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Critiques de Kathryn Harrison (5)
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La Société d'émancipation du pied

Ce roman nous raconte la vie de May-Li Cohen, une femme chinoise aux pieds bandés. Le récit est assez décousu. Il s'agit plutôt d'une succession d'événements et d'anecdotes ayant jalonnés sa vie. Née à Shanghai à la fin du XIX ème dans une famille traditionnelle, la petite fille de cinq ans aura donc les pieds bandés, seule condition pour espérer un mariage en vue à cette époque.

Nous la suivrons jusqu'à la fin de sa vie, à Nice, lorsque, devenue très riche et veuve, elle prendra en main l'éducation de sa nièce, Alice.

Ses pieds ont une place prépondérante dans le récit car ils détermineront chaque grande période de sa vie.

J'ai regretté qu'il n'y ait pas vraiment d'histoire, de fil conducteur. Nous sommes un peu ensevelis sous des tonnes de faits sans liens les uns avec les autres, et j'ai du m'accrocher pour terminer le livre alors que le sujet m'intéressait ...



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La Société d'émancipation du pied

Quel livre étrange, le personnage de May est si peu commun. Difficile de dire si on s’y attache et surtout pourquoi, elle a une personnalité troublante, si forte, si peu commune, qu’elle étouffe les autres et nous donne des sentiments très mélangés à son égard : compassion, étonnement, mais en même temps désagréable sentiment de ne pas savoir ou pouvoir cerner réellement son personnage, sensation d’incompréhension aussi.



L’histoire est belle, pittoresque, les situations, les flash back et le mélange des époques et des personnages donnent un rythme très vivant à cette histoire, à ces femmes et ces hommes étranges. La famille de May, mais aussi celle de ces européens qui deviennent sa nouvelle et vraie famille, son mari, sa belle sœur, ses nièces, ces femmes si bizarres qu’elle rencontre, comme si elle était prédestinée à ce genre de personnages. Elle même est si différente, ses chagrins, sa détermination, sa vie et ce qu’elle en fait sont si peu ordinaires. Elle est marquée à vie par l’expérience de son enfance, par les « pieds bandés » qui la caractérisent et l’isolent en même temps de ces occidentaux qui ne pourront jamais comprendre.



« Nous leur diront que tu n’as pas pleuré » , la phrase est tellement dure, elle va marquer May pour la vie.. !

et quelles habitudes barbares que nous avons aujourd’hui tant de mal à comprendre ! pourtant les pieds bandés sont peut être à mon avis à rapprocher de la tradition africaine de l’excision. Habitude terrible, qui entraîne des souffrances, mais les mères qui les ont vécues ne peuvent pas dépasser le poids de la tradition, et l’infligent à leur tour à leurs filles, tout comme la grand mère de May, qui malgré ses propres souffrances est capable à son tour d’infliger celles ci à sa propre petite fille.

Souffrir de mère en fille pour être conforme à ce que la société attends de vous !

Que penser des percings d’aujourd’hui ? sont ils aussi le moyen pour certains de montrer que l'on appartient à une certaine catégorie de la population, sont ils l’expression du besoin de reconnaissance des jeunes (et des moins jeunes) ?



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La Femme phoque

Ces pays du froid où la vie est si difficile, attirent semble-t-il les hommes qui ont besoin de défi, de se trouver par rapport à leur passé, ou peut-être de se perdre... pour mieux se retrouver.

Le froid confronte irrémédiablement à soi-même, à ses propres retranchements jusqu'à la folie !

J'aime cette volonté à se surpasser, cet acharnement créatif à construire ce cerf volant, projet symbolisant le plus grand, plus fort que soi, si proche de la performance.

N'est-ce pas aussi le rêve d'Icare qui demeure profondément ancré et anime la fascination de l'homme ?
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La Société d'émancipation du pied

Voilà un roman déroutant avec une héroïne à la personnalité bien trempée dont on a du mal à savoir si elle nous est sympathique ou pas. Par contre j'ai bien aimé la plongée dans un univers que je connais mal : la Chine, ses croyances et ses traditions...
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La Société d'émancipation du pied

Kathryn Harrison a construit son roman à partir d’un fait de société particulièrement atroce : la mutilation des pieds des fillettes chinoises, afin qu’elles deviennent des femmes répondant aux critères parfaits d’érotisme érigés par les mâles.

Tout en nous décrivant le supplice de May aux pieds de poupée, l’auteur nous raconte la vie de cette jeune chinoise : le bordel de Shanghaï, la rencontre avec Arthur l’australien, le milieu des banquiers juifs, la vie à Londres, la Côte d’Azur en 1900…C’est foisonnant mais quelque peu dispersé : la tendance à la facilité n’est pas loin !

En effet, en voulant construire une saga, l’auteur s’égare et l’histoire perd un peu de sa profondeur. A vouloir trop charger sa chronique en évènementiels, la consistance du roman s’en trouve altérée.

Quant au style, je ne sais pas si c’est la traduction qui l’atrophie ou si l’auteur a volontairement sacrifié la forme pour privilégier le fond. Les passages pseudo-érotiques sont d’une réelle fadeur et n’apportent pas les couleurs espérées, couleurs qui auraient pu égayer le périple de cette jeune chinoise.

Ce livre aurait dû être plus fouillé, c’est regrettable !
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