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Citations de Karl Marx (491)


Et tout comme l'industrie spécule sur le raffinement des besoins, elle spécule sur leur grossièreté, mais sur leur grossièreté provoquée artificiellement. La véritable joie que procurent ces besoins grossiers réside donc dans l'étourdissement: satisfaction illusoire des besoins, l'étourdissement représente la civilisation à l'intérieur de la barbarie sauvage des besoins.
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Quand tu modules des sons,
Tous les mots y affluent,
Se consumant d’eux-mêmes
En s’enfuyant si vite.

Rassemble-les puis écris-les
Sur un bout de parchemin
Et envoie-les, par-dessus bord,
À moi qui les désire ardemment.

Je veux les presser contre mon cœur,
Les tenir au chaud tendrement,
En décorer ma chambre,
Autrement si morne et si nue.

Que par leur pouvoir magique
Ils apaisent mon regard douloureux:
Il en guérira sur-le-champ,
Avide de les déchiffrer lui-même.
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L’éclat du miel sur tes mains
Disparut vite sous mes baisers.
À me dérober l’âme,
Mille démons s’affairaient.

Hélas, le doux poison coulait sans trêve,
Envahissant ma poitrine tout entière
Et l’œil d’habitude si enjoué
Devait fuir désormais la mélancolie.

Puisque tu m’as donné ce poison,
Douce et chère magicienne,
Prends-moi tout entier, mon esprit et ma vie.
Laisse-moi ne faire qu’un avec toi.

Ainsi seulement tu guériras les blessures
Que ton doux poison a nourries,
Mais surtout, ne tarde pas,
Car ce poison consume ma vie
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Ainsi recueille-les, tous les chants
De l’humble amour mis à tes pieds:
Là, libre au son plein de la lyre,
Du plus profond de l’âme monte un feu ardent.

Oh! si à son écho ton sein
Tressaille, plein de fervent désir,
Si ton pouls bat puissamment
Dans la course vive d’un cœur fier,

Alors viennent à moi les sons du lointain
Où te porte, légère, ton pas triomphant,
Alors je peux lutter, combattre plus hardiment,

Alors ma chanson sonne claire et libre,
Alors elle ose s’élever, toujours plus haut,
Alors ma musique pleure de mélancolie.
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Jamais je ne peux en paix accomplir
Ce qui obsède mon esprit,
Jamais je ne puis vivre tranquille:
Je dois me battre sans répit.

D’autres ne connaissent qu’allégresse
Et leur vie s’écoule, paisible.
Tous les jours ils s’en réjouissent,
Louant le Ciel dans leurs prières.

Moi, sans trêve est ma querelle,
Incessante, mon effervescence.
Je ne puis me plier aux lois de l’existence
Et me laisser porter par des courants trop calmes.

Je désire englober le ciel immense,
Absorber le monde en son entier.
Et dans l’amour comme dans la haine
J’aspire en frémissant au plus brillant éclat.

Je voudrais tout conquérir,
Mériter les faveurs que prodiguent les dieux,
Me pénétrer de tous les savoirs,
Sonder les profondeurs du chant et des arts.

J’irais jusqu’à détruire des mondes
Puisque je n’en puis créer aucun,
Ils font la sourde oreille à mes appels
Et comme envoûtés tournent en silence.

Hélas! morts et muets, ils passent et voient
Nos efforts et nos actes d’un œil méprisant;
Et tandis que nos vies se délabrent à l’encan,
Ils poursuivent insouciants leur errance.

Pourtant je n’aimerais pas partager leur destin
Et dériver sur un flot monotone
Vers l’éternel hébétement de ce fastueux néant
Où sur eux-mêmes ils se lamentent sans fin.

Car, tour à tour, palais et forteresses
S’écroulent en ruine et disparaissent,
Et tandis qu’au grand vide s’abolit leur grandeur
De nouveaux empires naissent et s’élèvent.

Ainsi l‘on chancelle, au fil des années veules,
Du néant au tout et du tout au néant,
Oui, c‘est ainsi, du berceau au cercueil:
L'éternelle ascension est une chute éternelle.

