Citations de Kelsey Miller (23)
"Certes, c'était juste une vieille série sur bien des aspects: ca ne ressemblait en rien à ce que j'avais vécu à 20 ans mais ca y ressemblait sur le point qui avait de l'importance: c'était une série sur l'amitié..et comme les vieux amis, ça ne disparaissait jamais vraiment"
« Hé, Schwimmer, tu passes à la télé ! » a crié son collègue derrière le comptoir. David a passé la demi-heure suivante à regarder l'épisode à la dérobée tout en servant des clients pressés. « Je suis là à me voir à la télé pour la première fois et l'instant d'après, c'est : "Vous préférez sauce au bleu ou vinaigrette ?" »
Mais ce qu'on peut tous éprouver, ce qui met vraiment dans le mille avec Friends, c'est l'amour si caractéristique et bouleversant qui existe entre amis. C'est comme un filet qui nous rattrape quand la famille déçoit ou se disloque. C'est comme un roc auquel on peut se raccrocher quand une histoire d'amour vacille. Les amis sont les gens qui marchent à nos côtés, indéfectibles, qui nous tiennent la main dans les moments difficiles. Jusqu'à ce que l'étreinte se desserre, que la route devant nous s'élargisse, et qu'un jour on découvre en regardant autour de nous qu'on avance tout seuls, sortant de la phase idéale pour entrer dans le reste de notre vie.
C'était un baume qui m'apaisait après une sale journée. Mais j'étais aussi revenue vers Friends pendant les périodes de stress et d'anxiété profondes, alors que je faisais le deuil d'une grand-mère ou que j'attendais les résultats d'une biopsie. Ces jours-là, Friends n'était pas abrutissant : c'était réconfortant et chaleureux. Je me réfugiais dans les blagues familières et la sincérité candide.
Ce qui importait le plus dans Friends résidait dans ce titre tout simple. Un mot, sans ambiguïté.
Certes, c’était juste une vieille série sur bien des aspects : ça ne ressemblait en rien à ce que j’avais vécu à 20 ans mais ça y ressemblait sur le point qui avait de l’importance : c’était une série sur l’amitié... et comme les vieux amis, ça ne disparaissait jamais vraiment.
Il vaut mieux les laisser là où ils sont : dans le passé. De cette façon, on ne les perd jamais. On sait toujours où ils sont.
Friends est devenu un objet d'époque, mais tous ses défauts démodés ont été recouverts d'une grosse couche de crème parfumée à la nostalgie.
Regarder Friends, c'est comme s'envelopper dans une couverture bien chaude.
La dixième saison, comme la première, déborde d'une énergie anxieuse. Cette fois, ce n'est pas la peur d'un pilote de débutants, mais le désir profond d'une série emblématique de ne pas décevoir son public.
La série semblait avoir un but et être consciente de la mission très importante qu'elle devait remplir : être drôle. Ne pas être la réalité.
En septembre 2001, après les attentats, on ne savait même pas si les sitcoms avaient leur place dans cette nouvelle réalité. Est-ce que ces personnages sains et saufs, avec leurs petits problèmes de 22 minutes, seraient vus comme une énorme insulte à cette nation blessée ?
Friends vendait l'idée de l'Amérique, et plus précisément de New York. La série contredisait l'idée selon laquelle New York était cette ville hors d'atteinte, trop élitiste, trop chère. On le sait, la ville peut être toutes ces choses. Mais la façon dont elle est dépeinte dans Friends lui donnait des airs de terre promise.
Alors que la série s'étendait à de nouveaux pays, soudain, tout le monde occidental a commencé à s'habiller comme des Américains de 20 ans et quelques à moitié actifs qui traînaient dans un café. C'est en partie à cause du casting charismatique que le look se vendait. La mode va beaucoup plus loin que les simples vêtements : ce sont des manières de porter les choses, c'est un attitude, c'est la façon dont les gens se comportent.
En six épisodes, Ross et Rachel sont passés d'amoureux maudits qu'on voulait absolument voir ensemble à un couple qui aurait dû rompre depuis des mois. Toute la tension délicieuse qui existait entre eux est devenue toxique, et pourtant c'est bouleversant de les voir se séparer.
[...]
Une histoire d'amour qui a commencé avec de la musique et des baisers sous la pluie se termine en silence, dans un salon sombre, avec des cernes sous les yeux et des pleurs.
Avec l'apparition du personnage de Mark, on découvre le revers de la médaille de Ross le Gentil. Son dévouement vis-à-vis de Rachel devient de la possessivité, sa sensibilité devient de l'insécurité.
Ross et Rachel avaient l'amour, et l'alchimie, et la passion, tous les bons ingrédients pour une histoire d'amour. D'un autre côté, ils avaient des problèmes de confiance, des objectifs très différents, et beaucoup de maturité à acquérir. En résumé, ils représentaient une relation typique de vingtenaires. Quand le délire de l'amour tout neuf a commencé à se dissiper, leurs problèmes fondamentaux se sont cristallisés sous forme de disputes et d'irritation. C'était très facile de s'identifier à eux, mais ce n'était pas drôle à regarder.
C'était les années Clinton. On a décidé que le monde était en bon état et que son état ne cessait de s'améliorer, et que tout le monde devait découvrir les joies d'un café à quatre dollars au Central Perk.
Ce qui importait le plus dans Friends résidait dans ce titre tout simple. Un seul mot, sans ambiguïté.
C'est la 'phase idéale', une période de flottement entre liberté immense et responsabilité envahissante, quand les amis se regroupent pour former une famille qu'ils ont choisie. La série est une chance de vivre cette phase par procuration.