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Citations de Kim Fielding (68)


Je suis prisonnier, mais c’est le Dr Fitzgerald qui devrait être enfermé. C’est un voleur. Il m’a volé tous ces mois. M’a volé des petits bouts de moi. Parfois, je pars à leur recherche, et je découvre qu’ils me manquent.
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Il refusait de penser à ce fichu rêve. Ce n’était rien. Juste des explosions de neurones qui n’avaient aucune signification. Les bêtises de Freud sur les mécanismes de défense et le symbolisme des trains et des symboles phalliques étaient le produit d’une imagination victorienne débordante, complètement non confirmée par une preuve empirique. William était juste fatigué, et stressé, et un peu déconcerté par le déménagement, mais c’était tout.
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Tandis que l'étranger aux cheveux verts pénétrait dans son humble demeure, Baxter eut une vue plongeante sur le tatouage qu'il arborait sur l'une de ses jolies petites fesses : un cupcake rose entouré de cœurs arc-en-ciel.
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Certes, ça tenait plus du sortilège que de la recette. En même temps, tata Opal ne cessait de dire que mijoter de bons petits plats, c'était pratiquer la magie, alors peut-être que la frontière entre la cuisine et la sorcellerie était floue
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— Tu n’as p-pas intérêt à dire que tu es laid ou stupide ou sans valeur. Tu n’as pas intérêt ! Tu es un géant parce que le corps d’un homme ordinaire aurait été t-trop petit pour ce que tu es.
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— Il m’a dit que tant que je me souvenais que je peux me contrôler, je pouvais décider de mon sort. Pas de tout, évidemment. Comment est-ce qu’il l’a formulé ?
Il fouilla ses souvenirs et se remémora le son d’un juke-box, le goût d’un café médiocre et d’un excellent sandwich.
— Je suis le capitaine de mon navire. Je vais affronter autant des tempêtes que des moments de calme mortel. Des pirates. Des monstres marins.
Kurt rit en se rappelant.
— Pour le coup, littéralement. Je ne peux pas empêcher ces choses de se produire. Mais je peux décider de comment je veux y faire face, et quoi faire quand je dois me retrouver face à des mers hostiles. J’aime beaucoup cette image.
Des hocha lentement la tête.
— Le libre arbitre, en somme ?
— Si tu veux le formuler comme ça, bien sûr. Il y a un autre aspect dans tout ça, aussi. Si je suis responsable des décisions stupides que je peux prendre, y compris les plus néfastes, je suis aussi responsable des bonnes choses qui peuvent m’arriver.
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L’absurdité de la situation et de ce qu’il avait imaginé le pétrifia, et il enfouit sa tête entre ses mains. Bientôt, il serait de nouveau dans une cellule. Tout cela n’était qu’un rêve, et plus personne ne lui parlerait comme Kurt le faisait.
— Tout va bien ?
Kurt le lui avait demandé d’une voix basse et pressante. Il toucha l’avant-bras de Des, frôlant le bracelet électronique, et Des le regarda en retour.
— Pourquoi est-ce que tu fais ça ?
— Quoi donc ?
— Me laisser autant de liberté.
Kurt sembla déconcerté.
— Nous avons passé un marché.
— Mais qui ne promettait pas autant. Le restaurant, la piscine… Rien ne t’y oblige. Tu aurais pu me dire que tu me garderais enfermé dans le coffre de ta voiture quand tu n’aurais pas besoin de moi, et j’aurais accepté. J’aurais pu accepter n’importe quoi juste pour voir la lumière du jour.
Sa gorge était aussi sèche que s’il avait passé plusieurs heures à crier.
— Personne ne t’a jamais témoigné un peu de gentillesse ?
Kurt en avait les yeux écarquillés.
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Il s'effondra sur le sol et agrippa les barreaux, comme s'ils pouvaient le sauver d'une noyade.
Powell ne réagit pas – pas même alors que Des n’était qu’à quelques centimètres de le toucher – et Des en fut terriblement reconnaissant. Une fois que le souffle haletant de Des se fut stabilisé, Powell s’accroupit pour croiser son regard.
— Vous êtes de retour ? demanda-t-il avec amabilité.
— O-oui.
Les jambes de Des étaient toujours faibles et la tête lui tournait, mais il parvint à se remettre sur ses pieds et Powell se releva à son tour. Seuls les barreaux les séparaient.
— Je peux…
Des prit une inspiration pour se calmer.
— Je peux quitter cet endroit ?
— Juste pour un moment. Vous devrez y revenir.
— Oui. Mais pas avant un moment quand même.
— C’est ça.
À cette confirmation, Des faillit s’effondrer de nouveau. Ses mains agrippaient si fort les barreaux que ses jointures en devenaient blanches.
— Oui, répondit-il d’un ton rauque. Oui, je vous en prie. S’il vous plaît.
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— Oh, allez, Powell. Laisse-moi te poser une question : un être est-il intrinsèquement bon s’il est humain, et intrinsèquement mauvais si ce n’est pas le cas ?
— Bien sûr que non. Vous le savez même mieux que moi. Beaucoup d’employés ici sont non-humains. Je confierais ma vie à Edge aussi aisément que je le ferais avec n’importe lequel des homo sapiens travaillant ici.
Townsend hocha la tête, apparemment satisfait de sa réponse.
— Oui, nous sommes d’accord sur le fait que faire partie de la race humaine n’est en rien un gage de bonne conduite. Alors, dis-moi donc, comment pouvons-nous distinguer un homme mauvais d’un homme bon ?
Vraisemblablement, cela menait quelque part, bien que Kurt ne sache pas où. Il se frotta la tête, passant ses doigts dans ses boucles coupées court pendant qu’il réfléchissait. Il avait, en vérité, une opinion sur le sujet, mais la verbaliser n’était pas évident.
— Je suppose, articula-t-il lentement, que je ne crois pas vraiment au fait que les gens soient entièrement bons ou mauvais. Je pense que certaines personnes choisissent de bien agir, d’autres de mal agir, et pour beaucoup, c’est un mélange des deux. Chacun d’entre nous a la capacité de choisir une voie ou l’autre.
— Et quelqu’un en ayant choisi une peut-il revenir sur l’autre ?
— Est-ce que ça a un rapport avec ce truc sur la rédemption dont vous me parliez il y a quelques semaines ?
— Tout a toujours à voir avec la rédemption.
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Son nez se contracta comme s’il le démangeait, et il leva les mains aussi loin que les menottes le lui permettaient, ce qui était loin d’être suffisant pour pouvoir se gratter.
