Par une nuit d'automne,
Je suis assis, seul, le long du rivage.
Je ne pense à rien.
un croissant de lune se lève,
Tel un voyageur qui revient des confins du ciel.
Les fleuves ont connu le dégel,
La terre reprend vie.
Je prévois d'aller aux champs.
Au fond de moi
Monte une émotion printanière.
Enfin, voici les grandes vacances!
Nulle envie de courir ici et là.
Les feuilles tombent. Sous le regard des fleurs,
Je demeure là à ne rien faire. Quel bonheur!
Théiers dans les champs,
Luxuriance des jeunes feuilles.
Vient le temps où les fleurs tombent
Quand arrivent brumes et bruines.
Théiers dans les champs,
On cueille en chuchotant.
Le chant des oiseaux
Résonne au fond de la vallée,
Tout est poème.
J’ai toujours nourri le désir
De partir, un vieux sac à l’épaule.
De m’en aller au loin en longeant une voie ferrée,
De marcher jusqu’aux confins du ciel et de la terre.
Je compterais sur ma seule force physique,
Et saurais toujours subvenir à mes besoins.
Recevoir des ordres est ce que je déteste le plus.
Je ne veux qu’une chose : être libre.
La pluie fine des jours d'avril est de retour
A perte de vue nuages et brumes s'étendent sur la prairie.
Je suis seul au milieu d'un paysage désolé,
Un vol d'oies sauvages passe devant moi.
Tu es bien une fleur
Tache rouge de printemps parmi les feuilles.
Tel un rêve, tu épouses le vent,
Lentement, tu glisses vers mon coeur.
La vie est un ensemble de désirs. S’ils ne sont pas satisfaits, nous vivons dans la souffrance. S’ils le sont, nous sombrons dans l’ennui. La vie oscille entre souffrance et ennui : c’est un désordre éphémère.
Paroles de Schopenhauer
Depuis longtemps les fleurs sont tombées
Depuis longtemps les fleurs sont tombées,
Les feuilles jaunies, au gré du vent, se sont envolées
Dans la montagne déserte, partout je les foule.
Des fruits pendent encore au bout des branches.
En les voyant, la joie m’envahit,
Aussitôt j’en oublie ma mélancolie.
On dit que pour vivre avec entrain,
Il faut toujours quelque raison d’être.
/Traduction du chinois par Jean-Claude Pastor
Profitant de la faible lueur d'une étoile,
Comme le vent, je vais là où les nuages s'assemblent,
En un lieu où l'herbe verte est encore plus verte:
Là où se trouve le village natal de mes rêves.