J'ai aimé l'univers, l'idée de ces talents utiles (guérisseurs), mais aussi artistiques (la sculpture, la musique).
J'ai aimé le pouvoir de voler et d'invoquer les vents.
L'auteure a créé un univers cohérent et j'ai passé un excellent moment. L'écriture est très agréable à lire également.
Aventure, amitié, bataille...et bien d'autres choses à découvrir dans ce roman, qui est le premier de l'auteure.
Pour ce qui est de l'âge cible, je n'arrive pas à dire si c'est adapté...mais je n'ai pas d'enfant donc, j'ai du mal à dire si un enfant de 10 ans pourrait aimer ou pas.
Attention...je révèle des éléments de l'intrigue. Ne dévoilez le texte que si vous avez déjà lu le livre !!!
J'ai aimé la réflexion sur la guerre aussi. Le changement de Yann sur ce sujet. Et la place du pardon...c'est tellement important. C'est une valeur qui est tellement précieuse, mais si difficile à mettre en pratique.
En ce qui concerne la 4e de couverture elle en révèle beaucoup trop, car il est question de l'incendie, événement qui n'arrive que dans le dernier tiers du livre. Et cela donnait à penser que cet événement intervenait plus tôt, et que c'était le principal de l'histoire. Donc, il m'est arrivé au cours de ma lecture de me dire, mais je ne comprend pas, on est déjà au milieu du livre et il n'y a toujours pas eu la guerre. Chose qui ne serait pas arrivée si je n'avais pas lu le dos...grrr...
alors qu'au final on assiste à toute la formation de Yann, puis à son retour pour devenir gardien et enfin il y a l'attaque. Et au final, j'ai beaucoup aimé ce temps d'apprentissage. Ces deux écoles si différentes. (J'ai trouvé un petit air d'Harry Potter dans le réfectoire et dans l'histoire du passage secret pour rejoindre la ville) ^^
Après, j'aurais peut être aimé que l'on fasse plus connaissance avec la maman et la soeur de Yann. Et aussi avec Myrine, parce que je trouve qu'ils tombent vite amoureux... :)
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Un charmant one shot de fantasy pour ado. Premier livre de l'auteure.
Yann Egoak, 8 ans, 13 ans, 16 ans, veut et va devenir un guerrier. Un gardien du royaume de Waldgan. Et ce n'est pas sa mère guérisseuse ou son oncle sculpteur qui vont l'en dissuader. Intégré par hasard pour deux ans à l'école des vents de la république d'Aven, il va y cultiver amitié et inimitié et développer ses dons (la couverture du livre vous renseignera). Puis il intégrera l'école de guerre du royaume de Yamahor avant d'enfin retourner dans son pays. Et quand on veut être un guerrier, il faut être prêt à faire la guerre, y compris à ces anciennes amours.
Gio, l'école des vents, hommage avoué à la célèbre Poudlard, petit bijou de tendresse, de poésie et d'amitiés sincères. Les vents et leur connaissance, qui m'ont rappelé la horde du contrevent (mais sans le côté complexe et adulte de cette œuvre).
Waldgan, terre du milieu, bucolique bourgade et Yamahor ou les mines de la moria, l'école ou l'art de la guerre (Soen Tsu).
Les emprunts sont nombreux, mais en matière de Fantasy on finit toujours par tourner un peu autour non ?
Un premier roman pour adolescent donc, rafraîchissant, qui se lit vite et bien. Une première partie assez poétique et légère suivie d'une seconde plus sombre, qui évolue en même temps que notre héros. Une œuvre qui reste intemporelle, l'auteur n'ayant pas cédé à la tentation de faire « jeun's » dans son style d'écriture et c'est tant mieux.
On pourra reprocher une intrigue un peu légère, qui arrive trop tardivement dans l’œuvre et qui se résout trop vite et trop facilement. On pourra également reprocher aux personnages d'être un peu trop lisses mais ce n'est pas rédhibitoire.
Le côté militaire reste crédible et garde sa dimension épique, sans verser dans le bisounoursisme. Certes on est loin d'un réalisme à la warhammer 40.000 ou de la violence d'un Abercrombie, mais on se rappellera le public cible. Oui j'ai adoré ce livre, avec même une tendance à oublier son caractère jeunesse. Presque en passe de me réconcilier avec le genre après un énième et décevant tome de dystopie toujours sur la même trame. Et puis on revient au héros garçon et j'ai également apprécié de n'avoir pas à subir moult et dégoulinantes amours adolescentes à toutes les pages.
Une première œuvre aboutie, un récit qui se suffit à lui-même (loin des trilogies en 5 ou 6 tomes en vogue en ce moment). Fan des Potter et de la Fantasy « light », jeunes comme adultes, vous passerez un agréable moment dans cet univers.
