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Critiques de Laureline Mattiussi (59)
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Cocteau : L'enfant terrible

Cocteau se définirait comme un mensonge qui dit toujours la vérité. Bref, il a de suite une très haute opinion de lui-même et se soucie de ce qu'on pense de lui et de son œuvre. Il va devenir l'un des plus grands écrivains de la première moitié du XXème siècle célébré par toute l'académie. On dira de lui que c'est un génie de l'écriture.



Il est vrai que je goutte assez peu à ces grands hommes qui se dandinent dans leur intellectualisation dans les milieux branchés bohème de la capitale où l'alcool coule à flot. Il va s'essayer à différents courant afin de surfer sur toute les tendances : cubiste, futuriste, avant-gardiste, opportuniste...



C'est une biographie que j'ai trouvé trop peu intéressante en ce qui me concerne malgré ce côté enfant terrible. Certes, il y a une certaine célébration de la poésie sous toutes ses formes. Mais bon, c'est sans doute trop détaché de moi. Cela m'a réellement paru insaisissable !



Par contre, j'ai trouvé intéressante sa relation avec Raymond Radiguet qui va mourir à 20 ans d'une fièvre typhoïde le laissant dévasté. L’ambiguïté de la relation sera à peine esquivée. Et puis, il y aura toute ces rencontres avec des célébrités que cela soit le peintre Pablo Picasso ou l'acteur Jean Marais pour ne citer que deux exemples.



L’œuvre qu'il a produite est manifeste et incontestable. Au-delà de sa mort, il reste avec ses lecteurs comme c'est indiqué en épitaphe sur sa tombe.



J'aurais voulu aimer cette biographie mais elle m'est apparue assez absconde. D'autres fans de l'auteur pourront sans doute y trouver du plaisir. A essayer d'abord en bibliothèque pour les non-initiés.
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Cocteau : L'enfant terrible

Cocteau

L'enfant terrible

Dessin : Laureline Mattiussi

Scénario : François Rivière et Laureline Mattiussi



Une magnifique couverture blanc et or.

Des traits noirs sur du papier blanc.

Des dessins fluides qui donnent une impression d'envol.

Des regards tournés vers le ciel.

Une belle réussite.



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Cocteau : L'enfant terrible

Poète, dramaturge, romancier, cinéaste, Jean Cocteau est tout à la fois un touche-à-tout et un artiste élitiste, un misanthrope invétéré et un mondain cabotin, un amoureux des arts et un iconoclaste. Jean Cocteau est tout à la fois capable de donner dans le conformisme et de s’adonner à l’opium. Esthète, mentor, menteur, il a voué une passion sans borne à Raymond Radiguet, Jean Marais, Antoine Dermit…



Entre mythe et réalité, les auteurs racontent à leur manière cet homme hors du commun. Ils nous content les affres de cet artiste maudit, incompris même. Il nous montre un homme fantasque, loufoque, fondu…



Malheureusement, j’ai eu du mal à accrocher. Certains disent que je suis le plus cartésien des littéraires et c’est peut-être pour cette raison que j’ai trouvé la narration un peu trop fanfaronne, farfelue voire foutraque !

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La lionne, tome 1

Il y a du dévergondage dans cet album.

Rome antique.

En pleine épidémie de peste, les édiles s'adonnent à la débauche et à des parties fines où vulgarité et indécence rivalisent.

Léa, la lionne est à Egnatius qui la loue au plus offrant.

Catule le poète la cède, pour douze mois à Publius, gros porc infâme.

La prostitué accepte et signe cet accord qui l'engage à ne fréquenter aucun autre homme pendant ce délai!

Léa, cependant à d'autres vues et idées en tête.

Voilà un album qui, malgré son côté érotico-vulgaire, se trouve être rafraichissant, une nouvelle écriture atypique, des dessins non conventionnels qui, malgré cela, forment un ensemble intéressant à regarder, flattant l'oeil, offrant au lecteur (moi) une impression de légèreté due à cette lionne.

