Karl Iagnemma

Critique n'est pas un métier facile. Soit on s'efforce d'adopter une position neutre, inatteignable à mon sens, en conservant un ton mesuré, on vise à une objectivité illusoire. Soit on envoie chier toute impartialité et on reste sincère.



A mon modeste niveau, c'est la posture qui est la mienne.



Il s'agit pour nous, lecteurs, de trouver la subjectivité qui nous sied le mieux.



Par exemple, je ne suis guère adepte de nouvelles, mais, dans le cadre de l'opération Mass Critique , j'ai eu la chance de pouvoir chroniquer le recueil de Karl Iagnemma et je tiens à remercier les éditions Albin Michel et Babelio de m'avoir donné cette opportunité.



Le livre de Karl Iagnemma rencontre déjà l'obstacle de ma prévention, toute personnelle envers le genre novelliste, pour que j'en livre une critique enthousiaste.



Mais justement... N'est-ce-pas là une occasion de souligner l'excellence d'un ouvrage qui arrive à renverser un préjugé (stupide j'en conviens, là est la puissance du préjugé). N'ai-je pas adoré, dernièrement, les nouvelles de Ken Liu réunies dans LA MÉNAGERIE DE PAPIER...



En narrant cette anecdote, un deuxième écueil se dresse : je vais comparer. Injustement, Liu a écrit des nouvelles SF alors que Iagnemma se consacre à l'étude de mœurs psychologique, mais je compare.



Enfin, pour en venir au livre de Karl Iagnemma proprement dit, j'ai toujours eu du mal avec les auteurs "démiurges". Ceux qui toisent leurs personnages, surplombant avec la précision d'un entomologiste méticuleux, les aventures de leurs avatars de papier. Karl Iagnemma a la plume précise, chirurgicale, scientifique si l'on se réfère à cette caricature convenue du scientifique à l'empathie d'un bulot mort.



Ce n'est pas ma tasse d'eau chaude, tout simplement...



Certes, c'est bien écrit DE LA NATURE DES INTERACTIONS AMOUREUSES. Ce livre possède la beauté froide du meuble design. On lit sans réel déplaisir les huit récits qui composent ce bouquin mais sans réelle passion, on ne s'investit pas.



On tremble rarement pour une boîte de Petri.
Lien : https://micmacbibliotheque.b..

Grande amatrice de nouvelles américaines, particulièrement de la collection Terres d'Amérique (Albin Michel), j'étais très heureuse de découvrir "De la nature des interactions amoureuses" de Karl Iagnemma d'autant que je n'avais jamais lu l'auteur.

J'aime infiniment les nouvelles car elles savent capter, dans une économie de mots, des instants de vie, qu'il soient ancrés dans le quotidien bien rodé de leurs héros ou qu'ils voient les destins basculer.

Ce livre s'inscrit complètement dans le fil de ce que j'aime retrouver dans la lecture régulière de nouvelles, avec une très belle plume, une capacité à saisir l'instant, à restituer l'émotion et un pitch très original exprimé par le libellé même du titre : "De la nature des interactions amoureuses". Le sujet : peut-on mettre le sentiment amoureux en équation ? Quel est le rapport entre l'univers de la science, des mathématiques notamment, avec l'émotion, la passion qui par définition sont indicibles. Cette thématique est explorée très habilement à travers des vies de scientifiques avérés ou aspirants et cela fonctionne très bien.

Aimer les nouvelles c'est accepter aussi d'être davantage séduite ou touchée par certaines que par d'autres. En ce qui me concerne, ma séduction est allée crescendo au fil du recueil et j'ai donc fini la dernière avec regret et nostalgie (déjà). Mention particulière aux trois dernières nouvelles "Règne, ordre et espèce" dans laquelle une jeune universitaire devient éprise d'un chercheur en lisant son livre et ne cesse de chercher à le rencontrer ; "la femme du mineur" dans laquelle l'héroïne soupçonne son mari d'entretenir une liaison avec une autre femme alors que sa seule liaison est avec les mathématiques ou "les enfants de la faim" qui voit un drôle de ménage à trois se nouer sous fond d'expérience sur la digestion (si si !). Ce livre m'a permis de rencontrer un auteur et de plonger dans son univers. C'est aussi l'objectif des nouvelles ! Un grand merci à Terres d'Amérique et au Picabo River Book Club pour cette lecture !

Je voudrais déjà remercier la masse critique de Babelio et les éditions Albin Michel pour cette découverte.



Le coeur ? La raison ? Nous avons souvent dans notre vie du mal à savoir lequel des deux écouter. Ce livre paraît de base sympa, interessant et clairement lié à notre propre vie. Nous voyageons dans ce livre à plusieurs époques (ce qui est en soit assez interessant) et nous gravitons autour du sujet avec plusieurs petites nouvelles. L’auteur nous présente alors plusieurs personnages pour nous expliquer de manière plutôt scientifique ces idées. Nous sommes ici face à Karl Iagnemma qui essaie de faire passer quelques notions et idées mais qui, pour ma part, ne pas convaincu. J’ai même eu l’impression qu’il n’était pas convaincu lui-même par moment et ça m’a légèrement dérangé...



