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Critiques de Lasha Otkhmezuri (45)
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Joukov : L'homme qui a vaincu Hitler

Une biographie du général Joukov ? Mais qui donc est le général Joukov… ?



Même sans être spécialiste de la seconde guerre mondiale, tout le monde connait les généraux Eisenhower, Montgomery ou Patton côté Alliés, Rommel, Guderian, Manstein ou Von Rundstedt côté allemand. Mais qui connait le nom d’un général de l’armée soviétique ?

Et bien Joukov est tout simplement le plus grand général de l’armée rouge, celui qui a arrêté les allemands devant Moscou, puis contribué à toutes les opérations qui ont mené les soviétiques jusqu’à Berlin.



Mobilisé en 1915 dans la cavalerie de la Russie tsariste, il fera ses premières armes sur le front Ukrainien contre les Autrichiens, avant de prendre part, dans les rangs bolcheviques, à l’immense conflit de la guerre civile russe. Porté au sommet de l’armée rouge par ses qualités, mais aussi par l’ « appel d’air » créé par les grandes purges de l’armée en 37/38, Joukov a été de toutes les batailles de la seconde guerre mondiale : désastres de 1941, contre-attaque de Moscou, Front de Leningrad, Bataille de Mars et de Stalingrad, Koursk, Opération Bagration et bien sûr bataille de Berlin. Il était un peu le « pompier » de l’armée rouge, et Staline, qui avait toute confiance en lui (Incroyable, pour un paranoïaque maladif comme lui) l’envoyait sur tous les points chauds de front de l’est.



A travers le parcours de ce général, l’auteur nous entraîne dans un demi-siècle d’histoire et de pensée militaire soviétique. Il nous explique les théories de l’art opératif des penseurs soviétiques des années 30, nous explique les insuffisances de l’armée rouge du début de la guerre, le pourquoi des grandes décisions de Staline et les véritables objectifs de chaque opération. C’est passionnant !



On finit même par s’attacher à ce grand général, bien qu’il ait toujours été bolchevique, fidèle à Staline, brutal avec ses subordonnés, et peu regardant sur l’importance des pertes humaines. Son énorme courage physique, sa force de travail colossale, son niveau d’exigence très élevé (dans une armée gangrenée par le laxisme), sa volonté de redonner la prééminence aux militaires sur les commissaires politiques, sa sobriété (!) forcent l’admiration. Il était également le seul à ne pas avoir peur de dire la vérité à Staline, ce qui en dit long sur son courage !

Son parcours après la guerre ne fait pas non plus tâche sur son CV : il s’efforce de réhabiliter les militaires déchus pendant la grande purge de 37 (du moins ceux qui sont toujours en vie…), se préoccupe de la condition des vétérans, participe à la déstalinisation aux côtés de Krouchtchev, avant d’être disgracié par le même M.K., qui avait finit par le trouver dangereux : trop populaire...



Par ailleurs, le livre est bien écrit et se lit facilement, presque comme un roman. La vie privée du personnage ne prend pas trop de place, et les différentes époques sont traitées de façon équilibrée. On pourra cependant déplorer certaines longueurs dans la démonstration des failles et incohérences de la biographie de Joukov, ainsi que le peu de place accordée à Stalingrad et à l’opération Bagration. Mais le propos de l’auteur n’était pas de réécrire l’histoire de ces batailles, par ailleurs bien connues. Pour plus de détails, on pourra se référer à « Stalingrad » d’Anthony Beevor ou à « Opération Bagration » du même Jean Lopez.



Un très bon livre donc pour tous ceux qui s’intéressent au conflit germano-soviétique et à l’histoire militaire soviétique. Même les plus calés approfondiront leurs connaissances !

