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Critiques de Judith Bouilloc (184)
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Les Maîtres du Vent

Un charmant one shot de fantasy pour ado. Premier livre de l'auteure.





Yann Egoak, 8 ans, 13 ans, 16 ans, veut et va devenir un guerrier. Un gardien du royaume de Waldgan. Et ce n'est pas sa mère guérisseuse ou son oncle sculpteur qui vont l'en dissuader. Intégré par hasard pour deux ans à l'école des vents de la république d'Aven, il va y cultiver amitié et inimitié et développer ses dons (la couverture du livre vous renseignera). Puis il intégrera l'école de guerre du royaume de Yamahor avant d'enfin retourner dans son pays. Et quand on veut être un guerrier, il faut être prêt à faire la guerre, y compris à ces anciennes amours.





Gio, l'école des vents, hommage avoué à la célèbre Poudlard, petit bijou de tendresse, de poésie et d'amitiés sincères. Les vents et leur connaissance, qui m'ont rappelé la horde du contrevent (mais sans le côté complexe et adulte de cette œuvre).

Waldgan, terre du milieu, bucolique bourgade et Yamahor ou les mines de la moria, l'école ou l'art de la guerre (Soen Tsu).

Les emprunts sont nombreux, mais en matière de Fantasy on finit toujours par tourner un peu autour non ?





Un premier roman pour adolescent donc, rafraîchissant, qui se lit vite et bien. Une première partie assez poétique et légère suivie d'une seconde plus sombre, qui évolue en même temps que notre héros. Une œuvre qui reste intemporelle, l'auteur n'ayant pas cédé à la tentation de faire « jeun's » dans son style d'écriture et c'est tant mieux.





On pourra reprocher une intrigue un peu légère, qui arrive trop tardivement dans l’œuvre et qui se résout trop vite et trop facilement. On pourra également reprocher aux personnages d'être un peu trop lisses mais ce n'est pas rédhibitoire.

Le côté militaire reste crédible et garde sa dimension épique, sans verser dans le bisounoursisme. Certes on est loin d'un réalisme à la warhammer 40.000 ou de la violence d'un Abercrombie, mais on se rappellera le public cible. Oui j'ai adoré ce livre, avec même une tendance à oublier son caractère jeunesse. Presque en passe de me réconcilier avec le genre après un énième et décevant tome de dystopie toujours sur la même trame. Et puis on revient au héros garçon et j'ai également apprécié de n'avoir pas à subir moult et dégoulinantes amours adolescentes à toutes les pages.





Une première œuvre aboutie, un récit qui se suffit à lui-même (loin des trilogies en 5 ou 6 tomes en vogue en ce moment). Fan des Potter et de la Fantasy « light », jeunes comme adultes, vous passerez un agréable moment dans cet univers.
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L'Arrache-mots

J'avais été conquise par la plume de Judith Bouilloc grâce au Maître du vent, du coup je me devais par curiosité de lire son nouveau roman jeunesse.

J'avoue ne pas avoir lu la quatrième de couverture mais le titre et la couverture sublime ont déjà fait leur job. Et quelle heureuse surprise de voir des pages très travaillées avec de très belles arabesques faisant penser à de légères danseuses virevoltants au gré des pages.



L'écriture de Judith est juste très agréable , très poétique, légère comme une plume… on tourne les pages sans s'en rendre compte.



Et puis l'histoire est bien prenante et ferait rêver toutes les petites filles. J'ai retrouver avec plaisir en lisant ce roman l'atmosphère que j'avais déjà ressenti en lisant La passe miroir.

J'ai apprécié également les nombreuses références aux œuvres littéraires, qui sont très bien intégrées dans ce roman. Un roman qui est une ode à la littérature , une lettre d'amour de la part de l'auteure et tout lecteur (enfin pour être parfaitement honnête toute lectrice - car je pense que ce livre vise essentiellement un public féminin - mes filles risquent d'accrocher mais pas mon fils) aimant les livre s'y retrouvera forcément un peu.



Je regrette malgré tout une fin un peu abrupte et rapide à mon sens.

Mais comme l'univers de ce roman est magique et très riche aucune porte n'est fermée a une suite ou du moins a rester dans cet univers riche et agréable.





C'est un roman à lire en solo, ou encore mieux a deux voix le soir avant de se coucher. Un roman qui est riche pour notre jeunesse, et qui peut ouvrir bien des perspectives à la lecture de nombreux romans incontournables.

Mais c'est aussi au final une belle leçon de vie, très enrichissante, avec une possibilité de discussion sur des sujets d'actualité (politique, écologie,..) avec nos jeunes têtes blondes.





J'ai une fois encore été envoutée par un roman de Judith Bouilloc.

Des romans que je conseille vivement pour notre jeunesse (Rabanne si tu passes par là.. roman idéal dans une bibliothèque de collège). Avec ce second roman Judith confirme qu'elle a une place a côté des grands auteurs d'aujourd'hui.

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Les Maîtres du Vent

Cela faisait un moment que je voyais ce livre passer sous mes yeux sur différents réseaux sociaux.. et j'avoue qu'il m'intriguais, à tel point qu'il était venu augmenter ma wish list...alors quand je l'ai vu en choix lors la masse critique ma petite souris a été cocher la case qui va bien.. d'ailleurs elle n'a coché qu'une seule case cette fois-ci tellement mon envie était forte de lire ce roman.



Yann jeune garçon, orphelin de père ne rêve que d'une chose devenir guerrier comme son père... il est prêt à tout pour arriver à son but.. mais le destin va lui réserver de nombreuses surprises.



Ce roman qui cible notre jeunesse, mais pas trop jeune quand même, est juste prenant et nous embarque vivre une aventure extraordinaire. Ce roman est judicieusement pensé, les jeunes filles , comme les garçon se régaleront en lisant ce livre.

c'est une quête initiatique faite de nombreuse rencontres qui feront grandir ce jeune garçon..

