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Critiques de Laure Limongi (38)
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On ne peut pas tenir la mer entre ses mains

On ne peut pas tenir la mer entre ses mains Laure Limongi Grasset, août 2019 #OnNePeutPasTenirLaMerEntreSesMains



Surprenant roman que celui-ci! Laure Limongi nous emmène à Bastia sur les traces de Huma partie voici 7 ans pour le continent suite à l'effondrement familial.Huma est de retour.

Huma c'est la fille de Lavi et d'Alice, la petite fille de May, l'arrière petite-fille de Madeleine. Huma c'est L'Alcyon , la belle demeure familiale, sur les hauteurs de Bastia, Huma c'est le village et la maison familiale sans eau et peu d'électricité. Huma c'est la Corse certes mais c'est aussi une famille comme il y en a bien d'autres où le silence règne en maitre, où l'un des membres prend l'ascendant sur les autres, où une enfant peut devenir objet de revanche et de vengeance. Huma c'est une famille où l'on s'entre-déchire, où tendresse et amour n'existent pas, Huma c'est une enfant qui essaye vaille que vaille de s'en sortir quitte à fuir au loin.

Un roman poignant servi par la très belle écriture de Laure Limongi, un roman qui ne peut laisser indifférent , un roman certes marqué par l'insularité mais aussi le reflet de trop nombreuses familles continentales ou iliennes. Un roman à découvrir c'est certain.

Un très grand merci aux éditions Grasset pour ce partage. même si le choix du titre me laisse perplexe.
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On ne peut pas tenir la mer entre ses mains

Lecture achevée le 7 février 2020...Chronique manuscrite à cette date, que je dépose sur Babelio, avec quelque retard !



"Je me demande ce qui m'effraie à ce point, pourquoi le chemin est si tortueux. Comme si raconter allait guérir quelque chose que je ne voulais pas guérir. Il faut peut-être le reconnaître. On chérit certaines souffrances. "(p. 13)



Le personnage féminin central, Huma, explique combien elle a le coeur lourd vis vis de la Corse, sa terre natale, et Bastia, "sa ville", qu'elle a dû quitter à cause de drames et de secrets de famille...

Au bout de sept ans de silence, elle se décide à y revenir, et à reprendre l'histoire de famille. Tout est mystérieux dans cette famille, jusqu'au prénom de notre héroïne, prénom choisi par sa mère, Alice... et dont elle ignore le pourquoi du choix !

un style fort poétique, très riche en images, couleurs et senteurs... Des impressions très contrastées sur l'île, et sur la ville de Bastia..; Cette alternance d'ombres et de lumières me fait étrangement songer au merveilleux texte de Marie Susini, "La Corse, la renfermée", sorte d'amour-haine pour son île; Terre de contrastes et d'excès d'émotions...

Heureuse de découvrir la belle prose de cette auteure...



En sus du suspens réel, concernant le secret de la famille du personnage féminin, Huma, nous nous familiarisons avec les détails des traditions, usages, superstitions insulaires...dont certains m'évoquent moult souvenirs familiers, ayant vécu près de 10 années avec un compagnon

bocognanais [ Corse du Sud- dans les montagnes, à une 40 ne de Kms d'Ajaccio ], entre l'Ile de Beauté et le continent...Bien sûr, cet élément n'est pas étranger dans le choix et l'acquisition de ce texte !!...



Revenons à cette histoire familiale, remplie de non -dits, de rejets, de refus des étrangers !...

Une confrontation violente, entre la grand-mère de la narratrice, May ( Corse de pure-souche), qui refuse sa belle-fille, Alice, venant d'ailleurs, du continent, avec des origines asiatiques (suggérées), Hippolyte, le demi-frère d'Huma, de quinze ans son aîné, a quitté l'île, en laissant Huma finir péniblement son enfance... Une famille éclatée comme un puzzle,

qui aura toujours des difficultés à se rassembler, à trouver une harmonie ...



