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Citations de Khaled Hosseini (767)


Mariam en avait chaque fois le vertige. Les larmes aux yeux, elle avait l'impression que son cœur décollait de sa poitrine. Et elle s'émerveillait de voir que, après des années sans attaches, elle qui n'avait jamais connu que des relations faussées ou avortées pouvait enfin en nouer une sincère avec cet être minuscule.
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Mariam la berçait maladroitement, avec un sourire mi-perdu, mi-reconnaissant. Jamais sa présence n'avait été si désirée. Jamais on ne lui avait témoigné un tel amour candide et sans réserve.
Et cela lui donnait envie de pleurer.
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Elle resta assise sur sa chaise, les mains inertes, les yeux dans le vague, et laissa vagabonder son esprit.
Elle le laissa vagabonder jusqu'à ce qu'il eût trouvé un endroit sûr, paisible, où les champs d'orge étaient verts, où une eau claire coulait dans les ruisseaux et où les graines de peuplier dansaient par milliers dans les airs. Un endroit où Babi lisait sous un acacia, où Tariq faisait la sieste, les doigts croisés sur sa poitrine, et où elle pouvait tremper ses pieds dans l'eau en rêvant, sous le regard attentif des anciens dieux de pierre.
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Nul ne pourrait compter les lunes qui luisent sur ses
toits
Ni les mille soleils splendides qui se cachent
derrière ses [murs.
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Un cri étouffé lui échappa, puis un sanglot. Elle se mit à pleurer alors, et le repoussa d'un geste brusque lorsqu'il voulut essuyer sa joue avec son pouce. Sa réaction était égoïste et irrationnelle, elle le savait, mais elle lui en voulait de l'abandonner. Tariq était un prolongement d'elle-même, comme une ombre présente à côté de la sienne dans tous ses souvenirs.
Comment pouvait-il la quitter ? Elle le frappa, le frappa encore, lui tira les cheveux, tant et si bien qu'il l'attrapa par les poignets en lui disant quelque chose qu'elle ne comprit pas. Il lui parlait doucement, raisonnablement, et, pour finir, ils se retrouvèrent front contre front, nez contre nez, jusqu'à ce qu'elle ne sente plus rien d'autre que son souffle sur ses lèvres.
Et lorsqu'il se pencha soudain plus en avant, elle ne résista pas.
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Les paroles de Fariba résonnèrent dans la tête de Laila. « L'honneur d'une fille est aussi fragile qu'un petit oiseau que tu tiendrais dans tes mains. À peine entrouvres-tu les doigts qu'il s'envole. » Elle se sentit coupable - jusqu'à ce qu'elle décide d'ignorer ce sentiment et de savourer la manière dont Tariq avait prononcé ce nous. Dans sa bouche, cette marque de complicité avait quelque chose de grisant. Et c'était si rassurant de le lui entendre dire ainsi - tout naturellement, comme si de rien n'était. Nous. Cela proclamait et et cristallisait tout à la fois les liens qui les unissaient.
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Laila se rappela alors un jour où sa mère s'était plainte d'avoir épousé un homme sans conviction. Mais Fariba ne comprenait pas. Elle ne comprenait pas que si elle s'était regardée dans un miroir, elle y aurait vu la seule conviction inébranlable que Babi ait jamais eue.
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Mais je suis content de t'avoir, réussit-il enfin à déclarer. Chaque jour, je remercie Dieu de ta présence. Chaque jour. Parfois, quand ta mère ne va pas fort, j'ai l'impression que tu es tout ce qu'il me reste, Laila.
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Laila se retrouva en proie à des sentiments partagés : si elle était rassurée, elle acceptait mal de ne pas être la raison de vivre de sa mère. Jamais elle ne lui laisserait une empreinte aussi indélébile que celle de ses frères. Le cœur de Fariba lui évoquait une plage grise sur laquelle ses pas étaient effacés - et le seraient toujours — par les vagues de chagrin qui venaient inlassablement se briser là.
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Il lui prit la main sans ménagement et y déposa une poignée de cailloux.
- Mets ça dans ta bouche.
— Quoi ?
- Mets-ça-dans-ta-bouche.
- Arrête, Rachid. Je...
De ses mains, il lui prit la machoire en étau, l'obligea à desserrer les lèvres, puis enfonça les cailloux entre ses dents. Mariam se débattit, mais il persista avec un rictus cruel.