La lecture est fluide et agréable et l'histoire nous donne juste envie d'en savoir plus.



Mais comme tout roman qui a des qualités il a aussi quelques défauts... pour moi il était trop court. J'ai fermé la dernière page avec regret, j'aurais voulu que les aventures de Yann continuent. J'avoue avoir eu beaucoup d'affection pour bon nombres de personnages.. et même les méchants étaient bien travaillés. Après pour les lecteurs ciblés j'avoue que c'est juste bien..



Il est bien évident qu'on retrouve certaines références de l'auteure.. à certains passages une certaine atmosphère se dégage dans laquelle j'y ai ressenti Harry Potter, mais également Eragon.. j'ai même trouvé ça étrange.. mais j'ai franchement bien aimé.



Ce livre est le tout premier roman d'une jeune auteure, et avec mes dons de voyances inexistants je crois pouvoir dire sans me tromper que l'avenir lui réserve une grande carrière dans le domaine de l'écriture.



Un grand merci à Babelio et aux éditions Artège jeunesse pour la découverte de cette perle jeunesse
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L'Arrache-mots

Mais quelle bonne idée que ce personnage de jeune bibliothécaire qui possède un don, celui de donner vie aux mots. Et quelle poésie cela engendre !



Un lion et un rat qui jaillissent des pages d'une fable De La Fontaine, des mots qui dansent au dessus des têtes, des mots qui s'envolent et qui détruisent un bâtiment...



On est dans un royaume d'Esmérie, totalement inventé et le roi a prévu un mariage arrangé pour un (jeune ? ) homme de sa parentèle avec une jeune bibliothécaire. Elle , ce n'est pas n'importe qui, c'est la meilleure "arrache-mots" du pays.



La jeune Iliade est libre d'accepter ou de refuser la proposition. Et dés son arrivée à la cour, elle se rend compte de son univers impitoyaaaableu..; Intrigues, complots, tentatives de meurtre. Ce merveilleux royaume est aussi beau qu'il est dangereux. le fiancé est froid, pas vraiment gâté côté nature, Iliade a très envie de refuser la proposition..



Ce roman , de par son début, m'a fortement fait penser à La Passe-miroir de Christelle Dabos. Même héroïne affublée d'un don, sorte de monnaie d'échange pour accéder à un mariage arrangé, synonyme de départ vers un autre monde, une autre vie, une émancipation par rapport à sa famille, même fiancé pas vraiment joli garçon, pas vraiment le prince charmant idéal, celui des contes de notre enfance, mais il s'avère que c'est un mec bien, ce qui distille mine de rien la morale suivante , la beauté intérieure est plus importante que la beauté extérieure, blablabla... Les écrivaines d'aujourd'hui étant bien plus modernes, plus féministes et efficaces que tous les contes Disney...



Même monde entièrement inventé, pleins de dangers et de complots...



Mais L'arrache-mots s'adresse à un public plus jeune . Un seul tome, moins de longueurs...



Le monde de Judith Bouilloc est moins noir, moins hostile, moins désespérant. Et le don de lIliade amènera les jeunes lectrices à la littérature, on y parle De La Fontaine, Molière, Racine, etc... Et le prénom de ce personnage est à lui seul, un véritable hommage.



On est dans le fantastique, dans le merveilleux, il se dégage de ces pages un vrai vent créatif, de la poésie, et tellement de fraicheur.



Un conte qui n'a rien à envier à ceux de notre enfance, ce roman a reçu un prix (celui de l'imaginaire 2020 ), il est mérité.



A lire et à offrir....
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Les Maîtres du Vent

Tout d'abord, un grand merci à Judith Bouilloc pour cette très belle découverte qu'elle a bien voulu me faire partager. J'imagine combien cela doit être angoissant de faire partager son premier roman...Peur du jugement, peur de l'appréciation voire de la notation que certains vont lui attribuer et bien d'autres choses encore. Je commencerai dons cette critique en la rassurant car elle a vraiment accompli un très bon travail d'écriture mais aussi d'imagination que ne pourront qu'en ravir plus d'eux, moi comprise !



Ici, le lecteur découvre le personnage de Yann Egoak qui va l'accompagner tout au long de cette aventure, ou devrais-je plutôt dire de ces aventures. En effet, avec une mère guérisseuse, un oncle sculpteur et un autre maniant à merveille la pratique des armes et connaissant le secret de la fabrication de le poudre noire, Yann ne manque pas de conseils en ce qui concerne sa future carrière. Cependant, bien que n'ayant jamais connu son père décédé au combat avant sa naissance, Yann aspire depuis longtemps à devenir gardien, contre l'avis de sa mère. Elle a déjà perdu un époux, elle se refuse à perdre un fils à cause de la barbarie humaine. Suivant les conseils de Frans, son oncle sculpteur, Yann envisage donc un long voyage au cours duquel il intègrera la prestigieuse école de Gio, formant les futurs maîtres du vent. Venant de la région de Waldgan tout comme celui qu'il croisa sur sa route et qui deviendra son plus fidèle ami, Adémar, Yann aura du mal à se faire accepter par certains professeurs et élèves avélis, régions sur laquelle se situe l'école. Ce n'est qu'en montrant ses nombreux talent que celui-ci finira finalement à se faire accepter jusqu'à ce que...et voilà Yann engagé pour trois ans d'études dans une école de guerre basée dans un endroit secret dont il m'est interdit de vous révéler le nom car cela est réservé aux seuls initiés. La voie de la maîtrise du vent, celle des armes, celle de la sculpture ou encore la connaissance des plantes médicinales , pourquoi devrait-on obligatoirement faire un choix ? Ne pourrait-on pas être tout cela à la fois ? Yann l'est bien lui mais il comprendra vite qu'entre tuer des hommes, les soigner ou alors réaliser des œuvres mémorables pour leur plus grand plaisir, il y a un fossé énorme et qu'il sera tantôt amené à faire un choix !



