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Critiques de Larry McMurtry (473)
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Adieu Cheyenne

Jules et Jim chez les cow-boys.

Le roman commence dans les années 20 au Texas. Gid, fils d’un éleveur "pingre mais riche", et Johnny simple cow-boy, se bagarrent pour les beaux yeux de Molly. Lequel choisira-t-elle ? Et après tout, pourquoi choisir, puisque "la Nature parle plus fort que la morale" ?

Le récit est organisé en 3 parties : la partie de Gid (c’est longuet), celle de Molly 20 ans après (l’intérêt s’éveille un peu puis retombe), celle de Johnny encore 20 ans plus tard (oui bof).

Si tu aimes la vie à la campagne et les romans d’amour, tu apprécieras sans doute plus que moi cette idylle rurale au parfum doux-amer.

Traduction pas impeccable de Christophe Cuq.

Challenge Solidaire 2023

Challenge gourmand (Croquembouche : Une romance)
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Adieu Cheyenne

Gid et Johnny sont les meilleurs copains du coin, un hameau aride du Texas. Fils du fermier pour l’un, jeune cow boy pour l’autre, ils travaillent ensemble dans le ranch du père de Gid quand ils ne sont pas en train de courtiser Molly, la jolie voisine; Car nos deux larrons sont amoureux de la même fille et se disputent ses faveurs, jusqu’au jour ou, contre toute attente, la belle choisit un troisième garçon…



Un roman à l’écriture fluide, belle et imagée, qui décrit joliment les grands espaces du sud américain, mais dont l’intrigue, avec ce triangle amoureux, ne m’a pas tellement emballé. Le personnage de Molly notamment m’a laissé perplexe. Pourquoi avoir choisi ce troisième homme bête et brutal pour mari ? Pourquoi avoir sacrifié au bonheur, pour une liberté que finalement elle n’atteint jamais ?

Comme nos deux amis, je suis restée dubitative…

Elle tergiverse, pleure pas mal, et rend tout le monde malheureux. C’est tellement agaçant !

C’est aussi assez cruel je trouve pour les deux amants partagés quelques jours par-ci par-là, puisque visiblement ce n’est pas vraiment consenti, et le personnage de Gid, qui m’a semblé aussi naïf que gourd, m’a vraiment fait de la peine.

Heureusement, les personnages vieillissent, prennent de la maturité, rendant la fin du roman moins exaspérante, plus orientée sur la dureté de la vie rurale, les mésaventures des uns et des autres, les travaux de ferme.

Une histoire pas tellement réussie selon moi;

Mais c’est Larry McMurtry : Les décors texans, la vie du ranch, l’odeur du foin, les chevauchées dans la poussière… Et ça, je ne m’en lasse pas.
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Adieu Cheyenne

Un bon petit western c'est toujours agréable.



Nous sommes en compagnie de Gideon - dit Gid, Jonathan - dit Johnny, et de Molly.

Nous sommes au coeur de leur vie champêtre, dans une autre époque, avec toutes les difficultés qu'on peut y trouver (des années 1920 à 1960 à peu près).



Ces deux cow-boys, sont totalement fous amoureux de cette jolie et unique Molly, avec un caractère bien trempé, une femme libre.

Jusqu'à ce qu'elle choisisse une autre vie, avec un autre homme, dans l'incompréhension totale de ces deux jeunes hommes.



Ce roman est détaillé en 3 parties, chacune avec son narrateur.

La première nous sommes donc avec Gid, jeune homme d'une vingtaine d'années, évoquant la jeunesse de ce trio.

La seconde avec Molly, 20 ans plus tard, l'âge de "maturité".

Puis la dernière avec Johnny, de nouveau 20 ans plus tard environ, leurs vieillesses.



Nous y trouvons la joie, la peine, les soucis, l'amour, et aussi la mort… la Vie tout simplement…



J'ai beaucoup aimé ce récit, où on se prend avec les personnages, avec aussi une certaine émotion.

Quelques fois, nous nous lassons un petit peu, des passages parfois un peu longs, mais cela reste une lecture très agréable.



