AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Leandro Avalos Blacha (37)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Côté cour

Tout jeune auteur argentin, Leandro Avalos Blacha fait déjà beaucoup parler de lui en Amérique Latine.

Un premier roman remarqué, « Berazachussetts », récompensé à l’unanimité par le Prix argentin Indio Rico, une imagination débridée, un ton un brin satirique, des sujets ancrés dans une réalité saupoudrée de fantastique…c’est un univers décalé et fantaisiste que tend à échafauder le jeune écrivain, un monde qui ne s’éloigne du nôtre que par les spores d’imaginaire qui viennent ça et là le nimber d’étrangeté, mais dont finalement, la part d’anticipation ne fait que pointer davantage les aberrations de notre propre époque en en soulignant les contradictions les plus cruelles ou perverses.



Ainsi ce quartier de grande métropole pris pour cadre dans « Côté cour » et soumis à l’oukase d’un groupe de téléphonie omnipotent, dont il nous sera permis d’assister aux bizarreries et excentricités.

Cinq chapitres, cinq nouvelles reliées entre elles par leur lieu d’action, cinq contes noirs qui sauront générer étonnement, effarement, interrogation et réflexion, en offrant l’examen d’une humanité à la fois cocasse et stupéfiante, aux comportements ambigus et bien souvent dénués de moralité…



Dans ce drôle de quartier pavillonnaire, l’antenne de télécommunication Phonepark règne sans partage sur les foyers, édictant ses règles à coups de SMS et d’appels obligatoires, administrant, manageant, régentant tous les aspects, économiques, politiques ou sécuritaires, de la vie de ses habitants. Ceux-ci n’hésitant d’ailleurs pas à agir curieusement quand cela peut servir leurs intérêts personnels…

Il y a là, une jeune femme prête à tout pour vivre sa passion avec le délinquant dont elle a la charge, un drôle de docteur réducteur de têtes, un couple organisateur de combats illicites, des poupées qui s’animent sous de mystérieux rayons…

Ici, la tranquillité n’est que pure apparence ou simple vue de l’esprit…L’on peut y devenir gardien de prisonniers à domicile, il n’est pas rare d’y entendre des tirs de carabine, d’y voir les femmes couvrir coquettement leur calvitie sous des foulards bariolés ou d’assister à des phénomènes lumineux générant d’étranges états de transe…



Eperonnant avec une cruauté malicieuse les travers de nos sociétés de consommation viciées et corrompues, Leandro Avalos Blacha orchestre des histoires pleines d’inventivité, hautes en couleur, au rythme soutenu. D’une plume alerte et en quelques lignes à peine, l’argentin réussit à planter ses décors dans une mise-en-scène colorée, très visuelle, dressant le panorama d’une civilisation soumise aux seuls diktats de la téléphonie : messages, appels, paris en ligne, crédits, informations…rien ne semble pouvoir occulter la toute-puissance du Dieu « Communication »…



Pour compléter et accompagner ce court ouvrage assez fun et Rock’n’Roll, les éditions Asphalte permettent de découvrir l’univers musical de l’auteur à travers une sélection de morceaux en écoute sur le site Asphalte Café.

Portishead, Patti Smith, Queen, etc…viennent ainsi en ponctuer agréablement la lecture. Quand on vous dit que c’est Rock’n’Roll tout ça!



Merci aux éditions Asphalte et à Babelio pour cette opération Masse Critique.

Commenter  J’apprécie          392
Côté cour

Insolite est certainement le premier qualificatif qui vient à l’esprit à la lecture de ce recueil de nouvelles sordides de Leandro Avalos Blacha dans lequel les cours, les caves et autres sous-sols de maisons deviennent des prisons privées et les particuliers des geôliers un peu particuliers.

C’est un recueil d’autant plus déconcertant qu’il bouleverse les canons de la littérature. L’auteur a choisi de ne pas s’attarder sur la personnalité des délinquants, leur passé, leur vécu ou leurs émotions. Il a préféré porter un regard oblique sur leur condition pour mettre en lumière la barbarie et les bassesses des citoyens chargés de les surveiller et de les nourrir. Bien que présentant parfois un visage terrifiant, les prisonniers apparaissent in fine bien plus humains que leurs geôliers qui reflètent dans leurs excès les dérives de la société contemporaine : l’aliénation par l’appât du gain, le dogme du consumérisme, la quête de la satisfaction immédiate, le bouleversement du schéma et des valeurs familiales, le culte du loisir et de l’éphémère …

La collision entre ces personnages déjantés est efficace, les rebondissements nombreux et imprévisibles se révèlent diaboliques et cruels d’autant plus que l’auteur nimbe ses personnages d’un surréalisme ouaté. Leandro Avalos Blacha a trouvé une riche matière propice à des histoires farfelues dans lesquelles l’esprit satirique et l’imagination de l’auteur s’enrichissent mutuellement pour notre plus grand plaisir.