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Les maréchaux de Staline



Ce livre qui déroule les biographies de 17 des principaux maréchaux soviétiques actifs durant le deuxième guerre mondiale peut paraître trop austère pour une lecture de vacance. Il semble n’être proposé qu’à des spécialistes de la période stalinienne ou à des commentateurs militaires des opérations sur le front de l’Est. Il est vrai que, comme tout ce que publie Jean Lopez, l’ouvrage est sérieux. On y trouve cependant, au fil des pages, quelques anecdotes qui, malgré la gravité des sujets abordés, présentent des saveurs délectables. J’adore en particulier cette histoire de Staline invitant pour la première fois chez lui le maréchal Vassilevski, un ancien séminariste dans sa jeunesse à l’instar de Staline lui-même, et lui demandant pourquoi il n’est pas devenu pope. « Un peu embarrassé, écrit Vassilevski dans ses mémoires, je répondis que ni moi ni mon père ne l’avions souhaité et que du reste, aucun des fils de la famille n’était resté pratiquant. » Un peu taquin, Staline lance : « Tiens, tiens vous n’en aviez pas le désir. Mais Mikoïan [Lopez ne le précise pas en note, mais Anastase Mikoïan fut responsable notamment, avec Béria, du massacre de katyn] et moi voulions devenir prêtres à la sortie du séminaire. On ne nous a pas pris ; je me demande encore pourquoi. Nous ne le savons toujours pas aujourd’hui. » On imagine volontiers Vassilevski en sueur, respirant un grand coup du ton léger pris par la conversation. Mais Staline, un peu grondeur, poursuit : « Vous n’envoyez aucun subside à votre père, est-ce vrai ? » Et à Vassilevski sous-entendant que son père était un douteux réactionnaire puisque resté pratiquant orthodoxe : « Si votre père est resté englué dans la religion, c’est peut-être que personne ne l’aidait ? ça n’est pas très bien, camarade Vassilevski. » Staline, le plus grand bourreau du peuple russe, dont l’humour faisait transpirer ses hommes liges, était resté par ailleurs un excellent fils, allant voir chaque année sa vieille mère en Géorgie. Avec lui on ne badinait pas avec la morale familiale. Le ton était comminatoire. Vassilevski se crut contraint d’obtempérer et, depuis lors, envoya régulièrement à son père une somme susceptible de lui permettre de vivre. Lopez montre ainsi, au détour de savantes analyses, que Staline restait un personnage étonnant et imprévisible dans ses nombreuses facettes.



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Les maréchaux de Staline

Voilà un beau livre à lire et à posséder. 🛑LES MARÉCHAUX DE STALINE de Jean Lopez et Lasha Otkhmezuri aux @editions.perrin

Plusieurs portraits dans cet ouvrage unique en son genre, qui s'appuie sur des sources exclusivement russes, explique la logique à l'oeuvre dans les choix militaires et humains de Staline. Il donne à suivre des parcours individuels stupéfiants, parfois tragiques, quelque fois rocambolesques, toujours inattendus. Le récit de ces dix-sept vies parallèles compose ainsi une fresque immense qui va de la Première Guerre mondiale à la crise des fusées à Cuba, de l'océan Pacifique à Berlin, des défilés glorieux sur la Place rouge aux geôles de la Loubianka.



🛑C'est sur ROKOSSOVSKI que j'ai décidé d'écrire. "Je suis le maréchal le plus malheureux. En Russie on me considère comme un polonais et en Pologne comme un Russe."Bel homme d'1m95, yeux bleus, voix douce, poli, solide, mâture, patient, intègre, courageux,diplomate. Il est proche du prince charmant 🤴😁. Il sera récompensé d'une montre en or gravée à son nom.

Arrêté par le NKVD pour trahison il sera enfermé à la prison Kresty de Leningrad. Battu jour et nuit durant des semaines il perdra toutes ses dents. Il refusera pendant ces 34 semaines d'avouer quoi que ce soit. Il sera libéré sans explications en mars 1940 restauré dans son grade et son commandement dans la cavalerie.

🛑 Alors que la guerre avance avec ses batailles, il sera le plus proche de Berlin mais Staline l'appelle et lui dit "C'est Joukov qui prendra Berlin".



🛑 ROKOSSOVSKI sera reçu par STALINE en 1948 lui avouant avoir du mal à le regarder dans les yeux car il a été arrêté injustement et cela l'inquiéte beaucoup.Il lui offrira 12 bouteilles de vin 🍷et 3 bouquets de roses🌹qu'il a confectionné lui même, les mains en sang.

Il eu l'honneur de commander la parade de la victoire sur la place Rouge le 24 juin 1945.

Après-guerre, en Pologne, il devient maréchal et ministre de la Défense de ce pays.

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Les maréchaux de Staline

Un chapitre, un maréchal. L'idée était bonne car du coup, le livre peut se lire dans le désordre pour un sujet passionnant.

Hélas le livre est un véritable calvaire à lire. le style est lourd et fait trop la part belle aux opérations militaires et laisse de côté une description psychologique des protagonistes.

J'ai donc abanndonné la lecture du livre, peut-être en reprendrais-je la lecture plus tard dans de meilleurs dispositions.

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Les maréchaux de Staline

Une belle brochette de maréchaux avec des brochettes de médailles, comme dans mon souvenir. Les simples soldats en avaient nettement moins, mais ils les arboraient pour les fêtes de la victoire. Ces généraux ont eu une existence hors du commun, sauf ceux qui ont été fusillés. L’auteur, outre les faits d’armes de la “grande guerre patriotique, montre comment Staline régnait par la terreur, quand on entrait dans le bureau du Vojd’ on ne savait pas les conditions de sortie. Les rivalités entre les maréchaux étaient violentes, on connait surtout celle de Joukov et Koniev, mais les autres se détestaient à de rares exceptions. Beaucoup étaient brutaux et peu avares de la vie de leurs soldats, allant pour certains jusqu’à les frapper. Beaucoup d’erreurs ont été commises, avec à la clé des centaines de milliers de victimes. Mais comme a dit Staline, on ne juge pas les vainqueurs… ni les vingt-cinq millions de victimes.
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