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Critiques de Juliette Nothomb (18)
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Aimer Lyon

« Aimer Lyon », 200 adresses à partager. Ces adresses, pour la plupart, je les connais, je les ai aimées, tout comme cette ville où j’ai vécu pendant 40 ans.

Ouvrir ce guide a été une grande bouffée de bonheur teintée de nostalgie.

J’ai aimé flâner au fil des pages, m’arrêter devant une vitrine ou devant une terrasse et me laisser envahir par les souvenirs.

Juliette Nothomb nous propose un guide élégant avec de belles photos qui peut et doit accompagner les touristes au fil de leurs pérégrinations.

Je crois bien connaître cette ville, mais je reste persuadée qu’elle aurait eu encore bien des secrets à m’apprendre si je ne l’avais quitté, voilà 7 ans pour d’autres horizons.

« Aimer Lyon » m’a prouvé, s’il en était besoin que ma ville de cœur continue à évoluer sans cesse au fil de nouveaux quartiers ou le long des pavés de la vieille ville.

Un grand merci à Babelio et aux Editions Mardaga pour cette ballade tellement riche en souvenirs.







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Eloge du cheval

Juliette Nothomb revisite son enfance et son rapport aux animaux en particulier.Même si tout jeune enfant, elle a connu les genoux des adultes chantant «  à dada... », le coup de foudre de l'auteure avec les chevaux a lieu au Japon, à l'âge de huit ans. L'écrivaine en a certes croisé auparavant, lors des voyages avec sa famille au Canada, mais de loin. Précisons que son père, diplomate, a occupé plusieurs postes à l'étranger et que la famille a vécu aux quatre coins du monde et engrangé des valises de souvenirs.

Le cheval, quand on est enfant, on commence par le contempler en photos ou en vrai. D'où cette réflexion : « Dans la mémoire et le vécu de chacun d'entre nous, il y a au moins un événement, une histoire qui nous relient à cet animal exceptionnel ».

Les canassons qui ont d'abord fasciné l'enfançonne, sont ceux observés dans un manège. L'envie d'en monter ne tarde pas à se manifester. Un gène familial ?Sa grand-mère maternelle, admiratrice des chevaux, l'encourage instantanément et voilà Juliette, gamine, le pied à l'étrier. C'est alors qu'elle ressent pour la première fois « une onde électrique » traversant son corps, « à l'unisson avec le frémissement et la chaleur de l'échine » et découvre le parfum équin. La fillette égocentrique devient emphatique et audacieuse au contact de son animal préféré.

Elle confie qu'enfant, il lui a fallu un doudou en peluche, un poney nommé Poly, également vénéré par sa soeur Amélie.



Mais durant son séjour en Chine, Juliette, petite fille, a connu la frustration. Plus de chevauchées fantastiques. En Chine, l'équitation est bannie, « jugée contre-révolutionnaire », « sport d'aristocrates ». Les seuls cavaliers croisés étaient des vieillards ou des enfants. Tentée d'explorer la campagne à vélo avec sa famille, elle souligne avec une pointe d'humour, que cette activité pratiquée uniquement par les ressortissants des pays capitalistes paraissait louche ! D'où la présence d'un pseudo-berger en faction.

Comme ersatz, les parents Nothomb offrent des livres équestres. Quant aux deux soeurs, Amélie et Juliette, elles ne manquent pas d'imagination pour s'inventer des destriers, à partir d'échasses. La connivence entre elles est déjà exceptionnelle dans leurs jeunes années. Est-ce pour cela qu'Augustin Trapenard ose parler de «  livre-soeur » ? Les aficionados de la baronne belge vont d'ailleurs la retrouver ici en «  chroniqueuse sportive » !

La journaliste rappelle que l'agriculture chinoise était encore rudimentaire dans les années 1970. le cheval ou autre bête de somme devaient aider le paysan au transport de marchandises au moyen de charrettes. Situation qui n'est pas sans rappeler les images du film «  le retour des hirondelles » de Li Ruijun montrant une Chine rurale.



