AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Kathleen Grissom (42)


- Je veux pas être une Blanche, répondis-je, sentant monter la peur en moi. Je veux vivre avec Belle, et ensuite je vais épouser Ben !
Fanny, allongée en appui sur les coudes, se redressa pour me regarder dans les yeux.
- Il vaut mieux que t'oublies cette idée au plus vite. Tu seras jamais noire comme nous, et ça veut dire que t'es une Blanche et que tu vas vivre dans une grande maison. Dans tous les cas, tu peux pas épouser Ben. Il est noir.
- Fanny a raison, renchérit Beattie.
Je me mis à pleurer.
- J'ai le droit d'épouser Ben si je veux. Vous pouvez pas me forcer à être une Blanche.
Commenter  J’apprécie          311
« Voilà ce que je sais. La couleur, le papa, la mama, on s’en fiche. On est une famille, on prend soin les uns des autres. La famille nous rend plus forts quand les temps sont durs. On se soutient tous, on s’aide tous. C’est ça une famille. » (p. 187)
Commenter  J’apprécie          291
On est une famille, on prend soin les uns des autres. La famille nous rend forts quand les temps sont dure. On se soutient tous, on s'aide tous. C'est ça, une famille.
Commenter  J’apprécie          222
« La couleur, le Papa, la Mama, on s’en fiche.
On est une famille, on prend soin les uns des autres.
La famille nous rend fort quand les temps sont durs.
On se soutient tous , on s’aide tous.
C’est Ça une Famille .. »
Commenter  J’apprécie          200
«  Une caravane d’esclaves apparut , menée par deux hommes à cheval.

L’un d’eux faisait claquer son fouet dans les airs , comme s’il dirigeait du bétail.

La double file de nègres enchaînés avançait d’un pas lourd mais régulier.

