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Citations de Karin Alvtegen (102)


[échange mère-fils trentenaire, suite à coming-out]
- Ça fait combien de temps que tu fais des trucs comme ça ?
[...]
- Ça fait combien de temps que je 'fais le pédé', tu veux dire, pour reprendre ton expression ? J'avais onze ou douze ans quand j'ai réalisé que j'étais homo, ou malade mental, comme je croyais à l'époque. Parce que ça me faisait un bien fou, tu penses, d'écouter tes blagues de mauvais goût à longueur de journée. Tu te souviens par exemple du vieux qu'ils avaient retrouvé battu à mort, sur le parking du stade de foot, celui dont tout le monde savait qu'il était pédé ? Tout le monde savait aussi que des motards l'avaient tué, mais la police ne s'était même pas donné la peine de faire une enquête. On nous disait qu'il avait eu un accident de vélo parce qu'il roulait bourré. Et tu te souviens de ce que tu avais dit ? Hein, tu te rappelles ? Tu as dit que c'était bien fait pour lui, parce qu'il n'avait qu'à pas être pédé.
(p. 325-326)
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Helena ferma les yeux, se préparant à entendre claquer la porte de la salle de bains. Et c'était reparti pour un tour. Elle faisait de son mieux pour atteindre sa fille [de 13 ans], mais Emilie, le regard plein de reproches, lui glissait sans cesse entre les doigts. Chaque jour était une course vaine pour essayer de maintenir un semblant d'équilibre.
(p. 19)
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Il n'est pas possible de courir assez vite, quand ce qu'on tente de fuir vient de l'intérieur de soi.
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La population locale est en train de récolter le foin. Il faut remplir les greniers pour l'hiver, malgré la guerre, manger, poursuivre les activités quotidiennes. Devant une meule de foin faite dans la matinée, quatorze civils sont alignés. Ils ont tous les mains ligotées derrière le dos, et un bandeau sur les yeux. Schultz et ses sept camarades comprennent alors qu'ils se sont soudain transformés en peloton d'exécution.

