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Critiques de Lasha Otkhmezuri (45)
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Joukov : L'homme qui a vaincu Hitler

C’est un monumental ouvrage que nous livrent les auteurs : seule une connaissance intime et exhaustive de la civilisation soviétique peut permettre une telle fresque sur le terrible XXème siècle de l’URSS, en même temps que ces analyses fines qui rétablissent la vérité souvent travestie par les censeurs.



Le Maréchal soviétique qui, le 8 mai 1945, a reçu la reddition allemande est auréolé d’une gloire légitime. Même si, comme l’a dit l’un des fils de Dwight EISENHOWER, « le vainqueur de ce conflit a été le simple soldat russe », JOUKOV a symbolisé la victoire sur le nazisme : il l’a payé cher, faisant l’objet, de la part de Staline et de ses médiocres successeurs (KROUCHTCHEV notamment) d’une constante méfiance : n’allait-il pas remonter sur son cheval blanc pour prendre le pouvoir, tel un Bonaparte russe ?



Il semble bien qu’il ait été plus animé par le sens du devoir que par l’ambition politique : depuis le petit sergent fils de cordonnier de village jusqu’au Maréchal en charge de commander à Stalingrad et devant Berlin, JOUKOV est d’abord un perfectionniste : il se forme et veille à la qualification des troupes, sujet sur lequel il sera toujours insatisfait, la Russie étant ce qu’elle est.



Il subit sans broncher les humeurs menaçantes et fluctuantes du «Vojd», c’est a dire du «Guide» (Staline), ainsi que les intrigues du Haut Etat-major : lui-même est-il indemne de coups montés ? Les auteurs soulignent que JOUKOV n’est pas un saint : il sait être brutal et dépense sans compter les hommes qui lui sont confiés.



Le livre est riche de détails sur cette machine à broyer que fut la guerre germano-soviétique de 1941-45 : il montre comment Staline a méthodiquement détruit, en 1937, la meilleure partie de ses cadres militaires, derrière TOUKHATCHEVSKI, le théoricien, comme GUDERIAN, de GAULLE et LIDDELL HART, de la guerre des blindés. Il donne des chiffres sur l’état des forces en 1944, quand les Soviétiques entrent en Pologne : 500.000 Allemands contre 1.200.000 Soviétiques, 500 chars contre 4000, et 600 avions contre 5.300.



Enfin, il nous fait profiter de l’ouverture des archives de l’est, contredisant les Mémoires officielles avec les carnets de rendez-vous de Staline, désormais disponibles.



Un excellent livre pour tous ceux que passionne la Seconde Guerre mondiale.
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Les maréchaux de Staline

Un chapitre, un maréchal. L'idée était bonne car du coup, le livre peut se lire dans le désordre pour un sujet passionnant.

Hélas le livre est un véritable calvaire à lire. le style est lourd et fait trop la part belle aux opérations militaires et laisse de côté une description psychologique des protagonistes.

J'ai donc abanndonné la lecture du livre, peut-être en reprendrais-je la lecture plus tard dans de meilleurs dispositions.

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Les maréchaux de Staline

Une belle brochette de maréchaux avec des brochettes de médailles, comme dans mon souvenir. Les simples soldats en avaient nettement moins, mais ils les arboraient pour les fêtes de la victoire. Ces généraux ont eu une existence hors du commun, sauf ceux qui ont été fusillés. L’auteur, outre les faits d’armes de la “grande guerre patriotique, montre comment Staline régnait par la terreur, quand on entrait dans le bureau du Vojd’ on ne savait pas les conditions de sortie. Les rivalités entre les maréchaux étaient violentes, on connait surtout celle de Joukov et Koniev, mais les autres se détestaient à de rares exceptions. Beaucoup étaient brutaux et peu avares de la vie de leurs soldats, allant pour certains jusqu’à les frapper. Beaucoup d’erreurs ont été commises, avec à la clé des centaines de milliers de victimes. Mais comme a dit Staline, on ne juge pas les vainqueurs… ni les vingt-cinq millions de victimes.
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Les maréchaux de Staline