Malheureusement, je suis arrivée à la fin de ce livre et je me suis dis : et alors ? J’ai simplement eu l’impression d’être comme au début du livre et de n’avoir rien appris de très concluant. En revanche, 3 nouvelles m’ont plutôt plu et j’ai apprécié les lire. C’est dommage que dans les autres nouvelles je n’ai pas eu ce même ressenti car le style du livre est tout de même assez fluide et facile à lire malgré le sujet. Par ailleurs, je ne dirai PAS que c’est un livre ennuyant, je l’ai lu facilement et assez rapidement (pour ce genre de livre). Mais justement, c’est un livre qui ne m’a ni transporté, ni marqué et je regrette presque de ne pas avoir aimé car j’étais vraiment ravie de pouvoir le découvrir.



Peut-être que c’est simplement l’écriture de l’auteur qui ne m’a pas complètement conquise ou le sujet et que vous, vous y trouverez votre bonheur. C’est une petite étude qui semble tout de même interessante et qui peut, peut-être plaire aux personnes qui s'intéressent déjà aux relations ou à l’amour.

Un recueil de nouvelles qui traite de l'attachement amoureux et de ses relations avec la raison scientifique. Il y a plusieurs pépites et d'autres textes plus convenus.

Saviez-vous qu’il y a de la poésie dans les Maths?



C’est le secret qu’enfant mon père m’a délivré… bon… je dois avouer que je ne l’ai jamais trouvé 😀 Mais des écrivains-scientifiques comme Paolo Giordana ( La solitude des nombres premiers) ou Karl Iagnemma avec De la nature des interactions amoureuses l’ont bien perçus puisqu’ils évoquent des histoires d’amour…d’amoureux des sciences!



De la nature est un recueil de 8 nouvelles, sans lien les unes aux autres mis à part l’échec de la science à cerner l’amour. Ainsi, héros et héroïnes à l’esprit cartésien, logique et rationnel se heurtent avec plus ou moins de force à l’amour idéalisé, triangulaire, parti, à sens unique ou bafoué. Car si chaque nouvelle est indépendante et nous transporte dans des cadres historiques divers ( Contemporain, 19 es, pionnier), il y a une dominante: chez Iagnemma, l’amour est amer!! Au fil des nouvelles, l’alchimie entre les personnages prend, s’étiole,se disperse, vacille.

(suite de la chronique sur le blog) Je remercie @leatouchbook et son magnifique #picaboriverbookclub pour la découverte de cet ouvrage, ainsi que les éditions Albin Michel-Terres d’Amérique. Pour la première fois, cette lecture a donné lieu à une lecture commune avec mon partenaire swap, (désigné par Léa) @lapagequimarque ,allez voir son blog, il est top 🙂


Lien : https://lesvoyagesinterieurs..

Sorti aux Etats-Unis en 2003, De la nature des interactions amoureuses voit maintenant le jour chez nous, 15 ans plus tard.







Composé de 8 nouvelles, ce livre essaie de rendre hommage à l'amour. Ce qu'il parvient à faire sur quelques nouvelles. Notamment la premiére, qui donne son nom au recueil. Au fil des nouvelles, on traverse diverses époques mais il semble que, si l'auteur a eu quelques idées pour lancer ses histoires, il n'avait aucune idée de comment les faire avancer, ou de comment les conclure. Du coup, on en conserve souvent un étrange arriére goût. Comme s'il restait encore quelque chose à accomplir. Par moment, j'ai même totalement décroché. Et souvent, chaque démarrage de nouvelles parvenait à me faire redresser la tête, avant de retomber dans une sorte d'inintérêt. Reste qu'il a l'avantage de bien commencé, et de bien finir, et de proposer 2 nouvelles sympas au milieu. Le tout étant assez bien écrit, on peut sans soucis aller au bout du livre, mais de là à le recommander...







Non, dans le genre, il existe bien mieux, et le concept original est trop vite oublié pour qu'on puisse le conseiller car cela reste décevant...

Comme le chantait si bien Catherine Ringer, ♫♪ les histoires d’amour finissent mal en général… ♫♪

Et ici je trouve que c’est bien le cas ! Ce ne sont pas des histoires très heureuses et les protagonistes ne le sont pas non plus !

Huit nouvelles bien différentes, hétéroclites même si l’amour et la raison restent au cœur des préoccupations.

Je les ai trouvées agréables à lire, une jolie plume bien plaisante également et des sujets bien trouvés et originaux mais malheureusement je n’ai pas toujours compris où voulait en venir l’auteur et ses dénouements me laissent perplexes, sans vraiment de conclusion, de fin. Du coup, je reste sur ma faim !

Mais tout de même, je remercie les éditions Albin et la masse privilégiée de Babélio pour cette découverte singulière.