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Critiques de Katsuhiro Otomo (220)
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Mother Sarah, tome 2 : La Ville des enfants

Après un premier tome posant les bases du récit et son héroïne. Voici Sarah à la recherche du premier de ses enfants . Toujours aussi bon . a déguster

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Kanojo no Omoide

Avec Akira, Otomo est pour beaucoup d'entre nous européens le premier auteur à nous avoir fait pénétrer le monde du manga adulte, en regard immédiat avec le monde plus infantile d'Akira Toriyama. De toutes les manières, l'évidence qui frappait en regardant ces dessins et surtout en lisant ces histoires, outre le grand nombre de pages qu'elle occupaient, c'était l'évidente qualité de ces travaux, la richesse et le fourmillement des histoires, des mondes crées. Otomo frappait fort avec Akira en mettant en image d'une part un univers post-apocalyptique relativement cohérent mais le tour de force consistait d'autre part à y adjoindre une reflexion sur l'adolescence et ses mutations de première valeur. Le questionnement prenait en compte la relation au sexe, aux drogues, à la violence, l'autorité, bref, 6 tomes qui circoncrivaient parfaitement les aspirations des jeunes lecteurs que nous étions.



Mais Otomo c'est aussi une frustration de lecteur parce que cet auteur brillant, indépassable par certains aspects, cet auteur là a très peu produit. On connaissait Dômu, noir thriller très brillant et c'est tout. Alors quand Kana propose cette anthologie de récits plus ou moins courts parus avant l'avénement Akira, le lecteur que je suis et premier fan n'en finit plus de jubiler.



Il y a à boire et à manger dans ce recueil et comme souvent dans pareil ouvrage le pire cotoie le meilleur. L'éditeur a eu l'excellente et lumineuse idée de réunir en postface les explications brêves mais clarifiantes d'Atomo sur ces récits. Il est amusant de constater que lui aussi reconnait la faiblesse de certains, leur vacuité par moment ou bien encore que Moebius fût à l'origie de l'un d'entre eux, Flower. J'avoue quand à moi que c'est lorsqu'Otomo avoue son incapacité chronique à terminer un récit que ce recueil prend le plus de sens. Car non, Akira n'est pas fini, ou en tout cas il manque certaines substances pour etayer la toute fin. Mais c'est aussi le sel de cette histoire, les cases que le lecteur remplit avec abnégation, aux fils des lectures et des âges qui les accompagnent. J'aime à penser que ce qui sous-tend une histoire est son origine même, son idée directrice. La force des grands auteurs est de nous emmener un peu plus loin au delà de cette idée même. Otomo ne fait rien d'autre et ce qu'il livre comme un défaut est surtout une qualité à mes yeux.



Malgré toute l'hétérogénéité de cette anthologie, un titre emmerge par sa force intrinsèque et par la puissance de son traitement : "Fire ball". On y trouve déjà tous les ingrédients d'Akira, le contrôle des esprits, une rebellion, et puis beaucoup de science-fiction, une sensation délicate d'un futur possible. Bref une histoire qui vaut à elle seule l'achat du bouquin tant elle permet de remettre un pied dans des émotions qu'on croyait enterrées aux années 90, un peu comme si on nous livrait maintenant la suite inédite de Smell like teen spirit.

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Mother Sarah, tome 3 : Manipulations

