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Citations de Kate Mosse (224)


Les "Bons Hommes" plaçaient la foi intérieure au-dessus des manifestations de ferveur. Ils n'avaient nullement besoin d'édifices consacrés, d'aucun rite, d'aucune humiliante soumission vouée à écarter l'homme de Dieu. Ils n'adoraient pas d'icônes ni ne se prosternaient devant des idoles ou des instruments de torture. Pour les "Bons Chrétiens", le pouvoir de Dieu résidait dans le Verbe. Il ne leur fallait que des livres et des prières, des mots prononcés à haute voix. Leur salut ne reposait pas sur l'aumône, les reliques ou les prières récitées dans un langage que seuls les prêtres comprenaient.
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que ce qui naît de la chair reste chair, que ce qui naît de l'esprit demeure esprit
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Elle se tint immobile. L'espace d'un instant, elle n'entendit que le silence, ensuite le bruit de quelqu'un se rapprochant de plus en plus près. Elle se tassa sur son siège, alors que, qui que ce fût, il s'immobilisait devant elle. Son corps se contracta, comme si, sous son épiderme, des milliers de fils la tiraient vers l'intérieur. Tel un prédateur tournant autour de sa proie, il fit plusieurs fois le tour de la chaise, puis laissa tomber ses mains sur les épaules de la prisonnière.
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Une verte contrée, trempée du sang des fidèles. (p.148)
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Comme on nous l'a appris, la vie ne consiste pas à chercher des réponses, mais plutôt à apprendre à poser les bonnes questions. (p.252)
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LUNDI 4 JUILLET 2005
Un filet de sang coule sur l'intérieur de son avant-bras, fin liseré vermeil sur une manche immaculée.
Au début, Alice croit que c'est une mouche et ne s'en préoccupe pas. Les insectes font partie des inconvénients inhérents aux sites archéologiques et, pour une raison qu'elle ignore, elle a constaté qu'il y en a bien plus ici, en altitude, qu'en contrebas, sur le site de recherche principal. Puis une goutte écarlate éclabousse sa jambe nue avec la soudaineté d'un feu d'artifice.
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Le temps est élastique, il se dilate, se contracte, mais ne s'arrête pas quand on en aurait le plus besoin. (p.32)
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Au centre du labyrinthe est l'illumination. Au centre du labyrinthe réside l'entendement. Alice se prit à songer aux pèlerins chrétiens sur le Chemin de Jerusalem, dans la nef de la cathédrale de Chartres, suivant les spirales décroissantes du labyrinthe pour y trouver l'illumination.
Ici, dans le labyrinthe du Graal, la lumière dans toute son acception se trouvait au cœur des choses.
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Alaïs se tenait sur les murs de la citadelle de Montségur, silhouette gracile et esseulée dans son épais manteau d'hiver. La beauté lui était venue avec le passage des ans. Si mince qu'elle fût, la grâce se reflétait dans son visage, son port de tête, son maintien. Elle regarda ses mains : dans la lumière matinale, elles semblaient bleutées, presque translucides.
Des mains de vieille femme.
Alaïs sourit. Vieille, non. Plus jeune que son père quand la mort l'avait emporté.
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Alaïs n'avait jamais quitté les terres du vicomte Trencavel et, partant, avait grand-peine à se représenter les grandes ville du Nord, comme Paris, Amiens ou même Chartres, ville où sa mère avait vu le jour. Pour elle, ce n'était que des noms sans couleur ni saveur, aussi rudes que la langue qui s'y parlait, la langue d'oïl. Mais même sans le comparer, elle ne pouvait imaginer plus beau pays que celui, pérenne et intemporel, de la région de Carcassonna.
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Alaïs se rapprocha. La lumière des chandelles dansait dans sa prunelle.
« L'histoire commence en terre d'Egypte, il y a de cela plusieurs milliers d'années. C'est l'histoire véridique du Saint-Graal. »
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Ce sont ceux que nous choisissons d'aimer et ceux qui nous aiment qui nous font ce que nous sommes.
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Je suis de Carcassonne et c'est marrant d'imaginer l'histoire de Labyrinthe quand on a serpenté des milliers de fois les rues de la Cité, et que de toute petite on s'y est imaginé de folles aventures ;) Viva Occitània !
