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Citations de Laird Koenig (19)


Elle avait gardé sa troisième course pour la fin, parce que c'était celle qui lui plaisait le plus. Maintenant encore, dans la rue devant la librairie, contemplant les jaquettes glacées de tous les livres de la vitrine avec autant d'avidité qu'un enfant affamé devant une pâtisserie, elle remettait encore l'ultime bonheur, l'instant où elle entrerait enfin. Alors elle serait dans un monde bien plus merveilleux pour elle que celui qu'Alice avait découvert au fond du terrier du lapin, ou mes astronautes dans la sombre immensité du cosmos.
Un fois dans le magasin, entourée de tables surchargées de livres, d'étagères de livres, de piles de livres, elle remit encore ce qu'elle désirait tant, l'instant magique où elle se trouverait devant les rayons consacrés aux minces volumes de poésie.
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Je l'aime beaucoup. C'est un pléonasme. Le verbe aimer se suffit à lui tout seul. Beaucoup ne fait que l'affaiblir. J'adore les mots. La plupart des gens n'y font pas attention.
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Souvent, elle était stupéfaite par les mensonges des adultes.
Des mensonges imbéciles, faciles à déceler.
Comment avaient-ils pu oublier à quel point il est difficile de tromper un enfant ?
Avaient-ils oublié qu'au jeu du mensonge les enfants les battent à tous les coups ?
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"N'ayez pas l'air aussi solennel. Je vous le répète, je ne vous en veux pas de m'avoir débarrassé de cette chère maman. Un don du Ciel. Vous m'avez épargné bien des ennuis. Je la haïssais. Je rêvais que la foudre lui tombe dessus... qu'une salade de crabe à son club de bonnes femmes l'empoisonne... qu'un accident, une collision en chaîne sur l'autoroute écrase cette Bentley couleur de foie comme un canard au sang, répandant son sang bleu dans tous les azimuts. Mais non. D'année en année, elle semblait s'épanouir, prendre des forces. L'âge n'avait pas de prise sur cette femme. J'avais fini pas désespérer de la voir un jour mourir."
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L'homme vida la tasse qu'elle avait versée pour elle, cette tasse qu'elle avait espéré de tout coeur lui voir réclamer.
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Les yeux de Mario plongeaient dans les siens. Rynn soutint son regard. Le garçon fut le premier à rompre le silence :
"Elle est à elle !
- Ce qui veut dire ?"
Elle suivit des yeux le petit nuage de buée de son haleine, pour bien montrer à Mario qu'elle n'attachait aucune importance à ses propos.
"C'est celle de Mrs Hallet.
- Ah ?" fit-elle.
Ce n'était pas une parade bien efficace mais elle sentait qu'elle avait fait preuve de l'indifférence voulue.
"Sa Bentley. A peine cinquante mille kilomètres. Je devrais le savoir, c'est mon père qui s'en occupe.
- Elle nous la prête.
- Pas vrai !"
Le garçon ne souriait pas. Il avait le teint olivâtre de la plupart des Italiens. Pourquoi avait-il des cernes aussi sombres sous les yeux ?
La petite fille se détourna, sous prétexte de décoller de la carrosserie une feuille mouillée.
"Pas vrai, répéta-t-il.
- Vous ne pouvez pas m'accuser de mensonge comme ça. Vous ne pouvez pas savoir...
- Vous croyez me faire avaler n'importe quoi, hein ? Ça ne marche pas.
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"Le jeu, c'est faire semblant. Faire les gestes de la vie. Mais ce n'est pas vivre.
- L'école, c'est vivre.
- Non, s'exclama Rynn en secouant la tête si fort que ses cheveux lui tombèrent devant les yeux. L'école, c'est les gens qui vous disent ce qu'est la vie, ce n'est pas la découvrir soi-même !
(P. 201)
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Si tu la bouclais, est-ce que ce serait la chute de la civilisation occidentale ?
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- Mon père dit que l'intelligence est la faculté d'envisager rapidement la réalité.
- Vraiment ? Tout comme le célèbre philosophe américain George Santayana. Et malheureusement pour votre père, Santayana l'a dit le premier.
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Avocados porta la main à sa poche , et d'un simple déclic, renvoya au néant la musique américaine. Ce qu'elle entendait maintenant, c'étaient les guitares Mariachi, celles qu'elle aimait à Mexico: elles lui parvenaient grâce à l écouteur du transistor qui pendait à son cou. Parfois, le fil s'emmêlait dans les boucles serrées de la mise en plis qu'elle se faisait elle-même; parfois, quand elle se trouvait dans la cuisine, il s'accrochait à la poignée du réfrigérateur. Mais Avocados aurait supporté n'importe quel inconvénient: le minuscule appareil lui procurait, dans la villa de la famille Moss, l'un des rares plaisirs de sa vie solitaire.
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Elle avait adoré sa façon de prendre le livre ; il tenait à montrer qu'il le respectait, qu'il comprenait que c'était quelque chose de précieux.
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"Vous n'aimez pas sourire, hein ? Vous avez peur de montrer votre dent ébréchée ?"
Manifestement, il avait décidé que c'était à son tour d'être cruel.
"Ça me regarde.
- Vous croyez que ça me fait quelque chose ? Mon frère ainé s'est fait casser toutes les dents en jouant au foot. Il sourit. Il rigole tout le temps comme un dingue."
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J'avais l'âge de la "petite fille" quand je l'ai lu, et j'avais tellement adoré que je l'ai lu plusieurs fois... Il est toujours dans ma bibliothèque plusieurs décennies plus tard.
L'aspect moral ou immoral me passait au dessus de la tête, ce que j'aimais, c'était l'univers mental et poétique du personnage, sa différence, son goût des livres ( je m'y retrouvais sans doute), et le style de la narration, qui nous permet de visualiser l'histoire comme si on y était, ou comme au cinéma.
Une petite fille qui est restée toujours un peu avec moi, finalement...
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Jamais moins oisif que lorsqu'on ne fait rien, jamais moins seul que dans la solitude totale. Cicéron
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Rynn 13 ans , vit seul avec son père dans une petite maison isolée au bout d'un sentier .Ils ont quittés l'Angleterre pour vivre au USA .
Quelques personnes viennent la voir notamment madame Hallet de l'agence de location , mais il y a aussi son fils et un gentil policier Miglioretti , tous s'inquiètent de ne jamais voir son père , mais la gamine à toujours réponse à tout .
Quand madame Hallet devient trop embarrassante , Rynn trouve un moyen radical de s'en débarrasser .
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Souvent, elle était stupéfaite par les mensonges des adultes. Des mensonges imbéciles, faciles à déceler. Comment avaient-ils pu oublier à quel point il est difficile de tromper un enfant ? Avaient-ils oublié qu'au jeu du mensonge les enfants les battent à tous les coups ?
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 Elle pleurait, elle riait – tous ses sentiments changeaient si vite qu'elle n'avait pas le temps de s'interroger, pas le temps de réfléchir, uniquement celui d'éprouver – tant les événements se précipitaient.
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Tous les gens qui savent lire peuvent cuisiner.
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- Tu l'as fait parce que tu le voulais.
- Je l'ai fais parce que je t'aime.
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