Bravo à la dessinatrice et à sa coloriste pour un album bien sympathique.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Égaux sans ego

Dés le départ, ce qui m'a attiré c'est le thème de cette bande-dessinée consacré au sexisme et aux relations filles-garçons. J'ai trouvé l'idée de mettre en scène les propres mots que des ados pouvaient avoir sur le sujet, très bonne. le résultat ? cinq histoires très différentes tant sur le plan de l'illustration que des scénari : du port de la jupe à la photo compromettante diffusée sur les réseaux sociaux, en passant par les questions de sexualité ou d'orientation scolaire.

Cette hétérogénéité des dessins et des histoires fait la richesse d'Egaux sans égo. Une bande-dessinée qui tout en étant très agréable à lire est porteur d'un message fort auprès des adolescents : les filles ne sont pas inférieurs aux garçons, on doit les respecter, ne pas les insulter ou critiquer quand elles ne correspondent pas à l'image qu'on s'en fait.

Pour des professeurs, cette bande-dessinée représente un véritable atout pédagogique, notamment en vie de classe ou en histoire.
Lien : http://www.lirado.fr/egaux-s..
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L'île au poulailler, tome 2

Échappés de leur atelier de poulets boucanés, les trois pirates ne songent qu’à reprendre la mer, et se venger ; mais une mutinerie les prive de bateau. Ce deuxième tome les voit errer en compagnie de la piratesse, dans une narration un peu confuse et moins intéressante que le premier tome.

En revanche j’ai aimé tout autant le dessin dans ce nouvel album, que ce soit les personnages, les décors maritimes ou les scènes torrides.

Cela reste donc une découverte intéressante, originale et qui renouvelle le genre.

Challenge Bande dessinée 2023
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L'île au poulailler, tome 1

C’est une histoire de pirates, avec poursuite d’un trésor, abordages, mutinerie, manigances et sexe. cette bande dessinée est en grand format, le trait est régulier, il y a de grands aplat de couleurs naturelles, bleus, gris, ocres, les planches sont lumineuses, personnellement, j’aime ce genre de graphisme qui ne s’attarde pas sur des détails inutiles. Les caractères sont particulièrement bien travaillés, dans leur hypocrisie, leur lâcheté, les scènes sont parfois crues, le langage aussi, les relations sont toutes ambiguës et c’est là que se situe la force et l’originalité du récit. C’est une histoire de pirate assez déconcertante, qui surprend par son ton, qui laisse une drôle d’impression. J’aime bien être surpris...
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L'île au poulailler, tome 1

Amateurs de langage châtié, cette BD n'est pas pour vous!

Rigolards tous azimuts, foncez, empoignez, à bras le corps, la belle énergie de l'audacieuse Laureline Mattiussi, mêlez vous à ces "cons" de pirates mal embouchés dont la cruauté vis à vis de leurs otages ("A la flotte! A la flotte!" ...."Aujourd'hui, on tue en gros!"...OOOUUAAIIISSS!") et leur révolte vis à vis de leur "planqué" de capitaine ("Fini la soumission"....OOOOUUUAAAIIISS!") n'ont d'égale que leur convoitise du trône en or pêché lors du naufrage d'une flotte espagnole au large de la Floride puis volé par de plus avides qu'eux!

L'humour, à prendre au deuxième degré, passe par le trait de crayon mordant et caricatural (à la Claire Bretécher mais sans frustration) de Laureline Mattiussi dont le sens du détail clownesque (long pif de Pinocchio ou gros pic de Cyranno , lèvres en lames de couteaux, yeux en billes ou fentes..) est une prose rabelaisienne à lui tout seul.J'ai adoré le personnage de la "piratesse", voleuse de trône, de ces aventures picaresques: cette sorte de gretchen qui passe, arme au poing et coutelas à la bouche, pour une "visite de courtoisie" musclée et dont l'appétit pantagruélique se repait de moult figures du Kama-sutra ("BOM BOM BOM!").

