AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Julianna Baggott (49)


"Nous sommes ici, mes frères et soeurs, pour mettre fin à la division, pour que notre humanité soit reconnue, pour vivre en paix. Chacun de nous a le pouvoir d'être bienveillant."
Commenter  J’apprécie          10
- Arrête, lance-t-elle. C'est suicidaire de tenir à quelqu'un ici.
- Mettons que je suis suicidaire.
Commenter  J’apprécie          10
Étendue sur une fine couche de neige, elle voit la terre grise rejoindre le ciel gris, et elle comprend qu’elle est de retour. L’horizon semble marqué de coups de griffe, mais ce ne sont que trois arbres rabougris. On dirait une rangée d’agrafes, accrochant la terre au ciel.
Elle reprend son souffle, subitement, avec un léger retard, comme si quelqu’un essayait de le lui voler et qu’elle le ramenait dans sa gorge.
Elle se redresse en position assise. Elle est encore petite, une fillette de dix ans seulement. Elle a l’impression d’avoir perdu beaucoup de temps, mais ce n’est pas le cas. Pas vraiment. Pas des années. Des jours peut-être, voire des semaines.
Commenter  J’apprécie          10
Le hall d’entrée du quartier général de l’ORS est faiblement éclairé par quelques lampes à huile artisanales suspendues aux poutres apparentes du haut plafond. Les survivants dorment sur des tapis et des couvertures, recroquevillés les uns contre les autres pour se tenir chaud. Leurs corps retiennent une chaleur humide collective, bien que les grandes fenêtres n’aient pas été obturées. Leurs châssis vides sont bordés de lambeaux de rideaux de gaze. La neige entre et volette dans la pièce, comme si des centaines de papillons de nuit y étaient attirés par la promesse de tubes de verre lumineux contre lesquels se précipiter.
Il fait sombre au-dehors, mais c’est presque le matin, et certains parmi les lève-tôt commencent à ouvrir les yeux. Pressia a de nouveau veillé toute la nuit. Parfois, elle est si absorbée par son travail qu’elle en perd la notion du temps. Elle tient un bras mécanique qu’elle vient de fabriquer avec des bouts de ferraille qu’El Capitan lui a rapportés - une pince en argent, un coude muni d’un roulement à billes, un vieux fil électrique pour l’attacher et des lanières de cuir qui ont été mesurées pour faire le tour du mince biceps de l’amputé. Un gosse de neuf ans dont les cinq doigts ont fusionné ensemble, presque palmés - inutiles. Elle chuchote son nom d’une voix rauque : « Perlo ! Tu es là ? »
Commenter  J’apprécie          10
Le cellier a une odeur de flaque d’eau et de champignons. Des moisissures rouge vif parsèment le sol de terre battue et les murs. Au pied de ceux-ci sont alignés les bocaux des Mères, où d’étranges légumes macèrent dans le vinaigre. Mère Hestra, lourdement armée, marche au- dessus de sa tête. Chacun de ses pas lui rappelle qu’il est enfermé dans une cave. Parfois, il a l’impression que ce sont des battements de cœur qu’il entend, et qu’il est prisonnier dans la cage thoracique d’une énorme Bête.
Il n’a pas vu Lyda depuis six jours. Le temps est difficile à mesurer alors qu’il est seul, penché sur les cartes du Dôme qu’il a tracées, avec seulement une fissure dans une porte pour compter les heures d’une journée irrégulièrement ponctuée par les maigres repas que lui servent les Mères - de pâles bouillons, des racines blanches et, parfois, une bouchée de viande.