Le départ ( en 1975) de la fratrie Nothomb pour les États-Unis s'avère donc un grand choc :passer de la dictature au monde ultralibéral! Juliette entre en sixième au lycée sélect de New-York et rêve d'endosser la tenue traditionnelle de cavalière : « jodhpurs, bottes et bombe à mentonnière en velours noir » !

Elle a connu le graal dans Central Park , grâce à l'invitation d'une amie.

Elle découvre l'engouement des Américains pour les parades.

Bonheur d'être au pays des cow-boys, des Indiens, de Lucky Luke et son cheval Jolly Jumper, prête pour la conquête de l'Ouest américain !

L'écrivaine n'élude pas le fait que le cheval est source de clivages sociaux, « symbole de richesse et de pouvoir ». Elle se souvient avoir été méprisée, tout comme sa soeur, deux « jeunes plouquettes belges » réduites à monter des chevaux de manège !



Dans ce livre, la philologue s'intéresse à l'étymologie du mot « cheval » : «equus », « caballus, «  kaballes »… et décline maintes métaphores et expressions courantes : « faire cavalier seul », « oeuf à cheval, «  avoir une fièvre de cheval » ...

L'art du dressage n'a plus de secret pour elle ( dompter un cheval est une gageure). Elle passe en revue tout le vocable équin ( on apprend un autre sens du mot « pouliche »),elle détaille les façons de monter l'animal «  à l'anglaise ou western, à cru », en amazone (comme sa grand-mère paternelle), les tenues vestimentaires.

Au Wyoming, on enfile les « chaps », culottes de cuir à franges.



La journaliste souligne le caractère ombrageux du cheval. Au contact de cet animal, elle éprouve « un sentiment débordant et paradoxal de soumission et de puissance », d'ivresse, de griserie et de liberté. Elle se remémore son histoire d'amour à 13 ans pour Charlie, « merveilleuse monture », avec qui elle a participé au Horse Show annuel du club. Avec humour, elle prévient que «  faire du cheval » ne dote pas d'une silhouette de sylphide !

Elle émaille son récit d'anecdotes dont l'incroyable baignade avec Charlie dans un lac. Moment surprenant et déconcertant, avec cet « état proche de l'apesanteur »,   batifolages, jeux, «  tous deux aussi légers que deux truites ». Après cette acmé, on comprend d'autant mieux son chagrin incommensurable quand il lui faut quitter le pays de son champion, Charlie, pour le Bangladesh, en 1970.



Dans cet essai, la cavalière aguerrie remonte très loin dans le temps, le cheval étant un être culturel. Elle énumère toutes les utilisations du quadrupède au cours des époques, son rôle dans les guerres. ( ce qui convoque le roman Chien-Loup de Serge Joncour). Et déplore le lourd « tribut de morts au combat au cours de l'Histoire », le cheval étant «  sacrifié sur l'autel des conflits ». L'écrivaine n'élude pas la maltraitance et misères chevalines, consciente des travaux forcés auxquels sont condamnés les équins, esclaves malmenés pour les labeurs agricoles et industriels. Ainsi que du sort des chevaux de courses vieillissants.

Elle aborde maints sujets dont l'alimentation des chevaux , la façon de les monter, et la baisse de l'hippophagie (fermeture de la dernière boucherie à Bruxelles en 1980).

L'écuyère émérite évoque les grandes stars ( Ourasi, Jappeloup) qui se sont fait un nom dans le domaine de l'équitation et témoigne de sa reconnaissance envers les chevaux qui ont compté pour elle. Elle se souvient de randonnées au coeur de la forêt de Soignes ainsi que dans l'Ardenne belge. L'intrépide Juliette nous fait revivre une expérience périlleuse mais grisante, en mer, sur la croupe d'un cheval de race ibérique au Portugal ! Sa devise : « Cavalière un jour, cavalière toujours » !

