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Critiques de Lisa Maxwell (164)
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Le dernier magicien, tome 1 : L'Ars Arcana

Dans ma Pal depuis quelques mois je ne l'avais pas encore sortie pour une mauvaise raison : son nombre de pages car bons il faut bien le dire c'est tout de même un beau petit pavé d'un peu plus de 600 pages.

C'est sa belle couverture et les avis enthousiastes lus sur ce dernier qui m'ont incité à acquérir celui-ci et j'ai bien fait car j'ai passé un très agréable moment à la lecture de ce premier tome très prometteur. Lu en 4 jours, j'ai dévoré ce dernier une fois l'installation de l'intrigue posée.



Je crains en effet d'avoir un peu perdu l'habitude de me lancer dans ces gros pavés de Fantasy qui prennent pas mal de temps à se lancer afin de poser le décor. Heureusement l'auteure y parvient en une centaine de pages et je n'ai pas eu à attendre plus de la moitié du roman ou ses derniers chapitres pour enfin avoir de l'action.



L'auteure propose ici un voyage dans le temps qui nous emporte au début des années 1900 dans un New York ou une organisation fait la chasse au magicien ces derniers étant bloqués dans la ville où ils tentent tant bien que mal de survivre. Par contre ne vous attendez pas à de belles descriptions de la ville, le décor de la ville n'est pas le point fort de ce roman. Esta personnage principale de ce tome vivant de nos jours est Mage, bloqué à New York elle se voit confier la mission de retourner dans le passé pour le modifier. Cependant rien ne va se passer comme prévu pour celle-ci qui va faire la rencontre de nombreux personnages, lié des amitiés et peut-être plus.



Le tout est entraînant et bien imaginé, l'intrigue se révèle de plus en plus prenante au fil de la lecture celle-ci se complexifiant avec des personnages qui prennent de l'épaisseur. Pas assez pour certain cependant à mon goût, j'aurais aimé voir les personnages de Viola, Jianyu ou encore Nibs plus mis en avant dans ce tome car si chacun joue un rôle non négligeable dans ce tome on ne sait au final que bien peu de chose sur ceux-ci. La romance quant à elle reste légère bien qu'importante et est extrêmement bien exploitée par l'auteure.



Quant au final de ce roman que dire si ce n'est que c'est brillant. L'auteure offre ici dans ce premier tome un final de toute beauté avec un cliffhanger vraiment très réussi qui ne donne qu'une seule envie : lire rapidement la suite.



J'ai donc passé dans l'ensemble un très agréable moment à la lecture de ce tome dont je suis ressortie convaincu grâce notamment à sa fin vraiment très réussie la tournure des événements m'ayant pris complètement par surprise et donnant une perspective nouvelle à l'intrigue mais également par l'ensemble qui forme un très solide premier tome et qui promet une suite des plus sympathiques.
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Le dernier magicien, tome 1 : L'Ars Arcana

Ce premier tome est un coup de cœur. Je l'ai lu avec Missnefer13500.



La majeure partie du récit se déroule en 1902 dans un New York dominé par l'Ordre. Esta(mage) avec le soutien de la clé d'Isthar, lui permet de ce déplacer verticalement dans le temps. Elle a pour mission de ce rendre en 1902 pour empêcher le magicien de détruire l'Ars Arcana qui permettra de détruire la Barrière.

Le plan ne va pas ce dérouler comme prévu...



Pour moi les pages se sont tournées à la vitesse de l'éclair tant la lecture est addictive. Par conséquent j'attends le deuxième tome avec impatience.
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Le dernier magicien, tome 1 : L'Ars Arcana

J'ai découvert ce roman grâce à une Masse Critique spéciale pour l'avoir en avant-première, on a été tellement nombreux(ses) que je n'ai pas été sélectionnée. Cela ne m'a pas empêché de l'acheter peu de temps après sa sortie. le résumé m'intéressait fortement et je trouvais cette couverture bleue superbe avec son Ouroboros double, j'ai enfin pu l'inclure dans ma liste de lectures.



Le début est assez énigmatique, on change d'époques et de personnages principaux assez rapidement. Où veut donc nous amener l'auteur ? Cependant, cela devient vite intrigant. Qui sont donc Esta et cet Ordre ? Au début, l'univers imaginé paraît assez mystérieux. L'histoire se lance quand même assez rapidement malgré ce curieux début. On finit par ne suivre qu'Esta dans ses déboires. Pour sa dernière mission, elle doit voyager seule, son habituel compagnon étant blessé. Rien ne se passe comme prévu et elle va devoir improviser et apprendre à se débrouiller dans une époque qui n'est pas la sienne, au début du 20ème siècle. Ce roman m'a fait penser à différents mélanges avec des films et/ou romans où il est question de magie et de pouvoir. Plus on avance dans l'histoire et plus elle se complexifie, beaucoup de personnages rentrent en jeu avec tous des intérêts différents. Esta pense se jouer des autres et être la plus maligne car elle vient du futur mais pour d'autres, elle n'est qu'un pion bien utile. Qui d'elle ou des autres personnages vont gagner à ce petit jeu de confiance/trahison ? Par moments, l'histoire ralentit un peu et devient moins page-turner mais j'aime bien le personnage d'Esta, tantôt naïve, tantôt experte de bien des manières (grâce à son professeur). Je me demande ce que l'auteur peut encore avoir en tête sachant qu'elle a prévu une trilogie avec cette histoire. Ce premier tome fait quand même 650p où on n'a que rarement le temps de s'ennuyer, seuls quelques passages sont plus calmes que d'autres. Certains personnages finissent enfin par montrer leur vrai visage et c'est loin d'être rose. Les 90 dernières pages ont été les plus longues à lire, comme à chaque fois où une histoire me prend aux tripes car je n'ai pas envie de quitter l'univers du livre et ses personnages, ainsi que d'omettre le moindre détail important issu de l'imagination plus que fertile de l'auteur. La fin est tout simplement extraordinaire et complexe à souhait, rien ne se passe comme je l'avais imaginé et l'auteur a vraiment écrit quelque chose de hors norme tant les trahisons et les désillusions sont fréquentes et très inattendues. Il y a eu un petit bug d'édition assez original : on passe de la première partie à la troisième sans voir la page de la 2ème partie.



Comme vous l'aurez compris, ce premier tome est un gros coup de coeur pour ma part, il est fantastique en tous points : mélange de voyage dans le temps, d'aventures et de trahisons où on n'a guère le temps de s'ennuyer en compagnie d'Esta et de ses amis. Je pense, et j'espère, que l'auteur a prévu une suite digne de ce nom à ce premier tome. On n'en sort pas indemne tant il est complexe en ramifications et en sous-entendus. Il me tarde de retrouver Esta dans la suite de ses aventures pour sauver la magie et l'avenir. Beaucoup de sentiments s'entrechoquent en moi à la fin de ce premier tome dont l'incrédulité de ce qu'elle a réussi à créer et à imaginer de bout en bout de son histoire, et je m'attends au pire, ou au meilleur, pour la suite. Si vous êtes amateurs de romans fantastique d'aventures, je vous conseille très fortement de lire ce premier tome et son histoire très originale et complexe à souhait. Pour ma part, j'attends la sortie du tome 2 avec impatience, elle est prévue pour Novembre 2019.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Le dernier magicien, tome 2 : Les cinq artéfa..

Le premier tome m'avait pas mal plu, suffisamment pour que j'ai envie de poursuivre avec le tome 2. J'en ressort un peu plus mitigée. Les longueurs du début continuent également de se poursuivre dans cette suite et ont un peu plombé mon plaisir de cette lecture.

Esta se retrouve très rapidement et par erreur en 1904, alors que l'intrigue continu de se dérouler en 1902. Ce qui donne lieu à une narration parallèle que 2 époques différentes. En général, j'aime ce genre de construction. Mais là, j'ai rapidement été perdue dans les aller-retours. J'ai trouvé que l'alternance des époques n'avait pas grand intérêt. En tout cas, je n'y ai pas trouvé ce que j'aime habituellement. C'est peut-être dû à l'écart très court entre les 2 périodes, ajouté à la sensation d'une multiplicité de personnages.

Ça reste tout de même une bonne lecture et je lirai le tome 3 de cette trilogie pour avoir le fin mot de cette histoire.
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Le dernier magicien, tome 1 : L'Ars Arcana

De la magie et des voyages dans le temps ! J'allais forcément tomber dessus à un moment ou un autre. Esta, jeune magicienne du XXIème siècle, est envoyée en mission au début du XIXème siècle et s'y retrouve coincée.

