K.C. Wells

- Tes conquêtes ?
Papy ricana.
- On ne sait jamais. Le toit a beau être couvert de neige, il y a encore du feu dans la...

Alex ne savait pas où regarder ni quoi penser de tout cela. Son cerveau ne pouvait pas traiter toutes les informations. Regarder des vidéos BDSM ou lire des histoires sur le sujet en privé dans sa chambre était une chose. Avec ça, il arrivait toujours à bander. Mais ça ? C’était sacrément réel et d’autant plus effrayant.
En face de lui se trouvait une scène, entourée par une foule d’hommes dont les yeux étaient rivés sur quelque chose qui s’y déroulait et qui était hors de sa vue. Mais même alors, Alex ne pouvait pas rater le bruit distinctif d’un fouet et les cris qui les suivaient immédiatement.
Des fouets, des pagaies, des baillons… c’était bien trop et Alex voulut sortir. Il se retourna, en essayant désespérément de convaincre ses pieds de bouger.

— À mon tour.
Il déposa une pluie de baisers le long de son torse, de sa nuque à son entrejambe, avant d’embrasser et de lécher son gland turgescent.
— Mon Dieu, lâcha Joel.
Il ferma les yeux tandis que Finn le prenait dans une main tout en suçant la couronne, l’aspirant un peu plus dans sa bouche à chaque fois que ses doigts redescendaient. Joel se rendit compte alors qu’il devait voir ça. Il rouvrit les paupières et souleva la tête pour regarder Finn vénérer son membre avec ses lèvres et sa langue, du sommet de sa fente à ses bourses gonflées, avant de faire marche arrière et de prendre Joel en bouche une nouvelle fois. Aucune hâte, aucune frénésie, rien qu’une vénération tempérée et délibérée de sa verge.
— Putain, comme j’ai envie de toi, lâcha Joel.
Finn s’arrêta en plein mouvement et sourit.
— Je suis là.
Il s’assit à califourchon sur Joel et remua le bassin dans un geste fluide et si sensuel.
Joel avait atteint son point de rupture.
Il désigna le tiroir de la table de chevet.
— Y a du lubrifiant là.

Chapitre 2 :
«… — Est-ce que ça signifie que j’ai la mauvaise plomberie aussi ?
Il fronça les sourcils, incertain de ce qu’elle voulait dire.
Satin sourit.
— De plus, à votre avis, qui a informé la police sur la méchante petite affaire de Rose ? demanda-t-elle, les yeux pétillants.
Joel se sentit de retour sur un terrain plus familier. Il repensa aux notes du dossier.
— Eh bien, ce n’était pas vous. L’appelant anonyme était un homme, d’abord.
Satin se mit à rire.
— Exact.
Ce seul mot fit redresser les poils sur la nuque de Joel. Parce que c’était assurément une voix masculine.
— Ross Dauntry, à votre service.
Ross tendit une main au-dessus de la table, et Joel la fixa avec confusion pendant un instant, avant de brièvement la serrer. Ross pencha la tête sur le côté.
— Vous saviez qu’il y avait un gars derrière tout ce costume, n’est-ce pas ?
Joel retrouva son calme.
— Maintenant oui.
Ross éclata de rire.
— Vous vous prétendez flic ? Vous êtes censé remarquer ces choses-là.
Joel étudia l’homme devant lui. … »

Il aurait voulu poser les mains sur les hanches de Finn, ou autour de son cou, mais il n’osait pas.
Et il ne comptait pas oser, pas tant que Finn ne l’aurait pas autorisé si explicitement que même un imbécile finirait par comprendre. Parce qu’en cet instant, c’était comme ça que Joel se sentait : comme un malheureux abruti dépassé par les événements qui voulait quelque chose de tout son être, mais sans avoir assez de courage pour s’en saisir à deux mains.
Parce que peu importait ce que Carrie ou Megan ou encore Seb pouvait bien dire…
Tout ce qui importait, c’était Finn, Finn qui en ce moment le regardait avec des yeux grands ouverts. Alors, le cœur de Joel faillit exploser hors de sa poitrine lorsque son charpentier l’attrapa par la nuque et l’attira à lui pour s’emparer de ses lèvres dans un baiser qui ne laissa plus aucun doute dans son esprit : Finn avait autant envie de lui que vice versa.