La littérature, la peinture ( Georges Stubbs, Delvaux, Magritte) et le cinéma ( Hair, Ben-Hur., Crin-Blanc...) s'invitent copieusement dans ce livre. Passionnantes les pages consacrées à la peinture chevaline, à laquelle elle fut initiée par son grand-père maternel.Sont cités Marguerite Yourcenar, Dumas et «  Les trois mousquetaires » ainsi qu'un des romans d'Amélie Nothomb : «  le sabotage amoureux » où « elle fantasme un vélo en cheval ». Parmi la pléthore de livres qui ont marqué et nourri la lectrice Juliette Nothomb , celui de George Orwell qui met en scène « Boxer, un solide cheval de labour », Don Quichotte de Cervantès, Homère et le cheval de Troie.

La musique, apprend-on, est venue combler ( au Japon) « le désert culturel ». Certains airs célèbres pouvant être associés aux pas du cheval ! Musique et équitation renvoient aux spectacles de Zingaro, aux ballets de l'École espagnole de Vienne, aux performances des écuyères dans les cirques. Ou au Cadre de Saumur.

A New York, la télévision était remplacée par la danse, les chorégraphies modernes et les comédies musicales de Broadway ( West Side Story).



Dans le dernier chapitre, la journaliste culinaire prodigue divers conseils pour gratifier « son équin au bec sucré » : éviter le sucre, préférer une pomme, une carotte et livre une réflexion sur l'évolution de l'alimentation dans les centres équestres.



C'est avec émotion que l'on referme cet ouvrage (illustré par une photo touchante) dans lequel en filigrane apparaissent les parents bienveillants Nothomb ainsi que sa soeur cadette qui a aimé remplir l'album familial des rubans ( de toutes les couleurs) gagnés par son aînée.



Dans cet opus érudit, dense, l'écrivaine décline l'historique du cheval de façon très documentée, fouille son passé, ce qui apporte beaucoup d'intérêt au lecteur.

Juliette Nothomb y adjoint un côté plus intime où elle livre ses souvenirs de cavalière, perchée sur « la plus noble conquête de l'homme » , selon Buffon, et ceux de ses voyages en famille. Pèlerinage en Irlande, lié au prénom de son père, Patrick ! Randonnées en Inde, Birmanie, Népal, Jordanie, où « seul le cheval pouvait offrir l'extase ». Tout se déroule comme si le lecteur,de simple spectateur, devient partie prenante du récit, grâce à une écriture captivante, pétrie d'humour, enrichie de comparaisons inattendues et suggestives. Elle confie que le séjour pékinois l'a « fait grandir et lui a ouvert les yeux sur l'étrangeté et la diversité du monde ».



Avec générosité, elle partage son amour inconditionnel pour « cet animal singulier, multiple et si extraordinaire », qui impose le respect. La cavalière ne tarit pas d'éloge sur le cheval «  doté d'une sensibilité et d'une intelligence hors du commun », «  cet animal singulier multiple et si extraordinaire », « indispensable à l'humanité ».

Un essai enrichissant, à la fois documentaire et autobiographique.

Alors , en selle pour une chevauchée inédite et instructive, sans danger !

Et décernons une «  rosette » à celle qui nous a fait voyager autrement.
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Eloge du cheval



Juliette NOTHOMB. L’éloge du cheval.



J’ignorais que Juliette, sœur de Amélie NOTHOMB écrivait. Quelle belle surprise ; Dans cette narration qui se situe entre un essai, un documentaire, un roman autobiographique, elle décrit la plus noble conquête de l’homme. Dès son enfance, elle a pratique l’équitation ; elle avait huit ans lorsqu’elle est montée, pour la première fois sur le dos de cet animal. Elle est tombée amoureuse de la bête et du sport. Grâce à ses nombreux voyages, elle s’est exercée à cette protique dans divers pays…