L'univers est complexe, l'intrigue est très intéressante, bien posée. Pour un roman jeune adulte, j'ai trouvé cette lecture extrêmement riche, avec des personnages bien campés. Esta a un passé difficile, meurtri. Elle est orpheline et a été éduquée par un professeur pas très expressif, mais pour lequel elle a beaucoup de respect et d'admiration. De ce côté, rien de très original. Quoi de mieux pour ce genre d'aventures qu'un héro abîmé par la vie. Elle s'en va donc dans le passé pour réparer l'avenir et pour libérer les magiciens de leur prison qui les oblige à rester à Manhattan. Mais évidemment, tout ne va pas se passer comme prévu. Sur place, elle va faire pas mal de découverte sur elle, sur la magie.

Malgré quelques longueurs, j'ai beaucoup aimé ce début de trilogie. Et j'ai surtout adoré la fin que je n'ai absolument pas vu venir et qui pousse fortement à aller chercher le tome 2 rapidement.
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Le dernier magicien, tome 1 : L'Ars Arcana

L'ars Arcana est le premier tome d'une trilogie appelée le Dernier Magicien de Lisa Maxwell. le livre promettait une histoire fascinante, avec des voyages dans le temps et de la magie. Mais je n'ai finalement pas été pleinement convaincue par ce récit, et voici pour quelles raisons.



Pourtant, le livre n'est pas dénué d'intérêt. le contexte est plutôt original, puisqu'une bonne partie de l'histoire se place au début du XXe siècle dans un Manhattan qui sert de ghetto aux magiciens. L'ambiance crasseuse et dangereuse est plutôt convaincante et bien retranscrite. Nous faisons face à un univers assez sombre avec une stigmatisation de la magie qui isole une partie de la population.



Mais j'ai perçu très vite quelques soucis dans la façon dont le monde est construit. J'ai eu du mal à comprendre l'utilité de la barrière qui retire le pouvoir des magiciens. Pourquoi Manhattan ? Pourquoi Manhattan reste un endroit plein de vie avec des théâtres ? Si cela fait un siècle que cette Barrière isole les magiciens à l'intérieur, ce ne devrait pas plutôt être déserté ? Pourquoi les Magiciens sont-ils stigmatisés alors qu'ils sont coincés ? Pourquoi ne pas faire passer tous les nouveaux arrivants à travers la Barrière directement s'ils ne sont de toute façon pas tolérés dans le Nouveau Monde ? Dans le monde réel, tous les immigrants étaient examinés sous toutes les coutures avant de pouvoir entrer aux Etats-Unis, avec parfois des contrôles médicaux qui pouvaient durer des jours. Pourquoi ne pas faire de même avec la magie ? Cette partie du contexte est assez mal explicitée et casse un peu la cohérence, sans compter que quitter Manhnattan n'est apparemment pas impossible si on paie le prix. Bref, il y a pas mal d'approximations.



Ensuite, les personnages sont plutôt sympathiques dans leur globalité. Certains comme Dolph sont même très ambivalents. On ne sait jamais vraiment s'il s'agit d'un saint ou d'un vulgaire criminel, ce qui le rend assez complexe à comprendre. D'autres personnages ont moins de relief, dont Esta et Harte Harrigan. L'autrice a tendance à exagérer l'aspect dramatique de leurs passés, ce qui les rend assez fades et clichés paradoxalement. Il y en plus certaines descriptions qui aggravent cet aspect.



Il y a une volonté de rendre certains personnages spéciaux sans que ce soit d'une grande utilité. Viola a par exemple les yeux violets, et Esta a les yeux couleur de miel. Jaunes si je comprends bien. Est-ce que c'est une caractéristique de certains magiciens ? Mais ça ne devrait pas disparaître puisque la magie est censée perdre de son intensité de génération en génération ? C'est pas un peu gênant pour des gens qui sont censés vivre incognito ? Je ne comprends l'intérêt de leur donner des couleurs d'iris aussi peu naturelles, ça fait un peu construction de Mary Sue dans des fan fictions mal écrites et c'est dommage. Ces détails sont d'autant plus inutiles que rien n'en est fait scénaristiquement, c'est purement cosmétique.



En termes de scénario, l'histoire avait un beau potentiel. Entre magie, ordre secret, manipulation, trahison... Il y a quand même de beaux éléments à saluer. La fin est notamment bien dosée en termes de révélations, certaines qu'on ne voit pas forcément venir sont vraiment prenantes. Dommage qu'il y ait certaines facilités scénaristiques qui ne bénéficient pas d'autres explications que "Mais c'est grâce à la MAGIIIIIIIIE !" (notamment autour de l'ennemi, mais en dire trop serait spoiler).



J'ai de plus trouvé que l'autrice maîtrisait très mal le rythme de son histoire. le roman est finalement un peu trop long, on pourrait enlever une centaine de pages sans que ce soit vraiment gênant. Dans le milieu de l'histoire, on avance vraiment très très lentement. Il y a peu d'actions, peu de révélations. On s'attarde sur des situations un peu mièvres, notamment la relation entre Darrigan et Esta qui est une répétition de scènes à base de "fuis-moi je te suis" et autres éléments un peu clichés. Certains arcs traînent en longueur et honnêtement, je me suis un peu ennuyée lors de certains passages bardés de détails inutiles ou de schémas qui réapparaissaient ad nauseam sans parvenir à se résoudre.



Le bilan est assez moyen à mes yeux. le dernier Magiciens est assez symptomatique de certains récits étiquetés Young Adult. L'univers manque souvent de précision, ce qui nuit à la cohérence globale. Malgré des retournements de situation captivants sur la fin, la lenteur de rythme en milieu de récit est loin d'en faire un page-turner. Sans compter que certains clichés autour des personnages se révèlent agaçants. En conclusion, je ne suis pas trop dans la cible de ce roman, même si je pense qu'il a trouvé son public car il n'est pas totalement dénué de qualités.
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Le dernier magicien, tome 1 : L'Ars Arcana

L'Ars Arcana, premier volume de la série "Le dernier magicien" est une réussite. C'est un roman de Fantasy urbaine mêlant savamment les genres pour nous offrir une intrigue bien ficelée, rythmée et originale.

L'histoire débute par un vol, et nous faisons ainsi connaissance avec la voleuse, Esta, une jeune orpheline recueillit par un professeur dénommé Lachlan (personnage presque informe au début de l'histoire), qui l'a élevée et formée à cette spécifique figure de voleuse. On la découvre également Mage capable d'arrêter le temps quelques instants et de faire des sauts dans le temps.

Suite à son dernier "travail" qui ne s'est pas déroulé comme prévu, la voilà obligée d'aller seule en 1902 récupérer un livre extrêmement dangereux, l'Ars Arcana, le Livre des Mystères, qui libérer les Mages de leur prison invisible. Nous entrons grâce à elle dans le passé, à New York lorsque la Barrière condamne les Mages à rester emprisonnés et pourchassés par l'Ordre d'Ortus Aurea. Sa mission est de stopper le Magicien qui veut justement détruire le livre.

Mais voilà les choses ne se passent jamais comme prévu: Esta se retrouve piégée dans le passé, complètement démunie, dans un monde où les codes de survie sont très différents et la Magie naturelle une source d'ennui immédiate. Les personnages qui vont croiser sa route sont tout d'abord le chef de Gang, Dolf Sanders, personnage énigmatique, imposant une étrange marque (les ourobros: un serpent mêlé au squelette d'un autre serpent, cela ne vous rappelle pas quelque chose! Cette damnée et magnifique couverture du livre), avec sa bande de mages dont chacun possède un don particulier, Nibs son bras droit, Jianyu, et Viola. Le fameux Magicien, Harte Darrigan, un mage avec un lourd passé, qui s'est reconstruit une vie loin des autres mages, avec sa capacité de prestidigitateur. Sans oublier les gangs rivaux, l'ami Dakari, les membres de l'Ordre formés par l'élite dont le but est de détruire les Mages quels qu'ils soient, considérés comme une menace pour leur liberté.

C'est une lutte de pouvoir, car la Magie naturelle appartient aux Mage, tandis que la Magie des éléments et corrompue appartient à l'Ordre. Mais rien dans cette intrigue n'est comme elle parait, les facettes de chaque histoire des personnages se dédoublent et d'un maillon à l'autre constitue une chaîne qui se déroule au fur et à mesure de l'intrigue et peu à peu l'intrigue se déroule et s'affine jusqu'à entremêler les deux époques..