Commenter  J’apprécie          180
Côté cour

Tout le monde est sous la coupe des antennes de Phonemark dans «Côté cour», société omnipotente dans les télécommunications, les media, le divertissement et la sécurité. Ça ne vous rappelle rien ?

Producteur de séries télé, (sans doute pour «rendre le cerveau du téléspectateur disponible, le détendre entre deux messages publicitaires»), installateur de cellules de prisons chez des particuliers qui ont besoin d’arrondir leurs fins de mois pour pouvoir survivre et aussi continuer à envoyer le nombre minimum de SMS requis pour ne pas être radié du registre, Phonemark est partout, et ses antennes dominant la ville émettent des radiations aux pouvoirs surnaturels.



Dans ce roman-nouvelles en cinq chapitres, on suit par exemple Magda, une femme dotée d’un sens féroce des affaires, qui, avec son mari prétendument décédé et reclus dans la cave, entraîne en sous-sol des chiens d’attaque et quelques autres bêtes, en faisant montre d’un sadisme tout à fait méthodique, pour organiser des combats de gladiateurs et des paris, opposant ses animaux aux prisonniers du quartier.



«Magda n’avait jamais vu son mari heureux de toute son existence conventionnelle d’employé au service comptable de Phonemark. Du jour où un ami lui avait vendu un certificat de décès, Elmer avait connu une véritable renaissance. Quelle que soit l’heure à laquelle Magda se rendait au sous-sol, elle le trouvait en train de faire des bonds comme un animal parmi les autres. Il était devenu un homme actif, entreprenant et sportif. C’est à peine s’il dormait. Il ne regrettait rien de son ancienne vie : personne ne le dérangeait plus, il n’était plus forcé d’assister à d’interminables réunions de travail et, de son studio bien insonorisé, nul écho ne lui parvenait des conversations de Magda avec le voisinage.»



Plus loin le docteur Braille, avec Dinastía, son employée fidèle, récupère des femmes ou des fillettes atteintes de la rage, les enchaîne dans sa cave et exerce sur leurs cadavres ses talents de réducteur de tête. Jusqu'à ce qu’il ne modifie sa routine pour éduquer l’une d’entre elles, la petite Clara…



Sans nous assommer de pourquoi ni de comment, Leandro Avalos Blacha nous immerge avec talent dans ce monde fantastique et terriblement familier. Ces cinq nouvelles aux chutes souvent brutales sont reliées entre elles, comme peuvent l’être ces pavillons de banlieue tous ressemblants et soumis aux mêmes déviances. Là, les vieilles femmes qui s’entraident, sont les seules capables de réelle empathie envers les prisonniers et souvent celles qui donnent de l’affection aux enfants, tandis que les adultes dévorés par le système ne distinguent absolument plus ce qu’est la barbarie.



Dans une veine de série Z déjà jubilatoire dans «Berazachussetts» et qui rappelle les «Dernières nouvelles de l’enfer» de Jérôme Leroy, on sourit beaucoup, mais le plus souvent jaune, à la lecture de ces récits qui nous montrent une humanité glaçante tant elle nous est proche, focalisée par l’argent et le divertissement poussé dans ses retranchements monstrueux et ultimes.
Commenter  J’apprécie          150
Côté cour

« Côté cour » s’apparente d’abord à une dystopie : Leandro Avalos Blacha pousse jusqu’à son terme le règne de la société marchande, dont notre monde dit assez les capacités de nuisance et de dissolution des liens sociaux. « Côté cour » offre le visage d’un monde dont toutes les institutions semblent avoir été balayées au profit d’une unique société privée de téléphonie, Phonemark.



L’auteur ne situe jamais son récit. On pense à ces lieux sans histoire ni vie, ces banlieues uniformisées aux maisons individuelles et identiques, et où chacun peut jouir du même carré de pelouse. L’Etat n’existe pas ou plus. Phonemark semble détenir les pouvoirs régaliens. La milice remplace la police. Mais le plus frappant reste encore l’emprisonnement aux mains du secteur privé (ce qui est déjà largement le cas aux Etats-Unis). Leandro Avalos Blacho pousse simplement un peu plus loin la logique : l’entreprise propose l’emprisonnement de détenus à votre domicile. En somme, le maton remplace le citoyen. Alors certes, l'impôt est mentionné, mais vu le contexte, le lecteur peine à imaginer qu’il ne soit pas tout simplement levé… par l’entreprise. Phonemark, toute puissante, fait inévitablement penser à Big Brother dont elle partage quelques attributs comme la surveillance généralisée (via les téléphones évidemment).



