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Citations de Khaled Hosseini (763)


ton fils n'est pas un album de coloriage, tu ne peux pas le peindre avec tes couleurs parce qu'il a déjà les siennes
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« J’éclatai de rire, amusé en partie par cette chute, en partie parce que je constatais que l’humour afghan était resté le même. Alors qu’ailleurs des guerres faisaient rage, qu’on inventait Internet et qu’un robot roulait sur Mars, en Afghanistan le mollah Nasruddin divertissait toujours autant les gens. 
— Et celle où il cale un gros sac sur ses épaules en chevauchant son âne ? lançai-je à mon tour. 
— Jamais entendue. 
— Un passant lui demande pourquoi il ne pose pas son fardeau sur le dos de l’animal. « Ce serait cruel, répond-il, je pèse déjà bien assez lourd sans charger encore plus la pauvre bête ! » 
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Mais qu’à cela ne tienne, je m’en accommodais de grand cœur. Parce que la neige s’efface flocon après flocon à l’arrivée du printemps, et peut-être avais-je été témoin de la fonte du premier d’entre eux. 
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Si les enfants sont nombreux en Afghanistan, l'enfance, elle, y est quasi inexistante.
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 J’aurais aimé l’attirer contre moi, le serrer et lui expliquer que c’étaient les autres qui s’étaient montrés cruels envers lui, et pas l’inverse. 
Ses traits se tordirent malgré ses efforts pour rester stoïque. 
— Père disait que c’était un péché de blesser les gens, même les méchants. Parce qu’ils ne valent pas mieux après, et aussi parce que certains deviennent bons. 
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Escroquer les gens pour financer une résidence secondaire à Hawaii était une chose. S’y résigner pour nourrir ses enfants en était une autre. 
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Mais là, je me trouvais à quelques mètres d’eux seulement, à tenter de me persuader que le goût soudain qui avait envahi ma bouche n’était pas le signe d’une peur panique. À me répéter que non, ma chair ne s’était pas recroquevillée contre mes os et que mon cœur ne battait pas follement. Ils arrivaient. Dans toute leur splendeur. 
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La vie ne vous accorde un bonheur aussi intense que lorsqu’elle s’apprête à vous retirer quelque chose.
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Les enfants ont été emmenés là-bas après que les bombes ont détruit l’ancien orphelinat. C’était comme les sauver des griffes d’un lion pour les jeter dans la gueule du loup. 
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Et toi, comment va ton âne ? 
— Il est plus confortable que ton Land Cruiser. 
— Khar khara ishnassah ! Seul un âne peut en apprécier un autre. 
Tous éclatèrent de rire et je me joignis à eux. 
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Dans quelques années, cette petite fille sera une femme qui n'exigera presque rien de la vie, qui ne sera un fardeau pour personne et qui ne montrera jamais qu'elle aussi a connu des épreuves, éprouvé des déceptions, eu des rêves bafoués. Une femme qui, telle une pierre au fond d'une rivière, endurera tout sans se plaindre, et dont la grâce ne sera pas souillée mais façonnée par les remous du courant.
Et déjà, Laila entrevoit quelque chose dans le regard de cette enfant, quelque chose de profondément enfoui, que ni Rachid ni les talibans ne réussiront à briser. Quelque chose d'aussi dur et inflexible qu'un bloc de calcaire. Quelque chose qui causera sa perte au bout du compte, mais qui la sauvera, elle, Laila.
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Parfois, quand elle regarde Tariq dormir et ses enfants remuer et marmonner dans leur sommeil, une vague de gratitude la submerge, si forte qu'elle sent les larmes lui monter aux yeux.
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Il n'y a rien de plus juste, au contraire, expliqua Mariam. J'ai tué notre mari. J'ai privé ton fils de son père. Il serait inacceptable que je m'enfuie. Je ne peux pas. Même s'ils ne nous retrouvaient jamais, je... (Ses lèvres tremblèrent.) Le chagrin de Zalmai serait toujours là pour me rappeler mon crime. Comment oserais-je le regarder en face ? Comment ?
Elle joua avec les cheveux de Laila et démêla les nœuds d'une mèche rebelle.