CHALLENGE SOLIDAIRE 2023
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Adieu Cheyenne

J' ai beaucoup aimé ce roman à la plume très agréable. Elle permet d' entendre le parlé "américain" et de se projeter aisément dans le décor. "J' y étais".

Les trois héros sont attachants. Narrateurs tour à tour, ils ont chacun des tempéraments bien tranchés. Le fait de changer ainsi m'a permis aussi de comprendre leur psychologie et la dynamique de leur trio.

Quant à l' histoire, elle va au-delà du simple triangle amoureux. Il y est aussi question d'amour père fils, tout en pudeur mais très beau, ça m'a énormément touchée. D' amitiés indéfectibles, avec ses coups vaches et ses moqueries qui font retomber en enfance.. D' Histoire et d'hommes, qui peuvent briser des vies et face auxquels chacun fait ce qu'il peut.

En somme, c'est un petit morceau de vie avec des humains très humains, mais en bien mieux écrit !
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Adieu Cheyenne

Larry McMurtry (1936-2021) est un romancier, essayiste et scénariste américain. Fils et petit-fils d'éleveur texan, il est très tôt fasciné par les légendes et les mythes de l'Ouest. Après de brillantes études de lettres il publie son premier roman, suivi de nombreux autres dont plusieurs seront adaptés au cinéma. Comme romancier, il est connu pour sa série littéraire Lonesome Dove dont le premier tome a remporté le Prix Pulitzer de la Fiction en 1986. Comme scénariste, il est notamment célèbre pour avoir écrit avec Diana Ossana le scénario du film Le Secret de Brokeback Mountain (2005). Adieu Cheyenne, roman de 1963, était jusqu’alors inédit en France, il vient tout juste de paraître.

Texas, au début du XXème siècle, circa 1910-1920. Gid et Johnny, jeunes cow-boys, sont amis et vivent sur le domaine familial. Inséparables bien que de caractère bien différent : le premier est très sérieux (« Je crois que j’ai un peu trop réfléchi aux choses »), respectueux des lois et des usages ; le second est plus spontané, rêvant d’aventures et d’espace comme un « vrai » cow-boy ; la fourmi et la cigale aurait dit un autre. Tous deux sont amoureux de Molly, une fille pleine de caractère (« Molly était délurée, mais aussi chaleureuse, et elle n’était pas sournoise »), laquelle loin de les repousser, au contraire, accepte leur amour en alternance. Gid voudrait l’épouser, Johnny pas particulièrement et Molly ne veut épouser personne, juste se partager entre eux, même si Gid est son préféré.

Le roman est découpé en trois partie. Chacune avec un narrateur différent, Gid, Molly, Johnny et chacune se déroule à une époque distante, le tout courant l temps de leur vies, de la prime jeunesse à leur décès.

Un très beau roman, très touchant avec ses trois personnages adorables qui vont s’aimer comme au premier jour durant toute leur vie.

Travaux des champs et de la ferme, intempéries, bêtes qui s’échappent et bricolages divers pour les décors. Entourage familial difficile pour chacun, Gid vit seul avec son père, un homme droit et de bon sens qu’il cherche à inculquer à son fils ; Molly, vit avec son père, alcoolo et brutal. Le temps passe, à la grande stupeur de nos deux amis, Molly épouse un tocard local, sans pour autant repousser leur présence quand l’autre est souvent ailleurs ; les parents meurent, les enfants leurs survivent, ont eux-mêmes des gosses qui périssent à la guerre ; Gid se marie mais déchante vite et retrouve le repos dans les bras/draps de Molly ; Johnny fait le cow-boy dans un état voisin puis revient finalement bosser pour Gid qui s’est enrichi… etc…

Le rythme est tranquille, les anecdotes de la vie de tous les jours s’enchainent, Larry McMurtry sait raconter de bien belles histoires, camper des personnages savoureux, des situations cocasses, même le tragique n’est que mélancolique. Le titre du roman peut étonner mais son explication est donnée en tout début d’ouvrage et donne le ton de ce que vous lirez ensuite.

Superbe.

