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2.91/5 (sur 85 notes)

Nationalité : Japon
Né(e) à : Tokyo , le 19/10/1985
Biographie :

Keisuke Hada est diplômé de l'école de commerce de l'université Meiji.

Keisuke Hada débute sa carrière d’auteur en 2003, après l’obtention du Prix Bungei pour son livre Kokureisui, à tout juste dix-sept ans. En 2008, il fut candidat pour le prix Akutagawa avec son roman Hashiru, sans l’obtenir. Ce fut finalement en 2015 qu’il le remporta, avec son roman Sukurappu ando birudo (Scrap and Build).

La vie du bon côté, publié chez Picquier, est son premier roman traduit en français, le dixième de son oeuvre.

Source : Editions Picquier, http://www.booksfromjapan.jp/authors/item/3483-keisuke-hada
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Bibliographie de Keisuke Hada   (1)Voir plus

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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
Alors que le monde entier souffrait du vieillissement de la population et qu'on nageait en pleine société de l'information, impossible de trouver la moindre indication sur les moyens concrets de guider un vieillard vers une mort douce et digne.
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Il était certes actuellement au chômage, mais pas une seconde il n'entretenait de pensées sombres, il débordait d'envie de profiter de la vie.
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Le grand-père était censé avoir quitté la demeure familiale parce que son fils et sa belle-fille le maltraitaient ; aurait-il donc menti ? Les regrets qu'ils venait d'exprimer étaient inexplicables autrement. Depuis qu'elle prenait soin de lui, sa mère se montrait plus sévère avec l'aïeul. Son entourage avait pu se fatiguer de ses caprices, alors qu'il était physiquement et intellectuellement plus indépendant qu'aujourd'hui, c'était tout à fait plausible. Mais sans aucune nouvelle de l'oncle et la tante maintenant divorcés, il n'y avait pas moyen de s'assurer de la véracité de ces mauvais traitements. En dépit de leurs conversations quotidiennes, les zones d'ombre concernant son grand-père né plus d'un demi-siècle avant lui ne cessaient de s'étendre dans l'esprit de Kento. Pour autant, le courage de l'interroger les yeux dans les yeux lui manquait. Questionner un parent âgé sur son passé était beaucoup plus gênant que de se comporter grossièrement avec un parfait inconnu. Et puis, même s'il l'interrogeait, il avait l'impression que son grand-père se cantonnerait à lui parler d'autre chose, en vertu d'une topographie et d'un calendrier qui n'existaient que dans son esprit.
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Dans l'état lamentable qui était le sien, ne pouvait-il vraiment rien entreprendre ?
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- Tuez-moi une bonne fois pour toutes !
La vieille femme, en réaction à son arrivée, passa quelques minutes à gémir bruyamment, mais il tira le rideau et le calme finit par revenir. Tous les vieillards rabâchaient-ils donc la même rengaine, comme s'ils s'étaient donné le mot ? La mamie d'en face, qui avait la force de s'époumoner, était encore bien lotie ; l'étage pullulait de vieillards sous assistance respiratoire, reliés à des tubes comme son grand-père, et qui seraient certainement morts depuis longtemps si on avait laissé les choses suivre leur cours. Les bien-portants n'essayaient pas de comprendre le souhait profond de ceux que seule la mort attendait au terme de longues souffrances, tout ce dont ils étaient capables, c'était d'opposer à leurs aînés des formules toutes faites comme quoi mieux valait vivre, même dans la douleur. Tenir ce discours à des vieillards sans avenir, c'était vraiment abdiquer toute réflexion, songea-t-il avec un mépris qui s'étendait à celui qu'il était encore récemment. Les chantres de la bien-pensance et de son humanisme nécrosé s'exprimaient sans réfléchir. Etaient-ils donc incapables d'imaginer les sentiments d'une personne condamnée à passer ses journées à contempler des murs et un plafond blancs ? Il allait se battre encore plus vigoureusement contre le discours ambiant selon lequel les vieillards qui souffraient devaient "continuer à vivre et à endurer leurs peines", se jura-t-il solennellement, avec dans les oreilles le sifflement du masque à oxygène.
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...Kento s'appliqua dès le matin à être aux petits soins pour lui .Il avait légèrement fait brûler le pain de mie _roi des aliments "moelleux et sucrés" , la nourriture préférée du grand-père- qu'il lui avait servi pour le déjeuner , généreusement tartiné de margarine et de confiture .Le brûlé et la margarine étaient depuis quelques années soupçonnés d'être cancérigènes , mais de toutes les maladies mortelles , le cancer est , paraît-il la plus douce.Ouvrir en grand les rideaux de la chambre favorisait par ailleurs l'apparition d'un mélanome causé par les rayons du soleil.Il avait débarrassé pour lui son assiette et son verre , le privant ainsi d'une occasion de faire de l'exercice.
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Dans la société actuelle, condamné par les progrès de l'espérance de vie à continuer de subsister sans rien pouvoir faire de ce qui lui plaît, chacun doit réfléchir par lui-même aux conditions dans lesquelles accueillir la mort.
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Tu parles que t'es crevée, à juste rester allongée sur le dos ou sur le ventre et à me laisser faire tout le boulot, en plus, tu as arrête de me chevaucher au bout de vingt secondes alors que j'aime ça.

Page 77.
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Dans le secteur des soins, un travail éprouvant et mal payé, les hommes comme Daisuke, qui avait plus de quatre ans d’expérience, étaient paraît-il une ressource précieuse. Dans la plupart des cas, ils étaient en couple avec une femme courageuse qui travaillait elle aussi ; bref, dans ce boulot, seuls les gars qui avaient la cote tenaient le coup, comme l’avait un jour dit Daisuke en blaguant à moitié. Il avait toujours attiré l’attention de tout un tas de filles, elles adoraient le materner.
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Le grand-père était en route pour les toilettes ; le martèlement de la canne retentissait de l’autre côté de la porte. L’extrémité de sa canne était recouverte de caoutchouc, mais le bruit résonnait dans toute la maison. Pour éviter de trébucher et de se faire mal, il parcourait le couloir sombre à pas terriblement lents. Une fois déjà, il avait tenté de mettre fin à ses jours avec des médicaments, certainement la seule façon indolore de traverser le Styx quand on est douillet, mais il avait échoué. Pour autant, essayer de le faire interner dans l’hôpital où il avait été transporté d’urgence cette fois-là – il avait passé environ deux mois dans cet établissement où l’on shootait les patients aux médicaments pour les affaiblir – ne serait pas simple maintenant que la couverture sociale pour les personnes âgées avait été réduite, et même s’il y entrait, il serait immédiatement renvoyé dans ses pénates. Autrement dit, le grand-père ne pouvait s’en remettre à des pros pour mourir dans son lit, abruti de médicaments, au terme d’un lent affaiblissement physique et moral.
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