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Merci Judith pour m’avoir envoyé gracieusement un exemplaire de ton livre ! Honnêtement, il était si beau et le résumé était si aguicheur que j’avais vraiment envie de le découvrir !
Je sors de cette lecture avec une bonne impression. L’univers était riche, l’histoire était sympa, et surtout j’ai beaucoup aimé ta plume ! Les jeux de mots et les descriptions étaient très bien dosés et finement trouvés. Mais ce qui m’a le plus plu, c’était le monde que tu as créé : un continent parfaitement circulaire, avec des montagnes au Nord, des déserts sur l’est et l’ouest, des plaines au sud et une forêt au centre. La légende raconte que cette terre ne sera qu’une roue gigantesque, et que seuls les arbres de Waldgan l’empêcheraient de tourner. On est loin du simple continent avec des terres glacées au nord et désertiques au sud…
J’ai apprécié le fait qu’on suive Yann sur plusieurs années. Au début, j’ai craint qu’il ne vive de grandes aventures et sauve le monde à tout juste treize ans, mais je suis contente de constater que le temps passe et que ce n’est pas un enfant qui sauve tous les royaumes, mais un jeune homme – c’est déjà plus crédible ! On a le temps de le voir grandir et découvrir les deux autres royaumes (Avel, la République des Vents, et YamaHor).
En fait, les points négatifs relèvent de l’anecdotique. Mais comme je sais que tu aimes avoir un avis détaillé, je vais faire l’effort de les approfondir – garde toutefois bien en tête que ce n’est que mon ressenti, et que vu les précédentes critiques, ton livre a reçu un très bon accueil :)
Pour commencer, je ne me suis pas trop attachée au personnage principal. Je l’ai trouvé très lisse, mais surtout, il me semblait que tout arrivait trop facilement pour lui. Sur un coup de tête, il se pointe au concours de l’école de Gio, rencontre des personnes qui le potassent depuis des mois, et l’obtient alors que son entretien s’est relativement mal passé uniquement parce que l’école a un quota d’élèves étrangers à remplir. N’aurait-ce pas été plus crédible s’il avait révisé avant de partir ou sur le trajet, même un tout petit peu ? C’est une école réputée, après tout, il devait y avoir de la concurrence.
De même, j’ai trouvé étonnant que Yann parvienne à décoller du sol avant d’avoir reçu un seul cours d’envol. C’est un peu facile. Certes, il met plusieurs semaines à réitérer l’exploit, mais personnages fictifs comme lecteurs, on est d’ores et déjà prévenus : c’est le meilleur de sa promo dans ce domaine. (Au fait, puisque c’est le vent qui porte les gens, le fait de s’envoler devrait déclencher de véritables bourrasques au sol. Je n’en ai vu aucune mention, pourtant.)
Pour finir, le protagoniste est unique en son genre : il est peut-être le seul être humain à avoir fait DEUX écoles militaires de deux pays ennemis, devenant par la même occasion un guerrier ultra-badass qui peut combiner les deux types de combat (trois en comptant Waldgan, parce qu’il a été formé au maniement du fauchon toute son enfance). Il a donc reçu l’éducation guerrière des trois plus grandes puissances militaires de son monde – c’est beaucoup.
Bref, les cent premières pages sont à peine dépassées qu’on sait déjà que Yann Egoak va marquer l’Histoire et qu’il est au-dessus du commun des mortels. C’est un détail, mais je pense qu’il aurait fallu le démystifier un peu pour nous le rendre plus proche.
J’ai aussi trouvé étrange que cette école soi-disant multiculturelle soit installée juste à côté d’un secret national jalousement gardé. Ce n’est pas très prudent de la part des dirigeants que d’accueillir des enfants d’un pays potentiellement ennemi à quelques centaines de mètres de l’école militaire la mieux gardée du pays. A la limite, le jour où j’aurais décidé d’accueillir des élèves étrangers, je l’aurais déplacée sur une île voisine. Mais bon, ça aurait peut-être coûté trop cher pour pas grand-chose. De toute façon, si Yann et ses amis n’avaient pas découvert le souterrain, jamais ils n’auraient pu assister aux cours de Rhyfel, c’était trop bien surveillé.
Dernière question : comment se fait-il que YamaHor et Avel soient des ennemis reconnus alors qu’ils n’ont aucune frontière commune ? De par sa position centrale, Waldgan ne devrait pas être plus au cœur des troubles de la politique ?
Pour finir, je m’emploierai à discuter les choix de l’éditeur parce que j’ai vu sur la couverture qu’il recommandait ce livre à partir de dix ans. Personnellement, je dirais plutôt douze ou treize. Yann n’a pas exactement la même tranche d’âge que son potentiel lectorat, tu abordes des thèmes un peu complexes pour cet âge, le nombre de pages est plutôt conséquent et il serait regrettable de rater les références littéraires et historiques… Est-ce à la portée d’un enfant de dix ans ?