Elle nous présente ses compagnons à quatre pattes, ses exploits de cavalière et exprime ici son attachement à cet « equus ». Dans ce texte, elle transcrit ses impressions, ses exaltations, son intérêt pour cette pratique sportive. Un fort bel panégyrique offert à l’animal. Elle nous déploie ses connaissances relatives à l’apparition, à la domestication, à l’exploitation de la force animale, exploitées dans le monde entier, dès l’antiquité. En effet, que ce soit pour guerroyer, pour travailler, pour transporter des hommes ou des matériaux utiles à l’homme, le cheval a jusqu’à la première guerre mondiale participé aux efforts de la guerre. Cet animal de trait a même vécu dans les mines de charbon, ne revenant sur la terre ferme qu’à l’état de cadavre ! Il y a dans ce texte tout un historique sur l’ asservissement de cet ami de l’homme qui lui a rendu de grands services : il est fort, obéissant, parfois imprévisible ! Il faut bien l’encadrer, l’aimer, le soigner, l’adopter… avoir confiance en lui et lui offrir toute notre affection...



Au cours de sa narration, nous participons activement à ses promenades sur le dos de cet animal, faisons coprs avec lui, sentons le souffle de ses naseaux, nageons dans cette immense piscine, affrontons même les vagues de la mer, collés et agrippés à la crinière de ce bel alezan. Sans crainte, nous étrillons sa robe, posons délicatement la selle, réglons les étriers et enfourchons notre monture. En route pour une belle balade, soit au sein de forêts européennes ou dans les immenses plaines des États-Unis. Nous traversons quasiment la planète. Quel beau voyage… Une page intime de cette jeune femme, une belle réussite. Merci Juliette.



Ami des chevaux, des mulets, des ânes, ce petit récit vous passionnera. De plus, Juliette a une belle plume. J’avais entendu parler d’elle en temps que critique culinaire et passionnée de cuisine. Je vais jeter un œil dans les livres de la jeunesse et lire ses romans pour enfants et adolescents. Une belle prestation littéraire qui glorifie les chevaux.

( 20/02/2023 ).


Lien : https://lucette.dutour@orang..
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Eloge du cheval



Juliette Nothomb a 8 ans quand elle monte pour la première fois sur un cheval. Elle les a toujours convoité dans les westerns, les dessins animés, guettant leur arrivée dans les films. A travers son écran, elle était loin d’imaginer tout ce qu’elle ressentirai lors de sa première rencontre avec un cheval.



Juliette était une enfant frondeuse mais face à cet animal bien plus grand qu’elle, imposant par son souffle chaud à travers ses narines, ses sabots qui tonnent à chaque pas, elle hésite à monter dessus. Pourtant elle est attirée comme un aimant…c’est sa grand mère qui lui offrira sa première leçon dans un petit village à côté d’Osaka au Japon. Sa rencontre avec le canasson est comparable à une « onde électrique », celle qui chamboule et fait tambouriner le cœur d’adrénaline.



Elle nous raconte sa passion pour le cheval, les parfums équins et l’ivresse des émotions que lui procure cette discipline. Ces compagnons de guerre qui ont toujours été dans l’Histoire. Les louanges sont multiples sans oublier de mentionner le soin à apporter à ces animaux d’une bravoure sans faille, un regard lucide sur la maltraitance dont ils font l’objet.



Alors dans ce livre on apprend beaucoup de choses sur le canasson, on le découvre ou redécouvre, on sent presque la chaleur de sa robe et la confiance qu’il impose lorsque Juliette monte à cheval. Ce livre c’est aussi une plume riche, un vocabulaire impressionnant qui nous entraîne au trot sur les liens que seul un homme et un cheval sont capables de tisser, un lien unique que je pensais inexplicable. Juliette Nothomb déploie à merveille le champ des merveilles avec cet animal.





