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Citations de K. Bellatrix (13)


Le vent s’est remis à souffler.
La lune s’est cachée derrière d’épais nuages.
Les éléments s’agitent, comme s’ils sentaient que la mort rôde.
Elle électrise les consciences, et ce n’est pas fini.
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Avec sa lampe torche, il éclaire le sentier qui le ramène sur la route. Mais le terrain ne l’entend pas ainsi. Il glisse sur les pierres. La boue aspire ses chaussures, chaque pas est un effort. Les rafales de vent le déséquilibrent. Penché en avant, il a l’impression de gravir une montagne…
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La bâche qui protège les lieux des intempéries claque à chaque bourrasque. Les Techniciens en Identification Criminelle (« TIC ») travaillent avec méthode et sang-froid. Mais c’est long pour ce militaire pourtant aguerri aux scènes de crime. Beaucoup trop long. Il aimerait s’approcher du corps, voir par lui-même, sentir la mort pour mieux s’en imprégner.
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Les cloches de Rillon sonnent au loin. Il est 19 heures. Une nuit sans lune s’est déjà installée dans cette campagne vallonnée à l’aspect si paisible. D’ailleurs, pour le citadin, la campagne ne représente-t-elle pas la quiétude, la promesse d’une vie tranquille ? Les bourrasques de vent se mêlent au chant des carillons. Puis, c’est au tour du grésil de faire son entrée. Ses minuscules globules de glace se faufilent entre les branches comme des motards qui slaloment. Quelques-uns terminent leur course folle sur le visage de Sylvain Chevrillon. Ils piquent, c’est douloureux. Alors régulièrement, d’un revers de main, il s’essuie les paupières.
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La découverte d’un cadavre dans la forêt de Rillon-en-Montagne lui renvoie un flot de souvenirs d’enfance. Un léger tremblement parcourt ses membres, un sentiment étrange d’inquiétude et d’aversion le submerge. Il pense à la nuit qu’il va devoir passer, dans un bois étouffé par une neige collante, à la recherche d’indices.
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La forêt, l’humidité et cette vallée étouffante ne lui disent rien qui vaille. Les cadavres, c’est son domaine. Mais ces arbres recouverts de mousse qui dansent autour de lui, filent la chair de poule. Il se retourne, cherche à distinguer une forme, une présence. Le minéral et le végétal le cernent et font bloc.
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Equipé de l'habit de « lapin blanc », Chevrillon peut enfin accéder à la scène de crime.
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Déjà trois interminables heures qu’il est devant ce cadavre mutilé à affronter les morsures de cette tempête.
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Cette ruralité, il la hait autant qu’elle fait partie de sa vie. Un membre dont il aimerait être amputé, une fondation instable sur laquelle il vacille à chaque fois que ses pensées le ramènent à elle.
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"Ce que nous appelons hasard n'est et ne peut être que la cause ignorée d'un effet connu."
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Il n'y a pas de petits ou grands auteurs mais de très belles découvertes !
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K. Bellatrix
Installé derrière la table de la cuisine, Auguste Fremel fait la lecture du journal à sa femme, Marie-Jeanne. L’onde de choc provoquée par la mort de Paul Pinçon ne s’estompe pas. Les détails de sa mort, les supputations, les contre-vérités, les ragots enterrés depuis des années qui soudain refont surface. Un sordide fait divers vient de projeter ce paisible village à la une du quotidien régional. Le temps est venu de sortir des tiroirs les coups du passé. Pour certains, les mémoires sont restées figées depuis trente ans. Rien n’a été oublié, seulement étouffé par une poignée de feuilles que le vent de la haine vient de faire s’envoler.
Au fil des décennies, Rillon-en-Montagne s’est fané.
Le cœur du village n’affiche plus que les vestiges d’un passé vivant et coloré. Face à la mairie, le monument aux morts témoigne de la saignée de la Grande Guerre. Un tiers de la population fut décimé. Au retour des soldats, le bourg se remit à respirer, chacun étant animé par une furieuse envie de vivre. Le café était le théâtre de conversations parfois acharnées, de parties de belote enflammées, jusqu’au jour où l’exode rural assécha l’âme du village. Par vagues successives, Rillon-en-Montagne s’est vidé de sa substance. Les anciens, impuissants, regardaient la nouvelle génération les quitter pour un monde moins rude et plus prometteur. Le café ferma ses portes au décès de son propriétaire, puis ce fut le tour de l’école. Des voix se sont élevées, l’ancien maire a sollicité quelques appuis politiques. En vain. L’essence du village venait de s’évaporer. La population s’est réduite à deux-cent-cinq habitants, endurcis par l’isolement et l’âpreté de la pierre. Les générations se sont succédé, des clans se sont formés, auxquels l’appartenance n’est définie que par le nom de famille. Les rancœurs sont tenaces, les apparences ont aussi leur importance. On s’observe, on se juge parfois, on se réjouit souvent du malheur de l’autre. Mais rien ne filtre.
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Ce que nous appelons au hasard n’est et ne peut être que la cause ignorée d’un effet connu. 
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