Un ouvrage vraiment très bien écrit qui transporte le lecteur dans un autre univers et je n'aurais qu'une chose à dire pour conclure cette critique : A quand le deuxième tome ?

Une dernière chose, la raison pour laquelle je n'ai mis que quatre étoile à cet ouvrage est que je me suis parfois perdue avec tous les personnages qui arrivent sans cesse au fil des chapitres mais cela n'est qu'un infime détail ! A découvrir et à faire découvrir !
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L'Arrache-mots

Je n’ai pas grand-chose à dire ici si ce n’est : quel merveilleux roman jeunesse ! il a été récompensé par le prix de l’imaginaire 2020 dans la catégorie roman jeunesse et c’est amplement mérité car ce roman est une vraie petite pépite que j’ai pris grand plaisir à lire.



je trouve la couverture vraiment belle et je dois bien avoué avoir été complètement charmé tout au long de ma lecture dans le monde enchanteur que propose ici Judith Bouilloc et notamment par le don exceptionnel de l’Iliade qui ferait rêver n’importe quel lecteur mais aussi par l’intrigue en elle-même. On a ici une chouette romance avec au départ un projet de mariage arrangé qui m’a rappelé le début de tome de la série la passe-miroir de Christelle Dabos. Le tout est entrainant, le monde présenté enchanteur, les personnages attachants en passant de l’Iliade, à sa grand-mère haute en couleur ou encore au mystérieux prétendant de l’Iliade qui se révèle peu à peu au fil de la lecture.



L’autre point que j’ai beaucoup apprécié durant ma lecture fut toutes les références littéraires dont celui-ci fourmille, ce roman jeunesse est une véritable ode à la littérature et ne peut que donner envie au plus grand de découvrir ou de se replonger dans des grands classiques en passant des fables de La Fontaine, à des poèmes de Baudelaire. C’est vraiment très bien amené et réalisé par l’auteure qui réalise ici une véritable petite prouesse.



J’ai donc passé un excellent moment à la lecture de ce roman jeunesse que je ne peux donc que vous recommandez car il serait vraiment dommage de passer à côté.

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Les Maîtres du Vent

Livre découvert grâce aux critiques de certains Babeliotes peu enclin à lire du fantastique.



Je me méfie souvent des critiques car tous les goûts sont dans la nature et j'ai rarement le même avis que les autres. Je me fie plutôt au résumé, s'il m'intrigue ou pas. Pour celui-là, ça a été le cas et il n'a d'ailleurs pas fait long feu dans ma PAL, il n'y est resté que 6 mois. J'ai vraiment très apprécié ma découverte et je souhaite de tout cœur que l'auteur nous offre d'autres opus du même acabit. Car pour un premier roman, je dis « Chapeau bas ». Elle n'est pas tombé dans le piège des tomes à répétition tout en nous offrant une histoire intéressante de bout en bout et où on ne s'ennuie jamais.



Nous faisons la connaissance d'un petit bonhomme nommé Yann Egoak que nous suivons sur une quinzaine d'années au gré du vent et de ses expériences pour déterminer ce que sera sa vie. Il devra choisir entre 3 passions : les arts martiaux, la sculpture et ses dons de guérisseur. L'ensemble de ces connaissances lui a été légué par les membres de sa famille et sa soif d'apprendre lui en apportera bien d'autres, ainsi que de nombreux amis chers. Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'on n'a vraiment pas le temps de s'ennuyer avec lui. Le style de l'auteur est très agréable, les pages défilent toutes seules. Elle alterne allègrement tempêtes et accalmies, avec quelques pointes d'humour, pendant que Yann et ses amis vivent diverses aventures au gré du vent. On a ainsi le temps de voir évoluer Yann et certains de ses amis les plus proches et de passer par différents stades pour atteindre l'âge adulte et de la raison. J'ai adoré découvrir le monde créé par cette auteur, symbolisé par une roue dont le centre est la mythique Yggdrasil. Nous avons ainsi 4 peuples qui se partagent cette grande île entourée d'océans : les Waldgangers (au centre), les Avélies (au sud), les yamaHoros (au nord) et des nomades nommés Heimatlos dans les déserts à l'est et à l'ouest. Tous ont une manière bien différente de fonctionner ainsi que des modes de vie bien éloignés les uns des autres. Peut-être qu'un jour l'auteur refera une incursion dans ce monde si particulier. Pour le coup, j'ai été déçue de quitter Yann et ses amis, à qui on finit par beaucoup s'attacher. Ce petit pavé de 440p a été trop vite dévoré...



Comme vous l'aurez compris, ce roman a été un coup de cœur aussi bien pour le monde créé, les personnages rencontrés ou encore le style de l'auteur. Un monde que j'aurais bien aimé continuer à parcourir... Un monde fantastique d'une rare originalité, l'histoire d'une quinzaine d'années dans la vie d'un jeune homme racontée en seulement 440p sans que rien ne soit oublié en cours de route : la croissance, la soif de connaissances, la mort d'un être cher, l'apprentissage de la vie et de l'école, la guerre, la paix et l'amour... Je souhaite de tout cœur que cette auteur continue à donner vie à de si agréables histoires dans des mondes de son invention. Félicitations pour ce premier roman et à quand le prochain ? Je vous conseille donc plus que fortement de découvrir ce premier roman que vous soyez ou non amateurs de littérature fantastique, il pourrait bien vous faire changer d'avis. Pour ma part, je vais pister cette auteur et ses prochaines publications.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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L'Arrache-mots

Je remercie chaleureusement Hachette Romans pour l'envoi, via net galley, de l'excellent roman L'arrache-mots de Judith Bouilloc.