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Pénurie dans la galaxie

Suite au réchauffement climatique de leur planète, les Lactésiens vont demander de l'aide aux Terriens. Ils ont eu le même problème bien avant, vont-ils réussir à les aider . Ce court roman m'a beaucoup plu. L'imagination de l'auteure est incroyable et l'univers qu'elle m'a fait découvrir est juste terrible. Imaginer un monde où les mers sont de lait, lorsque le climat va se réchauffer leur vie va être changé à jamais. Le responsable de tout cela sort vraiment de l'ordinaire. Une histoire incroyable qui nous rappelle ce que l'homme fait à la planète, comment on est capable de détruire petit à petit la terre. Une plume que j'ai trouvée très agréable et un roman plein de surprises. Un roman de science-fiction que je vous conseille bien évidemment.


Lien : http://lesmilleetunlivreslm...
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Pénurie dans la galaxie

Grande sœur d’Amélie, Juliette imagine les planètes du système solaire et l’ensemble de la voie lactée habitées par des lactésiens, qui se nourrissent exclusivement de lait et qui vont subir, à l’instar de ce qui s’est passé sur terre un réchauffement climatique mettant en péril la conservation de leur lait en le transformant en beurre.

D’ingénieux stratagèmes sont imaginés pour pallier ce problème, en particulier un échange gagnant gagnant de flux d’air avec Pluton, fournisseur d’air plus frais à qui on envoie de l’air chaud en contre partie et à la satisfaction des ses habitants. Délire sympathique, dans lequel, on peut noter qu’en Belge, on dit « malgré que » plutôt que « bien que ». La destination affichée du roman pour les enfants est très discutable, beaucoup de jeux de mots, ne pouvant être appréciés que par des adultes.
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Eloge du cheval

Situé entre biographie et documentaire, cet essai-roman m'a entraînée au trot puis au galop sur les sentiers de Juliette Nothomb. Je l'ai écoutée en conférence et je l'imaginais raconter, "se raconter" au travers des lignes élogieuses consacrées aux chevaux. Je ne suis pas du tout cavalière et pourtant j'ai eu la sensation de chevaucher dans les plaines et sur le bord de mer ! Au-delà du simple hommage, l'ouvrage propose des parties très documentées sur l'histoire des chevaux, leur parcours littéraire et cinématographique ainsi que, évidemment, des informations sur la façon de monter à cheval.
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Eloge du cheval

Cela fait maintenant plusieurs décennies que les chevaux partagent ma vie, et réciproquement. Je croyais donc un peu pompeusement qu’ils n’avaient plus vraiment de secret pour moi. C’était sans compter sur le talent et l’érudition de Juliette Nothomb qui, dans ce somptueux « Éloge du cheval » évoque ses souvenirs équestres au gré de ses pérégrinations. Du Japon des premières sensations aux contreforts de l’Himalaya en passant par le très huppé Central Park, Juliette retrace, dans une langue puissante et charnelle, la Carte du Tendre d’un continent nommé Cheval. On voyage - on chevauche avec elle d’une époque à l’autre, d’une civilisation à l’autre, d’une équitation à l’autre, dans un récit à la fois intime et universel qui a la fraîcheur et l’authenticité d’un éblouissement d’enfant.

Un livre qui s’adresse à tous, simples piétons ou heureux cavaliers, car c’est d’amour dont il s’agit.
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Pénurie dans la galaxie

Tout le monde connait Amélie Nothomb, sa réputation n'est plus à faire, mais connaissez vous sa sœur, Juliette ? Eh bien, ce roman nous permet de découvrir sa plume, son style, sa façon de raconter une histoire et de faire passer des messages à travers celle-ci. À première vue, cela pourrait passer pour une lecture banale, mais lorsqu'on lit entre les lignes, elle se révèle bien plus profonde qu'il n'y paraît.



Nous voilà propulsés en 4011, les planètes sont habitées, la Terre par des Terriens, Saturne par des Saturniens, et la voie lactée par des...Lactésiens. Eh oui, il fallait y penser, mais ces Lactésiens vivent dans un endroit constitué principalement de lait. Leur mer est lactée, ils ne boivent que du lait. Ils le conservent dans des frigos naturels, vu les températures basses. Mais c'est sans compter sur le réchauffement climatique qui va transformer tout ce lait en lait tourné, ranci et en beurre. Rien ne va plus, il faut trouver de l'aide, et rien de mieux que demander aux Terriens qui ont réussi à vaincre leur propre réchauffement.

