Citations de Kristen Callihan (21)
— Killian a un message pour vous.
— Un message ?
Mon cœur s’emballe, et mon cerveau se fige.
— C’est une blague ? On est en CM2 ou quoi ? Il ne peut pas m’appeler, tout simplement ?
Le coin de l’œil de Scottie tressaille, et Brenna tousse bruyamment. Je vois des larmes se former derrière ses lunettes papillon.
— C’eût été plus logique, répond Scottie à travers ses dents serrées. Quoi qu’il en soit, nous sommes ici pour vous le délivrer.
— C’est un télégramme chanté ? Si c’est ça, alors ça valait le coup de vous ouvrir la porte !
Brenna perd la bataille et éclate de rire. À tel point qu’elle est pliée en deux.
Parce que nous savions qu’il n’était qu’un homme, aussi faible et fragile qu’un
autre. Qui désirait ce que nous désirons tous — aimer et être aimé.
— Le feu ?
— Oui. Ce genre d’objet sacré est souvent entouré de mythes plus ou moins étranges. Il s’agit la plupart du temps d’allégorie. Quoiqu’il en soit, les Égyptiens ayant façonné cette épée croyaient que le bassin de feu dans lequel elle a été forgée détenait un pouvoir tant purificateur que destructeur. L’innocent serait racheté par le feu tandis que le coupable serait anéanti.
Échapper au Bureau des enquêtes criminelles est une chose. Me cacher des renseignements en est une tout autre.
Est-ce que le monde entier ignorait le plaisir insoutenable que pouvait éprouver un homme à tout bonnement tenir une femme entre ses bras ?
Il était excessivement insensé de l’entraîner dans son existence. Et égoïste. Affreusement égoïste, car il ne savait que trop bien qu’il n’y avait aucun espoir pour lui. Il le savait. Il n’obéissait qu’à son fichu désir.
Il lui avait enseigné bien plus de choses qu’une femme respectable ne pouvait même imaginer. Et lorsqu’il se faisait prendre la main dans le sac, il tenait sa langue, ne la balançait pas et subissait son châtiment. Il n’était plus son partenaire, mais n’en demeurait pas moins un informateur inestimable lorsqu’elle avait besoin de lui.
Les gens ne voyaient que le masque. Aux yeux du monde, il n’était qu’une effigie, pas un homme.
Une souris n’a rien à faire dans la tanière d’un lion.
J’ai les avant-bras couverts de chair de poule. Elle est douée. Très douée, même. Elle a un style fluide et velouté, très différent de la dureté et de la tension contenues dans le mien. Plus folk que mon rock. Mais j’adore.
Le désir d’attraper ma guitare me picote les doigts. Pour la première fois depuis des mois, j’ai envie de jouer. C’est même plus fort que ça : j’ai besoin de jouer, d’être sa rythmique, ou qu’elle soit la mienne. Découvrir de quoi elle est capable.
(...)
Puis Liberty commence à chanter.
Ma bouteille de bière me glisse des mains.
Putain de merde.
Sa voix me fait l’effet du beurre fondu sur une tartine. Douce, rauque. Pleine de désir. De tellement de désir. De douleur aussi.
Je bondis sur mes pieds sans même m’en rendre compte. J’entre dans la maison et sors ma Gibson acoustique de son étui. Le manche est doux et familier dans ma paume. Un nœud dans la gorge, je suis sur le point de pleurer.
Reprends-toi, James !
Mes doigts se resserrent autour de la guitare. Par la porte ouverte, j’entends Liberty chanter sur le thème de la perte et de la séparation. Sa voix me guide et fait battre mon cœur à tout rompre.
Elle ne m’entend pas approcher, ni même ouvrir la porte. Elle est penchée sur la guitare comme pour la protéger, les yeux fermés. C’est impressionnant qu’elle ait une telle puissance vocale dans une position pareille. Mais ce qui me frappe le plus, c’est son expression, perdue et calme à la fois.
Elle sent la musique, elle sait comment l’interpréter et se l’approprier.
J’ai une érection rien qu’en étant à côté d’elle. Et ça ne fait qu’empirer, quand elle attaque le dernier refrain. Sa voix m’écrase comme une enclume ; je n’arrive plus à respirer. C’est comme la première fois que j’ai chanté sur scène et senti un monde de possibilités s’ouvrir devant moi.
Je crois que je tombe un peu amoureux de Liberty Bell, à cet instant.
C’est là qu’elle remarque ma présence. Elle s’interrompt brutalement, et les dernières notes sont remplacées par un cri de surprise.
— Bon sang, tu m’as filé une de ces trouilles ! finit-elle par dire, une fois qu’elle a repris son souffle. J’ai cru mourir de peur.
Toi, tu me ramènes à la vie.
I'm not certain where my future lies. But I'm here now, living this life. And it is extraordinary.
The second you are out of my sight, I want you back where I can see you.
It is an odd thing to discover I’m lonely, despite never truly being alone. But I am. I want someone to know the real me, not the shiny shell I show the world.
We can’t protect the ones we love; we can only let them know we’ll be there to pick them up when they fall.
The world is sick and sad half the time. You’re just singing its songs, giving a voice to let all those feeling out.
— Agente secrète ?
Je relève brusquement la tête.
— Quoi ?
Il hausse les sourcils.
— Ton boulot. J’essaie de deviner. Tu es une espionne ?
— Tu m’as démasquée. Viens avec moi.
Je hoche la tête en direction de la maison.
— J’ai quelque chose à te montrer.
Il enfonce ses dents blanches dans sa lèvre inférieure charnue.
— À moins que ça implique une fessée quelconque, je n’y vais pas.
Je ricane malgré moi.
— Testeuse de sex-toys ?
— Très drôle. Non.
— Auteure de romans érotiques ?
— Pourquoi toutes tes options ont quelque chose à voir avec le sexe ?
— Parce que l’espoir fait vivre.
Au début, ma mère était inquiète. Nous étions trop jeunes. Est-ce que je connaissais le taux de divorce chez les athlètes professionnels ? Les voyages constants qui vont accaparer Drew, et les tentations auxquelles il va devoir résister ?
Oui, je sais tout ça. Et pourtant, je ne traiterai plus jamais Drew comme un stéréotype. Prendre Drew, c’est prendre le bon, le mauvais et ce qu’il y a entre les deux. Tout comme il le fait pour moi.
Elle connaissait fort bien le visage qu’elle voyait dans le miroir chaque matin. Elle n’était pas assez bête pour prétendre qu’elle n’était pas belle.La vanité était un péché, mais le mensonge aussi. Elle possédait un visage et un corps agréables, mais elle connaissait beaucoup de jeunes filles plus jolies qu’elle.Cependant, n’ayant ni fortune ni titre, elle avait reçu peu de demandes en mariage.
À compter de ce jour, elle vivrait dans l’honneur et marcherait la tête haute.
Entre vivre dans les rues ou opter pour une existence honorable, le choix était clair.Malheureusement, cette certitude n’empêcha pas son estomac de se retourner lorsqu’elle se força à prononcer les mots fatidiques.
Le mariage était une affaire. Toute jeune fille sensée le savait. Mais lorsqu’ils avaient dégringolé l’échelle sociale, elle avait osé espérer pouvoir faire un mariage d’amour.