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Critiques de Loïc Wacquant (10)
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Corps et âme

Loïc Wacquant est professeur à l’université de Californie, Berkeley et à la New School for Social Research de New York.



En 2012, lors d'une conférence à l'université de Nouville dans le Pacifique, il nous présente son livre, “Le corps, le ghetto et l’État pénal : jalons et leçons d’un itinéraire de recherche”.



Il explique comment en 1988 pour parfaire ses études d'ethnologie, il s'est inscrit comme boxeur dans un club de quartier du ghetto noir de Chicago. Là, Il va côtoyer des hommes qui entrent et sortent de prison avec une régularité déconcertante, pour des faits allant du simple vol et crescendo vers des situations beaucoup plus graves. Ceci dans un cycle infernal qui se répète de façon inéluctable.

Il explique ce qui conduit des hommes parfois très jeunes à perpétrer un phénomène qui peut fort bien se résumer ainsi :



« Au cri du corps, se mêle l’ancrage de la chair qui sert le stéréotype d’appartenance au groupe ghettoïsé lequel sert à la fois et pour légitimation, l’institution carcérale dite « de prévention ».







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Parias urbains : Ghetto, banlieues, Etat

On ne peut pas ouvrir sans appréhension le livre d’un sociologue dont Wikipédia annonce sans rire qu’il a jeté «les linéaments d’une épistémologie du sujet objectivant » (sic). Mais, passées les réticences qu’inspire un sabir inutile , le livre de Loïc Wacquant se révèle riche d’enseignements sur les « quartiers » et leurs pathologies.

L’auteur, jeune sociologue français disciple de Pierre Bourdieu, parti à Chicago poursuivre un doctorat sur le système colonial de Nouvelle-Calédonie, témoigne du choc subi à la découverte du ghetto noir américain à la fin des années 80 et de l’urgence ressentie à en faire l’analyse. Depuis lors, Loïc Wacquant a multiplié les articles et les interventions sur la ségrégation urbaine, étudiant, alternativement et comparativement, la Ceinture noire américaine et la Ceinture rouge européenne.



La principale leçon de ces regards croisés est l’irréductible différence des deux phénomènes. La mise au point est d’autant plus utile que le discours médiatique et politique, en France, se plaît à agiter « le spectre de la convergence transatlantique » (p. 280).

Sans doute, des deux côtés de l’Atlantique la relégation urbaine emprunte-t-elle certaines formes similaires. Les ghettos américains et les banlieues françaises sont, les uns comme les autres, frappés par la paupérisation et la dépopulation. Le paysage y est uniformément déprimant et oppressant. La stigmatisation est universelle : confesser, à un recruteur ou même à un ami, une adresse au Bronx ou aux Minguettes constitue un aveu souvent infamant.

Pour autant, Loïc Wacquant démontre avec efficacité que les différences l’emportent sur les similarités. Aux Etats-Unis, le ghetto – ou sa dérive contemporaine que l’auteur qualifie d’hyperghetto (p. 110) – est un univers fermé, hyper-violent, racialement et culturellement homogène. Sous ces trois registres, les « banlieues » françaises se distinguent des ghettos américains. Les « banlieues » vivent au contact des centres urbains et ses habitants peuvent aller y « traîner » pour faire, quelques heures durant, l’expérience de l’inclusion sociale, là où les immenses ghettos fonctionnent en vase clos. Elles ne connaissent pas les mêmes degrés de violence que ceux qui prévalent aux Etats-Unis : si l’insécurité y est rampante, les homicides y restent exceptionnels tandis qu’ils sont monnaie courante outre-Atlantique. Enfin, la banlieue se caractérise par sa mixité ethnique : les « Français de souche » y restent nombreux ; quant aux populations immigrées, elles ne sont jamais mono-ethniques, alors que les ghettos américains sont noirs à 95 % .

Ces différences conduisent à des revendications dissemblables : aux Etats-Unis, tout tourne autour de l’opposition « raciale » entre Noirs et Blancs – sachant que le métissage biologique n’a pas permis l’émergence sociologique d’une catégorie intermédiaire. En France au contraire, l’antagonisme principal n’oppose pas les immigrés aux familles françaises autochtones. Comme l’a puissamment illustré le film "La Haine" (1995) ou les manifestations de fin 2005, le clivage dominant oppose « les jeunes », quelle que soit leur origine, au reste du monde. Cette absence de racisme au cœur des cités mérite d’être souligné, parce qu’il rompt avec les pires clichés sur les « banlieues ». Grâce à l’école, où la force de l’habitude rapproche les enfants de toutes les communautés, les « jeunes » des banlieues ont une tradition de mélange ethno-racial qu’illustre leur très forte exogamie .. Aussi n’est-il guère surprenant que leurs revendications ne soient pas communautaires mais citoyennes : les jeunes revendiquent moins des droits spécifiques que l’accès aux droits de tous .