Une histoire "noire de noire" où les parents se débarrasse de leur fille unique, comme une victime expiatoire, la confiant à la grand- mère, May, qui habite l'étage au-dessus.

Cette aïeule détestant au plus haut point sa belle-fille, se vengera sans vergogne sur sa petite fille, Huma...



"Huma arrête de manger, c'est sa seule arme, et elle est exaltante, cette sensation de maîtrise totale de son corps. C'est comme si on commandait à l'univers. Elle devient presque transparente. (...) Elle se dit que plus elle s'effacera, plus elle commandera à la parole d'advenir. Elle aura enfin des explications. Mais rien ne répond aux blessures. "(p. 211)



Huma, en plus de cette famille toxique et destructrice... expérimente la douleur supplémentaire de rapports difficiles avec son Père, pour qui , elle n'est qu'une fille !!



"En réalité, ils ne savent rien l'un de l'autre. La fille est une sorte d'organe en plus pour le père, un avorton de son propre tronc. Un avatar dont il peut se vanter, à l'occasion. Pas un individu. Huma a toujours attendu le jour où elle serait enfin, dans ses yeux. Sans complément, sans adjectif. Juste être." (p. 243)



Un style agréable, vivant... pour un texte induisant souffrances, détestations, et gâchis familiaux, irréparables, si tristes !.. Des bagarres, secrets, des blessures qui pèseront très injustement sur une petite fille, sorte de bouc-émissaire d'une famille déchirée et dysfonctionnelle....



Une lecture intéressante... à la tonalité bien sombre , à lire en des périodes plus légères... en ayant un moral d'acier...!!

@Soazic Boucard@mars 2020

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Anomalie des zones profondes du cerveau

''L'algie vasculaire de la face est une forme aiguë de céphalée essentielle. Une affection rare concernant une à trois personnes pour mille -en population générale, selon les pays-, extrêmement douloureuse et invalidante. Elle se manifeste sur l'une des moitiés de la tête. Sans en connaître les causes, on évoque une anomalie des zones profondes du cerveau''.

...Une définition parmi tant d'autres de la pathologie dont souffre Laure LIMONGI et qu'elle essaie de décrypter dans ce court récit très personnel, sorte d'exutoire à ce mal qui la ronge discrètement, insidieusement, terriblement.



Un livre intimiste donc, où l'auteure jette sur le papier des définitions médicales, des souvenirs, des réflexions, des questionnements; fourre-tout de sentiments où prédomine une question essentielle : ''Pourquoi moi ?''. Il n'y aura pas de réponse malgré le chagrin, la rage, les recherches acharnées. Reste la douleur. Invisible, indicible, redoutée même quand elle fait une pause, épée de Damoclès avec laquelle il faut vivre au jour le jour, qu'il faut apprivoiser et accepter. Laure LIMONGI dissèque la souffrance et raconte le regard des autres sur une maladie qui ne se voit pas. Bien sûr, qui est épargné par la maladie peut compatir mais ne peut pas savoir. Cela donne à réfléchir, égoïstement sur la chance d'être en bonne santé, et plus globalement, sur la façon que l'on a de réagir face à un malade dont le handicap n'est pas décelable.

Un livre comme écrit dans l'urgence, une sorte d'exorcisme qui parfois s'égare dans des considérations difficilement accessibles, un récit qui part dans tous les sens, et qui, au final, reste trop personnel pour créer l'empathie. Car si la maladie est le coeur du sujet, les considérations sur le langage, les textes sacrés et les champignons ont une logique propre à l'auteure sans doute mais sont difficilement compréhensibles pour le lecteur. Le texte en devient ardu, voire ésotérique...
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Ton coeur a la forme d'une île

Laure Limongi raconte la Corse, son pays, son âme, son cœur à travers son Histoire et celle de ses habitants : passé, présent et préjugés !