Accessoirement, j’ai trouvé dommage que le résumé dévoile autant d’intrigue. La plupart des surprises risquent de ne pas avoir l’effet escompté. Personnellement, j’ai eu de la chance : je ne m’en rappelais plus au moment où je l’ai reçu et je n’ai pas cherché à le relire. C’est en arrivant vers la moitié que je suis retombée dessus et j’ai été étonnée de voir que même en ayant lu 200 pages, je pouvais encore me faire spoiler.
A côté de cela, il y a beaucoup de points positifs.
Si je n’ai pas ressenti beaucoup de sympathie pour Yann, en revanche j’ai éprouvé une haine féroce à l’égard de Calliclès – typiquement le genre de personne que je déteste. Je suis à la fois contente et déçue de sa fin, d’une part parce qu’il ne récolte que ce qu’il a semé (d’autant plus que c’est Myrine qui le tue, prouvant par la même occasion qu’elle sait se défendre), mais d’un autre côté, j’aurais voulu le voir un peu plus longtemps – paradoxalement.
Outre l’univers et ton écriture, j’ai particulièrement apprécié les thématiques que tu abordes. L’art (sculpture, musique et danse, principalement), la nature (Yann Egoak est très proche de sa forêt natale, et sa mère sait soigner n’importe quel mal avec une plante) et, dans une moindre mesure, la politique sont très présents dans Les Maîtres du Vent. Les premiers chapitres, qu’on passe en Waldgan, sont parmi mes préférés parce qu’on découvre le monde et que je me suis très bien représenté la région dans laquelle grandit Yann – peut-être parce que moi aussi j’ai été élevée dans la campagne. Ce pays m’a fait envie parce qu’il a l’air idyllique, et que la communion avec la nature est presqu’impossible à obtenir pour nous – c’est un idéal.
J’ai également adoré tes références littéraires finement glissées ! Je ne suis pas sûre de les avoir toutes repérées, mais il me semble bien avoir reconnu La Horde du Contrevent (pour le codage des courants aériens – mais peut-être que je me trompe), Saint-John Perse (celui-là, c’était facile^^) et même Nausicäa de la Vallée du Vent (ce n’est pas très littéraire, mais bon) ! Franchement, j’adore ça – et du coup, je me suis re-regardé l’anime, parce que ça faisait longtemps.
Il me semble également que tu as fait un parallèle entre la bataille finale (qui, je m’en rends compte à présent, est mondiale) et la Seconde Guerre mondiale simplement en employant certains termes : « guerre éclair », « guerre des tranchées ». C’est très bien trouvé !
En d’autres termes, tu as une bonne imagination et une très bonne plume. Si ce coup-ci je n’ai pas accroché aux personnages principaux, ce n’est qu’un petit bémol et je suis sûre que tu as suffisamment de potentiel pour changer cela ! Continue à écrire, tu le mérites.
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La première chose qui m'a frappée à la lecture de ce roman fantasy jeunesse, c'est la très bonne qualité d'écriture. S'agissant d'un premier roman, le fait peut surprendre mais n'en est pas moins réel : Judith Bouilloc tient un style très convaincant qui, associé à un rythme bien maîtrisé, tape dans le mille.
Autre point très positif, on sent l'auteur très attachée à ses personnages - à tous ses personnages devrais-je dire - ce qui donne au récit une belle profondeur ; le lecteur apprend ainsi à bien connaître tous les (nombreux) personnages secondaires. Personnellement, rien ne me lasse plus qu'une narration exclusivement centrée sur son héros.
Le jeune Yann Egoak, Waldganger (peuple des forêts), intègre l'illustre école de Gio pour devenir "maître du vent", c'est-à-dire l'élite de la société fictive pensée par l'auteur. Comptant de nombreux camarades de classe - complices ou ennemis -, et des professeurs plus ou moins hostiles à son ambition, Yann va mener sa barque avec brio (quoique piètre navigateur dans les faits) et vivre un nombre conséquent d'aventures.
Car il faut vous dire que l'action est au cœur de ce récit qui ravira sans aucun doute le public cible - c'est-à-dire la jeunesse -, mais encore les adultes fans de Mr Potter. En effet, absolument impossible de lire "Les Maîtres du vent" sans voir en filigrane derrière ses pages l'école de Poudlard, les professeurs de Poudlard et les élèves de Poudlard. Bien que l'auteur fasse montre de beaucoup d'ingéniosité pour que le parallèle ne soit pas trop flagrant, on ne peut échapper à cette comparaison, surtout dans la première partie du roman, la plus "scolaire".
Mais si J. K. Rowling et Alain Damasio semblent avoir avantageusement inspiré Judith Bouilloc, elle a su créer avec talent un monde magique qui assume sa propre identité et qui tient bien la route. En tout cas, pour un premier opus, c'est réussi et très prometteur.
Challenge ABC 2016 - 2017
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