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Adieu Cheyenne

Promenade avec l’amour et la mort, Adieu Cheyenne enchantera votre été – et vous fera un bel automne.
Lien : https://www.marianne.net/cul..
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Adieu Cheyenne

Dans ce roman, on y suit le triangle amoureux et inoubliable de Gideon et Johnny, cow-boys dans le Texas d'avant-guerre et de Molly, une femme pleine de caractère et amoureuse de ceux-ci, des années 1920 à 1960.



Le roman est découpé en trois parties, chacune dédiée à un des personnages. On peut donc bien cerner chacune des personnalités.



Cette histoire (qui a frôlé le coup de coeur) est touchante et j'ai vraiment apprécié le talent de l'auteur qui arrive à nous transporter et à nous faire vivre les rêves, les espoirs, les déceptions, les chagrins,... mais surtout l'amitié qui lie ce trio atypique.



Je vais m'empressé d'ajouter à ma pal les autres romans de Larry McMurtry
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Adieu Cheyenne

Une histoire d’amour bizarre, bizarre…



Elle se passe dans le Texas et commence dans les années 1920. Gideon et son meilleur ami Johnny, aiment la belle Molly. Molly les aime tous les deux mais contre toute attente, elle épouse Eddie, un type grossier, pas intéressant, qu’elle n’aime pas.

Après son mariage, elle continuera quand même de les aimer, de coucher avec eux et aura de chacun d’eux un fils. Le triangle amoureux durera toute la vie. Seule la mort le rompra.



L’histoire est racontée de façon chorale sur une quarantaine d’années. La première partie par Gideon, la deuxième par Molly et la troisième par Johnny.



Est-ce que j’ai détesté le roman ? Non. Est-ce que je vais le recommander ? .......

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Adieu Cheyenne

J'éprouve des sentiments très ambivalents après la lecture de ce roman. Dans un sens je suis déçue car il ne se passe absolument rien. La quatrième de couverture est en fait le résumé du livre. Mais je l'ai tout de même lu en entier car l'auteur sait parfaitement décrire l'amitié sans que les personnages l'expriment vraiment. J'ai adoré la relation de Gid et Johnny. Toujours là l'un pour l'autre. En revanche je ne sais pas quoi penser de Molly. Impossible pour moi de la cerner.
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Adieu Cheyenne

Mc Murtry a composé une ballade amoureuse en trois parties autour de trois personnages Molly, Johnny et Gid. On les cueille jeunes adultes, on les retrouve en adultes pas vraiment assagis, et leur vieillesse en final clôt leur amour, leur amitié, leur regrets, dans le crépuscule flamboyant du même coin du Texas où ils ont finalement, toujours vécu. Ni résignés, ni coupables, ils forment un trio cabossé mais si le coeur a lâché, la raison, le raisonnable, n’y est pour rien.



Il faut accepter une certaine lenteur dans la première partie, racontée par Gid. Fils d’un propriétaire d’un ranch, il doit à son père une certaine aisance financière, et aussi des journées de travail harassantes. Le vieil homme lui a aussi inculqué un solide sens du devoir, c’est pour cela que Gid tient beaucoup plus que Johnny a épouser Molly. Parce que c’est dans cet ordre que les choses doivent être faites, elle est sa chérie d’abord, on fricote dans la paille, ensuite on consomme le goût des baisers dans le mariage. Sauf que Molly ne conçoit pas du tout ses amours dans ce sens unique, vu qu’elle aime aussi être la chérie de Johnny. Alors, quand Gid arrive trop tard, c’est Johnny qui lui tient la main, et lorsque Johnny tourne le dos, c’est Gid qui s’en empare … La rivalité amoureuse se double d’une différence de tempérament, Johnny est aussi insouciant et funambule que Gid a les deux pieds dans la réalité, même si son père doit souvent la lui rappeler. Parce que ce sont deux chiens fous, qui se saoulent comme de vrais ploucs au marché aux bestiaux de la ville voisine, échangent coups de poings et mauvaises blagues de cul terreux, partent dans un rodéo nocturne pour attraper des chacals au lasso … Johnny se veut cow boy, Gid veut épouser Molly, Molly les fait craquer en tournant sa mèche de cheveu autour de son doigt, et comme c’est Gid qui raconte le trio, ma foi, on ne sait pas trop ce qu’elle fabrique quand il ne la voit pas. ça n’a l’air de rien, cette première partie, le temps des rêves d’évasion et d’amour qui s’écoulent entre meules de foin et parties de pêche qui tournent au flirt, chevauchées dans les pâturages, jeu de cache cache sentimental et sensuel, mais il y a deux autres personnages en embuscade, Eddie, le bon à rien, Mabel, prête à tout pour se faire épouser ..