Elle parle des événements d’août 1975, l’occupation de la Cave Depeille à Aléria par Edmond Simeoni et une douzaine de militants de l'ARC (Action régionaliste corse) pour protester contre l’image donnée à la Corse par l'affaire des vins trafiqués et le mépris manifeste du gouvernement et de l’état vis-à-vis de l’île. Occupation symbolique qui tourne au drame ! Et qui semble aussi être le fondement du nationalisme corse.



Elle raconte la Corse économique, démographique, d’origine multiculturelle mais aussi de l’attachement que tous les corses ont vis-à-vis d’elle ! L’état français qui a cherché à faire disparaître la culture, la langue et transformer le pays en lieux dédiés au tourisme.



Elle a interviewé des corses exilés, des itinérants et chacun parle de son rapport personnel à l’île, le poids qu’elle fait peser sur leurs épaules ou les rêves qu’elle suscitent. Elle tente de remettre les pendules à l’heure et tordre le cou aux à priori, clichés et autres préjugés sur le corse et la Corse !



L’île a beau être près de la métropole elle n’est malgré tout pas mieux traitée par les différents gouvernements que comme les îles lointaines aux cultures différentes !



Divers sujets très intéressants et qui mériteraient d’être approfondis, tant il y a à raconter et j’ai trouvé un déséquilibre entre les différents récits, parfois un peu brouillons.



#Toncoeuralaformeduneîle #NetGalleyFrance #rentreelitteraire2021



Lecture THEMATIQUE septembre 2021 : 1ère rencontre !
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Anomalie des zones profondes du cerveau

J'aurais du mal à expliquer vraiment pourquoi mais j'ai vraiment eu un coup de coeur (encore un, je n'arrête pas ce mois-ci).

On pourrait croire, vu le sujet, à un livre rébarbatif, trop théorique, scientifique, médical... mais il n'en est rien - pour moi en tout cas.

Oui ça parle de cette partie de la population qui souffre chroniquement d'une migraine aiguë qui les paralyse de douleurs plusieurs fois par an, du regard d'incompréhension posé sur eux, du coût que représente des soins souvent inefficaces, de l'intolérance de l'état quant à l'utilisation de drogues thérapeutiques dans certaines autres maladies, mais pas que.

On y parle aussi des champignons sous toutes les coutures, des espèces humaines sans doute découvertes par les chercheurs, de X-Files, de la Suisse, et j'en passe.

Laure Limongi n'hésite pas à lister ce qui lui tombe sous les yeux, à enchaîner chapitres longs avec chapitres d'une ligne ou deux, à mêler en italique ses émotions avec des références scientifiques;

On ne s'ennuie pas avec ce livre surprenant sans queue ni tête qui fait beaucoup moins peur qu'il n'en a l'air. Pas pathologique pour un sou - ou à peine - mais vraiment curieux; le livre d'une artiste bourrée de références intéressantes.
Lien : http://pourunmot.blogspot.fr..
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On ne peut pas tenir la mer entre ses mains

A 20 ans la jeune Huma quitte sa mère Alice, malade et sa grand-mère Marie, femme acariâtre pour rejoindre Paris, la capitale et poursuivre des études. Partir, respirer loin des siens qui semblent l'étouffer.



Elle a vécu son enfance avec sa famille à Bastia, juchée sur une petite colline dans cette villa la bien nommée L’Alcyon, qui abrite quatre générations. Ses parents Alice et Louis, sa grand-mère Marie et son arrière grand-mère Madeleine.



Des siens, enfant, elle ne sait rien lorsqu'à l'école elle doit dire la profession de ses parents, elle ne sait pas. Comme elle nous le confie plus tard, elle aurait dû effectivement suspecter quelque chose, mais " le secret engendre le secret ". Elle ne sait pas plus comment ses parents se sont rencontrés.