Mais Leandro Avalos Blacha va plus loin et sa critique s’en retrouve plus pertinente et plus moderne. Car le néolibéralisme a passé la seconde, si vous me passez l’expression. Il n’est plus question seulement de surveillance (appelé dans la novlangue libérale « vidéo-protection » - prière de ne pas rire) mais bien de modeler les comportements, de façonner les âmes (essor de l’économie cognitive, de la neuroéconomie, etc.). Ainsi, une autre scène voit des résidents communier en chanson, à la manière d’un gospel mais sur l’air du jingle pub de Phonemark, pour célébrer un miracle, l’intervention, par l’entremise de l’antenne téléphonique de la marque, du Sacré dans leur quotidien. Ainsi c’est la transcendance elle-même qui a été… privatisée... A bien des égards, plusieurs scènes font penser au jugement divin s’abattant sur les résidents. De l’antenne Phonemark naissent des rayons capables de raser une résidence, telle la foudre tombée du ciel, comme une sorte de jugement immédiat et sans appel. Vous n’êtes pas en règle avec la Loi Phonemarkienne ? Soyez pulvérisés ! On pense au Dieu Marché et à ses dévots dont l’horizon social et même la spiritualité (!) semble se limiter à Phonemark.



Ce sont aussi à l’occasion de ces scènes que le récit dystopique se mêle de fantastique. Un fantastique monstrueux et grotesque qui m’a rappelé Jérôme Noirez dans sa propension à travailler les corps, à les découper, à les recomposer en d’improbables créatures (les monstrueuses créations du Dieu Nouveau ?). Idem d’ailleurs pour l’ambiance pessimiste et désenchantée. La monstruosité est ici une banalité. Chaque chapitre en regorge et les créatures hybrides n’en sont que la plus spectaculaire manifestation (d’ailleurs, cette scène est bien celle d’un spectacle – tarifé, bien entendu) ;



Bref, « Côté cour » est un super roman transfictionnel, dont la charge critique (à mon avis très intéressante) est teintée d’une féerie grotesque et glauque. Dans un genre assez proche, et toujours chez l’Asphalte, on conseillera « L’Employé » de Saccomanno.

Commenter  J’apprécie          150
Berazachussetts

Quatre veuves, Dora, Susan, Milka et Beatriz, partagent un appartement à Berazachussetts, ville imaginaire d'Argentine, où elles mènent une petite vie tranquille entre copines. Lors d’une promenade en forêt, elles tombent nez à nez avec le corps inerte, énorme et dénudé de Trash. Croyant qu’elle a été victime d’un viol, elles la recueillent, avec beaucoup de peine …



Et c’est là que tout va dérailler car Trash, plante impressionnante aux cheveux fuchsia intense et aux seins gros comme des ballons de basket, fan de musique et de mode punk, est une authentique zombie, dont le régime favori est constitué exclusivement de bière et de viande humaine, les deux de préférence fraîches.



Tout va donc partir en vrille avec le détonateur Trash, entre les quatre veuves rangées qui révèlent tout à coup leurs dessous nymphomanes ou criminels, et dans toute la bonne ville de Berazachussetts, avec ses fils à papa amateurs de snuff movies, ses politiciens méprisants et ses pingouins en cage à tous les carrefours pour attirer les touristes, une histoire délirante drôle et glauque comme une bonne série Z, dans laquelle Trash apparaît finalement comme la plus sympathique de tous les personnages.



«Aujourd’hui, on passe la journée ensemble, annonça Saavedra. Qu’est-ce que tu as envie de faire ?

- Je ne sais pas, répondit Dora en faisant sa timide, c’est toi qui décide.

- Ça te plairait de voyager dans le temps, vers le passé ?

- Arrête ! Tu veux me faire croire que tu as une machine qui fait ça ?

- Bon, plus ou moins, c’est une façon de parler… Ce que je te propose, c’est d’aller passer un moment chez les pauvres ; tu sais, ils vivent complètement attardés, à des années lumière d’ici… C’est amusant, un peu comme partir pour un safari en Afrique, mais plus près.»



Berazachussetts, est une ville fantaisiste, mais pas tout à fait inventée comme nous le dit Hélène Serrano, la traductrice, en postface. Sous le délire apparent qui s’empare de cette ville, on peut lire une histoire corrosive conçue pour attaquer jusqu'à l’os les dérives d’une société argentine en pourrissement : politiciens obnubilés par les symboles du pouvoir et de l’argent, et se moquant éperdument des problèmes réels des argentins, classe dominante totalement pervertie, ravages de la drogue ...



Entre le grand éclat de rire et le coup de poing dans le ventre.

Commenter  J’apprécie          142
Berazachussetts

Difficile de résumer l’intrigue de ce roman. On se contentera de dire qu’à Berazachussets, sorte de Buenos Aires fantasmagorique, traînent des zombies amateurs de bière et des Misfits, des jeunes riches désœuvrés qui tournent des snuff-movies, des petites garces paralytiques qui font dans le chantage, des institutrices retraitées nymphomanes, et que, bien entendu, on ne décore pas la ville avec des jardinières mais avec des vitrines réfrigérées abritant des pingouins.



Il va sans dire que Leandro Ávalos Blacha nous propose là un roman détonnant, complètement loufoque et un rien foutraque. La critique enthousiaste – espérons-le pour l’auteur et son éditeur – aura sans doute tôt fait, c’est à la mode dès qu’un roman sort des sentiers battus et semble de prime abord n’avoir ni queue ni tête, de le comparer à un film de Tarantino ou de Roberto Rodriguez. Ce ne serait pas forcément lui faire honneur.