Il se dit que ce n’est pas mieux en surface - les restes dévastés de la banlieue, dont il ne subsiste pas grand- chose. Mais, bon Dieu, il se sent pris au piège et, pire que cela, il y a l’ennui ! Les Mères lui ont donné une vieille lampe afin qu’il ait assez de lumière pour travailler, et elles lui ont procuré de grandes feuilles de papier, des crayons et du contreplaqué qu’il a installé sur le sol et utilise comme plateau de bureau. Il dresse des cartes, cherchant à se souvenir de tous les détails des plans qu’il a mémorisés pour sortir du Dôme, essayant de les fixer par le dessin aussi vite que possible. Mais heure après heure, minute après minute, bruit de pas après bruit de pas... l’ennui devient insupportable.
Commenter  J’apprécie          10
Les créatures qui sont devant eux à cet instant sont-elles réellement les mères et les enfants des banlieues fermées, les mêmes qui autrefois aimaient les objets en plastique?
"Est-ce qu'on va être battus à morts par une voiture gonflable?"
Commenter  J’apprécie          10
Il glisse sa main dans la sienne. C'est se que font les gens normaux, se tenir la main.
Lorsque Patridge entre à nouveau dans le réfectoire décoré, il a l'impression d'être une personne différente. Il ne fait que passer. Il part. Ceci ne durera pas. Sa vie va changer.
Lyda et lui s'avancent au milieu de la piste, sous les étoiles dorées factices accrochées au plafond, là où dansent les autres couples. Elle lève les bras et croise ses doigts derrière la nuque de son partenaire. Il pose les mains autour de sa taille. la soie de la robe est fine. Il est plus grand et penche la tête pour se rapprocher d'elle. Les cheveux de la jeune fille sentent le miel, sa peau est chaude, peut-être que le contact l'a fait rougir. à la fin de la chanson, il s'apprête à quitter la piste, mais s'arrête et ils se retrouvent face à face. Elle se soulève sur la pointe des pieds, l'embrasse. Ses lèvres sont douces. Elle a un parfum de fleur. Il l'embrasse à son tour, remonte un peu ses mains.
Alors, comme si elle venait de se rappeler qu'ils sont dans une pièce bondée, elle s'écarte et regarde alentour. Glassings pioche dans une assiette de gâteaux et s'empiffre. Près de l'entrée, Mlle Pearl est désœuvrée
" Il est tard, dit Lyda.
-Une dernière danse? " demande Partridge.
Elle acquiesce.
Cette fois, il lui prend la main, la pose sur son épaule et laisse retomber sa tête contre la sienne. Il ferme les yeux parce qu'il ne veut pas se souvenir de ce qu'il voit, seulement de ce qu'il ressent.
Commenter  J’apprécie          10
Les Mères et leur amour féroce lui manquent.
Le froid lui manque, le vent, le feu.
Elle touche la cendre, la frotte entre ses doigts jusqu'à ce que l'extrémité de ceux-ci noircissent.
Elle sait ce qui lui manque par-dessus tout. Sa lance - son poids dans sa main tandis qu'elle courait à travers les bois.
Commenter  J’apprécie          10
"-Un Noël, se souvient Lyda, avant que mon père ne disparaisse, il m'a donné une boule à neige avec des enfants sur un traîneau. Il m'a dit de la secouer. Je l'ai fait. Et la neige s'est élevée en tourbillonnant."
Elle s'interrompt.
"-Et alors?
-Tout ce que je savais, à cet instant, c'était que j'étais une fille dans un Dôme, secouant un Dôme avec une fille dedans.
Commenter  J’apprécie          10
Les oiseaux de Bradwell bruissent sous sa chemise. Elle soulève celle-ci pour vérifier s'ils vont bien, dévoilant le dos large et musclé de leur hôte. Sa peau reste très rouge. Les oiseaux ont l'air mieux. Ils ont l'air vif. Elle caresse leurs plumes. ils sont beaux, presque majestueux. Qu'est-ce que ça fait d'être uni à quelque chose de vivant, d'avoir ces trois petits cœurs palpitant avec soi, en permanence ?
Elle baisse la chemise, espérant qu'ils vont s'endormir. Elle est fatiguée, elle aussi.
Bradwell se tourne. Elle a envie d'être près de lui et d'avoir chaud. Elle dort sur une paillasse à même le sol, mais c'est froid.
( ... )
Elle se couche à côté de Bradwell, se glisse sous la couverture, lève le bras pesant du garçon, et le pose par dessus son épaule.