Et l'ile au poulailler alors?

Vous ne saviez donc pas que les pirates prisonniers sont experts en travail à la chaine,

plumage,vidage,découpage de volatiles?

Non? Alors filez vite déguster cette truculente BD: L'île au poulailler: Tome 1 car la suite vous attend les pieds sur terre ferme.

Prix Artémisia 2010 de la BD féminine, cette BD adultes, mise en valeur par les couleurs peu conventionnelles d'Isabelle Merlet (bleu canard,mayonnaise,pistache, châtaigne,rouge brique et caca d'oie..) mais savamment agencées, est des plus originales.

Un grand bravo et un prix mérité pour la créativité déployée!
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L'île au poulailler, tome 1

Des pirates, des vrais, à la recherche d’un trésor vrai de vrai, se font attaquer, dévaliser et capturer par… une piratesse.

Qui les met au taf dans un atelier de viande boucanée.

L’idée est rafraîchissante, déjà.

J’ai aimé le personnage féminin, piratesse retorse mais loin d’être prude.

L’action est menée tambour battant, les dialogues sont drôles. Les illustrations, colorées par Isabelle Merlet, sont pleines d’originalité et de dynamisme.

La dimension anar de la piraterie est un plus.

Toutefois, la narration est un petit peu superficielle et l’histoire un peu courte pour vraiment s’y plonger.

Challenge Bande dessinée 2023
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L'île au poulailler, tome 2

Deuxième volet de ce diptyque déconcertant : pirates, abordages, mutineries manigances fantastique et Kamasutra. C’est servi par un graphisme simple mais fort, efficace pour la narration, avec des couleurs riches, en aplat, c’est un livre d’ambiance, avec un ton souvent cru, des personnages ambigus, contradictoires, c’est une histoire qui surprend, qui sort des sentiers battus, une lecture qui ne laisse pas indifférent.
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La lionne, tome 1

Léa la Lionne est une des plus célèbres courtisanes de Rome. Son « propriétaire » Egnatius l’a loue au plus offrant. Après le poète Catule, c’est au tour de ce gros porc de Publius de profiter d’elle pendant un an. Le contrat liant la courtisane à son nouveau maître est on ne peut plus clair : « Publius Afranius, consul respecté de notre ville de Rome, a donné vingt mines d’argent au Leno Egnatius afin d’avoir à sa guise la courtisane Léa, dite La Lionne, nuit et jour pendant un an. Durant cette période, celle-ci s’engage à ne recevoir chez elle aucun autre homme et à ne se rendre en aucun cas chez d’autres que Publius. Sauf bien sûr en cas de requête de ce dernier. » Ce contrat accepté, Léa ne pourra s’y soustraire sans risquer la torture et la mort. Malgré l’exclusivité qu’elle se doit d’accorder au consul, la jeune femme continue d’affoler la gente masculine. De Rufus le Grec à Samuel le Juif, nombreux sont ceux prêts à tout pour partager sa couche…



Attention, cette lionne est une vraie tigresse (je sais, c’est couillon comme phrase, mais j’aime bien). De toute façon, mieux vaut oublier le politiquement correct pour parler de ce péplum. Alors oui, je l’affirme bien haut, voila une dessinatrice qui n’a pas hésité à réaliser un album sacrément couillu ! Elle traîne sans vergogne ses personnages dans les bas-fonds de la Rome antique. C’est cru, furieusement vulgaire, licencieux en diable, bref, totalement décomplexé. Au moment où la ville est victime de la peste, la population semble se rouler dans la fange, comme si l’imminence de la mort poussait chacun à se perdre dans d’interminables orgies.



Même si Laureline Mattiussi et le scénariste anglais Sol Hess campent un portrait de courtisane libre à une époque où le droit des femmes à disposer de leur corps était inimaginable, je ne suis pas certain que La Lionne soit une BD à message. On sent sur la fin que l’aventure va prendre le pas sur la dénonciation du machisme ambiant.