Car là où les réalisateurs en questions se contentent de pur entertainment, Blacha, lui, sous cette apparence de délire carnavalesque ou charivaresque où le grotesque est porté à son paroxysme, présente seulement une vision déformée d’une réalité argentine qui n’est pas forcément joyeuse. Corruption économique et morale des élites, creusement des inégalités, ravages causés par la débandade économique du début des années 2000… c’est tout cela qui passe par le prisme déformant de Berazachussetts. Et, là où Blacha est fort, c’est qu’il le fait sans emphase, sans se montrer moralisateur. D’ailleurs, il n’ira jamais chercher quelque motivation que ce soit à ses personnages. Ils agissent. Un point c’est tout. Que leur comportement soit amoral, odieux ou empreint d’une certaine noblesse, nul besoin d’en faire une quelconque analyse. Les actes et le contexte dans lequel ils sont placés parlent pour eux. Et si l’on doit vraiment comparer Blacha à un réalisateur, on le rapprochera plutôt, dans sa forme comme dans sa philosophie, d’un Joe Dante.



On se perdra parfois dans Berazachussetts et l’on pourra peut-être reprocher à l’auteur de nous engager dans des culs-de-sacs avant de nous propulser dans un autre lieu sans que l’on sache toujours pourquoi et avec un style parfois trop direct, comme si le roman était écrit au fil de la plume. C’est cependant bien peu de choses comparé au plaisir que l’on peut prendre à cette lecture si tant est que l’on accepte de se laisser mener par l’auteur sans chercher une logique sous-jacente. À conseiller aux esprits cartésiens repentis, aux amateurs de pingouins, à ceux qui se méfient du Téléthon, aux punks obèses, aux traumatisés de D&Co et de réunions Tupperware…


Lien : http://encoredunoir.over-blo..
Commenter  J’apprécie          140
Côté cour

Il se passe de drôles de choses dans les cours et les caves de ce quartier, autour de l’antenne téléphonique installée par la toute puissante firme téléphonique Phonemark. Les familles accueillent des prisonniers chez elles histoire de pouvoir joindre les deux bouts et envoyer le nombre règlementaire de SMS, et si certaines arrivent à sympathiser avec leurs drôles de locataires en cage, d’autres en font leurs souffre-douleurs et certains en profitent pour organiser des combats entre détenus et chiens. Il y a de moins en moins de naissances, de plus en plus de morts et de disparitions, de drôles de poupée faites à partir de têtes réduites qui semblent prendre vie, les femmes sont affligées de calvitie… bienvenue chez Leandro Ávalos Blacha.



On avait fait connaissance avec ce jeune auteur il y bientôt deux ans par le biais de Berazachussets, déjà pas mal déjanté dans son genre, et Côté cour vient confirmer tout le bien que l’on pensait de lui. En l’espace de 150 pages et de cinq chapitres que l’on peut tout aussi bien considérer comme cinq nouvelles percutantes, stupéfiantes et non dénuées d’une certaine poésie, Leandro Ávalos Blacha nous fait découvrir un monde sous la coupe d’un opérateur de téléphonie mobile qui a réduit ses clients en esclaves et même bouleversé les lois de la nature et le concept même de vie.

La plume toujours acérée, et avec un art consommé de la satire sociale Ávalos Blacha décrit un monde – le notre finalement, ou pas loin – où, s’ils vivent constamment dans la crainte de ce que pourrait leur faire la firme qui les domine et les oppresse, les gens (on ne peut clairement plus parler de citoyens), ont finalement glissé vers l’acceptation d’une situation qui n’est plus jamais remise en cause. Point de rébellion ici ; si l’on essaie toujours de gruger un peu Phonemark (en hébergeant par exemple sa famille chez soi), il s’agit seulement d’améliorer un peu sa propre situation et l’on ne prendrait pas le risque de ne pas recharger ses crédits de SMS. Seules les grands-mères, vestiges d’un autre monde, font encore preuve d’un véritable esprit de solidarité et de compassion là où les jeunes générations tentent seulement de survivre et de consommer avant l’extinction de l’espèce.



On rigole. On frémit aussi à la lecture de ce roman à mi-chemin entre le fantastique et la dystopie, et l’on se dit surtout que Leandro Ávalos Blacha fait partie, avec Leonardo Oyola, autre découverte des éditions Asphalte, de ce qui se fait de mieux dans la jeune génération d’écrivains argentins nourris au sein de la pop culture, de la série Z et de la crise économique et qui nous propose une littérature grave tout autant que déjantée et revigorante.


Lien : http://www.encoredunoir.com/..
Commenter  J’apprécie          130
Berazachussetts

J'ai lu ce livre dans le cadre du MasseCritique dejanvier 2012 et j'ai vraiment bien aimé.

