Linda Dalles

Merci père Noël.
Et pour la maman ?
Maman, elle aimerait qu’un prince l’emmène dans son château. Et qu’il n’oublie pas ses enfants.

- Miranda ?
- Oui ?
- Embrasse-moi.

Je réapprends à vivre pleinement en société et à profiter de chaque instant sans me soucier du lendemain et du regard d’autrui !

Je prends une grande inspiration et me lève. Quelle sensation agréable... C'est quand tout va bien qu'on oublie la chance d'avoir ses jambes en état de marche. Je m'appuie sur les barres parallèles, avançant prudemment sur le tapis en mousse. Jason est à côté de moi, prêt à m'aider si besoin.

- Elles étaient toutes échangeables, mais pas toi... Tu es si chiante.

— Mon ami et moi, on aimerait bien jouer avec toi..., déclare-t-il d’un ton suave qui fait rater un battement à mon coeur.
Au fur et à mesure que son visage s’approche du mien, mes pensées s’embrouillent. Ça fait six mois que personne ne m’a touchée... Et puis est-ce que j’aurai un jour une autre opportunité comme celle-ci ?
— Tu peux refuser, tu sais...
— Je... OK !
OK ? C’est tout ce que tu trouves à dire à un homme sexy qui te propose un plan à trois avec un autre homme sexy ? Qu’est-ce que je suis en train de faire ? J’ai terriblement envie que mon corps entre en contact avec le sien, pourtant, je ne devrais pas.

Je m’approche d’elle et dépose un bisou bruyant sur sa joue, ce qui la fait sourire.
– Je vais me coucher !
Je m’apprête à sortir de la cuisine quand mon père demande :
– Et moi ?
Je me retourne et ris en approchant pour lui faire un bisou sur la joue, il sourit satisfait.
– Bah quand même, je pensais que tu allais oublier ton vieux père.
– Jamais !
– Bonne nuit !
– Bonne nuit, ma chérie.
– Bonne nuit, lance ma mère un peu en retard.
Je passe par la salle de bains pour mettre ma chemise de nuit et arrive sur la pointe des pieds dans la chambre. Je me glisse sous les draps quand je vois une masse sombre grimper sur mon lit.
– Qu’est-ce que… ?
– Chut, c’est moi, chuchote Brigitte.
– Ce lit est pris !
– Arrête tes bêtises.
Elle tape gentiment sur mon bras en s’allongeant à côté de moi.
– Alors comme ça, il te plaît bien ce Hans Wagner ?
– Quoi ? Pourquoi tu dis ça ?
– Tu le dévores des yeux.
Je rougis à l’idée que ça ait pu se voir.
– Tu dis n’importe quoi ! dis-je en me retournant pour lui tourner le dos.
– Tu sais qu’il te regarde de la même manière ?
Je me tourne légèrement pour la voir, je devine qu’elle sourit.
– Ah oui ?
– Oui, oui.
– Non, tu mens.
Je repose ma tête sur l’oreiller. Elle rit doucement.
– Si tu veux, je peux aller lui demander, glousse-t-elle.
– Nan ! On n’est plus à l’école.
– De toute façon, je ne me remarierai pas tant que tu n’as pas retrouvé quelqu’un de ton côté.

C’est quand tout va bien qu’on oublie la chance d’avoir ses jambes en état de marche.

« Enchantée de faire ta connaissance, je suis Cleo ! Alors qu'est-ce qui te ferait plaisir ? On a du bad boy tatoué, des intellos. Ils ont plus de succès qu'on ne le pense ! On a aussi du sportif, des artistes... Il y a de quoi manger ! »

— Ça me fait plaisir de te voir !

— Moi aussi, Hélène.

Ils se font la bise avant qu’elle ne descende de Stan.

« Cousine » hein ? Stanislas, tu n’es qu’un menteur pathétique ! Elle fait également la bise à Isaac qu’elle a l’air de connaître. Me concernant, je suis une plante verte à côté. Instant de solitude extrême…

— Qui est cette jeune femme ?

Merci madame, merci.

— Je m’appelle Miranda.

— Enchantée ! me lance-t-elle en souriant.

Je veux rentrer, je ne me sens pas bien, trop de perfection. Son attention se pose de nouveau sur Stan qui ne la quitte pas des yeux. Je désire des explications, les gens !

— Mon ami et moi, on aimerait bien jouer avec toi…, déclare-t-il d’un ton suave qui fait rater un battement à mon cœur.

Au fur et à mesure que son visage s’approche du mien, mes pensées s’embrouillent. Ça fait six mois que personne ne m’a touchée… Et puis est-ce que j’aurai un jour une autre opportunité comme celle-ci ?

— Tu peux refuser, tu sais…

— Je… OK !

OK ? C’est tout ce que tu trouves à dire à un homme sexy qui te propose un plan à trois avec un autre homme sexy ? Qu’est-ce que je suis en train de faire ? J’ai terriblement envie que mon corps entre en contact avec le sien, pourtant, je ne devrais pas.

Sybille voulut se décaler pour regarder, mais Wagner l'empêcha de bouger. Elle se retenait de pleurer, ses lèvres tremblaient. Elle ne pouvait pas décrocher son regard de l'homme qui lui faisait face. Elle tomba à genoux, Wagner la retenant pour qu'elle ne s'effondre pas d'un coup.

C’est plaisant d’être sur son 31 mais se rendre dans des villas d’inconnus me perturbe toujours ! 

— Maman…Le seul mot que j’arrive à prononcer dans ma torpeur. Comme une enfant, je ne désire que la présence de l’être qui peut me protéger envers et contre tout.

Non, l’Amour n’est plus une valeur sûre à mes yeux. J’ai besoin de me reconstruire avant de pouvoir imaginer vivre une nouvelle relation avec quelqu’un.

Depuis ma rupture, j’ai l’Amour en horreur. Alors retoucher les photos de ces gens, qui affichent un air si heureux pour que ce jour reste inoubliable, me donne la nausée. J’essaie de ne pas trop me focaliser dessus, je suis une professionnelle après tout. Je pense être arrivée à un tournant de ma vie…

Les enfants ne naissent pas dans les choux ! Je ne pouvais pas concevoir un petit-fils seule tout de même ! De toute manière, je crains de ne jamais savoir si je peux en avoir. La guerre ne semble pas prête à se terminer, les hommes ne rentreront pas de sitôt et il y aura de belles et jeunes filles pour les attendre. D’ici là, moi, je serai périmée et finirai vieille fille, je gémis de tristesse à cette idée tout en serrant mon oreiller contre ma poitrine. Aucun homme ne partagera plus jamais mon lit, je trouve cette idée affreuse !

Pendant notre enfance, nous avions rarement eu des corrections, il fallait vraiment avoir fait quelque chose de grave. Mes parents sont pour une éducation portant sur la communication et on voit ce que ça donne pour Pierre. C’est Al qui se chargeait de nous punir, dans le dos de nos parents, vu qu’ils refusaient de le faire eux-mêmes.

À l’âge de quarante ans, elle en avait beaucoup vu. Elle était adolescente pendant « la der des der », son mari s’est engagé dans la Résistance au début de la guerre et depuis personne ne l’a revu.

Comme la plupart des femmes, je ne me sens pas à l’aise quand il y a un attroupement d’hommes, quelle que soit leur nationalité. Célestine est la femme la plus courageuse que je connaisse ; rien ne lui fait peur avec son mètre soixante-quinze.