Et puis un jour alors qu'elle est adolescente, son père disparaît sans aucune explication. " Comme toujours, on ne se confie pas, personne ne se parle, mais bruissent les rumeurs.." Tant de mystère quand tous à ses côtés vivent dans une vigilance certaine et permanente.



Alors Huma se plonge dans la musique, se nourrit dans la littérature, s'abreuve de poésie. C'est tout cela qui l'a fait tenir vivante.



Elle aura mis donc sept ans, à l'approche de la trentaine, pour pouvoir revenir sur ce sol Corse qui l'a vue naître



Ce récit raconte son enfance avec les silences, les mystères, il raconte une famille avec les questions et des réponses. Tout au début du livre, le lecteur se demande ce qui se passe au cœur de cette famille, ce n'est que petit à petit que les protagonistes se dévoilent, ces personnages liés bien étrangement mettent en lumière leur vie. Qui est Louis, le père d'Huma, qu’est-ce qu'il veut dire quand il affirme : " Il m'avait pris ma grand-mère, je lui ai pris sa femme. Nous sommes quittes."



Pas facile à suivre ces allers-retours au cœur de cette famille, ces histoires qui s'entrelacent. J'avoue avoir eu quelques difficultés parfois à suivre l'auteure et puis j'ai été happée par Huma quand elle a quitté les siens .... et que certaines choses se sont révélées. J'ai été touchée par Alice, cette femme malade, si seule.



Merci à la plateforme Net Galley et les éditions Grasset pour leur confiance.

#OnNePeutPasTenirLaMerEntreSesMains #NetGalleyFrance
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On ne peut pas tenir la mer entre ses mains

Huma va retourner sur son île natale, la Corse, d’où elle est partie sans y remettre les pieds depuis plusieurs années. Pour quelles raisons est-elle partie ? Quels secrets cache sa famille ? C’est ce que le lecteur va suivre au travers du récit d’Huma, au fil des ans.



Je tenais à lire ce roman en premier lieu pour le cadre environnemental. Effectivement, dès que j’ai lu que l’intrigue se déroulait en Corse, j’ai eu envie de découvrir ce récit. Je n’ai pas été déçue. Laure Limongi nous offre une immersion totale dans l’île de beauté, où je me suis laissée transporter par les paysages. C’est un véritable roman d’ambiance que l’auteure réussit à merveille. À chaque page, on sent son amour pour la Corse.



Le deuxième point qui a attiré mon attention, c’est la présence d’un secret de famille, thématique que j’aime particulièrement retrouver dans mes lectures. Une fois de plus, c’est rondement mené. Les non-dits, les silences se font de plus en plus pesants au fil des pages. Même si parfois l’auteure m’a quelque peu perdue dans les méandres d’une intrigue très riche, je me suis laissée transporter par le récit d’Huma.



Le point fort de ce roman réside sans aucun doute dans la force de l’écriture. La plume est très belle, parfois véloce mais toujours avec une pointe de poésie qui se marie à la perfection avec le décor idyllique que nous propose Laure Limongi.



C’est donc une réussite. Avec une plume à la limite de la poésie, l’auteure aura su m’immerger dans un décor somptueux, le tout mêlé à une histoire de famille où les secrets ne demandent qu’à se dévoiler.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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On ne peut pas tenir la mer entre ses mains

Dans ce roman nous allons découvrir par petites touches les secrets des familles Pietri et Benedetti, parents et grands-parents d'Huma, le personnage central.



A 20 ans, Huma a quitté sa Corse natale, se libérant du joug imposé par sa grand-mère, May, dans leur grande maison de Bastia, l'Alcyon, pour aller poursuivre ses études à Paris.



7 ans plus tard elle y revient, à la recherche de "son héritage", de ses racines.



Huma est la fille de Lavi, élevé par sa mère, violent, et d'Alice, mère énigmatique, peu encline aux confidences ni à la tendresse. Huma est laissée aux bons soins de sa grand-mère paternelle, qui l'étouffe.