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« Je me suis efforcé de tenir les promesses que je t’ai faites. L’une est tenue, l’autre non exaucée. Jusqu’à ce jour. Depuis quelque temps, je te sens près de moi. Ce temps qui était nôtre va bientôt revenir. Tout l’indique. Bientôt la grotte sera rouverte. Je le sais. Cette réalité me cerne de tous côtés. Et le livre si longtemps préservé sera, lui aussi, retrouvé. L’homme fait une nouvelle pause et prend son verre. Ses yeux sont brouillés de souvenirs, mais le guignolet fort et sucré le revigore. Je l’ai trouvé. Finalement. Et je me dis à présent : si tu lui donnes le livre, lui semblera-t-il familier ? Son souvenir est-il gravé dans sa chair et dans ses os ? Se rappellera-t-elle sa couverture aux couleurs chatoyantes ? Et si, une fois défaits les nœuds qui le tiennent refermé, elle l’ouvre doucement pour n’en pas altérer le fragile vélin, se souviendra-t-elle des mots qui, depuis des siècles, résonnent comme un écho ? Alors que ma vie arrive à son terme, je prie pour avoir l’heur de réparer mes torts, de connaître enfin la vérité. Car seule la vérité me libérera. »
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« Un sentiment de détresse la saisit ; le chagrin se referma sur son coeur comme un poing. C'est ici qu'il repose. C'est ici qu'elle l'avait pleuré. Deux lignes de bronze frappées d'une inscription marquaient l'endroit où s'était tenu un bâtiment. S'accroupissant, Alice apprit qu'il s'agissait de la chapelle du Château comtal, dédiée à Santa-MariaSainte-Marie. Il n'en subsistait rien. Désorientée par la puissance de ses émotions, elle secoua la tête. Le monde qui avait existé huit siècles auparavant sous ce ciel azuréen affleurait sous la réalité d'aujourd'hui. La sensation d'une présence derrière son épaule était très forte, comme si les frontières du temps se dissolvaient peu à peu. Paupières closes, elle occulta les couleurs, les bruits et les formes du monde contemporain, afin d'imaginer les gens qui avaient vécu en ces lieux, de mieux entendre ce qu'on voulait lui transmettre. Il y faisait bon vivre, autrefois. »
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« Alice comprend que la tâche lui est échue de parachever ce qui a été commencé huit siècles plus tôt. A l’instar d’Alaïs, elle s’avise aussi que le véritable Graal réside en l’amour transmis de génération en génération, de père en fils, de mère en fille. Que la vérité est en nous. Dans les pierres et la roche, dans le cycle changeant des saisons de montagne. Qu’à travers les histoires partagées du passé, nous ne mourrons jamais. Alice n’est pas convaincue de pouvoir traduire tout cela en mot. Au rebours de Sajhë, elle n’a ni la faconde du conteur, ni ses talents d’écrivain. Elle se demande si le message dont elle est dépositaire ne se situe pas au-delà du dicible, qu’on le nomme Dieu ou simplement Foi. Peut-être le Graal est-il une vérité trop vaste pour être exprimée ou simplement associée à des contingences temporelles ou spatiales par un truchement aussi fluctuant que le langage. »
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(...) le véritable Graal réside en l'amour transmis de génération en génération, de père en fils, de mère en fille.
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Un sentiment de détresse la saisit ; le chagrin se referma sur son coeur comme un poing. C' est ici qu'il repose. C'est ici qu'elle l'avait pleuré. Deux lignes de bronze frappées d'une inscription marquaient l'endroit où s'était tenu un bâtiment. S'accroupissant, Alice apprit qu'il s'agissait de la chapelle du Château comtal, dédiée à Santa-Maria, Sainte-Marie. Il n'en subsistait rien. Désorientée par la puissance de ses émotions, elle secoua la tête. Le monde qui avait existé huit siècles auparavant sous ce ciel azuréen affleurait sous la réalité d'aujourd' hui. La sensation d'une présence derrière son épaule était très forte, comme si les frontières du temps se dissolvaient peu à peu. Paupières closes, elle occulta les couleurs, les bruits et les formes du monde contemporain, afin d'imaginer les gens qui avaient vécu en ces lieux, de mieux entendre ce qu'on voulait lui transmettre. Il y faisait bon vivre, autrefois.
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Il faut un certain courage pour survivre à ceux qui n'ont pas eu cette chance.
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Les morts laissent une ombre derrière eux, l'espace où ils vécurent résonne encore de leur écho. Ils nous hantent, sans jamais s'effacer ni vieillir comme nous le faisons. Ce n'est pas seulement leur futur que nous pleurons, c'est aussi le nôtre.
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