La suite du best-seller de Kathleen Grissom, La Colline aux esclaves est enfin disponible !
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- Je veux pas être une Blanche, répondis-je, sentant monter la peur en moi. Je veux vivre avec Belle, et ensuite je vais épouser Ben !
Fanny, allongée en appui sur les coudes, se redressa pour me regarder dans les yeux.
- Il vaut mieux que t'oublies cette idée au plus vite. Tu seras jamais noire comme nous, et ça veut dire que t'es une Blanche et que tu vas vivre dans une grande maison. Dans tous les cas, tu peux pas épouser Ben. Il est noir.
- Fanny a raison, renchérit Beattie.
Je me mis à pleurer.
- J'ai le droit d'épouser Ben si je veux. Vous pouvez pas me forcer à être une Blanche.
« Voilà ce que je sais. La couleur, le papa, la mama, on s’en fiche. On est une famille, on prend soin les uns des autres. La famille nous rend plus forts quand les temps sont durs. On se soutient tous, on s’aide tous. C’est ça une famille. » (p. 187)
On est une famille, on prend soin les uns des autres. La famille nous rend forts quand les temps sont dure. On se soutient tous, on s'aide tous. C'est ça, une famille.
« La couleur, le Papa, la Mama, on s’en fiche.
On est une famille, on prend soin les uns des autres.
La famille nous rend fort quand les temps sont durs.
On se soutient tous , on s’aide tous.
C’est Ça une Famille .. »
- la prochaine fois que ton papa sera ici, remarque comment il reste toujours debout. L'as-tu déjà vu s'asseoir ? Non, et je vais te dire pourquoi. Il est toujours prêt à partir. Il s'est sauvé quand il était esclave, et il pense tout le temps qu'ils vont venir le chercher. Il travaille aux portes de Philadelphie, dans une taverne où s'arrêtent toutes les diligences. En surveillant qui arrive en ville, il pense qu'il va savoir si quelqu'un est à sa recherche. Ici, ton papa a toujours peur que quelqu'un le voit et le dise à son ancien maît'.
« Une caravane d’esclaves apparut , menée par deux hommes à cheval.
L’un d’eux faisait claquer son fouet dans les airs , comme s’il dirigeait du bétail.
La double file de nègres enchaînés avançait d’un pas lourd mais régulier.
Mon cœur s’emballa dans ma poitrine quand j’aperçus, parmi les prisonniers à peau noire, un visage presque aussi blanc que le mien .
Cet homme trébuchait en essayant de suivre les autres , et quand le fouet s’abattit sur son épaule , je tressaillis comme si j’avais moi- même reçu le coup .. »
Quand je lui donnai ses papiers, il les prit et détourna les yeux.
-Papa.
Je lui touchais l'épaule.
-Tu es libre de partir, mais plus que toute chose, j'aimerais que tu restes. Je ne me sentirai pas chez moi sans toi. Je ne peux pas encore te payer, mais...
Papa se retourna vers moi et m'interrompit :
-Où est ce que j'irais, Abinia ? C'est chez moi ici. Ma place est nulle part ailleurs.
La couleur, le papa, la mama, on s'en fiche. On est une famille, on prend soin les uns des autres. La famille nous rend forts quand les temps sont durs. On se soutient tous, on s'aide tous. C'est ça, une famille. Quand tu seras grande, tu emporteras avec toi ce sentiment de famille.
Quand elle retomba à terre, il y a eu un craquement sonore ; elle gisait immobile, la tête de côté et ses petits bras grands ouverts comme pour accueillir le ciel.
Même les oiseaux cessèrent de chanter.
La seule fois où je l'ai vue vouloir quelque chose pour elle, c'est quand elle a pris la poupée de Beattie. Et même là, elle était juste à la recherche de quelque chose à aimer