La jeune Iliade a un don merveilleux : le pouvoir de donner vie aux mots et aux histoires. Ce don fait d’elle la bibliothécaire la plus célèbre de tout le royaume d’Esmérie. C'est une arrache-mots.

Le matin où elle reçoit une demande en mariage presque anonyme, elle n’est sûre que d’une chose : son prétendant est un membre de la famille royale !

Bien décidée à comprendre qui s’intéresse à elle et surtout, pourquoi cette personne lui propose un contrat de mariage si avantageux, Iliade se rend dans la capitale. Là-bas, elle découvre les fastes de la cour… et la froideur de son fiancé. Elle se retrouve bien malgré elle propulsée au cœur d’intrigues et de complots auxquels rien ne la préparait...

L'arrache-mots est un excellent roman qui m'a évidemment fait penser à la série La Passe-Miroir de Christelle Davos. Gros avantage ici : L'arrache-mots est un tome unique, ce que j'apprécie fortement :)

J'ai adoré l'ambiance de ce roman, le fait de me retrouver à Babel. Iliade est une jeune fille qui a un don extraordinaire, qu'elle exploite parfaitement. Elle est très attachante et son don fait d'elle un être unique, qui se rend à la capitale pour savoir qui veut l'épouser et surtout pourquoi. Elle va arriver au cœur de complots pour notre plus grand plaisir de lecteur.

J'ai plongé dans ce roman avec un grand bonheur, d'ailleurs je l'ai lu d'une traite. C'est facile à lire, bien écrit. Certes, c'est un peu du déjà lu quand on a comme moi dévoré la série La passe-miroir mais en fait cela ne m'a pas dérangé plus que ça. Iliade m'a vraiment transporté avec elle dans son monde, dans la tour de Babel, et à la fin j'étais triste de la quitter. C'est une jeune femme sympathique, qui a un caractère fort. Sa grand-mère est géniale, et vraiment nous avons là un bon roman jeunesse.

C'est avec plaisir que je vous invite à le découvrir, je mets évidemment cinq étoiles :)
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L'Arrache-mots

" Que lisez-vous Monseigneur ?

- Des mots, des mots, des mots" (Hamlet)



Une citation merveilleusement bien choisie pour introduire ce roman.



Des mots..mais quels mots !



Des mots charmants, qui s'envolent en proie à l'imaginaire.

Des mots singuliers, qui envoûtent et transportent dans un univers féérique.

Des mots haletants, qui restent en suspens.

Des mots délicats, qui caressent et cajolent.

Des mots facétieux, qui donnent le sourire.

Des mots merveilleux, qui narrent une belle histoire.



Celle d'Iliade.

Iliade a un étonnant pouvoir. Elle est capable de donner vie aux histoires qu'elle lit en arrachant les mots des pages et en les transformant en silhouettes ou décors translucides.

Celle d'Iliade qui vient de recevoir une étrange demande en mariage d'un des membres de la famille royale. Mais qui est donc ce mystérieux fiancé ?





Ce roman pour la jeunesse est une ode à la littérature et à l'amour et ravira tous ceux ( ou devrais-je dire toutes celles ?) qui aiment les histoires de grenouilles, de princes charmants ou moins charmants, de chaperon rouge en proie au grand méchant loup, de mille et une nuits...



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L'Arrache-mots

Iliade est une bibliothécaire un peu particulière : elle possède le don d'arracher les mots écrits à leur page pour les matérialiser sous la forme d'ectoplasmes représentant l'univers qu'elle raconte. Elle est employée à la bibliothèque de Pergame, ville du royaume d'Esmérie. Et quand elle raconte une histoire de sa voix envoûtante, c'est carrément magique. Mais elle va bientôt quitter son emploi pour partir à la capitale, Babel,pour y épouser un mystérieux prétendant appartenant à la famille royale. Sa fantasque grand-mère, mamie Cassandra, l'accompagne pour la chaperonner. Arrivées à Babel, elles retrouvent une des sœurs d'Iliade, Virginia, journaliste pour La Fronde, qui comme son titre l'indique s'oppose à la politique de la famille royale. Une fois installée au palais, Iliade s'attend naturellement à faire la connaissance de son fiancé. Mais celui-ci tarde à se montrer...

Et Iliade a beaucoup de mal à intégrer les usages de la cour, elle ne s'y sent pas à sa place même si elle subjugue chaque soir les riches habitants invités à ses prestations d'arrache-mots. Et les choses ne s'arrangeront pas quand elle rencontrera enfin le fameux Lord Tarlyn, qui ne correspond pas vraiment à l'image du prince charmant ! Et elle se retrouvera bien malgré elle mêlée à de sinistres projets.