Mon cœur s’emballa dans ma poitrine quand j’aperçus, parmi les prisonniers à peau noire, un visage presque aussi blanc que le mien .
Cet homme trébuchait en essayant de suivre les autres , et quand le fouet s’abattit sur son épaule , je tressaillis comme si j’avais moi- même reçu le coup .. »
Commenter  J’apprécie          180
- la prochaine fois que ton papa sera ici, remarque comment il reste toujours debout. L'as-tu déjà vu s'asseoir ? Non, et je vais te dire pourquoi. Il est toujours prêt à partir. Il s'est sauvé quand il était esclave, et il pense tout le temps qu'ils vont venir le chercher. Il travaille aux portes de Philadelphie, dans une taverne où s'arrêtent toutes les diligences. En surveillant qui arrive en ville, il pense qu'il va savoir si quelqu'un est à sa recherche. Ici, ton papa a toujours peur que quelqu'un le voit et le dise à son ancien maît'.
Commenter  J’apprécie          180
Quand je lui donnai ses papiers, il les prit et détourna les yeux.
-Papa.
Je lui touchais l'épaule.
-Tu es libre de partir, mais plus que toute chose, j'aimerais que tu restes. Je ne me sentirai pas chez moi sans toi. Je ne peux pas encore te payer, mais...
Papa se retourna vers moi et m'interrompit :
-Où est ce que j'irais, Abinia ? C'est chez moi ici. Ma place est nulle part ailleurs.
Commenter  J’apprécie          141
Quand elle retomba à terre, il y a eu un craquement sonore ; elle gisait immobile, la tête de côté et ses petits bras grands ouverts comme pour accueillir le ciel.
Même les oiseaux cessèrent de chanter.
Commenter  J’apprécie          110
La couleur, le papa, la mama, on s'en fiche. On est une famille, on prend soin les uns des autres. La famille nous rend forts quand les temps sont durs. On se soutient tous, on s'aide tous. C'est ça, une famille. Quand tu seras grande, tu emporteras avec toi ce sentiment de famille.
Commenter  J’apprécie          110
La seule fois où je l'ai vue vouloir quelque chose pour elle, c'est quand elle a pris la poupée de Beattie. Et même là, elle était juste à la recherche de quelque chose à aimer
Commenter  J’apprécie          110
- Papa George, fis-je, Dory est ta fille ?
- Tout à fait.
- Et Beattie et Fanny aussi ?
- Sans le moindre doute.
- Et est-ce que Belle est ta fille ?
- Pourquoi tu veux savoir tout ça, p'tite ?
- Je me demandais...
Je m'arrêtai et baissai les yeux vers mon orteil qui dessinait une ligne dans la terre.
- Continue, p'tite, qu'est-ce que tu te demandes ? m'encouragea-t-il.
- Est-ce que moi aussi je pourrais être ta fille ?
lâchai-je d'une traite.
Cet homme grand à la carrure imposante détourna les yeux avant de répondre.
- Eh ben, dit-il comme s'il y avait longtemps réfléchi, je crois que ça me plairait bien.
- Mais, dis-je, inquiète qu'il n'ait pas remarqué, je ne ressemble pas à tes autres filles.
- Parce que t'es blanche, c'est ça ?
J'acquiesçai.
- Abinia, reprit-il en montrant le poulailler, regarde les poulets. Y en a des marron, y en a des blancs, y en a des noirs. Tu crois que, quand ils étaient petits, leur mama et leur papa s'en souciaient ?
Je levai la tête pour lui sourire, et il y posa son énorme main.
- Je viens d'avoir une autre petite fille, dit-il en m'ébouriffant les cheveux, et je vais l'appeler Abinia.
Commenter  J’apprécie          90
- Je veux pas être une Blanche, répondis-je, sentant monter la peur en moi. Je veux vivre avec Belle et ensuite je vais épouser Ben !
Fanny, allongée en appui sur les coudes, se redressa pour me regarder dans les yeux.
- Il vaut mieux que tu oublies cette idée au plus vite. Tu seras jamais noire comme nous, et ça veut dire que t'es une Blanche et que tu vas vivre dans une grande maison. Dans tous les cas, tu peux pas épouser Ben. Il est noir.
- Fanny a raison, renchérit Beattie.
Je me mis à pleurer.
- J'ai le droit d'épouser Ben si je veux. Vous pouvez pas me forcer à être une Blanche.
Je jetai ma couronne au loin.
- Et vous pouvez pas me forcer à habiter dans une grande maison.
Mama apparut sur le pas de la porte de la cuisine.
- Abinia, c'est toi qui pleures ? T'as neuf ans et tu pleures encore comme un bébé ?
- Elle veut épouser Ben, expliqua Fanny. Elle veut pas habiter dans la grande maison, elle veut pas être une Blanche.
Tandis que Fanny révélait mes pensées, mes pleurs se transformèrent en gros sanglots.
- Voilà qui bat tout le reste ! dit mama. C'est la première fois que j'entends une chose pareille. Viens là, petiote.
(...)
- Alors comme ça tu veux être une Noire ?
J’acquiesçai.
- Et pourquoi ça ?
- Je veux pas vivre dans la grande maison. Je veux rester ici avec toi, Belle et papa.
Mama parlait avec tendresse.
- Mon enfant, il y a des choses dans ce monde que tu connais pas encore. Nous sommes ta famille, ça changera jamais. Même quand tu trouveras un gentil Blanc et que tu te marieras, on sera toujours ta famille. Mama sera toujours là, et Belle sera toujours ta mama.
Je cessai de pleurer.
- Et papa ? Et Ben ? demandai-je pleine d'espoir.
- Ils veilleront sur toi comme aujourd'hui. Abinia, me dit mama en me regardant dans les yeux, tu es du côté des chanceux. Un jour, c'est peut être toi qui veilleras sur nous.
Ses mots me rassurèrent, mais ce jour-là, je découvris une nouvelle réalité et pris conscience d'une ligne tracée en noir et blanc, bien que sa profondeur ne signifiât pas encore grand-chose pour moi.
Commenter  J’apprécie          80
- Est-ce que Ben va bien, Oncle Jacob ?
Le vieil homme regarda au loin.
- Ça dépend de lui. Maintenant, il a la peur. S'il garde cette peur en lui, il ne pourra plus être heureux. S'il rejette cette peur dans le monde, il aura une raison de se battre.
Commenter  J’apprécie          70
Ses mots me rassurèrent, mais, ce jour-là, je découvris une nouvelle réalité et pris conscience d’une ligne tracée en noir et blanc, bien que sa profondeur ne signifiât pas encore grand chose pour moi.
Commenter  J’apprécie          61
Kathleen Grissom
En quelque sorte, la vérité de Mama Mae me parla et mon cœur la crut. Ayant retrouvé la mémoire de mon passé, je m'agrippai à cette mère qui m'offrait à présent mon avenir.
- Maman ! criai-je. Maman !
Et mes cris libérèrent enfin les larmes que j'avais retenues depuis mon arrivée.
- Mama est là, me rassura-t-elle. Mama est là.
Commenter  J’apprécie          50
Abinia, reprit-il en montrant le poulailler, regarde les poulets. Y en a des marrons, y en a des blancs, y en a des noirs. Tu crois que leur mama et leur papa s’en souciaient ?
Commenter  J’apprécie          50
Voilà ce que je sais. La couleur, le papa, la mama, on s'en fiche. On est une famille, on prend soin les uns des autres. La famille nous rend plus forts quand les temps sont durs. On se soutient tous, on s'aide tous. C'est ça une famille.
Commenter  J’apprécie          51
Les malheurs s'enchaînent. D'abord la petite Sally, et puis ensuite Ben.
Hier soir, sans crier gare, ils sont venus chercher Ben. C'est évidemment ce contremaître, cet affreux Rankin, qui menait le groupe. Quatre hommes ont sauté sur Ben quand il est sorti de la porcherie. Ils l'ont attaché et emmené avant que papa ou Jimmy arrivent pour les arrêter.
Je suis immédiatement allée chercher le capitaine en courant. Il a sauté sur un cheval et a emmené papa avec lui. Quand ils les ont retrouvés, les hommes avaient déjà humilié Ben et lui avaient enlevé tous ses vêtements, juste par cruauté.
- Nègre, avoue ou on te tue, disaient-ils, mais Ben a rétorqué qu'il savait qu'ils le tueraient dans tous les cas.
Commenter  J’apprécie          40
Après avoir quitté ma maison du sud de la Virginie, je n'avais parlé à personne durant le trajet, de peur d'être découvert. Je voyageais avec deux secrets, plus accablants l'un que l'autre. Le premier était que, quelques semaines auparavant, j'avais découvert que j'étais à moitié nègre, une race qu'on m'avait appris à honnir. Le deuxième était que j'avais tué mon père. Même si j'avais été élevé par sa mère comme son propre fils, et même si j'avais la peau aussi blanche que mon géniteur, il refusait de reconnaître mes droits et s'apprêtait à me vendre comme esclave.
Commenter  J’apprécie          40
La colère me submergea tout à coup. Son amour pour moi était-il si limité que mon sang impur pourrait le détruire ?
Commenter  J’apprécie          30



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Kathleen Grissom (1138)Voir plus

Quiz Voir plus

Victor HUGO ❤️

Dans sa jeunesse, Victor Hugo voulait devenir ...

le 'Shakespeare' français
le 'Saint-Simon' du peuple
'Voltaire' et même plus
'Chateaubriand' ou rien

16 questions
32 lecteurs ont répondu
Thèmes : culture générale , littérature , écrivainCréer un quiz sur cet auteur

{* *} .._..