La deuxième partie sera racontée par Mollly et la dernière par Johnny. Elles sont séparées par des ellipses de plusieurs années, et on les retrouve à chaque fois que les choix ont déjà été faits et qu’il est trop tard pour qu’il reviennent en arrière, les erreurs ne se réparent pas comme des clôtures. Molly devient la véritable héroïne du roman, flanquée de ses deux amours, jamais interchangeables, jamais négociables et s’éloigne petit à petit de la Molly de la première partie, que l’on pourrait prendre pour une girouette sans lendemain, une fille facile et sans cervelle … Généreuse à l’excès, sincère et finalement la plus solitaire des trois, elle a payé le prix de sa singulière histoire. L’histoire prend un tour de plus en plus mélancolique, l’amertume affleure, mais jusqu’au bout, ils resteront sur ce singulier manège d’amour et d’amitié dans l’enchainement des journées d’une vie rurale au fin fond d’un western qu’ils ne vivront jamais.



Un Mc Murtry sans chevauchée à la Lonesome Dove, mais avec des personnages tout aussi atypiques que les deux cow boys de l’épopée, et une tonalité presque en sourdine. Un Jules et Jim au Texas, des années 20 à 60 …




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Adieu Cheyenne

Des deux copains Gid et Johnny, c’est Gid qui aime le plus Molly. Il en est fou. Et Molly le lui rend bien, le leur rend bien. Mais Molly ne veut pas se marier avant de tomber enceinte. Et le jour où cela lui arrive, elle se laisse passer la bague au doigt par un troisième, qu’elle supporte tout juste.

J'ai beaucoup aimé. J'ai découvert Harry McMurty avce ce roman. Lonesome Dove m'attend dans PAL pour cet été.




Lien : https://ceslivresquifontgran..
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Adieu Cheyenne

Comment dire que cette lecture n'a pas été celle de l'année ?

Ce qui est frappant c'est le contraste avec la saga lonesome dove qui est pourtant du même auteur. ( qui est une pépite pour moi)

Je me suis ennuyé au possible, c'est mou, il ne se passe rien de vraiment intéressant et on a vraiment du mal à s'attacher aux personnages qui sont sans âmes.

Désolé mais je ne recommande pas ce livre.



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Adieu Cheyenne

Encore une belle histoire...Trois personnages principaux, trois narrateurs, sur une vie dans un coin paumé du Texas. Larry Mc Murtry ne déçoit pas une fois de plus, même si le roman date de 1963...Encore une fois, on finit le livre en ayant l'impression de connaître Gid, Johnny et Molly.....
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Adieu Cheyenne

Un magnifique roman situé dans les grandes plaines du Texas. Le récit de toute une vie de labeur incarnée par un trio amoureux inoubliable. Une histoire d'amour et de perte, qui s'étend des années 1920 à 1960, avec un passage obligé par la seconde guerre mondiale. Nous avons Gideon Fry un jeune éleveur sérieux. Johnny McCloud, le cow-boy dans toute sa splendeur, éprit de liberté et de grand air et Molly Taylor la belle et tendre jeune femme qu'ils aiment tous les deux. Même si Moly aime leur compagnie, elle n'est pas prête à se marier, ils en feront la douloureuse expérience.