Avant de parler du livre je voulais dire deux mots sur l'objet en lui même.Je l'ai trouvé agréable à manier. A la fin du livre il y a une liste de chansons que l'on peut écouter sur leur site qui ont été proposées par l'auteur lui-même. j'ai trouvé ça vraiment chouette. En revanche j'ai trouvé que la postface de la traductrice apportait peu.



Le roman maintenant :D

J'ai retrouvé dedans quelque chose du réalisme magique en version XXIe siècle et un peu plus trash(encore que...). On démarre direct avec la rencontre de Trash, une zombie, et tout cela ne semble surprendre personne. Je crois qu'il n'y a pas un personnage exemplaire. Ils sont tous tordus, bourrés de défauts, et ne semblent pas concernés par la morale.

J''ai apprécié c'est le côté ludique de l'écriture. Pour moi c'est un livre qui ne se prend pas au sérieux et qui pourtant est très bien construit et rythmé comme un bon film où les séquences s'enchainent à la perfection, où le temps est un peu distordu, mais si l'on accepte le truc dès le début on se laisse emporter sans difficulté.

Bref il est fortiche ce Leandro! Je suis contente de ce livre et aussi de la découverte de cette maison d'édition.

Je le recommande vraiment!

Commenter  J’apprécie          110
Berazachussetts

Une fable farceuse qui voit une zombie punk déclencher un cataclysme physique et social dans une ville argentine.



Ce court roman argentin de 2007, publié en français en 2011 grâce aux éditions Asphalte, propose une fable d'allure débridée, mais au propos plus subtilement insidieux qu'il n'y paraît d'abord.



Lorsqu'une zombie punk et obèse, se nourrissant de chair humaine, parvient à Berazachussetts, ville argentine quintessentielle, après bien des pérégrinations, pour y être quasiment adoptée par quatre enseignantes retraitées, le chaos va se déclencher rapidement, pour finir à une échelle proprement cataclysmique : midinettes âgées pétant les plombs (et de quelle manière), dames respectables dévastant de fond en comble un appartement, riches corrompus organisant des excursions chez les pauvres aux formes voisines du safari, handicapés d'apparence héroïque conspirant dans l'ombre la ruine de la cité,... tout un monde grouille et vaque pour que la farce trouve son accomplissement, pour notre plus grand bonheur.



Sous les morceaux de bravoure échevelés, le propos n'est pas si rieur, et la postface, précieuse, nous confirme cette impression : "Leandro Avalo Blacha inflige ainsi à la réalité une distorsion qui, à sa façon désinvolte, tourne en dérision mais n'en épingle pas moins une société où, à la veille du soulèvement social provoqué par la crise économique de 2001, s'exerce le cannibalisme des puissants envers les plus démunis. Une société lancée tout entière à la poursuite de modèles collectifs dont elle finit par n'être, sous sa plume, qu'une grotesque parodie : celle du "pays le plus européen d'Amérique Latine"."



Une nouvelle jolie réussite au crédit des éditions Asphalte !

Commenter  J’apprécie          70
Côté cour

Côté cour est un recueil de cinq nouvelles satyriques issues d’un monde dystopique mais très proche du nôtre. Il est publié en 2011 par l’écrivain argentin Leandro Avalos Blancha.



Les nouvelles sont toutes situées dans une banlieue pavillonnaire en apparence calme et tranquille où règne une compagnie de télécommunication toute puissante Phonemark. La société, affranchie des lois des hommes comme de celles de la nature, règne sur le quartier, terrifie ses consommateurs captifs avec de terribles agents et une antenne téléphonique dressée au milieu du quartier et scrutée avec un mélange de terreur et de fascination par les habitants.



Autre caractéristique de la dystopie, ici pas de prisons publiques, les délinquants comme les tueurs en série sont hébergés dans des cellules spécialement construites par Phonemark dans les cours et les caves des résidents. En échange, ils reçoivent un petit salaire bien commode pour payer le nombre minimum de SMS requis pour rester inscrits dans le registre Phonemark (elle est pas belle la vie ?).



Dans ces nouvelles, le parti pris de l’auteur n’est pas de tenir un propos nuancé mais au contraire de se jeter dans une outrance non dénuée d’un humour grinçant qui fait souvent mouche. Le ton de Leandro Avalos Blancha est corrosif et ses préoccupations très actuelles (Privatisations, Multinationales surpuissantes, « ubérisation » du travail et transformation progressive des citoyens et consommateurs etc.). De ce fait même, je doute fortement que le texte vieillisse bien tant il est ancré sur la période fin des années 2000/début 2010.



Sans être un chef d’œuvre, le livre est assez drôle, plaisant à lire et fluide.

Commenter  J’apprécie          60
Malicia

Plus de trois ans après Côté cour, Leandro Ávalos Blacha est de retour avec un roman une nouvelle fois intrigant, mêlant fantastique et satire sociale.