- Mon chemin s'achève ici. Je ne souhaite plus rien, Laila jo. Tout ce dont je rêvais étant petite, tu me l'as offert. Toi et tes enfants, vous m'avez rendue si heureuse. C'est très bien ainsi. Vraiment. Il ne faut pas que tu sois triste.
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- Rachid.
Il leva les yeux.
Elle le frappa.
sur le côté.
Le coup l'atteignit à la tempe, si fort qu'il bascula
Rachid pressa la paume de sa main sur sa tête puis regarda ses doigts ensanglantés. Un instant, son expression parut s'adoucir, et Mariam eut l'impression que quelque chose venait soudain de se produire, comme si elle lui avait littéralement remis les idées en place. Et peut-être avait-il lui aussi perçu un changement en elle, parce qu'il sembla hésiter. Avait-il enfin entrevu l'abnégation, les sacrifices, les efforts qu'elle avait consentis pour vivre à son côté durant si longtemps, pour supporter sa condescendance et sa violence, ses chicaneries et sa méchanceté ? Était-ce du respect qu'exprimait son regard ? Des regrets ?
Mais son rictus ne tarda pas à réapparaître, et Mariam comprit combien il serait futile, voire irresponsable, d'en rester là. Il fallait en finir. Si elle l'épargnait, combien de temps s'écoulerait avant qu'il n'aille chercher son revolver dans la chambre où il avait enfermé Zalmai ? Si elle avait eu l'assurance qu'il se contenterait de la tuer elle et elle seule, qu'il y avait une chance pour qu'il épargne Laila, elle aurait laissé tomber la pelle. Mais les yeux de Rachid leur promettaient une mort certaine à toutes les deux.
Elle leva donc les bras aussi haut qu'elle le put et tourna la pelle de telle sorte que le tranchant soit à la verticale. À ce moment précis, et pour la première fois de sa vie, elle se sentit maîtresse de son destin.
Alors elle abattit la pelle. En y mettant toutes ses forces.
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Elle resta donc parfaitement immobile, sans respirer, et dévisagea Tariq jusqu'à ce que ses poumons lui brûlent. Elle prit alors une inspiration, ferma et rouvrit aussitôt les yeux. Et là, par miracle, elle découvrit qu'il était toujours là. Tariq se tenait toujours devant elle.
Laila fit un pas en avant. Puis un autre. Et encore un autre. Jusqu'à ce qu'elle se mit à courir.
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Essaie encore de t'enfuir, lui dit une voix à l'oreille, et je te retrouverai. Je jure sur la tête du Prophète que je te retrouverai. Et ce jour-là, il n'y aura aucun tribunal pour me tenir responsable de ce que je vous ferai. À Mariam, d'abord. Ensuite à elle, et à toi en dernier. Je t'obligerai à regarder. Tu m'as bien compris? Je t'obligerai à regarder.
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Deux fleurs venaient de pousser dans son cœur et, tout en regardant tomber la neige, Mariam se représenta le mollah Faizullah, son chapelet dans les mains, qui se penchait pour lui murmurer de sa voix douce et chevrotante : « Mais c'est Dieu qui les a plantées, Mariam jo. Et sa volonté est que tu t'occupes d'elles. C'est sa volonté, ma fille. »
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Elle avait vécu toutes ces années retranchée dans un recoin de son esprit, une terre aride que n'atteignaient ni les regrets, ni les lamentations. Une terre éloignée de tout rêve et de toute déception aussi. Là, l'avenir importait peu et le passé ne renfermait qu'une seule leçon de sagesse : l'amour était une erreur dangereuse et son complice, l'espoir, une illusion perfide. Chaque fois que ces deux fleurs empoisonnées germaient en elle, Mariam les arrachait et les jetait avant qu'elles ne s'enracinent.
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Mariam en avait chaque fois le vertige. Les larmes aux yeux, elle avait l'impression que son cœur décollait de sa poitrine. Et elle s'émerveillait de voir que, après des années sans attaches, elle qui n'avait jamais connu que des relations faussées ou avortées pouvait enfin en nouer une sincère avec cet être minuscule.
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Mariam la berçait maladroitement, avec un sourire mi-perdu, mi-reconnaissant. Jamais sa présence n'avait été si désirée. Jamais on ne lui avait témoigné un tel amour candide et sans réserve.
Et cela lui donnait envie de pleurer.
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Quand elle est petite, Jalil parle à Mariam d'un lieu où est enterré le grand poète Jami. Il s'agit :

D'une Vallée
Du Pied d'un Arbre
D'un Cimetière Persan
D'un Minaret d'Herat

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