J'ai apprécié la plume très poétique de l'auteur, ses descriptions des paysages Corses, des mentalités et me suis attachée à Huma, et à sa mère, Alice.



Malgré le manque d'amour apparent entre les membres de cette famille, les liens sont très forts.
Lien : http://www.unebonnenouvellep..
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On ne peut pas tenir la mer entre ses mains

Que de sentiments paradoxaux à la fermeture de ce roman que j'ai pourtant lu d'une traite...



Ce que j'ai franchement apprécié, c'est l'écriture de Laure Limongi, toute en sensibilité, qui transparaît dans chaque page, même lorsque ce qui est raconté ne se laisserait justement pas raconter ainsi au premier abord. La crudité, voire la violence de certaines scènes, prend en effet bien souvent un tour inattendu de subtilité, comme si le sceau du secret, au cœur de la totalité du roman, s'infiltrait partout, comme cette mer que l'on ne peut pas tenir entre ses mains, et atténuait les choses et les ressentis. J'ai aussi franchement apprécié la construction narrative mêlant longs passages romanesques assez classiques et petits paragraphes davantage poétiques semblant fonctionner comme des intermèdes avant révélation de nouveaux secrets familiaux.



Mais je suis restée totalement extérieure à l'histoire d'Huma et de sa famille, à ce qui l'a poussée à quitter la Corse aux balbutiements de sa vie de jeune adulte, à ce qui l'a poussée à revenir ensuite, aux récits qui racontent ce passé familial problématique dont il sera finalement question du début à la fin du roman.



Une lecture qui fut donc mi-figue mi-raisin : j'ai trouvé la forme magnifique, mais j'ai eu beaucoup plus de mal à me laisser entraîner par le fond. Je pense, pour cette raison, lire un autre ouvrage de Laure Limongi en lien avec un sujet auquel je serai peut-être plus réceptive.



Je remercie les éditions Grasset de m'avoir permis de découvrir ce roman via Netgalley.
Lien : https://lartetletreblog.word..
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On ne peut pas tenir la mer entre ses mains

On ne peut pas tenir la mer entre ses mains.

De Laure Limongi

Grasset



Premières phrases : »L’eau est clair, animée de vaguelettes. Tout est nimbé de bleu. Bouées, mosaïques, signalétiques. »



Un coup de cœur pour moi, les pages tournaient m’offrant les unes après les autres ce que je cherchais… Le plaisir de lire.



Je plante le décor : La Corse, île de beauté, ses plages, ses pics rocheux, ses sentiers qui se perdent entre les châtaigniers… Je serai direct oubliez la carte postale que je viens de vous envoyer, imaginez plutôt une Corse bercée par la naissance du FLNC, par une recrudescence de la violence et des tensions.

Suivez maintenant Laure Limongi, elle vous transporte au sein de la famille Pietri/Benedetti dans leur maison « L’Alcyon » sentez-vous les secrets derrière les regards fuyants, les non-dits derrière les silences ? Sentez-vous la violence familiale, la montée du nationalisme ?

Croyez-moi, vous aussi vous baisserez les yeux en croisant Marie à l’Alcyon et tout comme de nombreux hommes vous vous perdrez dans le sillage d’Alice.

Alors vous regarderez Huma, se débattre entre sa grand-mère malveillante, sa mère peu intéressée par son rôle de maman, et un père absent.

Huma qui tente de grandir et de trouver une place dans cette famille qui comme la Corse vit une période de violence et de tensions.



Alors vous réaliserez que tout comme moi au fil des pages vous lisez avec l’accent corse.



Emma aime :

-Après Pagnol ; lire à nouveau avec l’accent.

-L’écriture moderne et soignée

-La famille et ses histoires.


Lien : https://www.instagram.com/le..
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On ne peut pas tenir la mer entre ses mains

Que rajouter à la critique de sylvaine.

A la lecture de ce roman je me suis laissée transporter sur ce bout de terre à quelques kilomètres du continent.

