Comédies romantiques LLL David auteure (#booktrailer officiel)
- C'est une technique.
- Quoi ?
- Dans la nature, certains prédateurs restent immobiles pendant des heures, pour laisser leurs proies s'approcher.
- Sans blague ?
- Véridique.
- Et alors ?
- T'es mûr à point, mon chou.
- Vous étiez sublime, lui dit-il en posant un léger baiser sur sa joue.
Elle savoura un instant le compliment et la douceur des lèvres de Cyrille. C'était chouette de se prendre pour une princesse finalement !
- Merci, dit-elle simplement. Faut dire que je me suis donnée du mal ! plaisanta-t-elle pour cacher sa confusion.
- Autant que vous vous en donnez chaque jour pour vous enlaidir comme vous le faites ? murmura-t-il presque tristement.
Le souffle lui fut coupé le temps d'encaisser le coup. Elle comprit alors quel vide glacial avait ressenti Cendrillon quand à minuit le charme s'était rompu, retrouvant par là même ses haillons, sa citrouille et son balai.
Il y a d'autres pharmacies, chérie, et d'autres postes. Par contre, tu ne retrouveras pas un autre Cyrille.
La musique changea alors pour une rumba.
– Laissez-vous faire, dit-il en s’enroulant comme une liane autour d’elle.
Tandis qu’il tenait sa main près de sa joue, son autre main faisait le tour de sa taille, pour se nicher sur son flanc droit à quelques centimètres de son sein. Elle passa sa main sous son épaule de manière à épouser son corps. La tête nichée dans son cou, elle respirait son parfum, l’odeur suave de sa peau. Il sentait bon, une odeur d’été, de soleil. Elle s’enivrait de la chaleur de son corps, tout en ondulant au rythme de la musique. Pouvait-on arrêter le temps et rester ainsi la vie durant ? Le paradis devait ressembler à ça.
Du bout de ses doigts, il effleurait la rondeur d’un de ses seins. Lesquels s’écrasaient voluptueusement contre son torse. Il sentait également son souffle sur sa gorge. Des ondes électriques se propageaient tout le long de sa colonne vertébrale. Et elles se répandaient plus bas encore. Sa main quitta sa poitrine pour descendre le long de sa chute de rein jusque sur ses hanches et ses fesses rebondies, qu’il effleura du pouce. C’était exquis ! À tel point qu’il allait devoir mettre fin à cette danse, avant d’être en mauvaise posture. Mais encore un peu ! Juste une minute. Aux derniers accords, il se redressa promptement.
– J’ai soif, lui dit-il en quittant la piste d’un pas vif.
Une folle soirée s'annonçait avec la petite souris grise qui tentait déjà de faire corps avec le mur, de peur de déranger la poussière.
- Je me sens atrocement mal à l'aise de vous envahir comme ça, murmura Céline.
Sans blague !
- Il ne faut pas. C'est une situation d'urgence, n'est-ce pas ? La prochaine fois, vous prendrez vos précautions et vous partirez plus tôt, dit-il sèchement.
Si elle avait pu rentrer dans ses vêtements, telle une tortue, elle l'aurait fait.
Un silence s'installa. Elle se grattait l'oreille en regardant ses pieds. Comment l'éconduire poliment ? C'est alors qu'il s'approcha et déposa un léger baiser sur sa joue. Il avait dû comprendre ses réticences ! "Quel gentleman !" s'émerveilla-t-elle.
- N'y compte même pas ! lui susurra-t-il à l'oreille en faisant glisser ses mains le long de ses bras.
- De quoi ? demanda-t-elle interdite.
- Te débarrasser de moi ! dit-il en lui subtilisant ses clés des mains.
Il s’effondra sur son lit, consterné et dégoûté, le corps brûlant de frustration. Elle le voulait aussi fort que lui. Jérémy ne serait pas venu… Elle le rendait fou ! Il bondit hors du lit en saisissant son sac. N’importe quoi ! C’était n’importe quoi ! Qu’espérait-il de toute façon ? Il était marié !
Deux jours s'écoulèrent sans que les habitants de la ferme Samar n'obtinssent la moindre nouvelle de José.
À chacune de ses visites, elle constatait avec amertume la complicité toujours plus forte qui s’installait entre les deux hommes. Il était évident qu’Alexis recueillait les confidences de son père. Un sérail qui lui serait toujours inaccessible à elle ! Sur la petite route qui lui permettait de rejoindre l’autoroute, Victoria surprit des larmes s’écraser sur le jeans de son pantalon et ses mains serrer rageusement le volant. Elle se gara sur un chemin de terre et sanglota comme une enfant.
- Tu réfléchis trop, c'est ça ton problème, déclara-t-il en l'embrassant.
Elle était perdue. Elle ne pouvait plus le repousser, pas quand il la regardait comma ça.