D'ailleurs c'est comme l'auteur, Lisa Maxwell, un peu de recherche sur elle, c'est comme chercher une magicienne, je n'ai pas trouvé grand chose, sauf des photos d'elle et sa nationalité américaine. On en saura plus un jour….

Ce livre est imposant, c'est vrai, 647 pages, mais d'une part l'histoire est bien pensé, je ne sais pas si le fait d'attribuer au méchant de l'ordre le nom d'un fameux banquier est une coincidence, mais on dénote bien une certaine idée de réflexion sur la marche du monde….

Une des chose très agréable que l'on remarque aussitôt, c'est bien sûr la très belle couverture en relief du livre qui a un sens bien précis dans cette histoire, et vous le découvrirez au moment opportun; et surtout lorsque vous ouvrirez ce livre entre vos mains, vos doigts percevront immédiatement le soin apporté à la douceur du grain de papier dont vous prendrez le plus grand soin.

En conclusion, ouvrez ce livre et plongez vous sans retenue dans cette histoire captivante et intelligente.

Merci à Babelio de m'avoir permise de découvrir cette autrice mystérieuse et j'attends avec joie la suite



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Le dernier magicien, tome 1 : L'Ars Arcana

« Debout sur le rebord du monde, le Magicien regarda une dernière fois la ville. Les clochers des églises jaillissant comme des dents acérées, les fenêtres des immeubles délabrés qui reflétaient le soleil levant … Il l’aimait, autrefois, cette ville. »



Et si un voyage à travers le temps s’imposait à nous, un voyage à travers les époques afin de sauver l’humanité, la magie, la vraie, l’avenir, afin de survivre !



C’est le cheval de bataille d’Esta, une mage hors du commun. Cette figure féminine, engagée, et têtue en tant qu’héroïne ne pouvait qu’attiser ma curiosité. Et c’est encore une fois pari tenu !

Cette quête entre le Bien et le Mal tant de fois réinventée sort des sentiers battus en y incorporant le voyage dans le temps, en y ajoutant une pincée de magie, en y décelant une part sombre de l’histoire de New York à travers la pauvreté et la drogue, et en mettant sur le devant de la scène, l’Ars Arcana, le livre ancien au mille et un secrets.

Outre notre figure de proue, les autres protagonistes du roman sont indissociables de notre histoire. Ce melting-pot de personnages fascinants est le centre névralgique de l’aventure… Au détour d’une rue malfamée, on pourrait tomber sur Dolph l’indomptable ; où se trouver face au professeur de nos jours dans son ancien immeuble résidentiel ; assister à un spectacle de magie mis en scène par Harte le Magicien ; où encore tâter des couteaux de notre chère Viola ; ….

Entre trahisons et passions, entre passé et avenir, entre magie et illusion, tentons de sauver le monde ! On se retrouve en 1902, là où tout a commencé ? Hasta luego !

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Le dernier magicien, tome 1 : L'Ars Arcana

Je ne sais pas si c'est un superpouvoir partagé par d'autres lecteurs, mais généralement, lorsque j'ai un livre entre les mains, avant même de le commencer, je sens s'il va me plaire ou non. Soit il y a immédiatement un bon fluide entre lui et moi et je me sens d'ores et déjà heureuse d'être en sa compagnie, soit je fronce déjà les sourcils avant ma lecture car un petit quelque chose ineffable me dérange … Dans le cas de cet énorme pavé, la première impression fut tellement bonne que je devais me faire violence pour terminer tranquillement ma lecture en cours et ne pas lui sauter dessus immédiatement : j'avais vraiment envie de découvrir cette grosse brique de plus de six-cent pages. Je sentais au plus profond de mon petit coeur de lectrice que ce livre allait être un coup de coeur mémorable … et j'avais raison. J'ai tellement aimé ce roman que je regrette de l'avoir lu : maintenant, c'est fini, je ne ressentirai plus jamais ce petit frisson de bonheur qu'entraine la découverte d'un excellent roman. Aucune relecture ne me permettra de revivre cette ivresse livresque de la « première fois » … Personne n'a une machine à remonter le temps pour me permettre de retourner quelques jours en arrière afin que je puisse le « re-découvrir » ?



Esta, Mage prodige de dix-sept ans, n'a pas besoin de machine pour voyager à travers les époques … Son affinité lui permet de prendre possession du temps, de le ralentir ou de l'accélérer à sa guise, voire de le figer si besoin. Avec le soutien de la Clé d'Ishtar, pierre mystérieuse sertie dans son bracelet, la jeune voleuse peut se déplacer verticalement dans les strates du temps. Grâce à ce merveilleux pouvoir, elle espère modifier le passé afin d'améliorer le futur, son présent … Sa mission est simple : débarquer en 1902, retrouver le Magicien et lui dérober l'Ars Arcana, livre légendaire qui permettra d'abattre la Barrière empêchant aujourd'hui encore les Mages de quitter Manhattan sous peine de mourir dans d'atroces souffrances, avant qu'il ne le détruise. Mais entre la théorie et la pratique, il y a tout un monde … Seule dans cette ville à la fois étrangère et si familière, Esta parviendra-t-elle à mener à bien la mission qu'on lui a confiée ? Se résoudra-t-elle à trahir tous ceux qui, en 1902, lui ont accordé leur confiance pour ne pas briser la promesse faite au professeur Lachlan, de nos jours ?



Comment vais-je donc pouvoir réussir à vous parler de ce livre sans trop vous en dévoiler ? Cela faisait bien longtemps que je n'avais pu eu entre les mains un livre pareil ! Mystères, traîtrises, complots, manipulations, mensonges, fourberies, chantages, faux semblants … le lecteur lui-même ne sait plus à qui se fier, alors même qu'il en sait bien plus que les personnages puisqu'il a l'immense privilège de suivre l'histoire à travers trois points de vue. Qui va trahir qui ? Comment Esta va-t-elle parvenir à se sortir de ce nid de vipère pour mener à bien sa mission ? Doit-elle, d'ailleurs, la mener à bien ? Au fur et à mesure que l'histoire progressait, que les chapitres s'enchainaient à un rythme indécent (« Attends, j'ai vraiment lu trois-cent page en une soirée ? Mais comment cela se fait-ce ? »), les doutes s'insinuent subtilement dans notre esprit : qui tire les ficelles de toute cette machination ? Je ne peux pas vous dévoiler le soupçon le plus étrange et discret que j'avais, car il s'est avéré – presque – juste et que cela vous gâcherai donc la grande révélation finale, celle qui vient tout bouleverser et remettre en question, celle qui ouvre la voie à un second tome … Une fois la surprise passée, je ne fus pas peu fière de me souvenir que « tiens, j'y avais vaguement et rapidement songé, à un truc comme cela » (même si je n'avais pas visé vraiment juste) !



L'essentiel du récit se déroule donc en 1902, dans un New-York dominé par l'Ordre, organisation fort secrète et fort puissante qui se présente comme seule capable de contrer la menace que font peser les Mages sur l'humanité … J'ai énormément aimé le mystère qui plane sur les origines de cette société occulte, sur ses véritables intentions, tout comme j'ai beaucoup apprécié les allusions aux « travaux secrets » des Lumières, à l'alchimie, aux mythologies anciennes … L'univers dans lequel nous plonge l'auteur, à la fois si réaliste et si insolite, est vraiment époustouflant ! le mélange entre l'Histoire et la fiction est vraiment bien géré, il faut même faire quelques recherches pour démêler le vrai du faux … L'opulence des quartiers chics laisse rapidement place à l'atmosphère étouffante des bas quartiers, les conflits entre les gangs de rue et la menace sourde des sbires de l'Ordre … tout cela contribue à donner naissance à une ambiance vraiment particulière : on frissonne du début à la fin, même – et surtout – quand tout semble calme. Parce qu'on sent que c'est le calme avant la tempête, on sent que le danger se fait toujours plus grand, que le compte à rebours est entamé et qu'Esta n'a pas le droit à l'erreur … Parce qu'au final, elle ne maitrise rien, et c'est vraiment flippant de la voir ainsi dépassée par les événements, d'autant plus qu'elle a terriblement peur de ce qui l'attend dans son présent : son incursion dans le passé aura-t-elle des conséquences inattendues ?