La combinaison de prison orange lui allait mal. Ses épaules semblaient serrées dedans de manière inconfortable, et les manches étaient trop courtes. Il portait cette combinaison – ou des combinaisons similaires à celles-ci – depuis dix-sept ans, alors peut-être s’y était-il habitué. Mais en était-il de même pour son confinement ? Si Kurt se retrouvait enfermé dans une minuscule cellule, incapable d’en sortir, il perdrait rapidement la raison. Il ressemblerait à l’un de ces prédateurs pathétiques qu’il avait vus au zoo, arpentant sans cesse leur cage, les yeux vidés de tout espoir.
Avec un autre tintement métallique, Hughes bougea sur son siège.
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Il avait repris sa forme humaine pendant que Brandt se douchait, puis il avait entendu la musique s’élever. Il l’avait même entendu se mettre à fredonner doucement en rythme. Toujours nu, Edge s’était caressé tout en imaginant que la main sur sa queue était celle de Brandt, laissant son érection enfler pour se préparer et s’offrir à lui. Il ignorait si c’était bien ou mal. Le faisait-il parce qu’on le lui avait ordonné, ou parce qu’il brûlait de sentir Brandt le toucher ? Il n’en savait rien.
Une énième fois, il envia les véritables chiens, qui n’avaient pas à gérer ce genre d’atermoiements. Un mastiff ne souffrait nullement de crises existentielles, et tant que ses besoins immédiats étaient comblés, il se moquait bien de quelle place il occupait dans ce monde. Il ne se souciait pas de distinguer le bien du mal, et moins encore les nuances entre les deux.
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Whitaker lui adressa un regard solennel.
— Qui dirige ce monde, mon garçon ?
— Euh… Les politiciens ?
— Non. Ils votent des lois, c’est tout, et ils sont les esclaves de ceux qui les élisent et ceux qui leur donnent de l’argent. Si tu veux vraiment contrôler les choses, tu as besoin d’un compte en banque bien garni et des médias. Et alors tu pourras dicter aux gens quoi penser. Bordel de merde, regarde l’ancien président.
— Reagan ?
— Ouais, Reagan. Il n’a pas été élu parce qu’il était un putain d’homme d’État brillant. Il a acheté son bureau à la Maison-Blanche avec du pognon et de la notoriété. Trouve à quelqu’un des célébrités et du cash, et on votera pour lui à coup sûr.
La cocaïne ne rendait pas les propos de Whitaker plus limpides.
— Je vois, répondit Terry.
— J’ai du pognon, mon garçon. Plus que tu ne peux imaginer. Et des stars de cinéma ? J’en ai un paquet aussi.
Oh.
— Alors, vous voulez diriger le monde ?
Whitaker lui adressa un lent et large sourire.
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Pour le moment, Terry regardait un épisode de série télé policière se déroulant à Los Angeles, et il se demandait si certains des acteurs étaient des clients de Whitaker. Il songea pensivement à ce qui pouvait pousser les gens à devenir acteurs en premier lieu. Était-ce pour l’argent, la célébrité ? Ou certains ressentaient-ils le besoin de se glisser dans un rôle, d’avoir l’opportunité d’abandonner leur identité au profit d’un million d’autres qui ne seraient pas les leurs ? Il pouvait comprendre ce sentiment.
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Duke et Holt n’avaient pas flairé le flingue, et Edge n’en était pas surpris. Il avait toujours été le meilleur des trois pour capter les odeurs, et celle-ci était très ténue. Ce qui l’avait surpris, c’était sa propre réaction. Dès que le patron lui avait ordonné de reprendre forme humaine, il aurait dû l’en avertir. Mais il ne l’avait pas fait, et il ne savait pas pourquoi. Il n’en avait pas informé ses frères non plus. À la place, il avait guidé le nouveau, Brandt, à la maison secondaire, comme s’il n’avait nullement remarqué qu’il gardait une arme à feu dans sa veste.
Et quand Brandt lui avait énoncé son intention de retourner chez lui prendre des affaires, Edge avait été à deux doigts de lui dire de ne pas revenir.
À présent, il était en train de préparer le lit dans la chambre jouxtant celle de Brandt, et Edge se demandait ce qui était en train de se passer. Il appartenait au patron. Une vie entière de conditionnement lui avait appris à être loyal à son propriétaire, peu importe la manière dont ce dernier le traitait. Après tout, le corps de Edge appartenait au patron autant qu’il le voulait, et chaque aspect de sa vie reposait entièrement entre les mains de son propriétaire. Ainsi qu’il devait en être. Dans l’ordre naturel des choses.
Et pourtant Edge se souciait du bien-être d’un total étranger qui portait une arme.
Brandt était un étranger incroyablement séduisant, c’était un fait.
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Terry avait toujours eu la sensation que les acteurs – les bons, tout du moins – étaient bien plus que ça. Qu’ils étaient des artistes, mettant leur talent et leur dur labeur au service des personnages à qui ils donnaient vie à l’écran. Mais le moment ne se prêtait sans doute pas à un débat sur le sujet.
— Je ne veux pas faire de porno, précisa-t-il à Whitaker.
Ce dernier émit un rire qui ressemblait à un barrissement, et écrasa sa cigarette.
— Je vois. On a des exigences. Écoute-moi bien. Tout ça, c’est du porno, même les merdes qui remportent des Oscars. Ça n’a aucune importance que tu incarnes Macbeth à l’écran ou que tu sois la moitié d’une double pénétration sur une salope avec des nichons de la taille du New Jersey. Dans les deux cas, tu vends ton cul.
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Il écouta les autres s'exclamer devant le spectacle, et il les regarda prendre des photos qui ne captureraient jamais la splendeur de la réalité.
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Il avait toujours pensé qu’être humain voulait dire avoir de l’amour et des liens avec les autres. C’était déchirant de se rendre compte que ce n’était pas le cas.
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Le vendredi après-midi, Maurice était parti, ainsi que la romance western et Cent ans de solitude. Elliott sourit, imaginant un film de Merchant et Ivory mettant en scène un couple gay vivant près d’un cow-boy ne parlant qu’en latin et s’affairant à décoder des manuscrits prophétiques. Digne des Oscars, sans aucun doute.