Au niveau graphique, le trait élastique de la dessinatrice épouse les corps et donne du mouvement aux ébats. On pense forcément à Christophe Blain et à son Isaac le pirate mais je trouve que Mattiussi garde une patte bien à elle. Un mot également sur les couleurs d’Isabelle Merlet qui participent grandement à l’ambiance et intensifie l’aspect décadent de l’ensemble.



Franchement, il ne fallait pas avoir froid aux yeux pour oser créer un univers baroque à la Fellini avec des dialogues particulièrement salés et de nombreuses scènes très érotiques. Oubliez les dessinatrices qui ne donnent que dans l’autofiction Girly et jetez donc un œil au travail de Mattiussi, vous risquez d’être sacrément secoués.



A terme, La lionne devrait être une trilogie. Le vrai problème de ce premier tome, c’est qu’il ne fait que poser les bases de l’intrigue. 48 pages, c’est trop court, surtout quand on a la douloureuse impression que tout démarre pour de bon à la dernière case. Vite, la suite !




Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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L'île au poulailler, tome 2

"AOUU!" "Putains de moustiques!" Toujours aussi mal embouchés, trois pirates (dont le capitaine); après une mutinerie et prise de pouvoir sur leur bateau par des traites, le vol du trône en or qu'ils avaient repêché au large de la Floride, leur asservissement sur l'ile au poulailler; se rebiffent, prennent en otage la fille "piratesse" ("la grosse","la salope",la princesse" selon l'humeur du moment!) de leur ennemi et s'évadent.

Les moustiques ne sont qu'une piètre mise en bouche pour ces hommes humiliés.

"Je vais te crever sorcière!"

C'est sûr, la "piratesse" a du répondant.

"BOM BOM" ça explose à tout va! "AAAH!!" ça attaque ferme Re "BOM" ça canonne

"CLAC" ça gifle mais ça aime aussi. C'est ça l'amour sauvage.

Prix Artémisia de la BD féminine 2010 L'île au poulailler, Tome 2 reste fidèle à la ligne de conduite du premier tome dont l'argot est à prendre au second degré....celui de l'humour bien sûr!

Laureline Mattiussi, dont le trait de crayon caricatural est un poème à lui tout seul est assurément promise à un bel avenir dans la BD vu son originalité et sa créativité. Les couleurs détonantes et peu communes (du bleu pétrole au vert caca d'oie en passant par l'encre de seiche..) mais savamment agencées d'Isabelle Merlet mettent en valeur les aventures picaresques de L'île au poulailler.
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Égaux sans ego

Les cinq histoires sur le thème de l'égalité homme-femme et de la lutte contre les stéréotypes du genre sont bien différentes. En effet, les thèmes abordés sont variés: le port de la jupe, le danger des réseaux sociaux, la violence physique et psychologique, l'orientation scolaire etc...



C'est un album qui est d'abord destiné aux élèves pour leur faire prendre conscience de la relation fille/garçon qui doit se faire dans l'égalité. Je sais que c'est un thème qui ne plaît pas forcément à tout le monde et à toutes les religions. Mais bon, c'est le propre de notre nation et de notre civilisation. Attention, cela va au-delà du thème de la parité.



Les scénarios sont divertissants et mettent bien les idées à véhiculer en valeur. Les intrigues sont contemporaines. Bref, un ouvrage à glisser dans tous les cartables afin d'ouvrir la réflexion.
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Je viens de m'échapper du ciel

Laureline Mattiussi livre une adaptation du roman de Carols Salem. Elle le fait sobrement, à grand renfort de non-dits, d'ellipses (fort compréhensibles quand même) et elle délivre un road movie sombre et désespéré.