La narration se fait en trois parties en alternant leurs différents points de vue. Un récit terriblement touchant avec un talent de conteur indéniable, Larry McMurtry nous livre ici une vision de l’Amérique d'avant guerre, en pleine mutation où l'on suit les personnages sur une soixantaine d'années. On en apprend beaucoup sur ce qui les anime, rêves, espoirs, déceptions, chagrins. La vie coule entre leurs doigts à toute vitesse. Les conséquences des choix qu'ils font, bons ou mauvais les poursuivront sans répit. J'ai beaucoup aimé la notion d'amitié entre eux, le réconfort qu'ils trouvent les uns avec les autres, la loyauté indéfectible qui les lie de l' enfance à la vieillesse. Pourtant malgré leur lien profond, ils sont tous les trois à leur façon aussi solitaire qu'on peut l'être. La vie dans une petite communauté rurale prend tout son sens, la terre, les bêtes, la chaleur, le vent, la poussière et le travail encore et toujours. Une épopée dans le grand Ouest Américain entre humour et tragédie, aventure et obligation, tout y est, il ne reste plus au lecteur qu'à se laisser transporter par ce tendre trio jusqu'à ce que la mort les séparent. Bonne lecture.
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Adieu Cheyenne

Avant la lecture du sublime « Lonesome Dove », je ne connaissais absolument pas le nom de Larry McMurtry. Depuis, ma PAL s’enrichit régulièrement d’une partie de ses œuvres, même si je ne me suis pas encore lancée dans leur lecture.

Cependant, dernièrement, suite au cadeau d’un ami, je me suis lancée dans la lecture d’ »Adieu Cheyenne », et une fois de plus, je suis tombée sous le charme du talent de conteur de cet auteur.

Oui, j’ai aimé suivre l’histoire de vie de trois personnages riches en couleurs : Gideon Fry, Johny McCloud et surtout la femme qu’ils aiment tous les deux : Molly Taylor.

Car oui, cette histoire est l’histoire d’un trio, Gideon et Johnny aiment Molly qui les aime aussi mais qui va en épouser un autre.

L’histoire ne se résume évidemment pas à cela et c’est aussi un très beau voyage dans le temps auquel nous convie Larry McMurtry. A travers les récits des trois personnages centraux, nous allons nous plonger dans l’ouest américain et plus précisément dans le Texas du milieu du vingtième siècle.

De plus, il faut reconnaitre que j’aime vraiment beaucoup la plume de cet auteur.

Une très belle lecture, qui m’incite à me pencher plus rapidement que prévu sur la lecture des autres tomes de la saga Lonesome Dove.







Challenge Mauvais Genres 2022

Challenge A travers l’histoire 2022

Challenge Multi-Défis 2022

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Adieu Cheyenne

Le thème de ce roman m’a attiré d’emblée : une femme indépendante qui choisit de ne pas choisir, d’aimer l’un et l’autre pour finalement en épouser un troisième.



Le récit à trois voix (celle de Molly, amoureuse sans concession et celles de Gid et de Johnny, qui l’aimeront et se partageront son amour en toute amitié) est d’une grande beauté et l’humour omniprésent et les dialogues savoureux font de ce livre une merveille de lecture.



De ces amours naîtront des enfants qui ne seront pas épargnés par la vie.



La rudesse du patriarcat, la difficulté du travail dans l’Ouest américain de l’avant et l’après-guerre constituent une toile de fond réaliste pour ce récit d’aventures.



Je relirai avec plaisir Larry McMurtry, scénariste de Brokeback Mountain, film dont j’avais vraiment apprécié la finesse et l’élégance.

Je suis certaine de trouver dans ses nombreux écrits d’autres portraits de personnages émouvants.
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Adieu Cheyenne

Texas, début du XX siècle, trois jeunes gens, un trio inséparable, et trois personnes qui racontent.

Qui racontent leur amitié, et leurs amours, mais pas que ça . Elles racontent aussi la vie en ce début de siècle, le travail rude , la vie rude, leur éducation à la dure, et la solitude, parce qu'on a l'impression qu'en dehors d'une poignée de personnages, rien n'a compté d'autre pour eux que leur trio.

On commence avec Gid, fils d'éleveur et fermier, qui devra reprendre l'exploitation, puis, Johnny, qui vient donner un coup de main, et qui sera presque toute sa vie durant, l'employé du père, puis du fils , à la vie à la mort. Une amitié aussi solide qu'un roc, que rien même Molly ne viendra rompre.

Et on a Molly, la jeune fille dont ils sont amoureux et qu'ils se partageront toute leur vie. Gid veut l'épouser, elle ne veut pas . Elle en épousera un autre, personne ne comprendra (moi non plus !), mais sa maison (et son lit ) leur seront toujours ouvert au gré des absences du mari.