L'histoire est racontée par un Lactésien, Listerio, jeune homme âgé de 234 ans terrestres, marié depuis 112 ans, il explique dans un premier temps le mode de fonctionnement de sa planète, de son évolution, des êtres qui y vivent. Puis la détérioration progressive du système dû au réchauffement, au manque de leur souce unique d'énergie. Un Terrien arrivé par hasard va vouloir les aider, mais il va faire pire que bien. Il va falloir que les Lactésiens usent d'un stratagème ingénieux pour arriver à faire baisser leur température. Et ils vont demander de l'aide aux Terriens, ceux-ci ont réussi à rétablir les températures sur la Terre, et vivent enfin dans un climat apaisé.



J'ai pris beaucoup de plaisir à la lecture de ce roman. J'ai apprécié le ton léger et grave à la fois de Juliette Nothomb, toute l'originalité dont elle a fait preuve pour nous dresser des décors et des personnages imaginaires et tellement réels à la fois et son ingéniosité pour concocter des solutions scientifiques. J'ai aimé voyager entre les différentes planètes, suivre ces habitants. Juliette Nothomb nous parle d'un thème d'actualité avec humour et profondeur à la fois. On ne peut que penser à ce qu'il se passe sur notre planète en lisant les péripéties de ces Lactésiens. L'auteure a su créer un monde de science-fiction tellement réaliste !



À noter également les illustrations qui parsèment le roman et ajoutent une dose supplémentaire de fantaisie et d'humour. Elles sons simples et peuvent paraître naïves, elles représentent bien le monde qu'a crée Juliette Nothomb.



La lecture se fait toute seule, une fois commencé, je n'ai pas pu décrocher, voulant savoir comment tout allait pouvoir se passer. L'auteure a bien su rendre la lecture addictive tout en étant distrayante et sérieuse à la fois. L'humour est surement le gros point positif de l'histoire, il permet de ne pas plonger le lecteur dans trop de noirceur.

J'ai passé un très bon moment de lecture, à la fois amusant et sérieux, faisant réfléchir et ça j'aime beaucoup. Je suis complètement conquise par la plume de Juliette Nothomb, tout comme je le suis par sa sœur. C'est une très bonne découverte et je vais continuer à la suivre.

Je ne peux que vous conseiller ce roman, si vous voulez passer un moment plein de surprises dans un monde qui se rapproche tristement de notre réalité actuelle.

Autre exemple d'illustration de Patryck Froidmont
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La Cuisine d' Amelie - 80 Recettes de Derri..

Très belle rencontre et dédicace avec Juliette Nothomb ce vendredi 10 mars 2017 à la foire du livre de Bruxelles.

Je n'ai pas vraiment lu les recettes du livre mais plutôt les anecdotes et remarques de l'auteure concernant sa soeur Amélie dont je suis une grande fan. J'ai aussi pris du plaisir à relire les passages de certains livres d'Amélie Nothomb.

Toutefois j'ai testé la recette de gratin de chicon à l'italienne et gratin de chicon au bleu d'Auvergne. Ça change du classique. Excellent!
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Des souris et des mômes

Qu’ont en commun une grand-mère, ses deux petits-enfants, une famille de souris, un chien et un chat? Ils cohabitent sous le même toit, formant une famille plus qu’originale et une troupe d’enquêteurs inattendue et hors pair!



Les parents de Macha et Chaton ont disparu depuis plus de deux ans et c’est grâce à la gourmandise des souriceaux que des indices vont être trouvé et que l’enquête va avancer. Des indices qui vont permettre un travail d’équipe des plus étonnant et cocasse.