- Mâche.
Les larmes aux yeux, elle marmonna une supplique étouffée.
- Mâche ! cria-t-il.
Une bouffée de son haleine chargée de tabac atteignit Mariam comme une gifle. Elle obéit, et quelque chose craqua au fond de sa bouche.
— Bien, dit-il, les joues agitées d'un tic nerveux.
Maintenant, tu sais quel goût a ton riz. Maintenant, tu sais ce que tu m'as apporté en dot : une nourriture immangeable, et rien d'autre !
Et il quitta de nouveau la pièce, laissant Mariam recracher des cailloux rouges de sang auxquels se mêlaient les morceaux de deux molaires brisées
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Nay, nay, nay, la coupa-t-il. Ta mère - puisse Allah être clément avec elle - était une femme très perturbée, Mariam jo. Elle a commis un acte terrible. Envers elle, envers toi, et envers Allah aussi. Il lui pardonnera, car il est miséricordieux, mais ce qu'elle a fait n'en est pas moins regrettable. Donner la mort, à soi ou à autrui, est une chose qu'Allah désapprouve parce que la vie est sacrée pour lui. Tu sais...
(Il approcha sa chaise plus près d'elle et saisit sa main entre les siennes.)... tu sais, j'ai connu ta mère bien avant ta naissance, lorsqu'elle-même n'était qu'une petite fille, et je peux t'assurer qu'elle était déjà malheureuse à l'époque. Son geste était en germe depuis longtemps, j'en ai bien peur. Tout ça pour dire que ce n'est pas ta faute. Tu n'as rien à te reprocher, Mariam.
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Mais il ne fut pas assez rapide. Une bourrasque écarta le feuillage d'un saule pleureur au même moment, tel un rideau que l'on tire, et Mariam eut le temps d'apercevoir ce qu'il y avait derrière. Une chaise renversée. Une corde accrochée à une haute branche. Et au bout de la corde, Nana, qui se balançait.
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Ouvre tes oreilles en grand et retiens bien la leçon: de même que l'aiguille d'une boussole indique le nord, un homme qui cherche un coupable montrera toujours une femme du doigt. Toujours. Ne l'oublie jamais, Mariam.
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L’heure était venue de procéder à l’Ayena Masshaf, ce rite qui consiste à tendre aux mariés un miroir, puis à jeter un voile par-dessus leurs têtes afin qu’ils se retrouvent seuls pour contempler chacun le reflet de l’autre. À la vue du visage souriant de Soraya, je profitai de ces brefs instants d’intimité que nous offrait le voile pour lui murmurer que je l’aimais. Le rouge lui monta aux joues, aussi vif que le henné.
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Je l’aidai ensuite à enfiler une chemise blanche propre et lui nouai sa cravate, non sans noter au passage l’espace qui restait entre le bouton du col et son cou. Ce vide m’amena à songer à tous les autres qu’il laisserait après sa mort.
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Peut-être est-ce un juste châtiment, pour ceux qui se sont montrés cruels, de ne prendre conscience de leurs torts que lorsqu’il est impossible de revenir en arrière.
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De même que l’aiguille d’une boussole indique le nord, un homme qui cherche un coupable montrera toujours une femme du doigt. Toujours. Ne l’oublie jamais, Mariam. 
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— Tu le sais pourtant bien.
— Quoi ?
— Que je n’ai d’yeux que pour toi.
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Laila se rappela alors un jour où sa mère s’était plainte d’avoir épousé un homme sans conviction. Mais Fariba ne comprenait pas. Elle ne comprenait pas que si elle s’était regardée dans un miroir, elle y aurait vu la seule conviction inébranlable que Babi ait jamais eue.
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Il aurait été faux d'affirmer que Sohrab était un enfant calme. Le calme est synonyme de paix. De tranquillité. Le calme, c'est lorsque l'on pousse la manette volume de la vie vers le bas. Le silence revient à presser le bouton off. A tout éteindre.
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Quand elle est petite, Jalil parle à Mariam d'un lieu où est enterré le grand poète Jami. Il s'agit :

D'une Vallée
Du Pied d'un Arbre
D'un Cimetière Persan
D'un Minaret d'Herat

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