Citations de Lili Sohn (58)
Et c'est parce que j'étais seule que j'ai pu découvrir ma force et mon autonomie. J'ai pu voir que j'étais capable de subvenir à mes besoins, m'épanouir et être heureuse.
A essayer d'y voir clair dans ce que je ressens, je crois que je suis surtout fière d'avoir réussi à faire les choses seule !
Je crois que finalement il ne s'agit pas de répondre aux questions existentielles, mais plutôt d'aller vers un certain dépouillement pour avoir une vision plus évidente de moi-même
Parler avec des inconnus, c'est aussi la possibilité de se réinventer. Je peux être qui je veux, au dosage que je veux. Je peux changer tous les jours.
Il y a quelque chose de magique dans ce chemin. Est-ce que c'est juste l'action de le faire ou l'aura de ces millions de gens qui ont suivi ce même itinéraire ?
ET MOI ? MA QUÊTE PERSONNELLE ? il EST CLAIR MAINTENANT QUE PARTIR VOYAGER À PIED, C'EST ALLER À LA RENCONTRE DE SOI-MÊME ET DES AUTRES. SINON, AUTANT CHOISIR UN MOYEN DE TRANSPORT PLUS RAPIDE ET MOINS PRENANT. MES PAS ME PERMETTENT DE ME RENDRE QUELQUE PART EN EXPÉRIMENTANT L'ERRANCE, L'ENNUI, LA DOULEUR, LE DOUTE, LA SATISFACTION... UNE PARFAITE MÉTAPHORE DE CE QU'IL SE PASSE DANS MA TÊTE. JE CROIS QUE FINALEMENT IL NE S'AGIT PAS DE RÉPONDRE AUX QUESTIONS EXISTENTIELLES, MAIS PLUTÔT D'ALLER VERS UN CERTAIN DÉPOUILLEMENT POUR AVOIR UNE VISION PLUS ÉVIDENTE DE MOI-MÊME.
CE QUE J'AIME LE PLUS, C'EST TENIR MES CONTRAIRES ET PLANTER MES PARADOXES. JE VOIS MON IDENTITÉ ÉVOLUER.
Je pense aussi à ce que j'ai envie de faire en rentrant :
être plus lente, revoir mon utilisation des réseaux sociaux, aller marcher très souvent, faire du sport, me remettre à l'allemand et vraiment réfléchir à devenir végétarienne.
Je me fais rire avec mes résolutions. C'est sûr que je vais pas les tenir, alors à quoi ça sert de les prendre ?
Peut-être que la résolution ultime, c'est de ne pas en prendre ?
"Avant d'être dans le ventre de ta maman, tu étais un glaçon !", ça va être marrant de raconter ça à nos enfants !
Martin + Lili sont fiers de vous annoncer:
La congélation de 4 bébés.
Je porterai un legging fou à chaque traitement de chimio. Au moins ils auront une bonne raison de me regarder de travers.
Est-ce que je suis capable d'être autonome et indépendante ?
Est-ce que je vais y arriver ?
Est-ce que je vais aimer ça ?
Chacun ses petites épreuves ! En même temps, je ne trouve pas ça spécialement difficile. Sur le moment, j'ai la sensation que tout est inventé et que je suis dans un film. Un sentiment d'être en dehors de mon corps et de mon aventure, d'avoir un point de vue extérieur sur moi-même.
Marcher c'est quand même une toute autre temporalité, un rythme ralenti où tout va à la vitesse de mes pas. Je suis là, et je vois au loin le point où je serai plus tard.
Rhaaa ça m'énerve tellement cette compétition, cette échelle de réussite du pèlerinage selon un degré de souffrance. C'est vraiment le dernier endroit où je m'attendais à voir ça.
Je ressens quotidiennement des jugements entre pèlerins, une course à la performance, au dépouillement et à la douleur.
J'essaye de m'extraire de cet état d'esprit mais c'est difficile.
Je fais mon Compostelle, mon chemin, mon expérience, selon mes règles.
Fiouuu…
Tout ça ?
Plus d’un an de traitement et cinq années de médicaments !
J’ai peur, j’ai hâte, je suis curieuse et terrorisée ! Plus vite je commence, plus vite ça sera fini ! OK…
GO !
Finalement, c’est PAS le regard des gens qui a changé, c’est la façon de l’assumer !
YOLO *
Nan mais c’est clair ! On est ce qu’on a envie d’être !
* Pour papa et maman : You Only Live Once = On ne vit qu’une fois.
Allô ? Allô ?
Nan, mais attends…
Je vais bien !
Ça vaaaa
Arrêteeee
Je vais pas mourir !
Ouin
T’as raison
Peut-être que si…
Finalement, c’est à travers les autres qu’on réalise le côté dramatique de la situation !
Sauf que c’est mon cancer !
Donc, j’en fais ce que je veux !
Nan, mais sinon… c’était super de te parler.
La salle d'attente.
Il y a quelque chose de bizarre ici : du café gratuit, des magazines récents, un superbe aquarium.
Cet endroit est inversement proportionnel aux mauvaises nouvelles qu'on y reçoit.