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Citations de Julianna Baggott (49)


Elle se rappelle la seringue dans sa main tremblante et comment elle a injecté son contenu aux trois oiseaux incrustés dans le dos de Bradwell. Il souhaitait mourir selon ses propres conditions. Elle lui a enlevé cette possibilité. Cependant, il est vivant. Le cœur de Pressia tambourine dans sa poitrine. Elle ne va pourtant pas s’excuser de l’avoir sauvé. Cela lui serait impossible.
Et il ne le lui pardonnera jamais.
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Une chanson s’élève d’une gorge masculine, une berceuse... Les filles fantômes, les filles blafardes, les filles fantômes. Qui peut les sauver de ce monde ? De ce monde ? Le fleuve est large, le courant tournoie, le courant crie, le courant tournoie... Le bébé se calme. La musique opère toujours, elle apaise les gens. Nous sommes des malheureux, mais nous sommes encore capables de ça - des chansons qui s’élèvent à l’intérieur de nous. Elle aimerait que ceux du Dôme le sachent.
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 Les habitants du Dôme ne méritent-ils pas de connaître la vérité à propos de ce qu’a fait leur dirigeant ? S’il peut leur apporter cette vérité et leur expliquer qu’il existe une autre façon de vivre (dans laquelle ils ne seraient pas de simples moutons suivant les ordres de son père, dans laquelle ils ne tiendraient pas les survivants pour d’infâmes malheureux qui méritent leur sort), ils choisiront celle-là plutôt que l’actuelle. Partridge en est Certain.
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Il se dit que ce n’est pas mieux en surface - les restes dévastés de la banlieue, dont il ne subsiste pas grand- chose. Mais, bon Dieu, il se sent pris au piège et, pire que cela, il y a l’ennui.
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La fille répond : « Nous voulons que notre fils. » Ce sont les seuls mots qu’elle peut prononcer.
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Un ronronnement sourd a résonné dans l'air, une semaine peut-être après les Détonations-il était difficile de garder la mesure du temps. Un ciel sombre et froissé déployait ses bancs de nuages noir par-dessus un air saturé de cendres et de poussière. Nous n'avons jamais su s'il s'agissait d'un avion ou d'un quelconque vaisseau aérien, tant les nuées étaient figées. Toutefois, j'ai vu une sorte de ventre de métal, le faible éclat d'une coque, qui s'est abaissée un instant avec de s'évanouir. Le Dôme non plus n'était pas distinct. Lui qui brille aujourd'hui sur la colline n'était alors qu'une vague lueur pourpre dans le lointain. Il semblait flotter au-dessus de l'horizon, tel un corps céleste, un pompon lumineux et sans attache. Comme le ronronnement trahissait une mission aérienne, nous nous sommes demandé s'il y aurait de nouveaux bombardements. Mais quel aurait été l'objectif? Tout avait disparu, effacé ou balayé par les flammes; ça et là, des flaques retenaient les pluies noires. Ceux qui avaient bu l'eau en étaient morts. Nos cicatrices étaient encore fraîche, nos plaies à vif, nos déformations douloureuses. Les survivants aillaient clopin-clopant, cortège de la mort en quête d'un lieu épargné par les bombes. Nous avons cessé de lutter. Nous étions démunis. Nous ne cherchions même pas à nous abriter. Peut-être certains voulaient-ils y voir un effort pour se défrendre. Peut-être l'ai-je cru moi aussi.
Ceux qui le pouvaient encore s'extirpèrent des décombres. Tel n'était pas mon cas: ma jambe droite avait été sectionnée à la hauteur du genou et ma main était couverte d'ampoules à force d'utiliser un tuyan en guise de canne. Toi, Pressia, tu n'avais que sept ans et tu étais petite pour ton âge; tu souffrais d'une blessure au poignet qui ne se refermait pas et les brûlures rougeoyaient sur ton visage. Mais tu étais rapide. Tu as escaladé les ruines pour te rapprocher du son, qui t'attirait parce qu'il dominait et venait du ciel. C'est alors que l'air a pris forme, un tournoiement céleste, un tourbillon d'ailes voletantes, libre de tout corps. Des bouts de papier. Ils se sont déposés autour de toi comme des flocons géants, pareils à ceux que les enfants découpaient dans du papier plié pour les coller sur les vitres de la classe mais devenus gris déjà au contact des cendres portés par le vent. Tu en as ramassé un, de même que les autres qui le pouvaient, jusqu'à ce qu'il n'y en ait plus. Tu m'as tendu le papier et j'ai lu à voix haute:

Nous savons que vous êtes là, nos frères et soeurs. Un jour, nous sortirons du Dôme pour vous rejoindre dans la paix. Pour l'heure, nous vous observons de loin, avec bienveillance.

«Comme Dieu, ai-je murmuré. Ils nous observent pas comme l'oeil bienveillant de Dieu.» Je n'étais pas là le seul à avoir eu cette pensée. Les uns, intimidés, étaient emplis d'admiration. Les autres enrageaient. Tous, nous étions abasourdis, stupéfaits. Proposeraient-ils à certains d'entre nous de franchir les portes du Dôme? Nous rejetteraient-ils?
Les années viendraient à passer. Ils nous oublieraient. Au début cependant, les bouts de papier sont devenus précieux-une forme de monnaie. Cela n'a pas duré. La souffrance était trop grande. Après avoir lu le papier, je l'ai plié et je t'ai dit: «Je le garderai soigneusement pour toi, d'accord?»
J'ignore si tu m'as compris. Tu étais encore distance et muette, le visage aussi blanc, les yeux aussi vides que ceux de ta poupée. Au lieu de hocher la tête, tu secouais celle de la poupée, qui faisait à présent définitivement partie de toi. Quand ses paupières clignaient, le tiennes clignaient. Il en a été ainsi longtemps.
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" Il l'a fait, murmure Pressia, comme à elle-même. Il y est ! Il va changer les choses.
- A moins qu'il ne se révèle être comme son père.
- Non. Il le haïssait.
- Ouais, mais jusqu'où irait-il ? demande Bradwell avec une pointe de colère dans la voix. Se battra-t-il pour le changement ? A-t-il réellement les qualités nécessaires ? Il ne pourra rien obtenir s'il n'est pas prêt à tout perdre. En est-il capable ?"
(...)
" Parfois, c'est l'homme qui fait le pouvoir, déclare Kelly, et parfois c'est le pouvoir qui fait l'homme."
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_ Tu étais censé rester avec nous uniquement dans ton intérêt, pour des raisons qui t'étaient propres. Tu as prétendu que tu en avais.
_ J'en ai une.
_ Laquelle?
_ Toi.
_ Dis-moi qu'un jour nous aurons quelque chose qui ressemble à un foyer.
_ Je te le promets.
#Pressia & Bradwell#
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Il ouvre la carte et lit le message rédigé à la main. "Marche toujours dans la lumière. Suis ton âme. Puisse-t-elle avoir des ailes. Tu es mon étoile guide, telle celle qui s'est levé à l'est et a guidé les Hommes sages. Joyeux anniversaire, Partridge! Je t'aime. Maman."
Savait-elle qu'elle ne serait pas avec lui pour ses neuf ans? Avait-elle un projet en tête? Il essaie d'entendre les mots dans la bouche de sa mère. Parlait-elle ainsi des anniversaires? Etait-il son étoile guide? Il effleure les caractères, griffonnés avec une telle force qu'il sent sous ses doigts les sillons tracés par le stylo.
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Avec quel objet Pressia a-t-elle fusionné?

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