Gid, puis Molly, puis Johnny raconteront, se raconteront, on comprendra cet ordre à la fin en une page...

Gid a été mon préféré, celui que j'ai le mieux compris, puis Johnny, qui ne veut pas d'attache, juste profiter de la vie, puis Molly que je n'ai pas compris, au risque de trouver parfois des paradoxes dans son raisonnement, au risque de trouver l'auteur pas très fortiche sur la psychologie des femmes, au risque de trouver que ce personnage a gaché la vie de trois personnes, là où elle aurait pu en sauver deux, à commencer par elle-même...

L'auteur botte un peu en touche concernant la vie privée de Gid . J'aurai aimé en savoir plus sur son couple. Les enfants seront à peine évoqués, le temps d'un revers de plume, ou d'un revers d'histoire avec un grand H...

J'aurais aimé en savoir plus sur leur vie en dehors de ce trio , et puis non !

C'est mieux ainsi, ce parti pris artistique, cet objectif braqué sur eux ce resserement , comme un étouffement pas subi mais choisi . Cette impression que malgré les voisins, malgré l'école, ils ne se sont pas fait d' autres relations amicales, amoureuses. cette impression qu'en dehors de ce trio, rien ne compte vraiment, rien ne les atteind, personne ne peut les comprendre. Cette impression de pureté, d'échappée en enfance, cette facilité à vivre cela, ce naturel, qui ne devraient pas être et qui prend le pas sur la jalousie, sur ce qui pourrait être malsain.

Et c'est toute la force , le talent de Larry McMurtry, raconter une histoire formidablement bien, là où cette histoire racontée par un écrivain moins doué m'aurait profondément dérangé ou ennuyé, (rayez les mentions inutiles...)

Cette impression aussi que si, trio il y a , c'est parce qu'il y a solitude, isolement, malgré l'immensité des paysages, la multitude des bêtes,

Peu de choix, d'autre choix amoureux, d'autres choix d'amitié, d'autres expériences de vie. Des maisons loin de la ville, loin d'un renouveau social, une vie à la dure tournée vers ce qu'offre (ou pas !) la nature, ce qu'on en fait, le travail manuel, la volonté.

Dans cet Adieu Cheyenne, point d'indiens d'Amérique, juste le gout de l'Amérique, son ADN, son histoire.

Dans cet Adieu Cheyenne, une explication, comme une définition dés la deuxième page : " le Cheyenne de ce livre désigne la première portion du cercle des jours d'un cow-boy, la première et la meilleure : sa terre de sang et les pâturages de son coeur."

Adieu Cheyenne ou adieu Gid, adieu Molly, adieu Johnny, dans cet ordre narratif et pas autrement, vous comprendrez cela à la dernière page...

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Cavalier, passe ton chemin

Quand on a eu tant de plaisir à lire Le Saloon des derniers mots doux (quel titre !), La dernière séance ou la saga Lonesome Dove, inutile de vous dire qu’on se précipite sur Cavalier, passe ton chemin (quel titre bis !), le premier roman de Larry McMurtry traduit par Josette Chicheportiche et opportunément ressorti chez Gallmeister.



Chez McMurtry, pas de surprise : Texas, ranch, cow-boys, bétail, chevaux, musique, rodéos, colts et winchs… Tous les codes classiques de la littérature western sont convoqués, au service d’une histoire certes un brin faiblarde, mais mise en mouvement par une plume déjà prometteuse comme l’avenir le confirmera.



Cavalier, passe ton chemin est un livre sur une monde qui bascule, sur une époque qui se termine et sur des hommes qui tentent de le comprendre. À Thalia au nord du Texas, dans ce microcosme humain qu’est le ranch du vieux Hommer Bannon, se côtoient des personnages hétéroclites.



La grand-mère Bannon au caractère bien trempé, hypocondriaque chronique ; son fils Hud né d’un premier lit, noceur chronique et héritier putatif du ranch ; Lonnie, 17 ans, le petit-fils d’Hommer et narrateur du livre ; et Halmea la servante noire au grand cœur ; et Jesse, Lonzo ou Hank les cow-boys de passage.