Quand on abuse trop de son autorité, à un moment quelqu'un la remet en cause. Celle qui se prétendait comme la mère, incite à la haine et la violence. Un acte de trop pousse d'autres à vouloir du mieux pour leur avenir. Un enfant étrange possède un pouvoir singulier. C'est lui qui est à la tête de tout. Sarah est un ingrédient qui change les choses. Surtout qu'elle incarne une femme forte, téméraire et volontaire. On assiste à des scènes de combats de hautes voltiges. La sauvagerie de l'être humain n'a pas de limite. Un groupe d'enfants décident de se rebeller pour rétablir l'égalité et l'équité. On retrouve l'adorable Kevo qui va devoir faire un choix des plus fondateurs d'une nouvelle société. Takumi Nagayasu réalise des graphismes précis et tellement sublime. Impossible de pas être touché par la scène où Sarah est obligé de faire taire son bébé pour sauver des vies. Et en faisant ça, elle a tué son petit. Une émotion d'une grande intensité rendue grâce à une salle case à travers des larmes denses. Quel incroyable instant. Le trouble est bien présent pour chaque lecteur. Katsuhiro Otomo propose d'aborder de nombreux sujets comme l'amitié, le rôle de l'armée et surtout l'angle écologique. N'oublions pas que la base du récit commence autour d'une explosion nucléaire. Dans le tome 2 et 3, on sort des déchets radioactifs pour créer de l'énergie. Pourtant le danger est bien présent pour l'ensemble de la population. Maru veut donner une autre dynamique. Le future de la planète dépend des actions globales faîtes par des groupes. Sarah va pouvoir reprendre la route avec une petite piste pour retrouver ces enfants. Son ami l'aidera quoi qu'il en soit. Une aventure passionnante nous attend encore.


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Akira, tome 1 - Edition noir et blanc

Superbe nouvelle édition pour un manga phénoménal qui a marqué toute une génération dont je n'ai malheureusement pas pu faire partie !

"Akira" est beaucoup plus époustouflant sur le grand écran, mais les dessins d'origine sont tout aussi spectaculaires. Complément prise par l'histoire, j'ai donc fait une découverte iconique !
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Domu : Rêves d'enfants

C'est un manga en noir et blanc à ligne claire qui retrace des évènements survenus dans d'immenses barres d'immeubles. Une vague de suicide sans précédent submerge ces habitations de masse, sans que l'on comprenne pourquoi. La police enquête et pense à plusieurs hypothèses, même surnaturelles. Le sujet de l'autolyse a beaucoup d'importance au Japon, mais dans ce cas il est provoqué. Nous assistons à une opposition enfants/vieillard, qui illustre l'avènement d'une nouvelle génération qui s'oppose à la tradition. Les super-pouvoirs s'invitent dans le style unique de Katsuhiro OTOMO.
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Domu : Rêves d'enfants

Parfois dans les rayons de ma médiathèque, je trouve des OVNIS comme les trois volumes de Dômu — Rêves d’enfants écrits et dessinés par Katsuhiro Ôtomo. Créé avant son œuvre plus célèbre, Akira, ce manga commence comme une enquête policière avant de basculer dans le fantastique, avec quelques cases qui tiennent plus de l’horreur. Le tout dans un Japon loin des clichés traditionnels de l’archipel. L’action se passe entièrement dans un ensemble de barres d’immeuble HLM déshumanisantes au possible comme on en trouve partout dans le monde depuis la fin des années 60.

Dans cet ensemble impersonnel, et, disons-le franchement propice à la déprime, depuis quelque temps les morts mystérieuses se succèdent : suicides, accidents… La police enquête, mais ne comprend pas les causes de ces morts. D’autant que certaines, comme le premier suicide montré, semblent tout bonnement impossibles. En réalité, elles sont toutes dues à un vieil homme solitaire et sénile qui utilise ses dons psychiques pour éliminer les voisins qui l’importunent ou dont il convoite les biens. Il faudra l’arrivée d’une petite fille aux pouvoirs similaires pour arrêter définitivement le massacre.

Ne cherchez pas dans Dômu — Rêves d’enfants d’explications sur l’origine de ces pouvoirs ni sur les raisons profondes poussant le vieil homme et l’enfant à agir. Ce qui intéresse plus Katsuhiro Ôtomo dans les 240 pages de ce manga, c’est de mettre en scène une série de personnages très ordinaires aux prises avec des événements dépassant leurs compréhensions. Comment leurs failles et leurs secrets vont les mener à leur perte ou leur salut.