Et comme un bon livre n'est rien sans de bons personnages, il me semble indispensable d'en évoquer quelques-uns ici, même s'il va être atrocement difficile de me limiter pour ne pas risquer de vous spoiler … Esta, en premier lieu. C'est notre héroïne, et elle décoiffe. Impulsive, déterminée, assurée, elle est bien décidée à prouver à son bienfaiteur, le professeur Lachlan, qu'il a eu raison de la recueillir alors qu'elle n'était qu'une petite orpheline sans avenir. Elle est intelligente, elle est douée, mais elle est indisciplinée, imprévisible, et il lui arrive d'agir sans réfléchir et de s'en mordre les doigts par la suite … et cela d'autant plus qu'elle dissimule une certaine fragilité, une certaine naïveté, derrière son masque. Elle joue un rôle, elle le joue à la perfection, mais on sent qu'elle n'est pas cette jeune fille froide et impassible que l'on voit au premier abord … Pareil pour Harte, d'ailleurs. Il est insupportable, hautain, sarcastique à souhait, mais qu'est-ce qu'on l'aime, ce Magicien ! Il n'a rien du prince charmant, il est égoïste et pragmatique, mais on se rend progressivement compte que lui aussi est bien plus humain, bien plus sensible, qu'il ne veut qu'on le croit … Et quand vous mettez les deux ensemble, ça fait des étincelles, et c'est merveilleux ! On est loin de la romance à l'eau de rose que l'on trouve généralement dans les récits young-adult, ici on est dans du « je t'aime moi non plus » et du « suis-moi je te fuis, fuis-moi je te suis ». Un pas en avant, deux pas en arrière, et cela d'autant plus qu'aucun des deux n'est réellement prêt à faire confiance à l'autre … et en eux-mêmes.



D'une manière générale, tous les personnages sont incroyablement nuancés, ni tout noir ni tout blanc, ni gentil ni méchant. Et surtout, aucun ne montre son vrai visage, jusqu'au dernier moment. Par fierté, par peur, par ambition, chacun se dissimule et ne montre de lui que ce qu'il veut bien que les autres voient. Moi qui aime les personnages complexes, je suis servie ! La preuve en est que ces personnages, je les aime, vraiment, et c'est un vrai déchirement que de devoir les quitter. Dolph, ce héros qui s'ignore, cet homme brisé par la vie qui continue malgré tout à courir après ses rêves, qui affirme haut et fort qu'il n'est pas un saint mais un homme avec son égoïsme et son ambition. Viola, ce grand coeur bien enfoui sous une armure de violence et de détachement, à cause de qui j'ai pleuré comme une gamine à un moment parce que c'est tellement beau ce qui se cache derrière cette carapace. Sans oublier Jilyanu le mystérieux, que j'espère pouvoir apprendre à mieux connaitre dans le second tome, Nibs le discret qui nous réserve bien des surprises, et Tilly la douce et bienveillante qui est un rayon de soleil dans ce sombre univers … Ils sont la grande force de ce récit, car ils le portent avec brio, car ils n'entrent dans aucun des stéréotypes du genre, car ils sont incroyablement humains alors qu'ils ne sont que de papier … Un grand bravo à l'auteur d'avoir su leur donner ainsi vie dans le coeur des lecteurs !



En bref, car il est grand temps de conclure, je vais me contenter d'énoncer l'évidence : ce premier tome fut un vrai coup de coeur, et j'ai atrocement hâte de découvrir la suite, cela ne fait qu'un jour que je l'ai terminé et je souffre déjà de ne pas avoir le tome suivant sous la main … Une intrigue incroyable, riche en rebondissements et en surprises, en mystères et en révélations. Une histoire captivante, haletante, au rythme effréné, où la tension dramatique ne fait qu'augmenter toujours plus, un compte à rebours effrayant … Vraiment, l'auteure est douée. S'il n'avait pas fallu que je mange et dorme, j'aurai pu rester plongée dans ce roman sans jamais m'interrompre ! C'est un véritable page-turner qui se dévore à une vitesse folle malgré ses six-cent pages. Une grosse dose d'action, une bonne pincée de magie et un soupçon d'humour, sans oublier bien sûr un zeste d'émotion pour assaisonner le tout, et voici la recette pour un roman palpitant qui sort des sentiers battus ! A lire et à faire lire absolument !
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Le dernier magicien, tome 1 : L'Ars Arcana

L'Ars Arcana, premier volume de la série "Le dernier magicien" est une réussite. C'est un roman de Fantasy urbaine mêlant savamment les genres pour nous offrir une intrigue bien ficelée, rythmée et originale.



Magie, suspense, thriller, voyage dans le temps, société secrète, vols, trahisons, le tout dans un décor exceptionnel, le Manathan du début du XXème siècle. Les personnages sont assez nombreux mais ont assez de caractère ainsi que des affinités magiques assez différentes pour que l'on ne se mélange pas et que l'on s'attache facilement. Les caractères sont assez sombres et ce n'est pas pour me déplaire, je pense que c'est même un des atouts majeurs.



Malgré un intitulé "jeunesse", nous sommes dans un récit plus adulte qu'un "Harry Potter" ou un "Eragon" et vu que je ne suis plus un adolescent depuis bien longtemps, j'ai pu apprécier l'ensemble.



Au final, avec ses allures de "pavé" du haut de ses presque 650 pages, nous arrivons au bout du livre assez vite tant le rythme est soutenu, aucun ennui possible pour peu que l'on accroche au récit et au genre.

Ce premier volume du Dernier Magicien est sans contestations possibles un bon roman, empli de magie et de suspense, un livre à mettre entre toutes les mains, malgré une fin qui se termine en pleine intrigue. En espérant ne pas attendre trop longtemps la sortie du tome 2 pour ne pas perdre le fil.



Voir la chronique sur mon blog :
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Le dernier magicien, tome 1 : L'Ars Arcana

Je ne sais pas pourquoi j'ai mis autant de temps à lire ce livre car une chose est sûre l'ennui n'est pas au programme. Peut être est ce le nombre de pages (647 quand même... oui bon je suis une petite joueuse je sais et en plus la couverture est sublime).

Je ne vais pas raconter l'histoire, d'autres l'ont déjà fait et très bien même.

Le livre démarre sur le Magicien puis on bascule un siècle plus tard. Autant dire qu'avec ce livre vous allez voyager dans le temps et faire la connaissance de nombreux personnages très différents et tous aussi intéressants les uns que les autres avec leurs caractères, leurs failles, leurs atouts.

Et c'est là que la magie opère car non seulement l'auteure mène l'intrigue d'une main de maître mais en plus je ne me suis pas perdue avec ces différents personnages. Il m'a été très facile de mes les représenter mentalement avec leurs habits tout comme les lieux et l'ambiance. J'irai même jusqu'à dire que j'ai pu ressentir la force émanant de la barrière ( j'en fait trop hein? bon c'est vrai je suis partie dans mon délire :p)

Dans tous les cas mes certitudes ont été ébranlées quelques fois et le final ....ahhhhh ce final est juste waouhhhh. Je ne m'y attendais pas.

Les révélations finales poussent inexorablement à vouloir la suite.

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Le dernier magicien, tome 1 : L'Ars Arcana

En quelques mots :

Énorme pavé de Fantasy qui aurait mérité une coupe estivale mais qui a néanmoins beaucoup d'atouts : un présent où tout se joue dans le passé, des personnages bien construits, un twist final qui donne envie de découvrir la suite et de laisser de côté les moins bonnes choses. Roman incontestablement adulte avec des personnages qui ne le sont pas, je reste mitigée mais je lirai la suite.



En beaucoup plus de mots :

Je suis assez mitigée sur ce roman, et j'entends certains crié déjà au scandale !!! Non stop, ne me jetez pas la pierre et attendez que je vous explique le pourquoi du comment.



Tout d'abord, la librairie dans laquelle j'ai acheté le roman me l'a présenté comme étant le nouvel Harry Potter, et donc j'ai ouvert de grands yeux étoilés : je m'imaginais des enfants découvrant la magie, des sorts, des gentils et des méchants, un coup de baguette magique et le tour est dans le sac d'Hermione.