Au niveau des personnages, beaucoup ont des noms à coucher dehors qui font sourire, à se demander où l’auteur est allée les chercher (Mustäaphäa, Maristella-Charlène, Charles-Anton, Cyprien-Etienne, Wanlin-Kermandec). Chaton (Charles) mélange constamment les mots et les réparties de Mère-Grand sont juste délectables.



Le titre donne déjà une indication précise sur le ton décalé et absurde de l’histoire qui est servie par un style sublime et un humour incisif omniprésent. L’auteur se plaît à transformer des noms de marques ou de séries, à créer ses propres épisodes de soap (de savons comme le dit si bien Mère-Grand) plus débiles les uns que les autres, et ce pour notre plus grand bonheur.



La fin est juste incroyable et délirante, jusqu’au dernier chapitre qui clôt cette histoire de superbe manière. L’originalité de l’oeuvre est totale et c’est avec le sourire aux lèvres que j’ai refermé ce livre inoubliable.



A souligner que les illustrations de Martin Maniez sont sublimes et mettent en valeur l’histoire.



Un délire gourmand à consommer au plus vite!
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La Vraie histoire de la Femme sans tête

France, XIX ème siècle. Le narrateur, affecté aux Eaux et Forêts, parcourt chemins boisés et berges de rivières, ...
Lien : http://autrecotedumiroir.net..
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Aimer Lyon

Aimer Lyon est un guide qui permet de re-découvrir Lyon avec le regard de Juliette Notomb, une lyonnaise d'adoption.

Lyon est une ville que j'affectionne énormément et que je connais suffisamment pour avoir retrouvé des adresses déjà visités. Dans ce genre de livres, j'apprécie toujours d'en savoir plus sur la ville et les monuments. Ici l'auteure nous parle comme si nous étions des amis de longue date avec lesquels elle partage ses adresses. Je ne sais pas si toutes ces adresses sont le coeur de Lyon, mais quoiqu'il en soit j'ai aimé la ballade faite à travers ce guide. La prochaine fois que j'irai à Lyon, ce guide m'accompagnera et j'en profiterai pour découvrir de nouveaux lieux. De plus, j'ai bien aimé que l'auteure nous donne les incontournables, car que serait un guide sans ces adresses qu'il faut avoir vu au moins une fois. De lieux incontournables aux restaurants, tout en passant par des puciers et des librairies, ce guide est joliment illustré vous donnera sans doute envie de découvrir davantage Lyon.



Je remercie les éditions Mardaga et Babelio pour cette lecture.

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Aimer Lyon

Avis mitigé pour ce guide.

Commençons par les bons points : sa présentation ! Les pages sont claires, c'est simple et efficace, sans chichis. On nous explique brièvement l'adresse, parfois une belle photo se joint à la fiche. C'est un bel objet livre lisible.

Ensuite, le guide est élaboré par une habitante de la ville qui a ses habitudes, j'ai particulièrement apprécié cet aspect-là. Ici, c'est Juliette qui nous guide, elle nous parle directement, ce qui nous donne l'impression que nous ne sommes pas que des simples lecteurs, mais des personnes à qui elle pourrait dévoiler ses adresses comme à des confidents.



Par contre, pour connaître de noms certaines bonnes adresses, je suis assez surprise de ne pas les retrouver dedans, un peu déçue même, quand nous avons nos adresses, c'est la première chose que l'on regarde. Et j'ai été déçue de ne pas retrouver ces adresses que j'aime.

De plus, mis à part le petit paragraphe au dos qui nous explique brièvement qui est Juliette, on n'en sait pas beaucoup plus, comme si on la cachait alors qu'elle nous parle sur tout le guide. J'aurais adoré avoir une page sur elle dès le départ, avoir sa photo et me sentir plus proche d'elle, de ce livre, de ses adresses.



Reste plus qu'à me rendre à Lyon pour vérifier si les adresses sont si bien que cela ;)
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La Cuisine d' Amelie - 80 Recettes de Derri..

Il s'agit d'un véritable hommage que nous offre Juliette Nothomb concernant sa soeur cadette Amélie. Comme elle le dit si bien, cette dernière est sa muse... C'est grâce à elle que naissent ses créations.