Graphiquement, le style du dessin est incroyable par sa richesse et par son réalisme. Certaines planches se laissent admirer durant de longues minutes à la recherche du moindre détail, même si elles ne montrent rien de plus impressionnant qu’un immeuble en contre-plongée. L’utilisation du contrejour renforce également l’impression de vide et de froideur propre à cette cité. Si Dômu – Rêves d’enfants a des thématiques communes avec Akira, et notamment les pouvoirs psychiques, il en est aussi très différent avec sa façon d’être profondément ancré dans le quotidien. Créé entre 1980 et 1981, Dômu — rêves d’enfant n’a pas pris une ride et se lit toujours avec avidité.
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Akira, tome 2 : Cycle wars

On avait laisser Tetsuo dans une fâcheuse situation face à quelques motards du gang des clowns. Mais ce n’est plus le Tetsuo d’avant. Il parvient à retourner la situation facilement et à se faire une sacrée place dans ce gang. Il va se servir des membres de ce gang pour récupérer de la drogue pour calmer ses migraines. Et se laisser aller à sa folie.

Pendant ce temps, Kaneka et Kai tentent de passer inaperçu, ce qui ne réussit pas totalement. Surtout quand ce vaurien de Kaneda souhaite aller récupérer sa moto. Mais le duo s’en sort avec plus de peur que de mal. Quelques temps plus tard, ils apprennent que Tetsuo et les siens volent les autres gangs de motards pour récupérer des capsules de drogue. Pire, il aurait d’étranges pouvoirs. A l’aide de divers gangs, Kaneda décide de créer un piège pour capturer Tetsuo. Le piège vire au carnage. Tetsuo est vraiment capable d’écraser, d’exploser objets et personnes par sa pensée. Il tue sans distinction anciens amis, motards, militaires.

Mais l’armée, enfin le Colonel parvient à le raisonner. Pour en faire un sujet d’études : le numéro 41. Mais pour combien de temps Tetsuo va-t-il se laisser faire ? Et surtout qu’est ce que cet Akira que le Colonel est allé voir dans les profondeurs de la base militaire secrète. Dans un dôme métallique maintenu à la température de zéro degré absolu (0°K = -273°C, c’est très froid), Akira y est conservé ! Et on ne sait toujours pas pourquoi ni ce que c’est.



Comme le précédent volume, ce tome se lit rapidement. Pourtant, le scénario est plus « simple », il y a moins de surprises. Et très peu de révélations. Ce tome 2 est efficace et pourtant il manque un petit quelque pour le rendre aussi bon que le premier. Il s’agit d’une transition, placer un peu le nouveau Tetsuo et pour aller vers un tome 3 laissant place à plus de révélations.
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Mother Sarah, tome 3 : Manipulations

dans ce tome 3, Sarah poursuit sa visite d'un monde peuplé d'enfants. dans cet univers qui pourrait ici faire penser à peter pan, les enfants sont armés et les plus vieux sont chargés de fouiller en quête de déchets nucléaires, une vision assez glauque de la jeunesse qui reste captivante et une mother sarah toujours aussi attachante malgré son côté guerrière
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Mother Sarah, tome 2 : La Ville des enfants

après un premier tome qui posait bien les bases du monde et de l'histoire, le second tome lance la quête de manière captivante.
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Mother Sarah, tome 1 : Retour sur terre

une mère qui est une héroine forte, qui sait se battre. Elle voyage dans un monde apocalyptique pour retrouver ses enfants. des dessins clairs, souvent épurés dans le bon sens du terme qui permettent une lecture aisée et captivante. très bon premier tome
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Akira, tome 2 - Edition noir et blanc

Nous sommes en 2019 à Neo-Tokyo, une mégalopole.

Une grande partie de la vieille ville a été condamnée à la population depuis qu'une bombe d'un nouveau type a été lâchée sur la ville durant la troisième Guerre Mondiale en décembre 1982. Mais des jeunes comme Kaneda et sa bande aiment braver les interdits. A la nuit tombée, ils sortent de l'enceinte du Lycée technique de réinsertion pour jeunes délinquants, enfourchent leurs motos et s'engouffrent à toute allure dans les artères de Neo-Tokyo. Ils vont jusqu'aux limites autorisées de la ville.