Débutant comme un vaudeville, Malicia commence par mettre en scène un drôle de ménage à trois. Juan Carlos et Perla ont décidé de passer leur lune de miel dans la station balnéaire de Carlos Paz et ont amené avec eux Mauricio, ami d’enfance de Juan Carlos qui lui sert surtout de faire-valoir et, à l’occasion de souffre-douleur. Radin au possible et obsédé par la loterie, Juan Carlos compte sur Mauricio pour partager les frais et sur Perla, chez qui lui et sa mère ont décelé un don qui les a séduits, pour deviner les numéros qui sortiront lors des différents tirages. Carlos Paz, par ailleurs, est un peu le Las Vegas argentin. On y trouve des casinos dans lesquels Juan Carlos entend bien passer du temps à gagner (petit) et un nombre impressionnant de théâtres dans lesquels se produisent une quantité impressionnante d’artistes sur le retour et de starlettes à la célébrité naissante. Mais la vie de Carlos Paz, rythmée par les spectacles kitsch et les horaires des bus de retraités, tout comme la lune de miel de Perla et Juan Carlos vont être perturbés par une série de meurtres d’actrices dont le caractère paranormal va rapidement se révéler.

On serait une fois encore bien en peine de résumer le roman de Leandro Ávalos Blacha sans le recopier du début à la fin tant les situations s’enchaînent sans répit et d’une manière souvent aussi inattendue qu’échevelée. On se contentera donc de dire qu’entre entités extraterrestres, médiums retraités, enfants possédés, bonnes sœurs cannibales et flics dépassés, l’auteur continue de jouer avec les codes de la pop culture version série Z dans un joyeux défouloir. Car il y a encore et toujours beaucoup d’humour dans les livres de Leandro Ávalos Blacha pour mieux pointer les travers d’une société obsédée par l’argent et les apparences. Un humour et une énergie qui peuvent parfois il est vrai virer au joyeux foutoir mais qui permettent de faire accepter sans trop broncher quelques faiblesses du récit – je ne suis d’ailleurs pas certain d’avoir tout compris à la fin.

Agréablement cruel et enlevé, Malicia est donc un excellent défouloir dans lequel on se plaît à se laisser entraîner comme on plonge, avec une certaine délectation, dans un Invasion Los Angeles de John Carpenter, un film d’Álex de la Iglesia ou une série Z de chez Troma.


Lien : http://www.encoredunoir.com/..
Commenter  J’apprécie          60
Côté cour

Côté cour, qui réunit cinq petits contes cruels qui se déroulent dans un même quartier argentin, met en scène une bande d’illuminés monstrueux, grotesques et fantaisistes.

[...]

Avis aux réfractaires des nouvelles, ne passez pas votre chemin ! Côté cour est composé de cinq nouvelles liées les unes aux autres puisqu’elles se passent dans le même quartier, surveillé par la tour Phonemark. Dans l’univers de Leandro Ávalos Blacha, Phonemark, c’est à la fois la police, l’immobilier, la téléphonie et la télévision, un peu comme Bouygues Télécom sous l’ère Sarkozy.



Sous l’œil totalitaire de Phonemark, à cause des prisons surpeuplées, les délinquants sont mis en cage chez les particuliers qui sont payés pour ce service. La valeur humaine se désagrège, la violence est sublimée en spectacle.



Dans Côté cour, on croise beaucoup de monstres, que ce soit des monstres à l’état pur comme des zombies, des créatures étranges ou enchanteresses, mais aussi de gros salopards tout à fait humains. Et c’est cette galerie de personnages excentriques, combinée à des chutes féroces et au ton distancié, qui fait de Côté cour un super moment de lecture avec une playlist de l’auteur à la clé.



L'article entier sur mon blog :

http://www.bibliolingus.fr/cote-cour-leandro-avalos-blacha-a107171922
Lien : http://www.bibliolingus.fr/c..
Commenter  J’apprécie          60
Berazachussetts

Je remercie encore une fois Babelio pour l'organisation de cette Masse Critique et les éditions Asphaltes pour m'avoir fait parvenir ce livre absolument déjanté, décalé et délicieux.



Le style BD ou série B permet de montrer, de manière légère et décalée, la réalité urbaine de Buenos Aires. Ségrégation, violence, inégalités sont passées à la moulinette avec un style simple et brillant. Tout est sombre et semble pourri jusqu'à la moelle mais ça passe tout seul.







Au delà de Buenos Aires, c'est aussi la peinture cynique de l'humain, entre indifférence, égocentrisme, égoïsme et méchanceté, qui plait tant au lecteur. C'est plutôt drôle tant que, pour l'instant, tout va bien. Mais est-ce que ça pouvait vraiment durer ?