Les paysages comme les gens ont un caractère assez dur.

Ce livre nous raconte la vie de la famille d'Huma à travers plusieurs générations.

Il aussi fait beaucoup allusion à la sauvegarde de la nature , du progrès.

L'électricité, l'eau de source, la voiture ,la machine à voter le progrès va t il sauver l'île de beauté.



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Indociles

Laure Limongi, 36 ans, directrice de collection chez Léo Scheer où elle fit redécouvrir la géniale Hélène Bessette et publia quelques très bons romans d'auteurs contemporain (tel "Le cri de Tarzan" de Derek Munn dont j'ai fait la critique ici il y a peu), propose dans « Indociles » un portrait de l’éditrice en jeune femme.

Entre exercice d’admiration et autobiographie d’une lectrice, un livre qui met à l’honneur des grands noms de la littérature injustement oubliés ou méconnus : Denis Roche, Hélène Bessette, Kathy Acker et B.S.Johnson. Quatre auteurs, très différents, par leur style littéraire, leurs parcours et leurs personnalités mais qui ont deux particularités : ils sont, chacun à leur façon, indociles et ils sont chers au cœur de Laure Limongi.



La suite sur le blog :
Lien : http://lepandemoniumlitterai..
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On ne peut pas tenir la mer entre ses mains

Huma, avec un « h qu’on aspire », vit en Corse, terrain fertiles en secrets de famille qui, parfois, affectent la seule personne tenue dans l’ignorance. Sa mère, Alice, née au tout début de la seconde Guerre Mondiale et qui n’en a connu que la faim et la peur, a fui sa famille dès qu’elle a pu. Son père, Lavì, a été élevé par sa mère, la terrible May qui dort avec un fusil chargé à côté d’elle et des poignards cachés sous le matelas.

L’intrigue est minimaliste, un secret que l’auteur dévoile par petite touche, en sautant de personnage en personnage, d’époque en époque. J’ai parfois été perdue. En outre, un narrateur-personnage annonce le secret et un narrateur omniscient prend le relais pour le révéler. Le lecteur qui abandonne le livre pour le reprendre plus tard, s’expose à perdre le fil de la narration.

Mais je n’ai pas lâché le livre grâce au style très littéraire de l’auteur. J’ai tourné les pages, sans ennui aucun, pour le plaisir de jolies phrases qui vous emportent dans l’histoire d’Huma.
Lien : https://dequoilire.com/on-ne..
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Anomalie des zones profondes du cerveau

L’algie vasculaire de la face est une migraine très douloureuse touchant dans le monde 1 à 3 pour mille de la population selon les pays. Méconnue, cette migraine, aussi éloquemment nommée « migraine du suicide », est un mal dont l’auteur, qui en souffre, décide de parler dans ce livre, afin de nous livrer ses réflexions et les mêler à d’autres de son quotidien.



C’est le titre de ce livre qui m’a attirée. Puis la lecture de la quatrième de couverture. Je ne saurais exactement expliquer pourquoi le sujet m’a interloquée. Je dirais cependant que c’est bien la mention de l’éditeur plaçant ce récit à l’opposé d’un témoignage narcissique qui a achevé de me convaincre. Extrêmement rapide à parcourir (moins de 200 pages), dont certaines ne comprennent que deux lignes, Laure Limongi nous embarque dans un enchaînement troublant et captivant, qui marie considérations scientifiques, souvenirs et décryptage des sensations sans jamais tomber dans l’apitoiement. Au contraire, sa plume acidulée et élégante vient apporter une certaine légèreté face à un sujet lourd.