Tout débute le soir où ils outrepassent les règles imposées et forcent les barrages, pénétrant ainsi dans l'enclave interdite devenue zone militaire. C'est là, sur l'ancien périphérique aérien qui desservait le quartier du stade olympique aujourd'hui déserté, que l'accident se produit. Tetsuo, le meilleur ami de Kaneda, perd la maîtrise de sa moto et percute un enfant qui se trouvait-là. D'où vient cet enfant ? Pourquoi a-t-il l'apparence d'un vieillard ? Comment fait-il pour se dématérialiser ??

Dès lors, les ennuis se succèdent. La sanction tombe rapidement au Lycée après la nouvelle de la fugue nocturne. L'armée fait irruption dans l'établissement professionnel et tente d'appréhender Kanéda. Tetsuo est transféré à l'Hôpital mais il est impossible de lui rendre visite. Un mystérieux inconnu prend Kaneda sous son aile lors d'une échauffourée avec les forces de l'ordre… Et avec peur et fascination un nom commence à être prononcé : AKIRA !

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Akira est l'œuvre-culte de Katsuhiro Otomo, l'auteur y a consacré douze ans de sa vie. le résultat est époustouflant et permet au lecteur de plonger littéralement dans un récit qui ne souffre aucun temps mort. Difficile parfois de se repérer dans le tome 1 puisque tous les personnages s'installent alors que l'action bat son plein. En parallèle, la lecture est parfois saccadée mais je me demande si cela n'est pas dû à la disposition des phylactères (j'ai dû reprendre la lecture sur certains passages du tome 1).

La série compte à son actif un film (et sa bande annonce), un jeu vidéo, des figurines et des déclinaisons en veux-tu-en-voilà : Akira N&B (la version que je vous présente), un animé raté (dixit les copains de kbd)…



On s'engouffre à la fois dans une intrigue militaro-scientifique et dans des groupuscules de jeunes ingérables. Les griefs de débuts de lecture s'estompe très rapidement tant on est pris par l'univers. C'est violent, décapant et déroutant. Mais l'intrigue est tellement bien ficelée que tout semble on ne peut plus crédible, certainement grâce à ce léger décalage futuriste. J'ai bien apprécié, dans le premier tome, cette critique cinglante du système éducatif et de la cellule familiale. On voit la dérive d'une société défaitiste qui laisse ses enfants livrés à eux-mêmes, des parents préférant confier leurs rejetons à des établissements scolaires qui ressemblent plus à un centre éducatif fermé qu'à un lieu d'apprentissage des savoirs. Et la conclusion est sans appel : l'excès de discipline est inefficace.



Katsuhiro Otomo pousse le portrait en montrant ces jeunes qui recourent quotidiennement aux stupéfiants pour s'échapper de la réalité. Ils se défoncent pour fuir cette société hyper codifiée, où tout est « sous contrôle ».

Le dessin est impeccable. Fluide, dynamique et mordant. le lecteur profite d'une réelle impression de mouvement, il est pris dans un tourbillon de lecture. L'auteur injecte régulièrement des passages dépourvus de dialogues ce qui renforce d'autant l'impression que tout se déroule très vite, que l'action génère de l'action, que les rebondissements sont constants. Ça hurle, ça s'injure, ça canarde et au milieu de tout ce tohu-bohu, un léger soupçon de romantisme avec deux adolescents qui ne peuvent pas se supporter mais qui finalement ne sont pas si indifférents que cela à la présence de l'autre. Ce jeu amoureux décale un peu les choses et permet à l'auteur de jouer d'un certain humour pour apaiser les choses ou profiter d'une courte transition pour embrayer sur autre chose.


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Mother Sarah, tome 6 : Déserteurs