Ce livre qui déroule les biographies de 17 des principaux maréchaux soviétiques actifs durant le deuxième guerre mondiale peut paraître trop austère pour une lecture de vacance. Il semble n’être proposé qu’à des spécialistes de la période stalinienne ou à des commentateurs militaires des opérations sur le front de l’Est. Il est vrai que, comme tout ce que publie Jean Lopez, l’ouvrage est sérieux. On y trouve cependant, au fil des pages, quelques anecdotes qui, malgré la gravité des sujets abordés, présentent des saveurs délectables. J’adore en particulier cette histoire de Staline invitant pour la première fois chez lui le maréchal Vassilevski, un ancien séminariste dans sa jeunesse à l’instar de Staline lui-même, et lui demandant pourquoi il n’est pas devenu pope. « Un peu embarrassé, écrit Vassilevski dans ses mémoires, je répondis que ni moi ni mon père ne l’avions souhaité et que du reste, aucun des fils de la famille n’était resté pratiquant. » Un peu taquin, Staline lance : « Tiens, tiens vous n’en aviez pas le désir. Mais Mikoïan [Lopez ne le précise pas en note, mais Anastase Mikoïan fut responsable notamment, avec Béria, du massacre de katyn] et moi voulions devenir prêtres à la sortie du séminaire. On ne nous a pas pris ; je me demande encore pourquoi. Nous ne le savons toujours pas aujourd’hui. » On imagine volontiers Vassilevski en sueur, respirant un grand coup du ton léger pris par la conversation. Mais Staline, un peu grondeur, poursuit : « Vous n’envoyez aucun subside à votre père, est-ce vrai ? » Et à Vassilevski sous-entendant que son père était un douteux réactionnaire puisque resté pratiquant orthodoxe : « Si votre père est resté englué dans la religion, c’est peut-être que personne ne l’aidait ? ça n’est pas très bien, camarade Vassilevski. » Staline, le plus grand bourreau du peuple russe, dont l’humour faisait transpirer ses hommes liges, était resté par ailleurs un excellent fils, allant voir chaque année sa vieille mère en Géorgie. Avec lui on ne badinait pas avec la morale familiale. Le ton était comminatoire. Vassilevski se crut contraint d’obtempérer et, depuis lors, envoya régulièrement à son père une somme susceptible de lui permettre de vivre. Lopez montre ainsi, au détour de savantes analyses, que Staline restait un personnage étonnant et imprévisible dans ses nombreuses facettes.



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Les maréchaux de Staline

Voilà un beau livre à lire et à posséder. 🛑LES MARÉCHAUX DE STALINE de Jean Lopez et Lasha Otkhmezuri aux @editions.perrin

Plusieurs portraits dans cet ouvrage unique en son genre, qui s'appuie sur des sources exclusivement russes, explique la logique à l'oeuvre dans les choix militaires et humains de Staline. Il donne à suivre des parcours individuels stupéfiants, parfois tragiques, quelque fois rocambolesques, toujours inattendus. Le récit de ces dix-sept vies parallèles compose ainsi une fresque immense qui va de la Première Guerre mondiale à la crise des fusées à Cuba, de l'océan Pacifique à Berlin, des défilés glorieux sur la Place rouge aux geôles de la Loubianka.



🛑C'est sur ROKOSSOVSKI que j'ai décidé d'écrire. "Je suis le maréchal le plus malheureux. En Russie on me considère comme un polonais et en Pologne comme un Russe."Bel homme d'1m95, yeux bleus, voix douce, poli, solide, mâture, patient, intègre, courageux,diplomate. Il est proche du prince charmant 🤴😁. Il sera récompensé d'une montre en or gravée à son nom.

Arrêté par le NKVD pour trahison il sera enfermé à la prison Kresty de Leningrad. Battu jour et nuit durant des semaines il perdra toutes ses dents. Il refusera pendant ces 34 semaines d'avouer quoi que ce soit. Il sera libéré sans explications en mars 1940 restauré dans son grade et son commandement dans la cavalerie.

🛑 Alors que la guerre avance avec ses batailles, il sera le plus proche de Berlin mais Staline l'appelle et lui dit "C'est Joukov qui prendra Berlin".



🛑 ROKOSSOVSKI sera reçu par STALINE en 1948 lui avouant avoir du mal à le regarder dans les yeux car il a été arrêté injustement et cela l'inquiéte beaucoup.Il lui offrira 12 bouteilles de vin 🍷et 3 bouquets de roses🌹qu'il a confectionné lui même, les mains en sang.

Il eu l'honneur de commander la parade de la victoire sur la place Rouge le 24 juin 1945.

Après-guerre, en Pologne, il devient maréchal et ministre de la Défense de ce pays.

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