Je recommande ce roman à tous ceux qui aiment le punk et Tarantino ainsi qu'à ceux qui aiment la

BO du roman du roman. Cette excellente initiative de la maison d'éditions me donne envie de lire les autres livres publiés, dont le choix semble judicieusement correspondre à mes (bons) goûts.
Lien : http://esterella-au-pays-des..
Commenter  J’apprécie          60
Berazachussetts

J'ai retardé le moment de faire une critique pour ce livre-ci car il m'a laissé complètement perplexe de par l'originalité de son sujet et sa plume extrêmement libérée. Dora, Milka, Beatriz et Susana sont quatre instits à la retraite qui vivent ensemble dans une sorte de banlieue de Buenos Aires fantasmée, Berazachussetts (les lieux imaginaires qui sont le cadre de l'histoire font l'objet d'une postface fort éclairante). Puis un jour surgit une étrange bonne femme, aux nichons proéminents, nommée Trash. Outre son nom bien caractéristique du personnage (elle est punk, obèse et par dessus tout zombie), c'est une femme qui détone et par qui le malheur arrive. Car le groupe, à partir de cette rencontre, bat de l'aile et c'est moins qu'on puisse dire ! Ça s'insulte, ça se sépare et ça ne se rabiboche pas, bien au contraire. C'est l'occasion pour les unes de se venger : Milka en destructrice d'intérieur, ça vaut le détour ! Dora, quant à elle, s'amourache du très puissant Saavedra qui lui fait voir monts et merveilles et n'hésite pas à partir en visite des bas quartiers (comme on visite un musée pardi, c'est tellement amusant de voir la misère humaine). Mais bien évidemment, ces quatre itinéraires qui se dessinent sont intéressants en cela que ces grandes névrosées filent le plus mauvais des cotons. Et c'est dans un univers apocalyptique, où tout semble s'enchainer pour qu'elles trinquent et dégringolent, qu'elles prennent place. De vraies détraquées des temps modernes !



Quant à moi je vous avoue que j'ai eu beaucoup de mal à suivre la progression des unes et des autres car justement leur monde, complètement déjanté et loufoque, est passé bien à côté de mes idées très terre à terre (j'y suis restée tout à fait opaque). Qui croirait en une armée de fauteuils roulants? Combien sont-ils les gens qui se laisseraient aller à suivre Periquita, une adolescente tout aussi cruelle qu'impotente? Car oui, les personnages annexes, les petits détails qui rendent la narration folle et proche de la science-fiction, il y en a un paquet. C'est ce qui fait le charme du récit, sans doute ! De mon côté j'ai été tout à fait circonspecte par l'univers imaginé par Leandro Avalos Blacha. Non pas qu'il ne soit pas crédible mais, pour ma part, j'ai eu du mal à y adhérer. Néanmoins, le style de l'auteur est bon, le récit est fluide et l'action ne faiblit pas en intensité. Peut-être que je ne sais pas rire des zombies, des paralytiques et des pingouins (oui, oui y en a aussi là-dedans) en tout cas la sauce n'a pas pris !
Commenter  J’apprécie          60
Malicia

Une lune de miel qui vire au very bad trip et rend hommage au Giallo, ce genre si particulier mêlant polar, érotisme et horreur. Délaissant les zombies présents dans ses deux premiers livres, Leandro Avalos Blacha nous offre un roman grand-guignolesque et plein de références au cinéma d'horreur italien. Une satire féroce et très drôle de la course effrénée à la célébrité qui touche nos sociétés.
Lien : http://appuyezsurlatouchelec..
Commenter  J’apprécie          50
Côté cour

L’auteur nous plonge dans des histoires complètement loufoques, mais on y plonge de bon cœur. Ce livre a également plusieurs degrés de lecture, ce qui me laisse supposer que j’y remettrai le nez dedans dans pas trop longtemps. Et puis bon, on a critique de notre société qui est carrément audacieuse. Le petit plus que j’ai adoré, c’est la playlist que nous propose l’auteur pour accompagner la lecture. Ca c’est une idée qu’elle bonne!
Lien : http://wc.pressepuree.fr/cot..
Commenter  J’apprécie          50
Berazachussetts

En Amérique du Sud, dans une sorte de Buenos Aires de fiction qui donne son titre au roman, on croise... une zombie appelée Trash découverte par quatre amies plus toutes jeunes qui partagent un appartement. Très vite, à travers des quiproquos trop exceptionnels pour que je les révèle ici, Trash va pouvoir faire des provisions en conservant dans des Tupperware, des morceaux du corps d'un homme décédé dans des conditions indicibles.



On y croisera, à travers une écriture visionnaire, surprenante et jamais lassante, une handicapée moteur quasi-déifiée qui a sa statue (fauteuil roulant inclus) au centre la ville. Elle dirige aussi un gang de personnes à mobilité réduite très réactives malgré leurs handicaps. Il y aura aussi un chat à moitié mort et qui pourtant survit. Un ancien maire richissime et sadique dont un des fils se livre à des activités monstrueuses. Quant à son frère...