Pour trouver ces enfants, Sarah est prête à tout. Après ce qu'elle a subit, elle continue inlassablement sa quête. Dorénavant, elle a une piste des plus sérieuses quand quelqu'un évoque le gang Harato et un garçon qui se nomme Tsumuri. Son instinct la pousse à aller cherche des certitudes sur eux. Pendant ce temps, les rebelles font parler d'eux. Ils font des attaques éclairs sur les deux armées pour récupérer essence, armes à feu, véhicules... La convention pour la paix est une occasion en or pour eux pour raconter une autre histoire. Ils prennent la parole de force car personne ne leur aurait permis une autre approche. "Ici, c'est un endroit où l'on discute de la paix et non un champ de bataille". Il diffuse un film qui montre la réalité de la Terre. On leur a menti sur les actions de la première guerre. Est-ce que cela signifie que le combat des deux armées est alors inutile? La guerre n'est-elle pas totalement inutile au final? La violence des combats est valorisée par le travail fin et minutieux de Katsuhiro Otomo. C'est un vrai régal pour les yeux de tant de détails et de précision. Le visage d'Harato, ressemble à celui de Sarah, avec une colère et une hargne dans le regard. On lit le manga patiemment pour bien regarder chaque case et la tension qui y règne. Comme d'habitude, une lecture qui prouve que cette série d'un autre temps reste un petit bijou.
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Akira, tome 1 - Edition noir et blanc

Avec beaucoup de retard, et car les volumes sont apparus comme par magie devant moi (non, bon, ils étaient juste sur une étagère de ma médiathèque), je me suis enfin lancé et j'ai commencé Akira.



Je n'avais qu'une vision floue de cette œuvre, par l'anime que je crois avoir vu (mais je n'en ai pas gardé grand souvenir), j'avais en tête une moto et un monde post-apocalyptique. Je n'avais pas totalement tort.



Là où j'avais tort par contre c'est que je pensais que ce n'était pas pour moi. Et pourtant j'ai plongé directement dans l'histoire. Sur plus de 300 pages je l'ai suivi avec beaucoup de plaisir.



Près de 40 ans après sa sortie je trouve que ce manga n'a pas du tout vieilli, c'est assez impressionnant. Les dessins m'ont d'ailleurs beaucoup plu. Le grand format les met particulièrement en valeur.



J'ai très hâte de poursuivre.







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Akira, tome 3 - Edition noir et blanc

Plus on avance dans le récit et plus on est époustouflée par le scénario ainsi que le graphisme. Akira a survécu à bien des attaques. D'un côté, nous avons l'armée et de l'autre la résistance avec Kei et Mme Miyako. Ils veulent récupérer l'enfant à tout prix même si personne ne sait vraiment pourquoi. Par conséquent, nous avons le droit à une course effrénée à travers toute la ville avec des moyens militaires et parapsychique. On verra un avion rasé un quartier pour atterrir et un tank défoncer des murs dans la rue. Impossible de détourner son attention tellement on est pris dans l'action. Surtout qu'il n'y a pas d'omission des enjeux politiques et financiers. Rien n'est gratuit et tout est pensé à la case prêt. Les dernières pages sont saisissantes avec ces paysages de la ville avec des tours qui s'écroulent. On se croirait dans un film avec un rythme prenant. Et surtout cet épicentre faisant émerger une force incroyable qui détruit tout sur son passage. Impossible de ne pas y voir une référence au nucléaire. D'ailleurs, on a l'impression de retrouver la première image du premier tome. Qui est cet enfant au pouvoir extraordinaire? Qui sont ces vieux dans des corps d'enfants connecté à lui? Et ces fillettes puissantes que viennent-elles faire ici? N'y en a t'il que deux? Quel rôle joue Mme Miyako et qui est-elle? Que va t'il se passer dorénavant? Comment ne pas avoir envie de poursuivre cette fantastique aventure? D'autant plus quand Tetsuo est de retour et furieux.
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Akira, tome 2 - Edition noir et blanc

