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Citations de Jules Barbey d`Aurevilly (720)


- Comment ! [ ] vous n’avez jamais entendu parler du comte et de la comtesse Serlon de Savigny comme d’un modèle fabuleux d’amour conjugal?
- Ma foi, non, dis-je, on parle peu d’amour conjugal dans le monde ou je vais docteur.
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Cet air , [] une espèce d’air impassible, très difficile à caractériser [] L’infante à l’épagneul, de Velazquez, pourrait, si vous la connaissez, vous donner une idée de cet air-là, qui n’était ni fier, ni méprisant, ni dédaigneux, non! Mais tout simplement impassible, car l’air fier, méprisant, dédaigneux, dit aux gens qu’ils existent, puisqu’on prend la peine de les dédaigner ou de les mépriser, tandis que cet air-ci dit tranquillement : « pour moi , vous n’existez même pas ».
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Il est des choses qu’on n’oublie point. [] J’en connais trois: le premier uniforme qu’on a mis, la première bataille où l’on a donné, et la première femme qu’on a eue. Eh bien ! pour moi cette fenêtre est la quatrième chose que je ne puisse pas oublier. 
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Extrait de la préface de Hubert JUIN :
C'est vrai qu'à propos de Barbey d'Aurevilly on a beaucoup et souvent parlé de "masques". Les raisons qu'il avait d'écrire, nous les ignorons, à un cri près, qui est loin d'être une confidence, mais qui, au contraire, nous alerte : "Ecrire est un apaisement de soi-même" - mais à la prendre au mot, cette phrase ouvre au sein de l'oeuvre aurevillienne un gouffre vertigineux. (...)
C'est qu'aux yeux de Barbey, la partie, toutes les parties se jouent sur deux plans : le visible et l'invisible. Il y a le silence, il y a le discours ; le masque, et le secret. De Barbey d'Aurevilly, nous ne connaissons, il est vrai, que les "masques", mais qui sont d'une "qualité" fastueuse, servis par les prestiges d'un langage étrangement beau (j'allais écrire : audacieusement beau !), et sertis dans la splendeur même de l'expression par un orfèvre magicien. Et aussi loin que nos regards peuvent porter dans l'intérieur du masque, il nous faut reconnaître qu'à mesure le secret se creuse et se dérobe. C'est (...) Albert Béguin qui a dit le vrai : "rarement la beauté d'un langage somptueux et sonore a aussi nettement servi à protéger un monde intérieur maintenu dans l'ombre du secret."

Extrait de l'introduction de Jacques PETIT :
Signes et intersignes, dit Hubert JUIN. Certainement et dans un double sens, fantastique et esthétique. Par ces jeux de reflet se définit l'art aurevillien.
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Ma chère marquise, si je vous racontais mes sentiments plus que les événements de cette histoire, je ne pourrais vous dire fidèlement ceux de cette époque de ma vie, tant ils furent affreux ! Il me semblait que j’avais un cancer au cœur… Ah ! n’être pas aimé c’est toujours un effroyable supplice, — un non-sens humain, car l’amour devrait appeler l’amour ; — mais ne pas l’être pour la première fois, quand les femmes vous ont appris l’orgueil de la fortune qui s’ajoute à votre autre orgueil ; mais n’être pas aimé par une créature laide et chétive qu’on juge bien inférieure à soi, qu’on écrase de son intelligence, qu’on méprise presque dans son corps et dans son esprit, et qu’on ne peut s’empêcher d’adorer et de placer dans tous ses songes, c’est là une de ces catastrophes de cœur à laquelle, dans les plus cruelles douleurs de la destinée, il n’y a rien à comparer. Si parfois j’avais dans ma vie traité trop légèrement des âmes qui s’étaient trop livrées à moi, elles étaient bien vengées maintenant. J’expiais ce que j’avais fait souffrir. Elle ne m’aimait pas ! J’en arrivais, de dépit, de fatigue, de rage, aux projets les plus ridicules et les plus fous.
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Ah ! les sentiments comme les miens ont leur folie, mais c’est leur folie qui fait le bonheur !
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Il était effrayé de ce sublime horrible, car l’intensité dans les sentiments, poussée à ce point, est sublime. Seulement, c’est le sublime de l’enfer.
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Quand le bonheur est continu, c’est déjà une surprise ; mais ce bonheur dans le crime, c’est une stupéfaction, et voilà vingt ans que je ne reviens pas de cette stupéfaction-là.
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Demandez à tous les confesseurs le nombre d’incestes (par exemple) enterrés dans les familles les plus fières et les plus élevées, et voyez si la littérature, qu’on accuse tant d’immorale hardiesse, a osé jamais les raconter… Je ne sache pas de livre où l’inceste, si commun dans nos mœurs, … ait jamais fait le sujet d’un récit qui pourrait tirer de ce sujet des effets d’une moralité vraiment tragique.
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Les hommes sont tous les mêmes. L’étrangeté leur déplait, d’homme à homme, et les blesse ; mais si l’étrangeté porte des jupes, ils en raffolent.    
 
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Mais la misère unit ses enfants et de ses bras décharnés les rapproche dans la vie, comme sa fille, la mort, étreint les siens dans le tombeau.
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Est-ce que dernièrement l'Esprit ne s'est pas changé en une bête à prétention qu'on appelle l'Intelligence ?
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Il n'y a de vrai dans la vie que les chimères que nous rêvons... Aussi finissent-elles toutes en douleurs.
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Un grand génie se forme à l'aide d'un autre moins par assimilation que par frottement. Le diamant seul polit le diamant. La philosophie de Descartes a non pas enfanté, mais fait éclore Spinoza.
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Jules Barbey d'Aurevilly
Ils parlent de progrès ! Les gouvernements modernes ne voudraient pas être à la place de leurs petits-fils.
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Toute l'histoire universelle est un éternel combat pour un pouce de terre entre le pouvoir et la liberté, comme l'histoire de la nature n'est autre chose qu'un combat des éléments pour leur espace.
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Jules Barbey d'Aurevilly
... les poètes peuvent très bien ne tenir à rien, comme les moines. N'ont-ils pas tout ? La rêverie des poètes est pour eux une réalité profonde, bien plus profonde que toutes les images. Même leurs maîtresses vivantes et possédées, les poètes les étreignent encore mieux avec une pensée qu'avec leurs bras, quand ce seraient des bras d'Hercule.
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Jules Barbey d'Aurevilly
Les âmes qui se comprennent se devinent.
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Jules Barbey d'Aurevilly
Toute supériorité quelconque est une séduction irrésistible, qui procède par rapt et vous emporte dans son orbite. Mais ce n'est pas tout. Elle vous féconde en vous emportant.
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(...) la panthère, après avoir clignoté quelque temps, et comme n'en pouvant pas supporter d'avantage, rentra lentement, sous les coulisses tirées de ses paupières, les deux étoiles de ses regards.

(...) ces yeux qui fascinaient des tigres, et qui étaient à présent fascinés par un homme (...)

(...) la plaisanterie de mon vieux camarade Broussais, quand il disait de la conscience : "Voilà trente ans que je dissèque, et je n'ai pas seulement découvert une oreille de ce petit animal_là!"
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