Elle sent son souffle chaud sur son oreille.
Des amis loyaux. C'est ce qu'ils sont ( des amis ) et c'est la raison pour laquelle ça va. S'il y avait plus entre eux, elle y mettrait fin d'elle-même. Elle aime la sensation de son souffle dans sa nuque.
Puis elle entend sa voix. " Tu essaies d'abuser de moi ? "
Elle se redresse et sort précipitamment du lit.
" Bradwell ! "
Les yeux de ce dernier sont ouverts. " Je suis affaibli, tu sais. " Il sourit. " Tu ne devrais pas tenter de profiter de quelqu'un en de telles circonstances.
- J'étais frigorifiée ! se défend-elle en croisant frileusement les bras. C'est tout.
- C'est bien vrai ? " Il a les prunelles qui pétillent.
" Tu es éveillé. Tout à fait éveillé."
Il hoche le front. " Plus ou moins.
- Je suis heureuse de te voir de retour. " Et elle l'est.
Son bonheur lui donne une sensation de vertige. " Tu es réellement de retour !
- Je ne suis jamais parti.
- Tu m'as sauvée, là-bas.
- Tu m'as sauvé, ici."
Commenter  J’apprécie          10
Bonjour à tous ! Pourriez vous m'envoyer un message pour m'avertir de la sorti de Burn en français ? J'ai littéralement dévoré les deux premiers tomes, je n'attend plus que le troisième !
Commenter  J’apprécie          10
La jeune fille se tourne vers son ami. Il l'embrasse sur la bouche, tendrement, et elle sent la chaleur de sa peau, la douce pression de ses lèvres contre les siennes.
Il chuchote : "C'est à toi de me promettre de ne pas mourir.
- Je te promets d'essayer", répond-elle.
Le baiser lui apparaît déjà comme un rêve. Était-il bien réel ?
Commenter  J’apprécie          10
En devenant une épouse et mère parfaite, j’oblitérais ma mère, mon père, mon frère, mon enfance, et je repartais de zéro. Je prouvais qu’on peut se hisser au-dessus de sa condition et se reconstruire sur des fondations solides. Devenir quelqu’un d’autre. Et c’est là que réside mon erreur tragique. Je le sais aujourd’hui.
Commenter  J’apprécie          10
Je n’avais pas encore découvert qu’il n’y avait que trois types d’individus sur cette planète : les putes, les maquereaux et les michetons. J’ignorais encore que cette révélation allait transformer mon existence.
Commenter  J’apprécie          10
Un jour elle m’a dit qu’elle refusait de m’aimer pour mon propre bien, pour qu’on ne m’enlève pas à elle. Elle disait que la vie était une énorme balance avec un plateau plein de joies et un autre plein de peines, et qu’en m’aimant trop, elle risquait de la déséquilibrer.
Commenter  J’apprécie          10
Je savais ce qu’elle voulait, dans le fond. Elle voulait que je cesse d’exister.
Commenter  J’apprécie          10
Ma mère dit qu’une femme est la somme de toutes les femmes qu’elle a connues ou dont elle a entendu parler.
Commenter  J’apprécie          10
Tout s’est déclenché en même temps. Comme si ma vie se décidait enfin à commencer.
Commenter  J’apprécie          10
Écoute, je le déteste plus que quiconque. Je suis son fils. Je peux le haïr mieux que personne.
Commenter  J’apprécie          00
Le simple fait d'avoir vécu dans le Dôme signifierait que je n'ai jamais souffert ? Je veux dire que ce n'est pas comme ta souffrance. Qu'est ce qui pourrait se comparer à ça, hein? Tu veux un trophée ? Une médaille indiquant Premier Prix de la Souffrance ? Tu as gagné Bradwell. OK? Tu as gagné.
Commenter  J’apprécie          00



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Julianna Baggott (346)Voir plus

Quiz Voir plus

Pure - Julianna Baggott

Avec quel objet Pressia a-t-elle fusionné?

sa poupée
un livre
un sac
son doudou

20 questions
16 lecteurs ont répondu
Thème : Pure de Julianna BaggottCréer un quiz sur cet auteur

{* *}