Trois nouveaux livres étaient arrivés : un volume de la série Harry Potter, une autre romance de poche – avec un homme à moitié nu dans un kilt – et un guide pour photographier la nature. Une autre combinaison intéressante. Il se demandait lequel de ses voisins avait pris ses livres et lequel avait laissé les siens. Mais cela pourrait être n’importe qui.
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Même si Simon était gay, quelle différence cela faisait pour lui ? La question traversa son esprit alors qu’il était couché dans son lit cette nuit-là. Finalement, il renonça à regarder un film. Peu importe le nombre de fois qu’il la posait, ses spéculations se tournaient inévitablement vers des sujets connexes. Simon était-il célibataire ? Était-il hors de sa portée ? Quelle était exactement cette portée ? Est-ce qu’il aimerait passer du temps avec Simon ? Est-ce que ce serait réciproque ? À quoi ressemblait-il nu ? Voulait-il savoir à quoi, lui, il ressemblait nu ?

Seigneur.

Il renonça à s’endormir et tenta de lire, mais son esprit ne restait pas sur la page devant lui.

Il finit par se branler de nouveau. Cela faisait des années qu’il ne s’était pas fait jouir plus d’une fois par jour, pourtant il était là, la main dans le slip. Mais cette fois, il n’imagina pas que la main appartenait à quelqu’un d’autre. Cette fois, il regarda un porno, parce que, sinon, il imaginerait toujours Simon, et ce serait vraiment effrayant. S’il porta son choix sur une vidéo dans laquelle un des gars avait une barbe noire et une carrure imposante ? Coïncidence.
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Un peu de courage, professeur Thompson.

Il prit une grande inspiration.

— Ce, hum… Merde. Je me trompe sûrement. Je suis probablement en train de passer pour un idiot. Mais ça t’intéresserait de sortir avec moi un jour ? Pour un rendez-vous ?

Il se prépara à être rejeté.

Simon lui répondit par un grand sourire – sans une once de moquerie.

— Sérieusement ? Moi ?

— Si tu es intéressé.

— Je suis intéressé, répondit-il en arquant ses sourcils épais.

Bordel. Elliott fut soulagé. Ses poumons recommencèrent à fonctionner correctement. Il se leva, un sourire chaleureux aux lèvres.

— Je vais nous chercher une autre bière. Pour fêter ça.
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