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Citations de Liliane Schraûwen (40)


Elle a trente ans. C'est une vieille petite fille de trente ans. La brute, le salaud, l'homme, ce n'est pas son père cette fois.
...
C'est toujours l'homme, mais un autre homme.
C'est lui, le tendre fiancé, le prince charmant, l'amant tremblant. C'est le mari qui fêtera bientôt ses dix ans de mariage, c'est le père de ses enfants.
...
L. hurle dans la ville vide, elle hurle dans la nuit.
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Les gens croient que les choses se transforment. Non. Rien ne se transforme. Les choses meurent, disparaissent, et d'autres prennent leur place, brusquement, sans logique.
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Voici un assassinat : s'il est politique, c'est une information, s'il ne l'est pas, c'est un fait divers.
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En réalité, je crois bien que je n’ai jamais dormi, de même que je ne me suis jamais éveillé. Simplement, je me trouve là, ou ici, ou autre part, sous une forme ou sous une autre, cela dure un temps indéterminé et variable, puis je suis ailleurs. Le plus souvent, je n’ai aucun souvenir, je surgis brusquement puis je m’efface.
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César ou Attila, Napoléon, Hitler, Staline, Mobutu et Amin Dada, Ceausescu, Ben Laden, Pinochet, Pol Pot... Ubuesques tyrans de pacotille, empereurs et despotes, maréchal-président, guide suprême... qu'importe le nom qu'on leur donne ou la langue qu'ils parlent. Ils avancent parmi les cadavres, au nom de la Race, au nom de l'intérêt supérieur de la Nation, au nom de l'Histoire, au nom de Dieu qui toujours est avec eux, et la guerre et le sang et le feu sont le terreau de leurs rêves absurdes.
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Il se souvient que lui-même, jadis, n'aimait guère les vieillards. Il n'a pas été plus présent auprès de ses parents que ses enfants ne le sont aujourd'hui auprès de lui.
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[...] le désordre ne vous dérange pas vraiment pour autant qu'il se développe ailleurs que dans votre cadre de vie personnel.
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Une petite fille erre dans la ville, le long du boulevard Anspach jusqu'à la place de Brouckère. Elle pleure parce qu'elle a été frappée, et elle a mal au visage, mal au cou, ,mal à l'âme. C'est Lui, bien sûr, qui a eu la main trop leste, le poing trop lourd. Alors elle s'est enfuie.
Il fut un temps où son père criait. L. avait toujours peur, elle pleurait. L. n'a jamais pu supporter les cris, la violence, même verbale. Cela la terrifie et la révolte, elle ne peut pas rester calme face à un homme qui joue de sa force et de sa colère. Le père criait souvent, très fort. "BAISSE LES YEUX ! Je suis ton père, et tu n'auras pas le dernier mot. C'est MOI qui ai raison". L. hurlait en silence à l'intérieur : "non, non, c'est moi qui ai raison. Tu es une brute, un salaud. Je te hais".
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Ce sont les hommes qui ont inventé la guerre et le viol, pas les femmes. Les hommes se font exploser dans les souks, les marchés, les aéroports, et aussi des femmes quelquefois, c'est vrai, maos celles-là sont rares et qu'ont-elles eu à subir, avant, pour en arriver là, pour se laisser contaminer et convaincre.
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Il vient un temps où les femmes ne devraient plus porter de vêtements aux manches courtes, ni se déguiser en adolescentes.
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Mon miroir ne me révèle pas grand-chose, mais je le vois chaque matin et je suis trop habitué à moi-même pour percevoir les marques du temps.
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Le cerveau, fasciné par l’exception, nous montre l’univers comme un sapin de Noël dont nous ne verrions que les guirlandes. Mais comment faire pour voir les branches ?
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Il est souhaitable, pour qui veut rencontrer la gloire littéraire...de s'être fait connaître... pour quelque beau crime passionnel, pour quelque meurtre sauvage.
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[...] la littérature doit rester un artisanat sinon un art. Et l'art est unique et fragile.
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Car somme toute, un éditeur, c'est avant tout un commerçant, non ? Son but, comme celui de n'importe quel commerçant, est de vendre du papier, et il sait qu'il en vendra davantage si son poulain fait bonne impression dans les médias.
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C'était à l'une de ces soirées culturelles ou mondaines où l'on s'ennuie mais où il faut être aperçu.
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La liberté, c'est l'inattendu et le confus. C'est le danger.
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Bref il est souhaitable, pour qui veut accéder à la gloire littéraire et au bonheur de tirages impressionnants, de s'être fait préalablement connaître pour des raisons fort éloignées de la littérature. Avoir été serial killer, par exemple, ou plus modestement s'être trouvé à la une pour quelque beau crime passionnel, pour quelque meurtre sauvage.
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Maintenant, c’est le matin. Du moins, je crois bien que c’est le matin. Devant elle, il y a une journée sans but, plus désertique que la plage de son enfance, plus vide que la première page d’un cahier neuf.
Pourtant, je me souviens qu’il y a eu, à une époque, des tas de journées pleines, remplies à craquer de travaux, de repas à préparer, de lessives à terminer, d’enfants à habiller, à nourrir, à aimer… Quand était-ce ?
Il y avait une maison remplie de vie, de cris, de rires et de disputes. Il y avait sans cesse du bruit, des chansons, de la musique, des conversations. Il y avait tout plein d’enfants, trois, quatre, elle ne sait plus. Le temps était trop petit, les jours avaient trop peu d’heures et les heures trop peu de minutes, de secondes, pour venir à bout de toutes les tâches en attente. Elle était active alors, et même elle aimait cette agitation permanente, cette nécessité de passer sans cesse d’une occupation à une autre. Oui, elle aimait cela, je crois bien. Elle ne rêvait pas, ne songeait plus guère aux matins d’enfance que furtivement, devant les frimousses des petits, devant leurs regards comme en attente et qui se remplissaient si vite de joie ou de larmes…
L’enfance. La vie immense et inconnue, toute chargée de promesses tel le vent léger du soir, qui ride à peine l’eau du lac et se répand sur les jardins, tiède du parfum des fleurs exténuées. La petite fille adorait ce moment fugace et rapide où le monde respire et s’ébroue une dernière fois avant la profonde nuit tropicale, vibrante de bruissements et des senteurs de la terre qui s’endort.
Elle aimait aussi les matins rayonnants et déjà chauds, juste après le lever rose du soleil sur le grand lac laiteux rayé parfois du trait fin d’une pirogue de pêche. Elle s’étirait et regardait ce rose orangé et cette brume douce sur l’eau, elle était heureuse alors, sans le savoir, comme les bêtes assoupies qui remuent doucement. La tête pleine de rêves et d’histoires et d’horizons inconnus, elle attendait vaguement, sans savoir quoi, toute chaude encore de sommeil.
La vie. C’est la vie qu’elle attendait, comme font les enfants. Elle allait grandir, partir, voyager, aimer. Elle deviendrait une star de cinéma ou une exploratrice célèbre, les gens l’aimeraient, l’admireraient, et chaque instant de chacune de ses journées serait intense et vif, brillant comme le bonheur. Elle aurait des enfants, sûrement, avec qui elle jouerait au soleil des heures durant, sans jamais les gronder, sans laisser personne les frapper ou leur faire du mal.
Je me souviens de cela aussi, de cette plénitude
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Comment comprendre cela, que les choses apparaissent et se transforment ou meurent, sans raison, et après plus rien n'est pareil, jamais ?
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