Ce que j'en ai pensé : Lorsque j'ai lu le titre dans la liste de notre prochaine sélection pour le Comité de lecture Ado, cela m'a plutôt évoqué une scène de torture : je visualisais des tenailles arrachant la langue à un prisonnier ou quelque chose du genre. J'ai compris que j'étais à mille lieues de la réalité lorsque j'ai eu le livre en main. La couverture est magnifique, avec ses incrustations dorées, et ce vêtement noir qui met en valeur le profil d'Iliade, avec sa chevelure rousse, et les arabesques qui s'échappent de sa bouche. Les pages intérieures sont elles aussi agrémentées de dessins noirs qui les rendent très attractives. J'avais déjà un a-priori très positif avant de commencer ma lecture ! Et il s'est vérifié par la suite, quand j'ai commencé à être happée par la magie du don d'Iliade, un don qui ferait rêver n'importe quelle bibliothécaire ou documentaliste. L'écriture est très poétique, truffée de références à de grands écrivains et poètes, à commencer par Homère bien sûr, mais aussi Du Bellay, La Fontaine, Racine et bien d'autres aux personnages desquels Iliade prête vie. Chaque auteur ou œuvre cité(e) a droit à une petite note en bas de page le (la) présentant rapidement, mais sans lourdeur, ce que j'ai trouvé très bien pensé et pédagogique sans alourdir. L'humour est très présent également, notamment dans les descriptions des différents personnages, et à travers mamie Cassandra, la grand-mère « qui fait feu de tout bois », au sens propre. La magie n'est pas omniprésente, mais les quelques touches ajoutent sans conteste une dimension intéressante. J'ai trouvé l'atmosphère de la cour bien rendue, avec ses intrigues, ses suivantes prétentieuses et les m'as-tu-vus qui viennent se pavaner (comme Hélinant de Vraincoeur, l'ex-fiancé d'Iliade). Il y a également un complot qui se trame, et de sombres rivalités au sein de la famille royale. Et bien sur une romance, pas niaise de surcroît, bref de quoi contenter un large panel de lecteurs. L'histoire se situe dans une temporalité assez indéfinissable, certains éléments laissent suggérer qu’il s’agirait d'un univers parallèle au nôtre il y a environ un siècle, mais comportant de nombreuses différences liées entre autres à la magie.

Certains personnages m'ont accroché, Iliade bien sûr (que j'envie beaucoup!), Mamie Cassandra qui veille farouchement sur elle, le roi Baltassar est touchant même s'il semble plutôt effacé, et Lord Tarlyn gagne à être connu. Comme on s'y attend les personnages qui gravitent à la cour sont montrés sous un jour peu flatteur et n'inspirent guère de sympathie. Je ne trouve réellement rien à dire de négatif sur ce roman, j'ai pris beaucoup de plaisir à le lire.



Conclusion : J'ai pu lire ici et là des comparaisons avec « La Passe-miroir », d'Estelle Dabos, que j'ai seulement feuilleté, donc je ne peux pas juger de la similitude entre les deux. Mais je pense que celui-ci s'adresse plus particulièrement à des jeunes de niveau 4è-3è (et au-delà pour ceux qui aiment les univers un peu fantasmagoriques)., donc plus jeunes que pour « La passe-miroir ». A mon avis il pourrait se prêter à une lecture à haute voix, avec son écriture fluide et empreinte de poésie. Je le recommande chaudement aux parents qui la pratiquent ainsi qu'aux documentalistes de collège. Une belle découverte !

Lu dans le cadre du Comité de lecture Ado.
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Les Maîtres du Vent

Pour faire triompher la paix, doit-on devenir maître dans l'art de la guerre ?



C'est l'éternelle question que je me pose en bonne pacifiste que je suis. Cet excellent roman pour la jeunesse ( et +, si affinités !) peut offrir des réponses...





Le jeune et talentueux Yann Egoak vit à Waldgan, région centrale et très boisée du continent Gilgal. Il est temps pour lui de choisir sa voie.

La voie des armes en intégrant la Garde de Waldgan, la voie de l'art en devenant sculpteur comme son oncle ou la voie des plantes à laquelle il est initié depuis tout petit par sa mère guérisseuse.



Pour Yann, c'est une évidence. Il veut apprendre à combattre et devenir un redoutable guerrier comme l'était son père qu'il n'a pas connu.

Mais sa mère s'oppose à son intégration dans la Garde.

En attendant sa majorité, il se rend à Avel, la République des vents et parvient à intégrer la célèbre école des maîtres du vent.





Que vous dire ? J'ai adoré ce roman !

L'écriture talentueuse de sa jeune auteure vous happe dès les premières pages. J'ai lu ça et là qu'elle s'était certainement inspirée de J.K. Rolling et même de Damasio. Ça ne fait aucun doute. C'est même plus qu'une inspiration, c'est un hommage à ces maîtres de la fantasy. Pour ma part, j'y ai vu la petite flamme lumineuse de Pierre Bottero planer d'ici de là.

Mais, je ne crois pas que les références littéraires soient essentielles...





Les maîtres du vent est un roman unique et magique !





J'ai adoré me laisser emporter par la légère brise parfumée qui remue les hauts séquoïas de Waldgan, par les incessants souffles du vent d'Avel, par les tempêtes en mer, par l'air glacial du Mont Sans-Nom, au royaume des aurores.





Tout y est admirablement entrelacé : l'art et la guerre, la guerre et l'art..

C'est incroyable de lier à ce point ces deux domaines complètement opposés. Mais Judith Bouilloc l'a fait. A l'art du combat, elle mêle délicatement mais sûrement la musique, la danse, la sculpture, la botanique, la poésie...Cela peut dérouter mais c'est tellement habile que le lecteur s'y laisse prendre.



Mais, ce n'est pas tout. Comme je le disais en introduction, ce roman ouvre la voie à une réflexion sur les finalités de la guerre et de l'armée.

Chacun y trouvera ses propres réponses, je pense.

Pour ma part, j'ai particulièrement apprécié ce passage :







Porteur de belles valeurs, comme l'amitié, la loyauté, le courage et l'audace, ce roman est vraiment une lecture parfaite pour les ados !



Bravo !

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Les Maîtres du Vent

Yann vit à Waldgan, parmi le peuple de la sève. Sa mère est guérisseuse, son oncle sculpteur, et son père était guerrier. Il se trouve à la croisée des chemins dans ce monde qui offre de nombreuses opportunités, toutes aussi différentes les unes que les autres. Quelle voie choisira-t-il ?



Maître du vent en intégrant une école du pays d'Avel? Apprendre le solfège éolien, être capable d'invoquer le vent, danser dans le vent, maîtriser l'envol et sentir sa caresse… Avel pays de la légèreté, de la souplesse, mais aussi pays des "Ventards".