Road movie principalement intérieur, si j'ai bien tout compris. On a souvent l'impression que la majeure partie des événements auxquels on assiste se déroulent dans l'imagination de Poe, plutôt que dans la réalité. Entre visions, réalité et élucubrations, la vie de Poe est une vie de loser. de coups ratés, de "je-voudrais-bien-mais..." et de tentatives vite avortées. Il fait une fixation sur Lola, mi-barmaid, mi-prostituée, même si tout cela est encore passé au filtre de l'imagination de Poe. Il va même voir une ange, et s'imaginer lui faire l'amour. Le titre de la BD est tiré d'un dialogue que Poe entretient avec cette femme, souvenir d'une rencontre passée. Et quand il s'étend sur la chaussée, de nuit, on se dit que c'est dans l'ordre "normal" des choses pour Poe... Finalement, pour vivre mieux, il est encore plus salutaire de se créer son propre univers. C'est ce que fait Poe dans ses divagations, autant d'échappatoires qui lui font gagner quelques instants.



Le tout est raconté par Laureline Mattiussi dans un noir et blanc très tranché avec un nombre réduit de cases par planches. le spleen et le désespoir de Poe, au gré de ses rencontres, suinte à chaque page. Cela ne peut pas se terminer bien, se dit-on... Mais chut... à vous de rentrer dans l'univers de Poe.
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Cocteau : L'enfant terrible

Cocteau est l'un des artistes les plus prolifique mais surtout l'un des plus polyvalent de la fin du XIXeme et d'une grande moitié du XXeme. Écrivain, metteur en scène, cinéaste ou encore dessinateur, il fut sur tous les fronts. Cette BD retrace la vie de cet artiste touche à tout !



Nous rencontrons Cocteau au seuil de sa vie, devant un jury lui demandant ses réactions sur ses choix de vie et son œuvre. Nous retraçons donc les inspirations et les drames de cet homme. Depuis son enfance, sa rencontre avec le jeune Raymond Radiguet dont il ne se remettra jamais de la disparition et d'un horrible sentiment de culpabilité, jusqu'à son histoire d'amour avec la bête de l'adaptation du conte, Jean Marais.



Une bande-dessinée biographique toute en noire et blanc exprimant cette état d'entre deux avant le trépas, les traits sont presque caricaturaux ou du moins théâtraux pour entrer au plus près du travail de l'artiste.
Lien : https://topobiblioteca.fr/
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Cocteau : L'enfant terrible

C'est une lecture que j'ai appréciée car elle m'a rappelée mes études, comment j'ai découvert Cocteau par sa filmographie puis ses écrits, ses pièces de théâtre, dont sa version d'Antigone bien sûr. Son univers me parlait beaucoup lorsque j'étais étudiante. Je trouve que l'album est difficile d'accès pour qui ne possède pas déjà plein de références et de connaissances sur Cocteau. La biographie avance vite et ne s'attarde pas assez sur son œuvre pour mon goût. Mais c'est une BD pour autant fascinante.

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La lionne, tome 1

Voilà un album bien explosif, tant il souffle le chaud et le froid et allie les contraires.

La Lionne est une courtisane que son propriétaire loue volontiers au plus offrant dans une ville malade de la peste ! On découvre la Rome décadente s'adonnant à des orgies sexuelles mais cela n'est guère érotique tant le traitement du sujet est cru.

Le dessin hyper expressif nous présente des femmes se transformant en sorcières ricanantes après l'amour et ce n'est pas très tentant.

Mais les dialogues sont ciselés et cela donne un album assez sophistiqué.

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Cocteau : L'enfant terrible

« En lui, la fiction et la réalité ne formaient qu’un. » Cette phrase de Cocteau dans « Thomas l’imposteur » (1932) pourrait très bien s’appliquer à son illustre auteur. Sacré défi pour François Rivière et Laureline Mattiussi que de produire une « bio graphique » de l’artiste aux multiples facettes ! C’est pourtant ce qu’ils vont faire avec brio dans l’album Cocteau, l’enfant terrible paru dans la collection Écritures aux éditions Casterman. Un one-shot passionné et passionnant !