Voilà comment les esprits descendent
Aux tréfonds où ils s’entre-dévorent
Jusqu’à anéantir cœur et corps
Leurs seigneurs et leurs maîtres.

Or donc, allons parcourir, pleins d’audace,
Ce cercle tracé par la main d’un démiurge,
Partageons les joies et les chagrins
Que nous mesure la balance du destin.

Or donc, sans lésiner, jouons notre va-tout
Sans jamais nous accorder ni répit ni repos.
Non pas en silence, mornes et hagards,
Non pas sans désir, ni volonté d’agir.

Et surtout, ne tournons pas sur nous-mêmes,
Courbés sous le vil joug par la peur,
Car les rêves, le désir et l’action
Néanmoins nous demeurent.
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Un dieu m’a dépouillé de tout :
Entraînés dans le cours du destin, sous son joug,
Ses mondes — tout — me manquent, tout !
Seule me reste, oui, seule me reste la vengeance.

Et moi, fièrement, je veux me venger
De cet être qui trône là-haut.
Que mes faiblesses rassemblées soient ma force!
Que tout le bon en moi reste sans récompense !

Je veux m’ériger un trône
Et qu’à son sommet, colossal et glacé,
L’effroi surhumain soit son rempart
Et le ténébreux tourment son défenseur.

Quiconque lèvera vers lui un clair regard
S’en reviendra blême et muet.
Saisi par le souffle aveugle de la mort.
Et le bonheur lui-même creusera sa tombe.

Et du point le plus haut, tomberont les éclairs.
De là-haut, de son abri de fer,
Ce dieu détruira mes murs, mes tourelles
Que l'éternité, par défi, rebâtira
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Une femme danse au clair de lune,
Elle brille au loin dans la nuit,
Sa robe ondoie, ses yeux étincellent
Comme des diamants sertis dans le roc.

«Viens, mer azurée, viens à moi,
Laisse-toi enlacer tendrement,
Couronne ma tête d’osier verdoyant,
Enrobe-moi de ton écume bleutée.»

«j’apporte l’éclat de l’or et le rouge du rubis,
Le sang de mon cœur en jaillit et danse,
Un être cher le porta sur sa chaude poitrine…
Il s’est noyé, englouti par tes flots. »

«Je veux te chanter des mélodies
À déchaîner la tempête, à soulever la houle,
Je veux, dansant à ton rythme,
Faire gémir vents et vagues.»

Saisissant les branches d’un osier,
Elle y noue un lien d’amour vert bleuté,
Le regarde d’un œil étrange
Et lui enjoint de s’écarter doucement.

«Donne-moi ton élan afin que tes ondes
M’entraînent au plus profond de tes entrailles.
Ô mère, ne sens-tu pas
Comme ton fils est bien entouré ?»

Elle passe la nuit ainsi, errant de-ci de-là
Au bord de la mer verte, décorant chaque osier,
Se balançant fièrement de ciel à sol. . .
Et la course magique jamais ne s’achèvera.
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Les ouvriers n'ont pas de patrie. On ne peut leur ravir ce qu'ils n'ont pas.
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Avec le développement de la Bourgeoisie, c'est-à-dire du capital, se développe aussi le Prolétariat, la classe des ouvriers modernes, qui ne vivent qu'à condition de trouver du travail, et qui n'en trouvent plus dès que leur travail cesse d'agrandir le capital. Les ouvriers, contraints de se vendre au jour le jour, sont une marchandise comme tout autre article du commerce ; ils subissent, par conséquent, toutes les vicissitudes de la concurrence, toutes les fluctuations du marché.
L'introduction des machines et la division du travail, dépouillant le travail de l'ouvrier de son caractère individuel, lui ont enlevé tout attrait. Le producteur devient un simple appareil de la machine ; on n'exige de lui que l'opération la plus simple, la plus monotone, la plus vite apprise.
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Comment la Bourgeoisie surmonte-t-elle ces crises ? D'une part, par la destruction forcée d'une masse de forces productives ; d'autre part, par la conquête de nouveaux marchés, et l'exploitation plus parfaite des anciens. C'est-à-dire qu'elle prépare des crises plus générales et plus formidables et diminue les moyens de les prévenir.
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À la place des anciens besoins, satisfaits par les produits nouveaux, naissent de nouveaux besoins, réclamant pour leur satisfaction les produits des contrées les plus lointaines et des climats les plus divers. À la place de l'ancien isolement des nations se suffisant à elles-même, se développe un trafic universel, une interdépendance des nations.
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Hegel note quelque part que tous les grands événements et personnages historiques surviennent pour ainsi dire deux fois. Il a oublié d'ajouter : une fois comme (grande) tragédie et la fois d'après comme (misérable) farce.
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La bourgeoisie a joué dans l'histoire un rôle éminemment révolutionnaire.