Suivre les traces de son père en choisissant la voie des armes? L'école de Soen Tsu est prête à l'accueillir dans le pays de Yama Hor, pays de montagnes et de rudesse.



Gardien de Waldgan, dans sa province natale verdoyante, emplie d'odeurs de sève, du mystère des plantes?



Ou bien la voie de l'artiste, inventant le mouvement dans la pierre, lui insufflant un vent de magie?



L'orage gronde au sein des provinces de Gilgal. Yann et ses amis devront tenter de dompter ce tourbillon de guerre, de haine et de vengeance. Le vent tournera pour lui et ses amis, et, face à ces épreuves, chacun trouvera sa place dans ce monde de vent, de forêts, de rocs, de désert et d'océans.



J'ai aimé le message de sagesse qui ressort de cette histoire fantastique. Une paix sculptée dans le marbre, aérienne, dansante et mélodieuse. L'écriture harmonieuse nous permet de passer un agréable moment de lecture.



Je remercie l'auteure, Judith Bouilloc, pour m'avoir permis de découvrir son roman, et pour sa chaleureuse dédicace. Une auteure talentueuse à suivre. Yann, Waldganger vendangeur de la paix, plaira aux lecteurs à partir de 10 ans - 12 ans, et sans limite d'âge. Un roman pour faire ancrer de belles idées dans la tête, pour qu'elles ne soient pas que du vent dans les oreilles; le pardon, l'enrichissement par la différence, l'amitié, le courage, la transmission des savoirs.

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Les Maîtres du Vent

La première chose qui m'a frappée à la lecture de ce roman fantasy jeunesse, c'est la très bonne qualité d'écriture. S'agissant d'un premier roman, le fait peut surprendre mais n'en est pas moins réel : Judith Bouilloc tient un style très convaincant qui, associé à un rythme bien maîtrisé, tape dans le mille.



Autre point très positif, on sent l'auteur très attachée à ses personnages - à tous ses personnages devrais-je dire - ce qui donne au récit une belle profondeur ; le lecteur apprend ainsi à bien connaître tous les (nombreux) personnages secondaires. Personnellement, rien ne me lasse plus qu'une narration exclusivement centrée sur son héros.



Le jeune Yann Egoak, Waldganger (peuple des forêts), intègre l'illustre école de Gio pour devenir "maître du vent", c'est-à-dire l'élite de la société fictive pensée par l'auteur. Comptant de nombreux camarades de classe - complices ou ennemis -, et des professeurs plus ou moins hostiles à son ambition, Yann va mener sa barque avec brio (quoique piètre navigateur dans les faits) et vivre un nombre conséquent d'aventures.



Car il faut vous dire que l'action est au cœur de ce récit qui ravira sans aucun doute le public cible - c'est-à-dire la jeunesse -, mais encore les adultes fans de Mr Potter. En effet, absolument impossible de lire "Les Maîtres du vent" sans voir en filigrane derrière ses pages l'école de Poudlard, les professeurs de Poudlard et les élèves de Poudlard. Bien que l'auteur fasse montre de beaucoup d'ingéniosité pour que le parallèle ne soit pas trop flagrant, on ne peut échapper à cette comparaison, surtout dans la première partie du roman, la plus "scolaire".



Mais si J. K. Rowling et Alain Damasio semblent avoir avantageusement inspiré Judith Bouilloc, elle a su créer avec talent un monde magique qui assume sa propre identité et qui tient bien la route. En tout cas, pour un premier opus, c'est réussi et très prometteur.





Challenge ABC 2016 - 2017
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L'Arrache-mots

C'est grâce à Babelio et à la rubrique "à paraître de vos auteurs" que j'ai découvert que Judith Bouilloc, dont j'avais lu le premier roman, était sur le point de publier son 2e livre.



La très jolie couverture m'a amené à lire le résumé, j'y ai ressenti un petit air de passe-miroir, alors, j'ai voulu en savoir plus.



J'ai donc commandé le livre chez ma libraire préférée :) et une fois reçu, j'ai trouvé un très bel objet. Oh, les dorures sur la couverture ^^ et le vernis sélectif :)

Et puis à l'intérieur, chaque page est décorée d'arabesque, c'est un détail, mais c'est joli.



Pour ce qui est de l'histoire, ceux qui ont lu la Passe-Miroir, feront certainement des parallèles avec l'oeuvre de Christelle Dabos. Je pense que c'est inévitable, mais le public visé par L'arrache-mots est plus jeune que celui de la Passe-Miroir, et puis, c'est un roman unique, et pas une série. Et je dois dire que j'ai apprécié de lire une histoire complète :) sans devoir attendre pour la suite.



Iliade est une jeune héroïne, bibliothécaire, qui a le don de rendre visible les histoires qu'elle raconte, pas besoin d'aller au cinéma :)

Nous sommes à une époque indéterminée, mais je dirais plutôt 17e-18e. Et Iliade, va recevoir une demande en mariage d'un inconnu. Elle sait seulement qu'il est membre de la famille royale.

Nous allons donc la suivre à la cour, cherchant à en savoir plus.



C'est un roman agréable à lire, peut-être un peu court, et parfois un peu rapide, mais c'est une ode à la lecture (et aux classiques), aux bibliothèques, à la nature aussi (on y parle de jardins suspendus, de jardins secrets). Et puis il y a un léger soupçon de merveilleux, juste ce qu'il faut (dans la nature et les animaux, les dons de certains personnages), qui m'ont fait passer un bon moment.



Mention spéciale à la Grand-Mère Cassandra et à son don particulier !