Milly-la-Forêt, 1963

Cocteau,seul, assis dans son fauteuil entouré de ses objets familiers, fume, perdu dans ses pensées. Souvenirs d’enfance : la mort du père, l’appartement du grand-père mélomane et collectionneur d’art, le lycée Condorcet, sa fascination pour Dargelos, ce camarade qui le hantera longtemps à tel point qu’on le retrouvera dans « Les enfants terribles » et » Le sang d’un poète »... Deux jeunes marins viennent le chercher et le conduisent dans un endroit mystérieux où siègent un homme et une femme.

« Jean Cocteau, on vous accuse d’être un touche-à-tout, un dilettante mondain, un séducteur opportuniste, un poète superficiel et fantaisiste. Votre œuvre ne suit aucune logique. Vous êtes tour à tour poète, dramaturge, écrivain, dessinateur. Vos métamorphoses agacent. Vos intérêts multiples, votre sociabilité frénétique empêchent d’appréhender votre œuvre avec distance. On vous manque souvent de respect. Peut-être parce que vous manquez de sérieux. A-t-on jugé votre œuvre avec trop de désinvolture ou êtes-vous un imposteur ? Un être éparpillé, pris en défaut de profondeur ? »

Cette mise en accusation fait écho à une scène du film testamentaire de Cocteau « Le testament d’Orphée », qualifié par Cocteau lui-même d’« ombre chinoise de sa vie», scène dans laquelle Maria Casarès incarnant la mort et François Périer, son chauffeur, le jugent.

Ayant constaté, encore de nos jours, un scepticisme quant à la légitimité de l’artiste, c’est sous l’angle de cette ingénieuse mise en abyme que Laureline Mattiussi a choisi de nous faire (re)découvrir Jean Cocteau. Tout en conservant la base chronologique souhaitée par François Rivière, elle va mettre en lumière la poésie et la beauté de l’image cinématographique de cet incomparable touche-à-tout sans omettre le rapport qu’il a tissé tout au long de sa vie avec le monde de l’invisible. S’en suivront 7 chapitres et un épilogue retraçant la vie ou plutôt les vies à la fois de l’homme et de l’artiste à travers les lieux, les rencontres qui ont compté et bien sûr son œuvre créatrice dans lesquels, sous les vapeurs d’opium, se mêleront réalité et onirisme.

On y croisera, bien sûr, Stravinski et Picasso qu’il considérait comme ses maîtres et à qui il vouait une profonde admiration, mais aussi Raymond Radiguet, Jean Genet, Jean Marais …



Choix on ne peut plus judicieux que celui de Laureline Mattiussi pour s’approprier et illustrer ce projet initié par François Rivière. La (non) frontière entre réel et irréel est un de ses thèmes de prédilection. [...]

La chronique dans son intégralité sur L'accro des bulles
Lien : https://laccrodesbulles.fr/2..
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Égaux sans ego

Voici une BD sur le thème de l'égalité fille-garçon et la lutte contre les stéréotypes qui m'a interpellée ; la couverture est attrayante et le sujet d'actualité, et j'étais curieuse de savoir si ce document était intéressant à exploiter en classe, notamment au collège. Les cinq histoires ont été écrites sur des paroles de collégiens et de lycéens et illustrées par des illustrateurs différents. Sur ces cinq histoires, trois ne m'ont pas trop plues, que ce soit au niveau des dessins ou du scenario que je ne trouvais pas très clair (Alix et Alix atout sport / Paroles d'ordis d'ados / Course d'orientation). Look'Ado et Un sari pour Sarah m'ont plus touchée. Ce volume peut donc être utile en classe, notamment pour l'éducation aux médias et à l'information ou pour l'éducation morale et civique ; mais ce n'est pas un coup de cœur.
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Égaux sans ego

Une bonne bande dessinée, que je conseille vivement aux adolescents, mettant en avant et ce avec un certain humour, différents aspects, de l'égalité hommes-femmes, comme, par exemple, sur le plan professionnel ou même, sur le plan scolaire.
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