L'édition en gros volume permet vraiment de s'immerger plus dans les cases. Le mangaka travaille l'aspect visuel pour donner vraiment plus de dynamisme et de mouvements. Notre imaginaire voit courir les personnages pour fuir ce qui est une prouesse dans une suite d'images fixes. On sent l'influence du cinéma dans la construction de la mise en page. L'action est au coeur du récit avec des courses poursuites, des échanges de tirs, des bagarres... Pas le temps de souffler. La psychologie des personnages n'a pas été mise de côté pour autant. Tous possèdent leurs caractères, leurs forces, leurs faiblesses et ce qu'ils sont capable de faire pour défendre leurs convictions. Aucun ne nous laisse insensible. Ici rien n'est laissé en surface comme bien des mangas qui veulent juste produire de la quantité au détriment du reste. "Akira" est une oeuvre totale montrant aussi les limites de l'être humain. A toujours trop vouloir être les premiers et être les maîtres du monde, les conséquences se reportent sur l'ensemble de la population. La science joue un rôle incontournable dans cet essor. Surtout après une troisième guerre mondiale, une bombe atomique, une société qui peine à se relever, a t'on besoin d'un nouvel élément cataclysmique? Par chance, une bande secrète lutte en secret pour essayer de préserver les choses. Est-ce le dernier espoir de l'humanité? Nous avons une bande d'humains, une bande de vieux avec des supers-pouvoirs et une secte dirigée par une vieille femme étrange et mystique. Deux clans se construisent, les frontières sont-elles vraiment étanches? Pas le choix de lire le tome 3.
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Mother Sarah, tome 2 : La Ville des enfants

Le manga culte sortie en France en 1996 n'a décidément pas vieilli. Le dessin de Takumi Nagayasu est d'une grande précision et d'une grande netteté. Un travail parfait aussi bien sur les visages, les corps, les objets que les paysages. Un vrai régal pour les yeux. Les premières pages en couleurs apportent un plaisir supplémentaire de lecture. On met ainsi le lecteur en appétence pour qu'ils se plongent dans le récit. Une mise en bouche audacieuse qui parfois frustre car après on reste dans le noir et blanc. Cette technique tente à disparaître avec les nouvelles publications. Ce manga fait partie des premiers édités en France. Il bénéficie par conséquent d'un grand volume, couverture cartonnée et du papier de qualité. Le scénario joue un rôle indispensable surtout que la qualité est au rendez-vous. Une fois que l'on commence à se plonger dedans, on ne peut s'empêcher d'aller plus loin. Rien n'est laissé au hasard et rien n'est gratuit. On se rend toujours compte de la force de Sarah. Elle a été violé dans un camp de rétention et est tombée enceinte. De colère, elle s'est percée la poitrine où du lait coulait. Ce n'est pas une bande d'enfants qui va l'empêcher de partir en quête de sa famille. Comment résister à une personne avec une telle volonté? Surtout que ce lieu est étrange avec ces enfants soldats où il reste peu d'adultes. La haine de ces adultes est tenace car se sont eux les responsables de cette situation catastrophique. Ils n'ont rien fait pour leur proposer un monde meilleur. Par conséquent, ils sont exploités surtout dans une zone où il y a des tonneaux de nucléaire. "On se sert de ces vieux déchets pour les recycler et produire de l'énergie". Sarah et Tsétsé ne veulent pas mourir là et arrêter leur aventure ainsi. Que font tous ces bidons de déchets nucléaires sous ces gravats? Pourquoi les utiliser? Que cache cet héritage? On voit une fille faire un discours véhément pour motiver les militaires. Tout est bon pour manipuler. Mais ce n'est pas parce que des enfants sont des militaires qu'il n'en reste pas moins des enfants. Kébu, le simple d'esprit, en est l'exemple. L'odeur de Sarah lui évoque tellement sa maman. Normal qu'il s'attache à elle. L'aspect psychologique est vraiment travaillé avec finesse afin que l'on puisse s'attacher aux personnages. On les comprend, on s'attache à eux, on souffre avec eux, on s'amuse avec eux. Une prouesse artistique qui n'est pas donné à tous. Une certitude, on veut poursuivre l'immersion dans ce monde futuriste pour savoir si l'espoir à encore une place.
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Mother Sarah, tome 1 : Retour sur terre