Mais non, pas du tout, rien à voir avec les baguettes magiques et des sorts, mais plutôt avec des affinités dans le style des sœurs Halliwell sans potions magiques ou des X-mem à vous de choisir votre Team. Chaque personnage magicien, homme ou femme, est né avec un don qu'il exploite plus ou moins brillamment. Ces magiciens se retrouvent le plus souvent en groupe ou plus exactement en gang, pour vivre ou devrais-je dire survivre. Car l'Ordre exècre la magie, et fait tout pour les traquer, les torturer pour connaitre les autres membres et les exterminer. Mais rassurez-vous tout cela se fait très proprement : l'Ordre n'a pas de sang sur les mains, patience, je vous dis tout, quelques lignes plus loin.



Bon vous l'aurez compris, si on ne me l'avait pas vendu de cette façon, j'aurai sans doute été beaucoup moins déçue en commençant ce livre. En fait il s'agit d'un roman parlant de la magie ancré dans le monde réel et exclusivement sur l’île de Manhattan entre notre époque et celle de 1902 : retour dans le passé, bond dans le temps, amateurs de voyages temporels, ce livre est pour vous. Ce livre n'est donc pas du tout jeunesse, pour public Young Adult averti et je dirai même très adulte. Mais revenons à notre histoire qui reste dans la tête.



Il y a fort, fort longtemps, a été créée tout autour de l'arrondissement new-yorkais une barrière invisible piégeant les magiciens à l'intérieur de la ville ne pouvant s'y échapper. New-York, ville symbole du rêve américain, où le désir de liberté est plus fort que tout, aimante toutes les personnes désireuses avoir une nouvelle vie. Mais la liberté n'est qu'un mirage pour ceux qui ont un don : vous pouvez la traverser une fois mais jamais dans l'autre sens. La barrière a été mise en place pour aspirer votre don, votre énergie, et votre mort est quasi instantanée selon la puissance de votre affinité (sans oublier qu'au passage : tout ça ne se fait pas sans douleur, donc quand je disais que l'Ordre n'avait pas de sang sur le mains, oui c'est le cas, mais elle se délecte des cris d'agonies de ses victimes lorsqu’il leur fait traverser le pont de Brooklyn pour rejoindre la prison en face de l'île). Des milliers de magiciens se font coincés, adieux rêves américains, nouveaux départs, nouvelle vie, adieu liberté chérie et bonjour tristesse, traque et obligation de se faire protéger par un chef mafieux. Le décors est planté, sombre, noir , c'est peu réjouissant mais c'est le pourquoi Esta notre héroïne sans peur et sans reproche va évoluer et se battre pour changer l'avenir.



Esta est une jeune fille orpheline qui a été élevée par un sorcier : Lachlan, pour développer ses pouvoirs et pour un jour permettre de briser la barrière invisible qui entoure Manhattan. Pour cela, elle est formée et envoyée en mission dans le passé pour récupérer des objets appartenant à l'Ordre qui tous réunis pourront avoir assez d'énergie pour les aider à briser la barrière. Mais Esta, n'est pas une jeune fille sage et obéissante, elle est mignonne et mutine, n'en fait souvent qu'à sa tête, profite de son don pour devenir Arsène Lupin, mais la jeunesse lui joue des tours, et malheureusement pour elle, une des missions va s'avérer en tant soit peu différente de ce qu'elle aurait dû être. Toucher au passé impacte sur le présent. Et malheureusement quand on se croit intouchable, on fait beaucoup moins attention et le présent (ou futur, en fonction de l'époque où on se trouve) change. Et Esta va le comprendre en revenant de sa dernière mission : des personnes auxquelles elle tenait n'existent tout simplement plus car elles ne sont jamais nées, des lieux sont modifiés mais il est déjà trop tard pour retourner en arrière.



Et oui, Esta !!! L'Odre est là, note tout, scrute tout et maintenant qu'elle est repérée, elle doit remonter le temps encore plus loin, et cette fois elle doit retrouver le Livre ancien qui contient tous les secrets de la magie : l'Ars Arcana qui a disparu en 1902 volé par le Magicien. Elle doit l'arrêter pour se sauver et sauver le futur.



Elle va faire un saut dans le temps considérable et va faire la connaissance de Dolph : chef de gang qui va être fasciné par son don et qui va vouloir l'exploiter pour trouver le Livre magique pour lui. Sur son chemin Esta rencontre Harte et leur attirance non avouée contribue à la création de certaines scènes rocambolesques mais mignonnes. Il y a encore beaucoup d'autres personnages et même si en écrivant cette chronique je m'y retrouve mieux avec les uns et les autres, au début de ma lecture ce fut catastrophique, j'ai eu du mal à voir qui était qui.



Comme vous pouvez le lire, du moins je l'espère, l'histoire est particulièrement bien menée, les personnages sont complexes, travaillés. Je prends le temps de saluer l'écriture de Lisa Maxwell qui a le don de savoir écrire en noir et blanc. Oui, je sais, c'est étonnant. En effet, quand j'ai lu ce roman et en particulier quand Esta se trouve plongée dans le passée en 1902, j'ai eu l'impression d'évoluer dans un monde sans couleur, comme si tout devait être calfeutré, comme si la prohibition avait déjà fait son apparition et qu'il fallait être la plus discrète possible et rester dissimulée. C'est la première fois que je lis de cette manière. Et pourtant Lisa Maxwell arrive a mettre de la couleur, dès que Esta est chargée en émotions : la peur, l'énervement, le frémissement de la passion : chacune a sa couleur et les scènes s'éclairent grâce à des notes de couleurs qui n'apparaissait pas quelques pages au par avant, puis ces couleurs s'éteignent et laissent la place à la suite de l'histoire en nuance de gris. J'ai adoré ressentir cela, lire en couleur comme lorsque l'on écoute de la musique et que parfois certains sons résonnent dans notre esprit comme un tableau de couleurs. Non, je vous rassure, je n'ai bu pendant ma lecture que des boissons légales à base de plantes dans le style reines de près, myrtilles ou verveine, menthe. Mais c'était tellement étrange que j'avais vraiment envie de vous le faire partager.



Ce point plus que positif pour ma part est compensé par le rythme du livre qui quant à lui n'en a pas. J'ai trouvé que les actions s'étendaient à ne plus finir quitte à finalement me dire que les actions n'en étaient pas. Habituée sans doute trop à ce que les livres "jeune adulte" soient des turn-over, j'ai été déçue ici que tout me semblait long. Malgré le changement de point de vue à presque tous les chapitres, cela n'a pas était suffisant, et j'ai cru que les chapitres étaient trop long et en refeuilletant le livre je me suis aperçue que non, donc je me suis ennuyée pendant la lecture de ces 644 pages, il aurait fallu peut être écourter un peu pour casser la monotonie.



Envie de lire la suite : venez découvrir mon article complet avec les spoiler pour ne rien oublier avant de lire le tome 2
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Le dernier magicien, tome 1 : L'Ars Arcana

Quoi de dire de plus, ou d'original sur ce livre qui a reçu déjà tant d'avis sur Babelio. j'ai bien peur de ne pas faire dans l'originalité... Mais mais mais je ne peux que vous conseiller ce roman à l'ambiance tout en rythme et en magie pour ce premier opus qui se déroule sur 2 époques.



1902 : le Magicien, se jette du pont de Brooklyn avec le livre de magie suprème l'Ars Arcana, livre qui pourrait changer le sort des magiciens et autre mages bloqués par une barrière magique qui les bloquent à Manhattan.



De nos jours à New York : les magiciens dont la magie s'affaiblit, sont toujours bloqués par la barrière. Il faut agir ! Les enjeux sont énormes. Et c'est la mission que c'est donné le professeur Lachlan. Homme âgé et expérimenté qui monte une équipe de choc pour essayer de retrouver différents artefacts et surtout le livre !

Dans son équipe, le professeur a recruté Esta, magicienne avec une affinité particulièrement utile pour accomplir la mission qui lui a été confiée (ou pouvoir si vous préférez) : celle de voyager à travers les époques et de pouvoir figer le temps présent.



Un décor totalement dépaysant, un récit haletant, des intrigues multiples, des personnages énigmatiques, des revirements de situations et mêmes des révélations inattendues.



En tant que lecteur adulte, je ne me suis pas ennuyé et j'ai trouvé le parallèle avec la réalité de l'histoire du monde assez saisissant.

Que ce soit, l'immigration des années 20 vers les États-unis ou l'immigration récente, le début des rafles lors de la seconde guerre mondiale, les ghettos, la peur de la différence, la violence, les gangs et autres clans..., et tout ce qui va avec (violence, incendie, enlèvement, peur, méfiance...), tous ces événements de notre histoire trouvent un écho dans ce livre.