J’ai donc découvert une maladie qui rend la vie parfois infernale, par crises, à ceux qui la vivent, qui doivent l’affronter à coups de cachet, d’injections, de bouteilles d’oxygène, d’incompréhensions, de doutes face à ceux qui pensent qu’ils exagèrent. La rage et la colère de ne pas pouvoir contrôler ce flux qui débarque et auquel on ne s’habitue jamais. Un ennemi qui rôde, sournoisement, qui attaque sans prévenir. Scientifiquement parlant, Laure Limongi détaille sans tomber dans une prose spécialisée les rouages de l’algie vasculaire d’après son ressenti. Mais elle offre aussi des extraits d’œuvres ou d’interviews d’autres migraineux, connus et moins connus. Des interventions de scientifiques, ses rapports aux médecins. Elle nous emmène dans ses digressions, sur les champignons qui la fascinent, sur l’homme de Florès, sur ses vacances dans ce chalet familial en Suisse près d’un lac qui la perturbe, et aussi peu probable que cela puisse paraître, tout se rejoint.



J’ai été sensible tant à la forme qu’au fond de ce récit. Pudique mais spontanée en même temps, Laure Limongi parle avec son cœur et nous ouvre à son calvaire et celui d’autres personnes, tout en rappelant avec délicatesse la beauté de la vie, qui gagne toujours, et sa poésie.



Lecture étonnante, instructive et touchante, Anomalie des zones profondes du cerveau est un livre que je recommande chaudement. J’avais peur d’être dégoûtée par le descriptif des sensations que produit cette migraine bien particulière, mais Laure Limongi évite de rentrer dans le registre du pathos, du détail horrifiant et inutile, préférant celui qui ramène du côté lumineux de la vie.
Lien : http://wp.me/p12Kl4-Jg
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Anomalie des zones profondes du cerveau

Un bon roman sur cette maladie invisible plus ou moins forte selon les personnes : l'algie vasculaire de la face appelée la migraine du suicide.

L'auteure alterne récit d'une femme atteint de cette maladie, ses impressions avec des citations et des découvertes scientifiques liées de près ou de loin (voir très loin) à la migraine.

Très intéressant, original dans sa forme. le lecteur apprend beaucoup.
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Anomalie des zones profondes du cerveau

Un livre que j'ai du mal à qualifier de roman un peu déroutant au premier abord de par le sujet et le style.

je me suis prise au jeu et je l'ai dévoré.Ne vous attendais pas à lire un roman .Un seul regret des passages plein de termes médicaux mais très brefs
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On ne peut pas tenir la mer entre ses mains

Je ne sais pas si mon avis sera très impartial car ce roman fait vibrer la corde sensible, ma Corse chérie, Bastia c'est ma ville, mon chez moi et j'ai tout de suite ressenti une grande proximité avec la narratrice de la même génération que moi. Comme dans beaucoup de familles corses, un secret pèse, les non-dits créent une ambiance malsaine au sein du foyer et la petite fille est prise en étau. Il y a beaucoup d'amour mais aussi une haine féroce, une matriarche aussi inflexible qu'infecte, les explications n'arriveront que trop tard quand tout aura volé en éclats.

Je découvre la très jolie plume de Laure Limongi et suis bien décidée à rattraper mon retard.
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On ne peut pas tenir la mer entre ses mains

On ne peut pas tenir la mer entre ses mains de Laure Limongi est le partenariat qui me faisait plus envie de ma liste lors de cette saison estivale, je remercie donc NetGalley et les éditions Grasset pour cette découverte de la rentrée littéraire. La Corse, ses paysages, sa mentalité, ses histoires de famille, ça me parle immédiatement y possédant moi-même des origines. J’ai alors pu, grâce au personnage principal qui redécouvre son île natale, y retrouver tout ce que j’aime à une période où je suis généralement là-bas au milieu du maquis corse.



Exilée depuis des années sur le continent, en France, Huma revient sur la terre de ses origines afin de faire face aux secrets et aux dissensions au sein de sa famille. Car avant de quitter la Corse, Huma y aura vécu des années d’incompréhension, de silence, de violences. Vivant avec ses parents et sa grand-mère qui semblent cacher une bonne dose de ressentiment, l’enfance d’Huma n’aura pas toujours été paisible. Alors, qu’est-ce qui peut bien la pousser à revenir des années plus tard alors qu’elle s’est peu à peu construite loin de ses proches ? Le besoin de vérité.