Le monde du futur à quelque chose d'horrible. A cause d'un conflit nucléaire, tout le monde a du quitter la Terre. Il est possible d'y retourner plusieurs années plus tard. Pour cela, il faut de nouveau utiliser le nucléaire pour changer l'axe de la planète. Le consensus n'est pas au rendez-vous ce qui amène à un conflit assez sévère avec une guerre civile. Le parti Epoque prend le dessus et lance la bombe. Une partie de la planète n'est plus habitable mais l'autre va le devenir. Pourtant les soldats qui y sont envoyés cherchent des produits de valeur comme de l'or. Rien à voir avec le sort de l'humanité. Juste le confort et le pouvoir des puissants. Dans ce chaos très bien organisé on découvre Sarah, une femme qui a été contrainte d'être séparé de ces enfants. Passent plusieurs années où cette mère voyage dans l'univers pour les retrouver une photo à la main. Dans cette communauté, elle rencontre Lucia qui lui rappelle sa fille. Aussitôt, elles sympathisent et heureusement car cela va lui permettre de lui sauver la vie. Toki obsédé par son statut de militaire est prêt à tout même trahir son premier amour. Par chance, de la fièvre de l'or peut émerger une chose positive. Une nouvelle façon de prendre un départ avec des idées plus constructives. Katsuhiro Otomo nous confronte à Sarah, une femme forte, courageuse, maline, combattante et volontaire. Une mère pour ces enfants est prête à tout et surtout rendre justice où c'est possible. Un personnage fort que l'on a envie de retrouver pour savoir si sa quête aboutie. Et c'est une façon élégante d'évoquer le nucléaire très présent dans la culture japonaise suite aux deux bombes atomiques. Un élément qui a détruit la vie sur Terre et réutiliser pour changer l'axe de la planète. C'est un plaisir de relire ce manga sortie en 1996 quand les premiers mangas arrivaient en France. Delcourt a d'ailleurs gardé son grand volume avec une couverture rigide, par contre en sens de lecture française, comme à son origine et comme "Akira". Un incontournable à lire qui va vous rendre addict.
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Akira, tome 6 - Edition noir et blanc

Extrait de ma chronique (qui porte sur les 6 volumes à la fois) :



"A l'heure où le succès couronne un manga qui frôle dangereusement le fascisme, et qui est de surcroît affligé d'un dessin quelque peu maladroit (pour rester poli), il y a sans doute quelque pertinence à relire un monument comme Akira, que son créateur a pu à bon droit présenter, dans un entretien récent, comme "une œuvre antisystème".





Plus précisément, sous son abord attractif de "full-scale SF action" (comme le dit la quatrième de couverture du volume 2) et sa mise en scène "aérée", favorisant les planches de "quatre voire cinq cases" (comme le remarque fort bien Amphetamine), Akira mène une réflexion sur le pouvoir et les effets corrupteurs qu'il peut avoir sur l'identité – d'un individu comme d'un pays."




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Akira, tome 5 - Edition noir et blanc

Extrait de ma chronique :



"A l'heure où le succès couronne un manga qui frôle dangereusement le fascisme, et qui est de surcroît affligé d'un dessin quelque peu maladroit (pour rester poli), il y a sans doute quelque pertinence à relire un monument comme Akira, que son créateur a pu à bon droit présenter, dans un entretien récent, comme "une œuvre antisystème".





Plus précisément, sous son abord attractif de "full-scale SF action" (comme le dit la quatrième de couverture du volume 2) et sa mise en scène "aérée", favorisant les planches de "quatre voire cinq cases" (comme le remarque fort bien Amphetamine), Akira mène une réflexion sur le pouvoir et les effets corrupteurs qu'il peut avoir sur l'identité – d'un individu comme d'un pays."




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Akira, tome 4 - Edition noir et blanc

Extrait de ma chronique (portant sur les 6 volumes en même temps) :



"A l'heure où le succès couronne un manga qui frôle dangereusement le fascisme, et qui est de surcroît affligé d'un dessin quelque peu maladroit (pour rester poli), il y a sans doute quelque pertinence à relire un monument comme Akira, que son créateur a pu à bon droit présenter, dans un entretien récent, comme "une œuvre antisystème".





Plus précisément, sous son abord attractif de "full-scale SF action" (comme le dit la quatrième de couverture du volume 2) et sa mise en scène "aérée", favorisant les planches de "quatre voire cinq cases" (comme le remarque fort bien Amphetamine), Akira mène une réflexion sur le pouvoir et les effets corrupteurs qu'il peut avoir sur l'identité – d'un individu comme d'un pays."




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