Citations de Keith Richards (47)
Au départ, le peintre a une toile. L'écrivain a une feuille de papier. Le musicien, lui, a le silence.
J'ai eu trois docteurs qui m'ont dit "Si vous continuez comme ça, je ne vous donne pas six mois". Je suis allé à leur enterrement à tous les trois.
Quand tu sens la merde arriver, agis, n'attends jamais que ça commence.
Et je me dis : " On doit être au paradis", parce qu'à peine une année plus tôt on se produisait dans des clubs londoniens et ça marchait bien, et une année plus tard on se retrouve dans un endroit où on aurait rêvé d' être, dans le Mississippi. Jusque_là on la jouait , et c'était très respectueux, mais d'un coup on la RESPIRE, cette musique.
Tu connais Mick Jagger ? Ouais, mais quel Mick Jagger ? C'est une bande de mecs à lui tout seul. Et c'est lui qui décide auquel tu auras droit.
Le grand comédien Robin Williams a dit :" Keith, on peut le fêler mais pas le casser.".
Dans un groupe, un ego hypertrophié, c'est toujours un problème, surtout si le groupe existe depuis longtemps, qu'il est resté uni et repose sur une sorte de fidélité bizarre, du moins entre ses membres à part entière. Un groupe musical, c'est une équipe.
C’est l’un des trucs fabuleux de la composition de chansons : ce n’est pas une expérience intellectuelle. On peut évidemment avoir à se servir de son cerveau ici et là mais, au fond, c’est surtout la capacité à saisir des moments.
"Que tu le veuilles ou non, un camé est quelqu'un qui attend sans arrêt son livreur. Ton monde se réduit à la dope. Elle devient ton univers."
Une fête réussie, c'est une fête dont on ne garde aucun souvenir.
C'est la magie de la scène. En coulisses, il n'y a qu'une bande de clodos. Puis quelqu'un dit : " Mesdames et messieurs" ou " J"ai l'honneur de vous présenter", et tu deviens un dieu.
Steve Jordan : (...) A New-York, on a travaillé dans un endroit qui s'appelait le 900 Studio, tout près de chez moi et pas loin du tout de là où il [ K Richards] habitait. On y allait et on s'y enfermait. La première fois, on a joué douze heures d'affilée. Keith n'est même pas sorti pisser ! C'était dément.
j'ai jamais eu de problemes avec les drogues, seulement avec les flics.
Tom Waits : (...)
Je crois qu'on souffre aujourd'hui d'un manque d'émerveillement. Keith, pour sa part, a l'air de s'émerveiller continuellement. Il lui arrive de s'arrêter net, de tenir sa guitare devant ses yeux et de la contempler un moment, comme ça. Bluffé. Déconcerté. Comme devant tout ce que notre univers a de grandiose, la femme, la religion, le ciel...
Marlon [ son fils ] : Le pire, c'était grandir à New York à la fin des années 1970, parce que c'était un endroit effrayant.Je ne suis pas allé à l'école de toute l'année 1980. On vivait à l' hôtel Alray, en plein Manhattan, ce qui n'était pas mal. (...). J'accompagnais Anita [ma mère] chez Andy Warhol, William Burroughs. Je crois que Burroughs vivait dans les douches pour hommes du Chelsea Hôtel. (...)
Après, on s'est installés dans l'ancienne baraque de Mick Taylor (...) La première version filmée de Gatsby le magnifique a été tournée là.
Il n'y a rien d'héroïque à prendre de la dope, mais tu peux devenir un héros en arrivant à décrocher. J'adorais cette merde mais à un moment j'ai dit basta. Ça rétrécit terriblement ton horizon, tu ne fréquentes que des junkies comme toi. J'avais besoin d'élargir mon espace, mes intérêts. Tout ça, évidemment, tu n'en prends conscience qu'une fois sorti du trou. Parce que c'est comme ça qu'elle agit, la came: je l'ai dit, c'est la salope la plus séductrice qui existe.
[ 1973 ]
Le New musical Express a publié une liste des dix rock stars qui risquaient le plus de claquer et j'étais numéro un. J'étais devenu le Prince des ténébres, le défoncé le plus élégant de la planète(...).
Pendant dix ans, j'ai été numéro un sur cette liste ! (...)
Les gens croient toujours que je suis un putain de junkie. Hé, ça fait trente ans que j'ai décroché !
Les Rolling Stones ont passé les premières années de leur existence à essayer de rester au sec, à voler de la bouffe et à répéter. Ça nous coûtait d'être les Rolling Stones.
Je n’oublierai jamais que l’une d’elles m’a embrassé, un jour – on devait avoir six ou sept ans -, et qu’elle a dit : Keep it dark ! (Garde ça secret !) Il me reste encore à écrire cette chanson. « Keep It Dark ! »
Bien avant qu’il n’y ait un groupe, il y a eu un petit garçon, un jeune Keith Richards, qui a été initié aux joies de la musique par son grand-père adoré, Theodore Augustus Dupree, affectueusement surnommé Gus…