-Quelqu'un a faim, murmura Noah contre ses lèvres.
-Ça t'étonnes ? J'attends ça depuis tellement longtemps.
Noah poussa un grognement.
Je n'ai réussi à penser à rien d'autre de toute la journée. La boite était cachée dans le tiroir de ma table de chevet mais je te jure avoir entendu chaque préservatif m'appeler à tour de rôle.

Mitch s’approcha de sa bouche et il l’embrassa, lentement et langoureusement, ses hanches bougeant doucement, une douce vague qui disait à Nikko que son membre était toujours enfoui en lui. Il ferma les yeux pour stopper tout ce qui aurait fait éclater sa petite bulle de bonheur, le club, monsieur Richards, monsieur M, même Ichy, bien que son visage brûle de honte à cette idée. Il voulait tout oublier sauf le merveilleux homme fort qui le tenait comme s’il était quelque chose qu’il fallait chérir.
Ça ne signifiait cependant pas qu’il pouvait tout exclure. L’avertissement de Jesse résonnait encore dans sa tête, remuant son estomac. Il était trop tard pour penser à être objectif. Il savait que la logique voulait qu’il ne s’attache pas, mais bon sang, il avait loupé le coche.
Il appréciait beaucoup Mitch

— Je parle de toi à tous mes copains, tante Megan. Et de toi aussi, tante Lynne.
— Pourquoi tes copains auraient-ils envie d’entendre parler de nous ? demanda Megan en vérifiant l’intérieur du plat. Quelqu’un en veut encore avant que Laura n’avale tout ?
Les yeux de la petite étincelaient.
— Tu rigoles ? C’est trop cool d’avoir des tantes lesbiennes. C’est trop à la mode.
— Alors maintenant je suis une « mode », dit Megan, tout sourire.
— J’ai deux profs qui sont gay, intervint Nate.
— Et comment tu sais ça ? s’enquit Joel.
— Ils en parlent. L’un d’eux n’arrête pas de raconter des anecdotes marrantes sur son mari et lui.
— Et ça ne te pose aucun problème ? demanda Finn en jetant un œil à Joel.
— Pourquoi ça m’en poserait ? C’est un super prof.

— J’attends de vos nouvelles, alors.
Joel le remercia et raccrocha. Il s’assit à la table de la cuisine, et Bramble s’approcha pour poser la truffe sur son genou. Joel caressa sa tête soyeuse.
— Coucou, mon grand, dit-il d’une voix douce. On pourrait bien se créer notre petit nid douillet ici, après tout.
Un foyer où Nate et Laura auront plaisir à venir nous voir quand ils voudront.
C’était grisant, cette conviction que toutes les pièces du puzzle de sa vie étaient en train de s’aligner, qu’il pouvait enfin vivre comme il l’avait rêvé lorsqu’il avait dix-sept ans et qu’il essayait de cacher au reste du monde qu’il avait un petit ami.
Et c’était bien ça, la dernière pièce du puzzle : quelqu’un avec qui partager sa vie.
Quelqu’un à aimer.

Chapitre 1 :
Sophia
«… Elle se leva.
— Je vais aller payer la note au bar, puis nous pourrons partir.
Joel ramena son attention vers la scène, juste à temps pour voir Satin disparaître à travers les rideaux. Il aperçut du satin rouge étincelant dans les lumières, puis un bruissement de velours la vola à son regard.
Qu’y a-t-il chez vous ? Il y avait quelque chose chez Satin, plus que cette voix fantastique, seulement, malgré tous ses efforts, Joel ne pouvait pas mettre le doigt dessus.
Quand Trish revint à la table, Joel s’était décidé.
— Je pense que je vais signer pour une autre planque ici. Ça te convient ?
Trish soupira. …»