Bref, ce roman a tous les ingrédients pour vous faire passer un excellent moment !





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Le dernier magicien, tome 1 : L'Ars Arcana

New York est la ville attrayante pour tous les magiciens. Toutes les personnes liées à la magie se sentent forcément attirées par la ville des lumières, et surtout sur l’île.



Manhattan est limité par un champ de force. Pour tous les humains, il est invisible et insensible. Pour tous les magiciens, la limite se ressent à distance. Et s’ils s’en approchent trop, alors le champ magique consomme leurs magies. Les enchanteurs n’ont alors plus accès à leur pouvoir. S’ils ont la chance de rester en vie, ils perdent leurs consciences et deviennent fou. Les sorciers arrivent à entrer sur l’île et ne peuvent en ressortir.



Esta et Logan sont des adolescents. Ils sont à la recherche d’un objet pour le professeur. Esta est une grande voleuse. Il faut dire que son don l’aide beaucoup. Elle peut ralentir le temps. Le professeur insiste pour qu’elle se déplace avec Logan, pour la sécurité. Le temps qu’Esta met pour ouvrir le coffre, Logan est repéré par des hommes. Esta lui prend la main, alors qu’il est blessé et repart dans le temps pour revenir de nos jours...



Lisa Maxwell est une enseignante d’anglais en université. La patience de son mari et de ses deux fils lui permet d’écrire ses romans. Vous la connaissez peut être pour Unhooked ou sa première série Sweet Unrest. Les éditions Casterman ont pris en charge la traduction de la série Le dernier magicien. Le deuxième tome sera publié début novembre 2019. Le troisième tome est prévu en 2020 en version originale (en anglais). Après ma découverte de l’Ars Arcana, j’ai vraiment hâte de découvrir la suite et de rejoindre Harte et Esta. Les personnages sont profonds, travaillés et à la fois spontanés. L’auteure s’est imprégnée de Manhattan sur plus d’un centenaire, ces aventures commencent seulement...
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Le dernier magicien, tome 2 : Les cinq artéfa..

J'avais véritablement adoré le premier tome de cette série. J'étais donc impatiente de pouvoir me plonger dans le deuxième.

J'en ressort avec un avis mitigé.



J'ai apprécié retrouver les personnages et les voir évoluer comme ils le peuvent après le grand final du magicien à New-York.

Par contre j'ai trouvé que ce tome était assez lent. C'est peut-être dû aux aller/retour entre 1902/1904 et/ou à l'alternance de narration très fréquente entre les (très) nombreux protagonistes, mais en refermant le livre, j'ai l'impression que le récit n'a pas beaucoup avancé, en particulier pour la mission de Esta et Harte.



Globalement j'ai préféré la "partie 1902", qui est un peu plus dynamique, en suivant d'un coté Jianyu et de l'autre Viola, auxquels viennent ce greffer de nouveaux compagnons.

La "partie 1904" se joue majoritairement sur l'attraction entre Esta et Harte, au détriment de l'évolution de l'histoire. L'action arrive enfin dans les derniers chapitres, ce qui m'a laissé un sentiment d'urgence, comme si l'auteure y avait mis quelques rebondissements pour dire d'avoir quelque chose avant les dernières pages.



Une petite déception donc, même si j'ai apprécié me replonger dans l'univers de Lisa Maxwell et que je lirai évidement la suite.



*Challenge pavé 2020

*Challenge auteure sfff 2020
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Le dernier magicien, tome 1 : L'Ars Arcana

Des histoires de magiciens, de voyage dans le temps, New-York au début du XXème siècle, tout cela m’a convaincue quand Babelio m’a proposé de recevoir ce livre dans le cadre d’une opération masse critique.



On est plongé tout de suite dans l’univers de la magie en suivant Esta, l’héroïne, lors d’une de ses missions : récupérer un objet magique dans le passé. Cela va nous permettre de découvrir rapidement l’univers du récit, aussi bien sa géographie : on ne bougera pas de New York, juste dans les époques, que son intrigue principale : retrouver des artefacts magiques. Bien entendu l’intrigue va s’enrichir un peu, notamment pas les interactions entre les personnages, mais elle restera assez simple.



L’auteur donne du dynamisme au récit en jouant entre les temporalités, pendant le premier tiers de l’histoire. Il nous fait faire pas mal d’aller-retour entre présent et passé. Le dynamise est ensuite créé par l’histoire avec des rebondissements. Parfois ils se font un peu attendre et l’histoire traîne malheureusement. Je n’arrive pas à me l’expliquer, mais quand j’étais plongée dans la lecture, le récit avançait bien, mais dès que je m’arrêtais , j’ai eu à chaque fois du mal à me replonger dans l’histoire.



Les personnages apportent de l’exotisme, entre la tueuse aux couteaux, l’asiatique qui joue avec la lumière, le magicien…. et notre héroïne Esta qui joue avec le temps. Je n’ai pas adhéré à 100% à son personnage. J’ai eu du mal à voir comment elle pouvait être vraiment crédible dans ses voyages dans le passé, même si elle avait eu des entraînements. De plus ses problèmes se sont à chaque fois réglé très facilement, sans beaucoup de détail, du genre : hop je suis sortie de prison sans problème. Comment ? Je suis une voleuse, voilà ça explique tout.



Pour conclure, j’ai trouvé cette lecture sympathique, mais avec un manque de profondeur et de complexité. Pourtant le concept d’une barrière magique empêchant les mages de sortir de New-York était intéressant. Je pense, cependant, que ce livre plaira sans problème à un public un peu plus jeune.
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Le dernier magicien, tome 1 : L'Ars Arcana

Je remercie Babelio de m'avoir sélectionnée pour son opération Masse-Critique et les Editions Casterman pour l'envoi de ce roman avant sa sortie.



Ce roman est ensorcelant ! La plume est habile, fluide et agréable à lire, elle m'a charmée dès les premières phrases.

647 pages... L'autrice prend son temps pour nous camper l'univers, il y a même quelques longueurs, mais une fois l'intrigue en place, le rythme va crescendo et les situations s'enchaînent, tension dramatique, rebondissements, mystères et révélations... le tout conté avec une alternance de points de vue. Avec son suspense quasi permanent, ce récit a même des petits côtés "thriller"



L'intrigue est bien ficelée, et le roman plutôt rythmé. Et la fin m'a laissée... Comment dire ? Epoustouflée, médusée, sidérée, car je n'ai pas vu venir certaines choses, mais chut ! Aucun spoiler ne filtrera de ma chronique afin de ne surtout pas gâcher le plaisir d'un futur lecteur.



Au début du livre, il y a une carte afin que l'on s'y réfère de temps à autre pour suivre nos héros dans le New-York du début du XXe siècle.



L'histoire en quelques mots :



Aujourd'hui, à New York, la magie est éteinte, mais les Mages actuels vivent dans l'ombre car si l'un d'entre eux pénètre dans Manhattan, il sera piégé par la Barrière, ce mur d'énergie néfaste...

On suit Esta, une jeune et habile voleuse de 17 ans, entraînée depuis toujours pour dérober des artefacts magiques des membres de l'Ordre d'Ortus Aurea, celui-là même qui créa la Barrière. Mais Esta est elle-même un Mage, et son "affinité" est de manipuler, de distordre le temps. Elle peut voler ce qu'elle veut dans le passé et revenir à notre époque avant que l'Ordre ne s'aperçoive de quoi que ce soit.



Mais Esta a été formée pour un seul but : celui de se rendre en 1902, année où la Barrière a été créée, afin de voler l'Ars Arcana, un vieux grimoire contenant les secrets de l'Ordre avant que le Magicien ne puisse détruire ce livre en sautant du Pont de Brooklyn et condamner ainsi les Mages à un avenir désespéré.



Mais le New-York de la Belle Epoque est un monde dangereux, gouverné par des bandes impitoyables et des sociétés secrètes où les trahisons, les manipulations, les chantages, les luttes de pouvoir et pléthore de fourberies sont monnaie courante.

Il vaut mieux se méfier d'une personne en qui on a confiance plutôt que de celle qui pourrait vous trahir. Esta n'est pas au bout de ses surprises dans ce domaine. Et peut-être devra-t-elle trahir à son tour ceux qui lui font confiance...