Si vous avez aimé la Passe-Miroir, mais que vous pensez que votre enfant est encore un peu jeune pour aborder cette série, L'arrache-mots est une porte d'entrée intéressante.
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Les Maîtres du Vent

« Imaginez  un continent en forme de roue :

Une forêt antique en son cœur,

Des aurores agitant le ciel au dessus des sommets du Nord,

Une île mystérieuse au Sud entourée d’une mer taquine

où l’on apprend à écrire le Vent.

Envolez vous pour l’univers des maîtres du Vent ! »



A travers « Les maîtres du vent » Judith Bouilloc propose à son lecteur ado , un roman d'héroïc fantasy, très dynamique et bien structuré.

Yann Eboak, jeune Waldganger, a de multiples talents : sculpteur, guérisseur, guerrier.

Il sera formé dans deux écoles. Tout d'abord celle de Gio, l'école des maîtres des vents où il se créera de solides amitiés mais aussi des inimitiés qui le suivront jusqu'à l'âge adulte.

Cette partie du roman est très poétique et littéraire et nous rappelle la célèbre école Poudlard, niveau ambiance et relation entre les élèves. Au programme de ces deux années Yann et ses amis auront des cours de solfège éolien, des cours d'envol, ainsi que l'invocation de vents plus ou moins violents, la découverte de la navigation et nos héros waldgangers en apprendront plus qu'ils n'auraient dû. Deux années très mouvementées pour devenir maître du vent.

Yann continuera de se former à SoenTsu dans le Mont sans nom sur le territoire natal de son père. Cette partie de l'histoire est plus rude, mais le garçon est plus âgé, il atteint l'âge d'homme tout en étant formé au métier des armes.

Au fil des pages Yann héros très attachant, mûrit et prend de l'assurance. Pour lui la droiture, le courage et l'amitié ne sont pas de vains mots. Les combats entre les trois factions et ses fonctions lui permettront d'avoir une vraie réflexion sur la guerre et sur la valeur de la vie humaine.

Le héros principal ainsi que les autres protagonistes sont très bien décrits, c'est dynamique et le style est très fluide. On suit avec plaisir leurs aventures et mésaventures.

C'est une bonne approche de l'héroïc-fantasy pour des jeunes à la recherche de ce genre de littérature. Les différents thèmes y sont bien appréhendés surtout niveau de l'initiation des héros à leur devenir de guerriers ou de sages. Pour un premier livre, c'est une belle réussite.

Merci à Babelio et aux éditions Artège jeunesse pour cette belle découverte.



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L'Arrache-mots

C'est avec fascination que je me suis laissé tenter par cette couverture et ce résumé qui éveille ma curiosité. Mais ce n'est pas tout, la beauté de l'intérieur égale celle de l'extérieur ! Chaque page est joliment ornementée.



L'addiction s'installe dès les premières pages avec une plume captivante. Les émotions affluent au fil des chapitres, transportant le lecteur dans un tourbillon de sentiments divers et variés. L'univers qu'elle a tissé est foisonnant et poétique.



Les échos évoquant "La Passe-Miroir" sont nombreux, et il est vrai que l'ambiance générale ne manque pas de rappeler cette lecture. Cela aurait été sympa d'avoir un peu moins ce sentiment à la lecture du roman.



"L'Arrache-mots" semble davantage destiné à un public plus jeune. De plus, il arbore une tonalité moins sombre tout en explorant de près les thèmes du monde littéraire.



J'aurais adoré en apprendre davantage sur chacun des personnages et sur ce monde. Une romance s'y dévoile, et elle s'avère touchante (et vous savez que je ne suis pas toujours adepte des romances). Les deux protagonistes dégagent une force captivante et des blessures profondes.



Le concept d'être un "Arrache-mots" est d'une originalité saisissante ! Je rêverais de connaître une telle expérience dans notre quotidien.



Cette belle découverte me pousse à me dire qu'il serait préférable de ne pas laisser mes achats prendre trop la poussière dans ma bibliothèque...
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L'Arrache-mots

Ce roman fantastique fut une jolie lecture, mais surtout, une ode à la littérature. Une pluie de références littéraires, notamment à des classiques ou à des contes célèbres, se dissimulent entre les pages ! Mais ce qui m’est venu directement à l’esprit en lisant « L’arrache-Mots », c’est bien la saga « La Passe-Miroir » de Christelle Dabos. Il est difficile de ne pas faire le rapprochement, notamment à cause de l’héroïne qui ressemble fortement à Ophélie (une maladroite à lunettes au caractère similaire) et en raison du scénario qui commence de la même façon, puisque la jeune Iliade, bibliothécaire elle aussi, va aller dans une cité voisine pour se marier avec un inconnu. Le futur époux n’est de prime abord pas commode, borgne, taciturne, observateur, dévoué à son travail et difficile à cerner… On m’avait prévenue que Judith Bouilloc s’était fortement inspirée de cette série qui fait couler de l’encre en ce moment toutefois, je ne pensais pas que l’inspiration était aussi grande ! Cela m’a d’ailleurs gênée, car j’ai longtemps eu l’impression de lire la même chose, mais en un peu moins bien… Cela dit, ce titre a pour avantage d’être un one-shot. Le scénario va donc à l’essentiel et on n’a pas à attendre la publication de la suite pendant longtemps.