Sur les huit soldats, sept n'hésitent pas, ils sont prêts à obéir et lèvent leurs fusils. Mais Joseph Schultz sent tout à coup qu'il en a assez. Dans le silence qui s'installe, il laisse tomber son arme à terre, s'avance lentement vers la meule de foin et prend place dans la rangée des condamnés à mort.
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Son reflet dans le miroir jurait avec l'image qu'elle avait d'elle-même, et chaque fois qu'elle se voyait cela lui faisait de la peine. Son esprit était resté le même, mais il habitait désormais le corps d'une femme aux apparences de vieille. Cet écran de rides et de cellulite derrière lequel elle se cachait la révulsait.
(p. 129)
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Nombre de morts qui y reposaient étaient des enfants [...] des parents endeuillés. le regret éternel avec lequel ils soignaient les tombes de leurs enfants chéris. l'interrogation quant à la profondeur de leur douleur et de leur désespoir lorsque la seule possibilité qui leur restait avait été de l'abandonner.
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L'enfer après la mort auquel ton Dieu nous condamne n'existe pas. L'enfer, c'est nous qui le faisons exister sur terre en nous trompant dans nos choix. La vie n'est pas quelque chose qui "nous arrive", nous en sommes nous aussi responsable.
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Les vitres sombres, entre les volets noirs, la dévisageaient comme des yeux hostiles et la voyaient hésiter.
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Il apparait que tu es enceinte. Ce dernier mot se répercuta en écho dans sa tête. Mais tout ce qu'elle voyait, c'était la couverture à carreaux. Toute à lui, tout à elle. Eux deux.
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avec une terrible clarté, elle comprit que son tour viendrait dans quarante ans, lorsque la vie aurait fini par confirmé son inutilité. Comme Alice, elle déverserait sa bile amère sur ceux qui s'approcheraient d'elle, sur Ellen, et sa future famille...et lui transmettrait cette mission impossible, essayer de réparer une vie perdue. placé sous ce nouvel éclairage, son point de vue changea. ses devoirs envers sa fille lui apparurent tout d'un coup bien différents de ce qu'elle pensait jusqu'alors.
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Anders avait compris tôt que la physique quantique était un univers impénétrable, et il lui était difficile de vanter les compétences de son père quand il ne les comprenait pas lui-même. Raison pour laquelle il lui demanda un jour de lui expliquer.
- Tu comprends Anders, la physique classique suit les lois de Newton qu'on peut aplliquer au monde normal qu'on observe autour de soi, mais quand on desccend au niveau du plus petit que l'atome, ces lois ne fonctionnent soudainement plus. La physique quantique ouvre la porte à un monde inconnu dans le sens où elle contredit pas mal de choses qu'on pensait savoir jusque là. L'espace et le temps, les unités les plus fondamentales ne s'appliquent bizarrement plus dans l'univers quantique.
La réponse n'avait pas davantage éclairé Anders, et il s'était abstenu de demander qui était Newton.
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L'enfer, c'est nous qui le faisons exister sur terre en nous trompant dans nos choix. La vie n'est pas quelque chose qui "nous arrive", nous en sommes nous aussi responsables.
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- Anders, vous m'entendez ?
Une voix inconnue, aimable et chaleureuse, provenant d'un lieu hors de sa portée. Il devrait lui répondre, mais à peine s'était-il fait cette réflexion qu'il retomba dans sa torpeur. Délesté de toute contrainte il planait dans un monde d'insouciance, exempt de jugements et de convictions. Tout était à l'état originel et empli de possibles.
- Anders, vous m'entendez, Anders ?
Laissez-moi tranquille ! Je veux rester ici.
Il ne comprenait pas pourquoi l'on insistait pour qu'il réponde. Il tentait de s'enfuir mais quelque chose l'en empêchait. Cette odeur. Son inconscient fouilla dans ses expériences passées et soudainement il comprit ce qu'elle signifiait. Danger ! Tu es en danger !
Il se sentit tiré vers le haut, traversant un monde d'images vacillantes, au milieu d'un rugissement de plus en plus fort. Un goût de métal dans la bouche, son crâne douloureux. Une personne se tenait à ses côtés. Une lumière forte l'éblouit et son regard erra. Des doigts frais entouraient son poignet.
Seule l'odeur se distinguait nettement dans ce flou général. Cette odeur reconnaissable entre mille qu'il avait une fois appris à détester - l'odeur d'hôpital.
- Anders, essayer de vous réveiller. Savez-vous où vous êtes ? Vous avez eu un accident de voiture. Vous vous trouvez à l'hôpital de Sundsvall.
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La faiblesse était toujours une provocation.Cela fichait la trouille aux gens de voir des êtres dépourvus de fierté,se comportant n' importe comment et ne sachant pas ce qu'était la honte.Car on ne pouvait pas devenir ainsi sans l'avoir mérité d'une façon ou d'une autre.On avait le choix,n'est-ce pas?Et si on y tenait,libre à vous de vivre dans la crasse.Si vous êtes gentils,on vous donnera quelques sous prélevés sur nos impôts,mais uniquement pour que vous ne mourriez pas de faim..../......Mais ne venez pas fourrer vos mains sales sous notre nez dans le métro.C'est très déplaisant,vous savez..
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La fuite du temps s'était soudain matérialisée, de façon tellement concrète qu'elle comprit que la vie, qu'on en fît usage ou non, exigeait son dû et déposait chaque année son lot de cernes sous les yeux des gens comme autant de cercles de croissance sur le tronc d'un arbre.
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Elle n’attendait qu’une seule chose, toute la journée ; le moment de le revoir. Son odeur, quand il était près d’elle pour lui montrer un détail, sous le capot. Elle admirait cette somme de connaissances et elle aimait vois ses mains caresser les différentes parties du moteur.
Elle ne désirait qu’une seule chose : être avec lui, seule avec lui.
Comme lui.
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La définition de la folie, c'est de toujours se comporter de la même manière et de s'attendre à un résultat différent. Albert Einstein,

… A quoi ressemblerait le monde si chaque soir, chacun d'entre nous tournais ses yeux vers les étoiles en consacrant une pensée à l'infinitude de l'univers ? La vie est un mystère, pourtant nous la prenons pour une évidence. Nous nous y sommes tellement habitués que nous oublions totalement de nous laisser fasciner...

… Le monde n'est rien d'autre que la représentation que chacun en a, il devient ce qu'on en fait....
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Bonne intrigue. Lu d'une traite.Agréable moment passé en compagnie d'une SDF paumée et attachante
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ils appartenaient à cette minorité qui comprend que la seule récompense d'une bonne action, c'est de l'avoir réalisée. c'est beau, très beau. ils ont prouvé qu'à travers nos victoires sur la peur, nous vainquons également notre pire ennemi.
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C’est après cette fois-là qu’elle avait écrit son nom sous la chaise de son bureau, dans sa chambre. Son secret. Un secret qui lui conférait une force étrange. Cela se voyait peut-être sur elle – ou alors c’était elle qui n’entendait plus ; toujours est-il que les moqueries cessèrent et que l’existence lui fut plus facile.
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