Tout un tas de péripéties attendent la jeune fille car rien ne va se passer comme prévu, pourtant elle est courageuse, intelligente et réfléchie, elle possède même une certaine classe, nous ne sommes pas en présence d'une ado écervelée et j'ai tout de suite apprécié cette héroïne.



Les personnages sont nombreux, Esta, Harte, Dolph, Jilyanu, Tilly, Viola, Nibs... Tous ces protagonistes ont leur plan en tête, mais le lecteur ne se perd pas pour autant, leurs caractères et leurs "affinités" magiques sont suffisamment différentes pour que l'on ne les confonde pas, bref, l'autrice a bien travaillé ses personnages, tout est clair pour le lecteur.



Malgré un intitulé Young Adult, ce roman pourrait figurer dans la catégorie adulte, à l'instar de Six of Crows ou Harry Potter, car il en a les qualités.

La fin de ce tome débouche sur la prochaine intrigue...

Alors j'attends avec impatience le tome 2 du Dernier Magicien !
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Le dernier magicien, tome 1 : L'Ars Arcana

Je me suis régalé avec ce roman.

On est à New York et on suit l'histoire d'Esta une magicienne qui a le pouvoir de manipuler le temps, elle peut le figer et voyager dans le passé. Les gens qui possèdent des "affinités" sont mal vus et considérés comme dangereux, c'est pour cela que l'Ordre les maintient sous contrôle de la Barrière. Une ligne invisible qu'ils ne peuvent franchir. Les magiciens vivent donc reclus sur l'île de Manhattan, en prisonniers. Esta retourne en 1902 pour retrouver l'Ars Arcana le livre aux origines de la magie.

Je ne suis pas sûre d'avoir tout bien compris aux rouages de l'univers, mais j'ai passé un super moment. Je suis captivée par le personnage d'Harte Darrigan, un puissant magicien forcé de vivre incognito pour survivre.

L'autrice nous livre une histoire qui semble complexe, et mystérieuse.

C'était dense, j'ai adoré la dynamique de groupe et les motivations de chaque partie est expliquée et compréhensible.



J'ai hâte de lire la suite et de démêler tout ça, je pense qu'elle nous réserve de belles choses.

Je suis fan de la couverture et de ce magnifique ouroboros.
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Le dernier magicien, tome 1 : L'Ars Arcana

Le Dernier Magicien est une saga en trois tomes dans laquelle seuls les deux premiers sont pour l’instant sortis en français. Cependant la fin de la trilogie ne saurait tarder. Lisa Maxwell, l’autrice, est une habituée du milieu éditorial car avant de devenir autrice, elle a été libraire et éditrice. C’est pourquoi nous pouvons nous attendre à un récit particulièrement bien travaillé, tant au niveau des personnages que de l’intrigue. De plus, Casterman est une grande maison d’édition belge spécialisée dans la bande dessinée et dans les romans jeunesses. J’ai toujours eu un problème avec cette appellation « jeunesse » car pour moi, un roman de 700 pages n’est pas adapté aux enfants de moins de dix ans. De plus, les thèmes comme la mort et les trahisons ne sont pas forcément les meilleurs à aborder pour un public si jeune.



C’est la magnifique couverture qui rappelle un grand nombre de romans de fantasy (dont Arkane de Pierre Bordage) avec son aspect assez mystique qui m’a tout de suite attirée et m’a amenée à acheter ce livre. Deux serpents sont au centre de cette couverture, un en vie et l’autre sous forme de squelette, et se mordent respectivement la queue. Cette image fait penser à l’ouroboros et ajoute donc une dimension mystique au roman. Je m’attendais donc à avoir une grande place dédiée à la magie. La quatrième de couverture quant à elle annonce que cette saga est devenue un best-seller aux États-Unis. C’est encore une fois un gage de qualité qui met cependant une pression en plus : si je n’ai pas un coup de cœur pour un roman devenu un best-seller, je pourrais voir à la baisse mon appréciation de celui-ci. Le résumé présente plutôt bien l’univers à travers les dons, la magie et les affinités, ainsi que le personnage principal, Esta, et le cadre spatio-temporel du roman, à New York en 1902. Nous avons donc bien affaire à une autrice qui connaît son métier et qui nous promet une saga particulièrement travaillée.



Dès les premiers chapitres, nous naviguons entre le XXe siècle et le XXIe à travers plusieurs groupes de personnages. Ces changements constants de scènes et de cadres spatio-temporels ne m’ont pas permis de rentrer facilement dans l’intrigue. Nous rentrons directement dans le roman par plusieurs intrigues, sans préambule et c’est particulièrement difficile de se projeter avec les personnages dans leurs histoires. Même au sein d’un même chapitre, il y a beaucoup d’analepses, ce qui complexifie encore plus la compréhension.



L’intrigue se déroule autour des voyages dans le temps, avec Esta qui est une femme du XIXe siècle mais qui effectue sa mission au début du XXe siècle. Malheureusement dans ce roman, les voyages dans le temps ne fonctionnent pas. Même si je peux concevoir que les petites actions dans le passé n’ont pas forcément d’immenses impacts dans le présent contrairement à ce que la plupart des films font, le fait que les personnages aient toujours les mêmes souvenirs alors qu’ils n’ont pas vécu la même vie car leur espace-temps a changé, n’est pas normal (excepté pour la personne qui effectue le voyage dans le temps). C’est une des raisons pour laquelle, à chaque fois qu’un personnage du passé rencontrait un personnage du présent ou faisait allusion à une scène qu’il n’aurait pas dû vivre, je soupirais.



Néanmoins, un des points forts du roman est le nombre de rebondissements et le fait qu’il n’y a pas de moment de pause inutile. Tout est bien calculé et je me suis souvent retrouvée dans l’impatience de lire la suite pour découvrir le dénouement. Les plans de tous les personnages se complexifient au fil du récit à mesure que des éléments nous sont fournis et cela n’augure que du bon pour la suite de la saga. J’ai pu constater l’intelligence de l’autrice lors des différentes élaborations de plans.



Le Dernier Magicien fait partie de ces romans qui n’utilisent qu’un seul lieu général pour toute l’action mais qui le réussit très bien. Nous sommes ainsi dans la ville de New York du début à la fin car les magiciens ne peuvent en sortir et à aucun moment je ne me suis sentie à l’étroit. De nombreux lieux emblématiques sont présentés, notamment le bar de La Strega dans lequel je me suis sentie aussi à l’aise que les personnages eux-mêmes. Avec les descriptions qu’il fallait, l’autrice a permis de donner vie à ces lieux qui donnent une réelle identité au roman. Une carte du New York des années 1900 nous est également fournie, avec des détails que Lisa Maxwelle a ajouté pour son histoire et qui nous permettent de nous rendre vraiment compte des distances entre chaque lieu et des différents gangs qui peuvent se former.



Le récit se déroule lors de deux époques différentes : le moment présent, qui ne nous est jamais plus précisé, et 1902. Grâce à quelques indices et à la date de parution du livre, j’ai estimé le moment présent dans les années 2010, vers 2015. Cependant, l’époque la plus utilisée dans le récit est celle du début du XXe siècle. Je ne sais pas si Lisa Maxwelle a fait beaucoup de recherches sur le sujet, mais la différence de siècle ne se ressent pas tellement. Ce n’est pas pour autant qu’il y a beaucoup d’anachronisme, mais les descriptions sont davantage portées sur les personnages et leurs pensées que sur la société d’époque. Ce n’est pas un point négatif mais il est vrai que j’ai eu l’habitude d’avoir beaucoup plus de précisions historiques lorsque le roman prenait place dans un passé réaliste.



Comme dans tout roman de fantasy, le système de magie est essentiel. Ici, la magie a des possibilités infinies puisqu’elle est sous forme d’affinité, c’est-à-dire qu’elle est différente pour chaque magicien. Le risque de ce genre de magie c’est qu’elle est difficilement limitée et donc peut créer de grosses incohérences ou des déséquilibres majeurs dans les forces des personnages. Cependant, étant donné que la Barrière autour de New York enferme les magiciens et est plus forte qu’eux, en plus de la traque des magiciens par ceux qui ne possèdent pas la magie (appelés Sundrens) et de la possibilité de ces derniers à détecter la magie lorsqu’elle est utilisée, le tout permet de contrebalancer les forces intelligemment. De plus, ce roman fait partie des fantasys uchroniques car la magie fait partie du quotidien des personnages et vit avec eux même s’il y en a qui ne la possèdent ou ne la maîtrisent pas. Et le fait que les personnages sans magie puissent se défendre contre elle en l’annulant, voire en détruisant les corps, équilibre les magies très puissantes qui sont utilisées dans le récit.