L’univers m’a fascinée, car il regroupe plusieurs éléments fantastiques qui ont l’habitude de me plaire. On a par exemple une grande place de la magie. Ainsi, on distingue plusieurs personnages dotés de pouvoirs, comme la grand-mère de l’héroïne capable de jeter des flammes. Il y a surtout le talent qui donne son nom au titre du livre : l’arrache-mots, qui consister principalement à donner vie aux mots. De ce fait, quand Iliade lit un ouvrage, les personnages de ce dernier vont apparaitre et vont bouger au grès du récit. Ce don d’illusion est envoûtant. J’adorerais pouvoir faire cela, surtout lorsque je raconte une histoire à des petits lecteurs ! D’autres protagonistes sont également dotés de pouvoirs magiques cependant, je ne les mentionnerais pas afin de ne pas révéler trop de choses. Le monde dans lequel évolue la future mariée semble également très intéressant même si, à mes yeux, on en sait trop peu. Cela s’explique par le fait que le public-cible concerne plutôt les jeunes adolescents et que l’ouvrage fait moins de trois cent pages. Contrairement à la Passe-Miroir, on peut donc difficilement creuser ce monde fortement proche du XVIII ème siècle.



Mon regret vient de la place centrale de la romance dans l’intrigue. En lisant le résumé qui mentionne les complots à la cour, je pensais qu’il y aurait bien plus de manipulations, de fourberies ou de crimes… Les choses se bousculeront néanmoins, cela concernera uniquement les cinquante dernières pages. Le reste du livre sera dédié à la découverte des personnages et particulièrement à l’histoire d’amour entre Adil et Iliade, quitte à engendrer quelques longueurs entre deux rencontres. Heureusement, c’est un mal pour un bien, puisque l’auteure a pu correctement développer la relation du tandem. On prend vraiment le temps de les voir dialoguer, se dévoiler et s’apprivoiser. Cette évolution est attendrissante et, parfois, ne manque pas de piquant. Paradoxalement, je ne pensais pas que la déclaration viendrait si vite. Je pensais qu’on parlerait d’attirance ou d’affection très forte… Pas d’un « je t’aime » aussi rapide ! Cela m’a un peu fait tiquer.



Les personnages secondaires sont nombreux, parfois stéréotypés et manichéens toutefois, je me suis prise d’affection pour certains d’entre eux comme Cassandra, la grand-mère d’Iliade. J’aurais adoré voir un peu plus quelques protagonistes dans deux ou trois chapitres supplémentaires ! Il faut dire que la plume de l’auteure est très agréable et que l’on rentre aisément dans l’univers fabuleux qu’elle a construit. Ainsi, même si l’ouvrage aurait mérité d’être plus long et complet, cette lecture m’a plu. Les adeptes de magie, de romances, de littérature et de fantastique devraient être également conquis par ce roman pour ados.
Lien : https://lespagesquitournent...
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L'Arrache-mots

J'attendais davantage de ce roman que j'ai trouvé trop centré autour de l'histoire d'amour d'Iliade et son prétendant. Bien sûr j'ai apprécié les nombreuses références littéraires disséminées dans le texte ainsi que le pouvoir d'Iliade de faire visualiser les mots. J'ai aimé aussi les complots et rebondissements de fin d'histoire. C'est un récit plaisant qui comblera certainement les amateurs du genre mais auquel je n'ai pas adhéré totalement. Lu dans le cadre du challenge Netgalley 2019. #Larrachemots #NetGalleyFrance
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Les Maîtres du Vent

Yann est profondément Waldganger et rêve de devenir guerrier (comme son père décédé) et d’intégrer la Garde. Doué également de talents de sculpteur et de guérisseur, il conjugue rêve d’exploits et attentions à la vie. L’école des Maîtres du Vent puis l’école de guerre de SoenTsu font de lui un redoutable guerrier aux nombreux talents : il allie appétence et facultés naturelles à un entraînement intense et varié. Son chemin se trouve jalonné d’amitiés intenses et de découvertes pas toujours heureuses. Pris dans les affres de la guerre et de la politique, il devra faire œuvre de diplomatie pour sauver la paix.



Côté scénario et écriture, c’est plaisant et rafraichissant sans être transcendant. L’histoire est bien ficelée, les personnages attachants et les paysages grandioses et variés. Là où Judith Bouilloc parvient à se démarquer, c’est dans la réflexion sociale et politique qui jalonne le roman. Elle évite les écueils du manichéisme avec une bonne société menacée par le Mal. Au contraire, elle présente trois modèles (variations sur la démocratie et la monarchie) et questionne autant leur nature que leur codépendance, et donc les relations entretenues entre les peuples et les gouvernements. La pédagogie est également interrogée : c’est en surface et pas toujours pertinent (à mon sens), mais ça a le mérite d’être là, dans un roman pour adolescents. Et pour ne rien gâcher, la culture reçoit les honneurs tandis que le racisme est mis au bûcher : une école qui refuserait d’accueillir des étrangers ? C’est douloureusement de circonstance !



Le tout donne envie de retourner lire à Marseille et de recevoir quelques bourrasques marines que je pourrais apprendre à transcrire en solfège éolien… Des pages qui résolument veulent se tourner au soleil, en vacances, la tête dans les nuages mais les pieds sur terre.
Lien : https://auxlivresdemesruches..
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Les Maîtres du Vent

Jolie découverte que celle du premier roman de Judith Bouilloc ! Je ne suis pas une spécialiste de fantasy , ni des livres jeunesse, et pourtant, pourtant et bien le sortilège a bel et bien fonctionné sur "le vieux leprechaun" que je suis !

Aventure, action ! Les vents sont avec nous et nous emportent dans ce roman plein de rebondissement !

Les caractères des personnages sont marqués, les décors bien plantés, l'intrique bien menée. J'ai eu un peu de mal quelquefois je l'avoue à me repérer sur la carte de ce fabuleux pays ! mais les maîtres du vent m'ont amené à bon port !

Souhaitons à ce premier roman et à son auteure tout le succès qu'ils méritent !

" le vent se lève...! il faut tenter de vivre !

L'air immense ouvre et referme mon livre,

La vague en poudre ose jaillir des rocs !

Envolez vous, pages tout éblouies ! "

Paul Valéry, le cimetière marin, extrait.



Astrid Shriqui Garain



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