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Note moyenne 3.42 /5 (sur 849 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Cooperstown, New York , le 23/07/1978
Biographie :

Lauren Groff est nouvelliste et romancière.

Pour ses études supérieures, elle s'installe au Massachusetts et obtient un premier diplôme du Amherst College. Elle s'inscrit ensuite à l'Université du Wisconsin à Madison où elle termine un Master of Fine Arts spécialisé en fiction.

Son premier roman, intitulé "Les Monstres de Templeton" (The Monsters of Templeton), paraît en 2008 et s'inscrit sur la New York Times Best Seller list. Lauren Groff y évoque l'écrivain James Fenimore Cooper et la ville de Templeton, ancien nom de Cooperstown.

Elle fait également paraître de nombreuses nouvelles dans divers magazines, dont The New Yorker et The Atlantic Montly.

Elle a également publié un recueil de nouvelles, "Fugues", pour lequel elle était invitée au Festival America en 2010.

Son roman "Les Furies" (Fates and Furies) a été le succès littéraire de l’année 2015 aux États-Unis. Il a été également choisi comme meilleur roman de l’année par Barack Obama.

Elle vit à Gainesville, en Floride avec son mari et ses deux enfants. Lauren Groff est la sœur de la triathlète Sarah True (1981).

Son roman "Florida", sorti en 2018, est sélectionné pour le National Book Award.

site officiel : http://laurengroff.com/

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Source : http://www.laurengroff.com/
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Le dimanche 22 novembre 2020, François Groff, de la librairie le Livre et la Tortue, présente sur le journal de 13h de TF1, le nouveau roman de Gilles Marchand, REQUIEM POUR UNE APACHE (éditions Aux forges de Vulcain). Pour en savoir plus sur ce roman : https://www.auxforgesdevulcain.fr/collections/fiction/requiem-pour-une-apache/

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Citations et extraits (106) Voir plus Ajouter une citation
Plus tard, Marie se souviendra de ses premiers temps à l’abbaye comme d’une période noire et lourde. Lorsqu’elle regardera en arrière, elle aura l’impression de contempler la nuit au-dehors depuis une pièce éclairée ; rien à voir, si ce n’est son propre visage, suspendu telle la lune.
Les nonnes sont tellement affamées que leurs têtes ne sont plus que des crânes décharnés dans le sombre dortoir. On sert une soupe où l’on fait bouillir de la viande, qu’on retire ensuite pour la réutiliser dans d’autres soupes. Les ongles sont aussi bleus que le ciel.
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Incipit :
Elle sort de la forêt seule sur son cheval. Âgée de dix-sept ans, dans la froide bruine de mars, Marie, qui vient de France.
An de grâce 1158, le monde attend avec lassitude la fin du carême. Bientôt ce sera Pâques, qui vient tôt cette année. Dans les champs, les graines se déploient dans le sol noir et glacial, prêtes à jaillir à l’air libre. Pour la première fois, Marie voit l’abbaye, pâle et hautaine au sommet d’une butte dans cette vallée humide où les nuées venues de l’océan se tordent contre les collines et déversent leurs averses incessantes La plupart du temps, l’endroit est émeraude et saphir, il éclate sous la pluie, rempli de pinsons, moutons, moucherons, champignons délicats émergeant du riche humus, mais en cette fin d’hiver, tout est grisaille et ombres.
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Sans la première matrix, il ne peut y avoir de salvatrix, la plus grande matrix entre toutes.
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Et par les campagnes, les femmes se raconteront cette histoire, entre femmes, entre servantes, entre dames, et l'histoire voyagera vers le sud et vers le nord à travers l'île, elle deviendra légende, et la légende servira de mise en garde, et ses moniales seront doublement protégées par ce puissant récit.
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… les enfants qu’on envoie dans ce type d’école sont des requins, mon jeune ami. Des bébés requins issus d’une longue lignée de requins, tous autant qu’ils sont. Et les requins sentent l’odeur du sang à des kilomètres à la ronde, et quel est le sang qui les attire ici ? La peur. S’ils la reniflent dans l’eau, ils pourchassent celui qui saigne. Ce n’est pas de leur faute. Ils ne peuvent pas s’en empêcher.

(Édition de l’Olivier, p.201)
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Ils s’appelaient Lotto et Mathilde. L’espace d’une minute, ils contemplèrent une mare remplie de créatures pleines d’épines qui, en se cachant, soulevaient des tourbillons de sable. Il prit son visage entre ses mains et embrassa ses lèvres pâles. Il aurait pu mourir de bonheur en cet instant. Il eut une vision, il vit la mer enfler pour les ravir, emporter leur chair et rouler leurs os sur ses molaires de corail dans les profondeurs. Si elle était à ses côtés, pensa-t-il, il flotterait en chantant. Certes, il était jeune, vingt-deux ans, et ils s’étaient mariés le matin même en secret. En ces circonstances, toute extravagance peut être pardonnée.
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« Elle se surprit à penser que la vie avait une forme conique, le passé s’évasait à mesure qu’il s’éloignait du moment présent, à la pointe du cône. Plus on vivait, plus la base s’élargissait, de sorte que des blessures et des trahisons, quasi imperceptibles au moment où elle s’était produites, s’étiraient comme des points minuscules sur un ballon de baudruche qu’on gonfle peu à peu. Une petite tache sur l’enfant frêle se transformait en une difformité énorme sur l’adulte, impossible à franchir et aux bords frangés. »
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Il souffre de la maladie du "Grand Artiste américain". Toujours plus grand. Toujours plus bruyant. Se battant pour avoir la place la plus en vue dans une lutte hégémonique. Vous ne croyez pas qu'une sorte de mal s'abat sur les hommes de ce pays quand ils s'essaient à l'art ?
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Elle est déconcertée de découvrir que Paris est devenu en quelque sorte floridien, avec toute cette humidité, ces stucs roses et la cellulite qui dépasse des shorts. Il fait dix degrés de plus qu'il ne devrait, et le bruit et la lumière sont plus violents que dans son souvenir. Elle a toujours pensé que Paris serait l'endroit où se réfugier quand éclateraient les guerres climatiques qu'elle voit inexorablement poindre à l'horizon. Une cité d'eau entourée de champs, tempérée, contenue. Mais peut-être ne reste-t-il plus aucun refuge possible ; peut-être que sur une planète chaude, les endroits seront tous aussi néfastes les uns que les autres, partout le désert et la faim, même ici.
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Au pied de l'escalier, Lancelot souriait à son propre visage buriné dans le miroir tout en nouant sa cravate. A le voir ainsi, on ne pouvait deviner combine son corps avait été meurtri cette année-là. Il avait souffert, mais en était ressorti plus fort. Et peut-être même plus séduisant. Les hommes en sont capable, ils gagnent en charme avec l'âge. Les femmes se contentent de vieillir. Pauvre Mathilde avec son front pareil à de la tôle ondulée. Dans vingt ans, elle aurait les cheveux gris, le visage plein de rides. Mais elle serait toujours belle, songea-t-il avec une impeccable loyauté.
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"Adieu veaux, vaches, cochons, couvée" Quelle figure ici utilisée par La Fontaine et marquée par la juxtaposition de mots vise généralement à donner du rythme à la phrase ou à mettre en valeur l'abondance.

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