Alors que Hud tyrranise tout ce petit monde, les fragiles équilibres du ranch vont se trouver bouleversés par une menace soudaine, contraignant le vieil Hommer et tous les autres à faire des choix qu’ils n’avaient pas imaginé et qu’ils n’auraient pas souhaité.



Roman d’apprentissage pour le jeune Lonnie, Cavalier, passe ton chemin évoque la difficulté du monde rural traditionnel texan à s’adapter après la guerre au monde moderne qui s’impose. Pourquoi continuer à développer un cheptel qui peut être anéanti en un instant ? Pourquoi le laisser sur une terre où le pétrole du sous-sol offre désormais plus de potentiel que l’herbe qui la recouvre ? Pourquoi rester au pays quand l’attrait de la ville est si fort ?



Autant de questionnements subis plus que voulus pour le jeune Lonnie, déstabilisé par le contexte de violence et de racisme subsistant qui contrastent avec la beauté de la nature dans lequel il évolue et se complait depuis sa naissance. Mais il semble que la page se tourne…



Un roman lent, nostalgique et descriptif, jamais loin de la poésie quand McMurtry se laisse aller à décrire les grands paysages texans. Il complète utilement les suivants, mais pourra dérouter le lecteur avide d’histoires léchées ou de rebondissements en série. Dans ce cas, lecteur, passe ton chemin !
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Cavalier, passe ton chemin

l'ambiance de ce roman est presque palpable, la chaleur, la poussière et les journées qui s'égrainent. Les soirées ramènent un peu de fraicheur et au loin les lumières de la ville attirent les jeunes et moins jeunes cow-boy. C'est un monde d'hommes macho et sectaires. C'est un drame annoncé qui se joue tout au long du récit et qui est décrit avec lenteur mais d'une manière inéluctable.

C'est un premier roman et il a été adapté au cinéma sous le titre "le plus sauvage d'entre tous" avec Paul Newman.
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Cavalier, passe ton chemin

1er roman de Larry McMurtry, « Cavalier, passe ton chemin » est un très beau western à la force évocatrice puissante capable de vous transporter dans le Texas d’après-guerre, de ranchs poussiéreux en petites villes.



Homer Bannon a passé plus de 80 ans à travailler comme éleveur de bétail. Ses bêtes et sa terre sont sa raison d’être. Eleveur typique d’une époque en passe d’être révolue, il essaie de transmettre sa passion et son savoir-faire à Lonnie, son petit-fils de 17 ans. Lonnie est un rêveur, déchiré entre son devoir envers son grand-père et son désir de sortir de Thalia vers des pâturages plus riches. Il ne connait que le ranch et rêve d’élargir ses horizons surtout lorsqu’il écoute les histoires de Jesse et Lonzo, les employés. Des histoires de rodéos, de femmes, d’ailleurs…

Dans cette petite vie, il y a Halmea, la bonne noire pour laquelle il ressent une attirance et Hud, le fils d’un premier lit de sa grand-mère. Hud est téméraire, cruel, retors, vicieux et ne considère la terre que pour sa valeur marchande. Son esprit et son cœur sont indéchiffrables. Il est le poison de ce récit.

La tragédie va frapper le ranch lorsque la fièvre aphteuse se propage parmi le bétail.



La beauté du roman réside entre autre dans la voix du petit-fils  qui regarde la culture de son grand-père céder le pas petit à petit à un mode de vie plus moderne, plus dur, plus égoïste, où l’argent et le pétrole remplace le souci du travail bien fait.



Et puis on est ému par Homer confronté à la disparition de son univers. Dans l’incertitude liée à la maladie du troupeau et face aux décisions à prendre, le meilleur et le pire de chaque personnage va s’exprimer.



Avec un réalisme a priori dénué de sentimentalité, l’auteur explore la notion de perte sur plusieurs niveau et les effets sur ceux qui en sont victime.

Loin de l’épopée flamboyante qu’est « Lonesome Dove », on retrouve pourtant le sens du détail, la lenteur et la nostalgie qui permettent de toucher le lecteur sans jamais trop en dire.



Traduit de l‘américain par Josette Chicheportiche
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