Une multitude d'ingrédients se mêlent dans des recettes incroyables et ahurissantes voir même parfois farfelues... Ce dernier adjectif me gêne un peu et me frêne pour la réalisation de certaines des recettes. J'ai un peu de mal d'imaginer des haricots rouges, bien que sucrés, dans un dessert. Certains me diront "avant de juger, il faut essayer!"... Sûrement, mais cela ne me tente guère...



Outre cela, ce livre est une mine d'or en conseils culinaires. On ressent l'amour de Juliette pour la cuisine. Elle ne lésine pas à nous guider vers des produits frais et de saisons par exemple... Ses recettes sont relativement faciles et donc accessibles à un grand nombre de personnes (ou presque)!



Mais plus que l'amour de la cuisine, c'est l'amour envers sa soeur que l'on ressent en premier lieu. Elle n'hésite pas à nous livrer des souvenirs, des anecdotes ainsi que pas mal de détails que l'on ne connaît pas sur Amélie. J'ai appris par exemple qu'elle adorait le chocolat blanc. C'est même son péché mignon. Chaque plat, inventé par Juliette, est inspiré de la vie d'Amélie, d'un souvenir. Aucun plat sans histoire donc...



Je connaissais la plume d'Amélie que j'adore... Celle de Juliette est bien différente mais tellement agréable. Un humour débordant, une manière d'écrire incroyable à la fois distrayante et très sûr d'elle. Sans parler de son imagination débordante que l'on découvre au début du livre et que l'on quitte à la fin de celui-ci.



Enfin, pour la fan d'Amélie Nothomb que je suis, ce livre est un petit bijou. Comme dit précédemment, on découvre des facettes de la vie d'Amélie que l'on ne connaissait pas mais on peut admirer également de très jolies photos de celle-ci. Les illustrations sont exceptionnellement bien faites. Et la cerise sur le gâteau, des extraits de ses romans illustrant une recette ou un contexte... Je vous donne un exemple...:

Juliette nous donne la recette d'un cocktail... Cocktail que l'on retrouve sans le savoir dans "Hygiène de l'assassin". Juliette nous met donc le passage concernant celui-ci.



Ce livre comble parfaitement la lectrice mais aussi cuisinière que je suis étant donné qu'il mêle habilement les recettes de cuisine de Juliette et les livres d'Amélie.



http://amis-lecteurs.blog4ever.com/nothomb-juliette-la-cuisine-d-amelie-80-recettes-de-derriere-les-fagots
Lien : http://amis-lecteurs.blog4ev..
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Eloge du cheval

Jolie hommage aux chevaux. Pour moi trop détaillé j aurai aimer que l auteur parle plus de ce liens que de l histoire du cheval. Sinon j ai bien aimé en découvrir plus sur l auteur elle même et le livre est bien écrit. Je recommande pour découvrir cette auteur.
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La Vraie histoire de la Femme sans tête

Sympathique légende sur le ruisseau de la Femme sans tête (transformé aujourd'hui en canal le long de l'autoroute A 31 : éviter d'y faire un pèlerinage !). Lecture facile, humour, et pas d'illustrations (pour laisser toute liberté à l'imagination). On regrette que le titre fasse plutôt attendre un polar et n'attire pas les amateurs de merveilleux, et l'image de la couverture qui révèle trop de l'intrigue.
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Des souris et des mômes

C'est avec plaisir que je me suis plongée dans cette lecture qui nous donne le sourire avec des personnages et des animaux très attachants, où la complicité et la bonne ambiance règne au sein de cette grande famille.

De plus,c'est avec humour qu'est menée la petite enquête sur la disparition des parents de Macha et Chaton, avec de belles illustrations pour accompagner le tout.

Pour finir,ce roman est un pur régal, il se lit très vite et je le conseille aussi bien aux plus jeunes qu'aux plus grands : Un vrai coup de coeur !
Lien : http://univers-des-livres.ov..
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