Car Huma le comprend bien, encore davantage lors de son retour, les secrets disséminent depuis longtemps un poison dans les relations au sein de sa famille jusqu’à ce que certains d’entre eux en étouffent. Quelles pourront être les conséquences si Huma décide de lever le voile ? Apporter l’opprobre sur sa famille, ou même pire ? A la recherche de ses racines, le point de vue d’Huma est très juste afin de mener le lecteur vers cette île où les mentalités et les a priori sont bien différents par rapport à la France. Avec cette immersion réussie dans ce décor qui sera pour certains dépaysant, nous pouvons d’autant plus facilement nous plonger dans la fresque familiale d’Huma qui nous ait offerte petit à petit.



Avec un style simple et fluide, Laure Limongi a réussi à totalement me convaincre lors de la première partie de son roman. La suite m’a davantage perdu sans que je réussisse à en savoir réellement la cause. L’histoire autour du FNLC m’a peu intéressé et les personnages mettent du temps avant de vraiment se dévoiler alors que j’attendais d’eux soit davantage de verbe soit qu’ils soient plus installés dans une tension dramatique, laquelle m’aurait aidé à attendre avec plus d’entrain le fin mot de l’histoire. Même si je n’ai pas été entièrement convaincue, ce nouveau roman a été une lecture agréable qui m’a souvent touchée personnellement par son atmosphère et ses décors qui me parlent. De même qu’il pourra vraiment intéresser ceux qui connaissent peu ou pas du tout l’île de beauté.
Lien : https://entournantlespages.w..
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Anomalie des zones profondes du cerveau

Fascinant chant poétique tous azimuts, à la face personnelle, sociale, économique et politique des maladies invisibles.



Sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2015/08/22/note-de-lecture-anomalie-des-zones-profondes-du-cerveau-laure-limongi/


Lien : http://charybde2.wordpress.c..
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Soliste

Des variations Goldberg tissées autour d'une hypothétique "deuxième vie" de Glenn Gould. Magnifique.



Publiée en 2013 aux éditions Inculte, la septième œuvre de fiction de Laure Limongi nous propose un audacieux pari de fiction biographique "totale", en une musique subtile et attachante.



L'immense pianiste Glenn Gould n'est en réalité pas mort en 1982 : il s'est effacé, retiré, échappé, pour vivre une deuxième vie, incognito, loin de cette étouffante célébrité que, s'il en reconnut souvent les avantages, il confessa redouter et en souffrir tout aussi souvent durant sa vie "officielle". À moins que ce narrateur ne soit un imposteur ? Se pliant tous les matins à la routine d'un café au comptoir dans un bar anonyme, déchiffrant peut-être les regards des unes et des autres, les silences et les habitudes, est-il bien le musicien mondialement reconnu ? Ou n'est-il que le rêve d'annymat et de normalité de l'être par trop exceptionnel ?



Dans ce cas, il serait diablement habile, mêlant des dizaines de souvenirs "authentiques", magnifiquement rappelés, réagencés, expliqués et mis en perspective, fabriquant à partir du matériau de cette existence publique et de ses éxégèses une intense réflexion sur l'évolution de notre monde ces trente dernières années, telle qu'un génie musical de cette trempe et de cette spécificité la considérerait sans doute avec une certaine incrédulité.



Un parcours quasiment initiatique, en finesse et en beauté, dans une certaine conception de la musique - qui dévoile et explique, fugitivement, une certaine conception de notre monde incertain. Car, tissé sur le modèle des variations Goldberg, ce beau roman construit bien à chaque chapitre une étonnante et complexe fuite circulaire, toute d'ouvertures proposées et laissées à l'appréciation et au soin du lecteur.
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