Partout où elle a conquis le pouvoir, elle a foulé aux pieds les relations féodales, patriarcales et idylliques. Tous les liens complexes et variés qui unissent l'homme féodal à ses "supérieurs naturels", elle les a brisés sans pitié pour ne laisser subsister d'autre lien, entre l'homme et l'homme, que le froid intérêt, les dures exigences du "paiement au comptant". Elle a noyé les frissons sacrés de l'extase religieuse, de l'enthousiasme chevaleresque, de la sentimentalité petite-bourgeoise dans les eaux glacées du calcul égoïste. Elle a fait de la dignité personnelle une simple valeur d'échange; elle a substitué aux nombreuses libertés, si chèrement conquises, l'unique et impitoyable liberté du commerce. En un mot, à la place de l'exploitation que masquaient les illusions religieuses et politiques, elle a mis une exploitation ouverte, éhontée, directe, brutale.
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Le pouvoir politique, à proprement parler, est le pouvoir organisé d'une classe pour l'oppression d'une autre. Si le prolétariat, dans sa lutte contre la bourgeoisie, se constitue forcément en classe, s'il s'érige par une révolution en classe dominante et, comme classe dominante, détruit par la violence l'ancien régime de production, il détruit, en même temps que ce régime de production, les conditions de l'antagonisme des classes, il détruit les classes en général et, par là même, sa propre domination comme classe.

A la place de l'ancienne société bourgeoise, avec ses classes et ses antagonismes de classes, surgit une association où le libre développement de chacun est la condition du libre développement de tous.
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Les innombrables formes contradictoires de l’unité sociale ne sauraient être éliminées par de paisibles métamorphoses. Au reste, toutes nos tentatives de les faire éclater seraient du donquichottisme si nous ne trouvions pas, enfouies dans les entrailles de la société telle qu’elle est, les conditions de production matérielles et les rapports de distribution de la société sans classes.
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L'expérience a montré que les chefs d'origine ouvrière se sont révélés au moins aussi capables que les intellectuels d'opportunisme et de trahison, et en général plus susceptibles d'être absorbés par les influences bourgeoises.
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À la place de la conception critique, la minorité met une conception dogmatique, et à la place de la conception matérialiste, une conception idéaliste. Au lieu des conditions réelles, c'est la simple volonté qui devient la force motrice de la révolution.
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La conception marxiste trouve la clé du mouvement historique, en suivant le processus de genèse, de développement et de transformation des classes. Au lieu de photographier, elle cinématographie la réalité ; au lieu d’une image fixe, achevée et définitive, elle saisit le mouvement, le lien, la relation.
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Le Capital, dans la structure que lui a donnée Marx, nous permet d’abord de suivre la genèse de la classe dans la base économique.
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De nos jours, les révolutionnaires de tous les pays du monde tirent leur action pratique des écrits fondamentaux de Marx-Engels, avec hélas, il est vrai, plus ou moins de cohérence ou de fidélité. D’une manière ou d’une autre cependant, le marxisme représente maintenant le fonds commun des révolutionnaires de tous les pays du monde, une sorte de manière, devenue instinctive, de réagir aussi bien qu’un système, hélas plus ou moins complet, de pensée et d’action. Dans les contacts et les discussions avec les révolutionnaires de tout pays, il établit d’emblée une familiarité : une simple référence à tel ou tel chapitre du Manifeste ou du Capital suffit souvent à marquer ou bien l’accord ou le désaccord, et permet le mieux de situer les intentions et l’action.
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