Ça faisait longtemps que je n’avais pas lu un roman adolescent comme celui-ci… Et croyez-moi, j’ai vraiment adoré cette lecture !
C’est une intrigue qui peut paraître assez clichée au premier abord mais qui reste très plaisante à découvrir ! Notre héroïne rentre dans un lycée huppé, aux élèves tous plus riches les uns que les autres, se retrouve dans une ville qu’elle n’apprécie pas et fait la rencontre de deux pestes qui vont lui mener la vie dure… Mais il ne faut pas s’arrêter à ça et il faut accepter de tourner les pages jusqu’à la fin pour finalement s’imprégner de cette magnifique histoire qui réserve bien des surprises.
Ce n’est pas qu’une histoire de nouvelle élève au lycée. C’est Jessie qui essaye de trouver sa place, qui a du mal à se faire à sa nouvelle famille, au fait de devoir vivre avec sa belle-mère et son demi-frère, qui doit surmonter la mort de sa mère et tous les changements que cela implique.
C’est comme un récit initiatique, le récit du chemin que va parcourir Jessie, de son évolution, de ses découvertes et de ses questionnements. C’est une très belle histoire, plus profonde que l’on pourrait croire, qui touche et qui fait du bien, tout en nous faisant traverser un tourbillon d’émotions.
On est immergés dans l’esprit de la jeune femme et on ne peut s’empêcher de tourner les pages car c’est fluide, captivant et addictif grâce à la plume simple mais pleine de vérités, mais surtout réaliste, ce qui permet de s’identifier parfaitement à Jessie. On s’attache à elle, on vit tous ces événements avec elle, et on apprécie cette histoire sans prise de tête, légère, mais en même temps grave, et sincère.
C’est la vie, les histoires de famille, les obstacles que l’on doit surmonter quand on est des adolescents. Mais c’est aussi l’amitié, l’amour, et une pincée de mystère car Jessie enquête sur l’identité de son intriguant interlocuteur pour qui elle va au fur et à mesure éprouver de l’affection.
J’ai passé un excellent moment de lecture avec ce roman ! Je me suis laissée porter et je peux vous dire que c’est un sublime récit à dévorer sans attendre !
J’aimais ma mère, car elle était à moi.
Et moi à elle.
Et cette appartenance mutuelle, je ne la retrouverai jamais.
La journée idéale, c'est pour les gens aux rêves modestes et réalisables. A moins qu'elle existe pour chacun d'entre nous, mais rétroactivement : elle devient idéale après coup, car elle contient quelque chose de perdu à jamais.
Mais parfois un baiser n'est pas un baiser n'est pas un baiser. Parfois, c'est de la poésie.
[...] et moi nous tenons par la main. Je ne suis pas certaine de vouloir lui rendre la sienne un jour.
Je trouve ce cliché inspirant, reprend Sheila. Le monde a explosé, mais j'y ai survécu. (Elle me montre alors du doigt.) Selon sa théorie, il faut rire de nos pires malheurs. Selon la mienne, c'est en subissant de telles épreuves que l'on s'améliore. Pour que ce ne soit pas vain.
Ethan : J'aime bien ce mot, "tubercule". Ça fait une bonne insulte. (p138)
Je sais mieux que personne que la trajectoire menant de celle que vous étiez à celle que vous êtes aujourd'hui n'est pas forcément rectiligne.
Quand on a un enfant, c'est comme si notre cœur se promenait en permanence en dehors de notre corps. On ne s'y habitue jamais.
Mais parfois, un baiser n’est pas un baiser. Parfois c’est de la poésie. -p378
Toutes les questions que j’aurais posées à ma mère, je les ai posées à Internet. -p51
Commençons par le début de cette rentrée qui fut une journée pourrie - mais pour être honnête, comme toutes celles depuis la mort de ma mère. Car en vrai, le temps qui passe n’y change rien : elle est mort. Point final. [...] le temps ne guérit pas toutes les blessures. -p17
Il était une fois une fille prisonnière d’une photographie.
Ces quatre mots d’ouverture des contes de fées me parlent finalement - il était une fois. On peut être à la fois place dans le temps et en dehors du temps.
Trois mille personnes sont mortes ce jour-là, déclare Vic. Trois mille. Cette photo est censée provoquer et inciter au souvenir. Cela me surprendra toujours de constater à quelle vitesse le monde oublie et reprend son cours normal.
Elle a choisi de se rappeler ce jour-là tous les matons, chaque fois qu’elle se regarde dans la glace. De transformer le pire événement de son existence en une force puissante et productive. De devenir une meilleure personne.
Parfois, j’ai l’impression que ces deux tours tombent encore, et qu’elles ne cesseront jamais de tomber.
Qu'on ne peut pas perdre une chose qu'on a jamais vraiment possédée.
Les choses perdues le restent à jamais.
Je pense que les gens ne font pas suffisamment attention aux petites choses chez les autres. Alors que c'est le plus intéressant.
Je pense que tu devrais décliner.