Bref, vous l'aurez compris, si vous n'avez pas froid aux yeux, je vous conseille cette lecture qui, bien qu'interdite aux mineurs, présente de grands intérêts dont le principal est de nous faire rire et c'est déjà immense.
Lien : http://fromtheavenue.blogspo..
Commenter  J’apprécie          50
Berazachussetts

Je ne m'attendais pas du tout à ça ! Mais je ne suis pas déçue, un peu mitigée seulement, ce n'est pas un mauvais roman.





Il se passe beaucoup de choses à Berazachussetts. Susana, Milka, Beatriz et Dora vont le découvrir bien assez vite. Elles sont amies de longues dates et sont toutes les quatre des retraitées de l'enseignement. Tout va basculer dans leur vie respective lorsqu'elles croiseront le chemin de Trash, une zombie punk.. Leur amitié va prendre des chemins différents. Ainsi, Dora laisse sa vie de célibataire de côté pour se mettre avec Saavedra, un homme très haut placé et surtout, riche. Pendant ce temps, Fita, une ancienne voisine des quatre amies, relèvent les morts avec l'aide d'autres habitants de la ville et Periquita, une handicapée détraquée à la tête d'un clan d'infirmes, s'acharne sur Trash. L'heure de la fin a sonné.





Je ne sais pas quoi penser de ce roman. Il part dans tous les sens mais d'un point de vue positif. Il se passe des tas de choses et chaque personnage vit une histoire en parallèle d'un autre. On passe de Susan, Milka, Beatriz et Dora à Trash, de Trash à Saavedra ou son fils.. etc. Je m'attendais à ce qu'il y ait beaucoup de zombies au début et donc beaucoup plus d'action mais en fait, les choses viennent progressivement. On apprend d'abord à connaître les personnages, à les mettre en place dans l'histoire et ensuite, c'est le chaos, donc c'est une progression nécessaire pour rentrer vraiment dans l'histoire. J'ai trouvé que c'était un peu long, par contre, à se mettre en place. Il y a des passages inintéressants pour la suite mais j'ai adoré la fin. Elle est ce que j'espérais du livre en fait, mais elle est imprévisible. J'aime beaucoup l'ambiance du chaos que Leandro Avalos Blacha a décrit et j'aimerai beaucoup voir ce roman en adaptation cinématographique ! Il y a certains passages qui m'ont donné l'impression que je regardais un film... Les seuls problèmes que j'ai eu, dont un qui n'est pas bien important, c'est le manque de chapitres et trop de personnages. Bon, le fait qu'il n'y ait pas du tout de chapitre, ça m'a dérangé au début parce que je n'y suis pas habituée, ça m'a changée de ma routine mais finalement je m'y suis faite assez rapidement. Par contre, j'ai mis un bon moment à me remémorer qui était qui... Disons qu'il y a trop de personnages d'un coup et que je me suis vite embrouillée mais c'est largement rattrapable.





Trash ne m'a pas convaincue en tant que zombie... En tant que tel, je l'imaginais dévorant tout ce qui bouge sans se poser la moindre question et surtout, sans réfléchir. Mais elle se comporte comme quelqu'un de normal, elle sait penser, réfléchir et agir en conséquence. Elle choisit même ce qu'elle mange, du moins au début... Je pense qu'elle était plutôt en pleine crise d'identité puisque les autres zombies ne réagissaient pas tous comme elle...

Dora est insupportable. Très superficielle et sans gênes. Je ne l'ai pas aimée une seule seconde.

J'ai bien aimé Susana par contre, elle avait l'air fragile et sensible mais on n'a pas vraiment le temps de bien la connaître.





Donc, je ne suis pas déçue malgré quelques longueurs parce que ça bouge bien dans la deuxième moitié. On n'a pas vraiment le temps de s'ennuyer et ça devient prenant, comme si c'était un film et j'ai beaucoup aimé cet aspect. De plus, j'aime le style de l'auteur, qui est fluide et qui m'a vite fait oublier mon malaise à cause du manque de chapitres.
Lien : http://uneenviedelivres.blog..
Commenter  J’apprécie          40
Côté cour

À l’ombre d’une omniprésente tour télécom et d’une organisation carcérale privée, un univers entier en folie intime et publique



Sur mon blog : https://charybde2.wordpress.com/2017/05/19/note-de-lecture-cote-cour-leandro-avalos-blacha/


Lien : http://charybde2.wordpress.c..
Commenter  J’apprécie          30
Malicia

Lune de miel chavirée à Gotham City, province de Cordoba, Argentine – et affolant tour de force.



Sur mon blog : https://charybde2.wordpress.com/2017/02/05/note-de-lecture-malicia-leando-avalos-blacha/
Lien : http://charybde2.wordpress.c..
Commenter  J’apprécie          30




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Leandro Avalos Blacha (79)Voir plus

Quiz Voir plus

La grammaire est une chanson douce

Comment s'appelle l'héroïne de l'histoire ?

Marie
Jeanne
Héloïse
Anne

8 questions
300 lecteurs ont répondu
Thème : La Grammaire est une chanson douce de Erik OrsennaCréer un quiz sur cet auteur

{* *}