Comme dans la plupart des romans de fantasy, il y a dans Le Dernier Magicien un grand nombre de personnages. Mais même si je n’ai pas pu retenir le nom de tous, je me souviens de la personnalité de chacun d’entre eux, et c’est un énorme point fort de l’autrice. Elle a réussi à intégré un tempérament différent pour chacun d’entre eux, avec des qualités, des faiblesses, des tourments… Même si certains d’entre eux peuvent paraître assez clichés, comme Viola ou Esta, j’ai trouvé que Harte le Magicien ou Dolph le chef du gang des protagonistes étaient des personnages très intéressants psychologiquement. Chacun d’eux sont tourmentés, voire torturés, d’une manière différente et leur façon d’approcher l’avenir est intéressante à étudier. En plus de cette complexité individuelle, les relations entre les personnages sont réussies, avec plus ou moins d’affinités entre eux, des relations plus variées que seulement amitié, amour et rival, ainsi que des groupes plus nuancés que simplement protagonistes et antagonistes. Les méchants de l’histoire ne sont pas les méchants pour tout le monde et ce sont ce type de détails qui rend les personnages si intéressants.



Assez tôt dans ma lecture, je me suis demandée quel était l’âge des personnages étant donné que celui-ci n’est presque jamais mentionné. À un moment (peut-être le seul du roman), l’autrice précise qu’ils ont entre 15 et 25 ans, ce que je trouvais extrêmement jeune pour leur expérience et ce dont ils étaient capables. C’est dommage car ça enlève un peu de vraisemblance en utilisant ce procédé qui permet aux lecteurs du public cible (les adolescents) de s’identifier plus facilement à eux. Il n’y a pas vraiment de personnages plus vieux que 25 ans, à part le mentor d’Esta, et ça manque vraiment pour ajouter du réalisme.



Dans les points qui auraient pu être améliorés, il y a aussi les différentes compétences des magiciens. Ces derniers ont des pouvoirs grâce à leur affinité, mais ils possèdent également beaucoup de talents exceptionnels qui auraient pu (ou dû) être compris dans leur magie. Ainsi, il n’est jamais remis en question qu’Esta est la meilleure voleuse du monde et en effet, rien ne l’arrête dans le récit. Certaines péripéties deviennent donc prévisibles et ça enlève parfois un peu de charme alors que je pense qu’un échec aurait pu être très appréciable de temps en temps.



Ce que je trouve également dommage (mais pour le coup c’est uniquement personnel et je ne rentre pas cela dans mon appréciation du roman) c’est que les titres des chapitres sont des extraits du chapitre en lui-même. Il y a un peu de plaisir de la découverte qui disparaît malheureusement comme ça. Les sous-titres donnent quant à eux le lieu et la date où se déroule la scène qui suit, mais je ne les trouve pas nécessaires. Un personnage ne peut se trouver que dans une temporalité précise (à part le personnage principal mais dans ce cas-là, le lecteur comprend très facilement le changement) et le fait de devoir le préciser ajoute une dimension théâtrale tout en enlevant le charme propre au roman.



En revanche, ce qui est davantage problématique, c’est que de manière générale le narrateur est très plat. Il n’a pas de personnalité particulière ce qui empêche les moments de description d’avoir une saveur et au lecteur d’être transporté par les mots. Il est arrivé à plusieurs moments que la scène n’ait pas de charme et le narrateur aurait pu au moins relever le niveau de cette scène, mais étant donné qu’il est trop plat, ces scènes ne fonctionnaient tout simplement pas. Dans le même esprit que cette remarque, j’ai trouvé qu’il y avait un rythme assez inégal dans l’ensemble du récit. De nombreux passages ne m’ont pas intéressée alors que d’autres m’ont vraiment transportée. Malgré ça, la lecture du premier tome du Dernier Magicien reste un bon moment.



Points positifs :

– les nombreux rebondissements

– les relations entre les personnages

– la complexité de l’intrigue et des personnages



Points négatifs :

– le manque de rythme parfois

– le traitement du voyage dans le temps


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Le dernier magicien, tome 1 : L'Ars Arcana

Je remercie Estelle, ma partenaire de lecture pour cette LC, pour m'avoir permis de découvrir ce roman fantastique entre magie et voyages dans le temps. Un petit pavé quand même de 647 pages. À vrai dire, l'auteure aurait pu l'élaguer d'une bonne centaine, nous faisant grâce de passages redondants.

Pour autant je suis tombée sous le charme de la plume de Lisa Maxwell et malgré un début un peu chaotique avec ses passages d'un temps à un autre, ce fut l'immersion totale. Probablement prise aux pièges des "affinités" de nos mages.

Outre les thème centraux de l’intrigue centré sur la magie, la mission d' Esta, les objectifs de Dolph, ceux d'Harte et de bien d'autres protagonistes de cette histoire, ( tant Le livre est objet de convoitises), l'auteure nous y ajoute, pour compliquer les relations entres nos personnages, une romance. Entre qui et qui ? Les possibilités sont infinies, il vous faudra donc le découvrir par vous même, je ne dévoilerai rien.

Le rythme du roman est assez oscillant, personnellement cela ne pas gênée car l'auteure prend son temps pour développer les protagonistes, nous permettant de découvrir les alliances et les trahisons, même si elle se répète un peu. Ainsi nous attachons à certains, vibrons avec eux, tremblons pour leurs vies menacées.

J'ai aimé l'idée que l'auteure plante son décor dans les rues de New York, tout d'abord parce que j'en reviens et donc encore en tête de nombreuses références, et parce que l'idée de mettre en parallèle les migrants tout d'abord arrêtés au contrôle d' Ellis Island est judicieuse, ma visite de l’île ayant été très instructive, je ne peux que mieux comprendre le parallèle souhaité par Lisa Maxwell, elle même descendante d'immigrés. De plus on ne peut, non plus, s'empêcher de voir dans cette chasse aux mages, une certaine forme de répression et de ségrégation raciale, malheureusement bien réelle dans la vraie vie.

Le suspens, quant à lui, est bien mené, et l'on est surpris quand les événements prennent une route bien peu attendue. Dans le dernier tiers du récit, l'auteure nous retourne totalement. Certes, l'on n 'ignore pas que l'entrée en scène d' Esta va bouleverser le 1902 de la plupart des protagonistes, tout comme la période d'où elle vient. J'ai donc apprécié cette approche "retour vers le futur". Et j'avoue que Lisa Maxwell m'a totalement scotchée, même si le final reste assez prévisible.

Cependant, j'ai néanmoins trouvé quelques faiblesses à ce roman, quelques pistes mal exploitées, mal développées, plutôt complexes, des réponses à mes questions un peu bancales, parfois même pas de réponses , le tout donnant le sentiment d’un manque de cohérence, de réalisme. Mais comme il s'agit d'un roman fantastique, je suis plus indulgente et tout ceci a moyennement altéré mon sentiment global.

De plus, j'étais sous l'enchantement d'Esta, jeune fille pétillante, un peu trop impulsive,dont on aime les réparties, ce qui fait tout son charme, celui d'Harte, un mage qui tente de cacher son identité véritable et s'efforce de mener une vie normale, détournant ses pouvoirs, jouant l'illusionniste, un magicien à l'image du très célèbre Houdini. Vous parlerai-je de Dolph Sanders, chef de gang redoutable, à la personnalité mystérieuse et parfois si ambivalent, ou Nibs, Jianyu, Viola, du professeur Lachlan ? Tous suscitent une émotion différente en fonction de leur rôle dans cette aventure, dans cette quête au Livre qui donnerait le pouvoir a qui le détiendrait. Qu'elle sera l'issue finale ? Il faut pour ça se plonger dans le tome 2 qui sera disponible dès novembre. Il semblerait même que ce soit une trilogie.

Donc malgré quelques bémols, je dois admettre que la magie a opéré à tous les niveaux, tant pour l'originalité de l'intrigue, la plume de l'auteure, la romance. Il s'en est fallu donc de peu pour que ce soit un coup de cœur. J'ai donc hâte de lire le tome 2 curieuse de découvrir, comment Lisa Maxwell va gérer quelques incohérences pour donner du sens à la suite des aventures de nos magiciens. L'"affinité" de l'auteur sera-t-elle assez puissante pour nous enchanter, nous convaincre ? À voir !
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