La principale différence entre le Ghetto noir et la Ceinture rouge réside toutefois dans le rôle qu’y joue ou que n’y joue pas l’Etat. Au modèle états-unien de « rétrécissement planifié » (planned shrinkage), caractérisé par « le retrait et l’effondrement des institutions publiques » (p. 220) l’auteur oppose le volontarisme français. Il a certes la dent dure sur l’efficacité des politiques publiques qui ont été menées depuis la fin des années 80 depuis la création du RMI jusqu’au Développement social des quartiers, leur reprochant de remédier aux effets de la relégation urbaine plutôt que d’en attaquer les causes ; mais il reconnaît qu’elles auront permis de « tisser un filet de protection vital » (p. 230).

La responsabilité de l’Etat dans l’aggravation de la relégation urbaine est peut-être la principale conclusion des travaux menés par Loïc Wacquant depuis près de vingt ans. D’article en article, il martèle le même message aux antipodes de la théorie anglo-saxonne de l’underclass : « l’isolement social dans le cœur de métropole (…) n’est pas un état déterminé par le comportement individuel ou la constitution morale de ceux qui y sont relégués (…) L’isolement des parias urbains (…) est le produit d’un processus actif de largage institutionnel (…) Ses sources ne sont pas simplement économiques (…) elles sont aussi et surtout proprement politiques, ancrées dans l’abandon du ghetto par l’Etat (…) » (p. 231). Si l’Etat porte une telle responsabilité, alors on peut attendre de lui qu’il résolve certains des problèmes qu’il a créés. Sans surprise, Loïc Wacquant – dont l’autre objet d’étude est le système pénitentiaire – vilipende la criminalisation de la pauvreté qui laisse intacte les causes de cette pauvreté. On l’aurait aimé plus disert sur les innovations radicales qu’il préconise, telles que l’instauration d’une allocation universelle de subsistance, lorsqu’il se borne à renvoyer à l’œuvre de Philippe Van Parijs.
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Punir les pauvres : Le nouveau gouvernement..

Cet essai est désormais surtout un livre d'Histoire : l'histoire de la transformation, aux États-Unis d'Amérique, d'une politique de semi-protection sociale en une politique de pénalisation de la pauvreté à travers le levier policier, judiciaire et carcéral. Cette transformation, qui a eu pour antécédent le discours sur « la loi et l'ordre » de Richard Nixon lors de sa réelection en 1972, réaction aux luttes du Mouvement des droits civiques, et première énonciation de l'amalgame entre « aide sociale », assistanat et « criminalité », s'est développée dans sa forme contemporaine à partir de la « réforme du Welfare » en 1996, par Bill Clinton, en s'appropriant les éléments du discours néolibéral sur « l'insécurité ». L'essai date de 2004 : les formes et les effets du « nouveau gouvernement de l'insécurité sociale » y sont décrits et mesurés pour l'Amérique sur la décennie 90 et les premières années du nouveau millénaire, et l'auteur déplore, avec une stupéfaction qu'il espère encore réversible, l'exportation des concepts, des politiques, de certains actes législatifs et de plusieurs pratiques en Europe, et en particulier en France, par le lobbying d'entrepreneurs promus spécialistes tels Alain Bauer. Significativement, son ahurissement se déclare dès l'Avant-propos par le surgissement subit de la « geste sécuritaire », « théâtre bureaucratico-médiatique titillant » (p. 13) qu'il compare très opportunément à la pornographie. Cette histoire d'une politique pénale néolibérale, décennale et encore pleine d'imprévus, était conçue comme un « laboratoire vivant du futur néolibéral » : les néolibéraux eux-mêmes en étaient encore à se surprendre que le « Big Government », ogre dévorant les deniers publics, fût en passe de devenir le gigantesque business de la sécurité que nous connaissons aujourd'hui, bénéficiaire d'un simple déplacement de ressources presque identiques entre « aide sociale » (instruction, santé, logement, etc.) et « construction et gestion pénitentiaire » concernant quasiment la même population discriminée et racisée.

Et la France, allait-elle suivre cette « aberration carcérale » ? concevoir, elle aussi, la prison comme « aspirateur des scories sociales » ? Chirac, le président « supervoleur », exerçait encore la magistrature suprême, on s'indignait que Jospin adoptât un discours et mît en place des politiques si semblables à celles de Clinton... On commençait seulement à traduire le lexème « tolérance zéro » qui deviendrait bientôt célèbre dans la bouche de quelqu'un que l'on ignorait encore...

À cause de ce décalage chronologique, et de mon intérêt somme toute modéré pour les étapes précises et quantifiées de la criminalisation de la misère aux États-Unis, je n'ai principalement retenu de l'ouvrage que les apports théoriques, qui me semblent mieux exprimés dans mes citations que je n'aurais pu les résumer. Chacun se fera son opinion sur leur validité et actualité dans la France d'aujourd'hui, mais naturellement ces apports ne constituent que l'ossature de l'ouvrage et non son contenu principal.
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Parias urbains : Ghetto, banlieues, Etat

Un livre qui passionnera tout ceux qui sont intéressés par la question de la ville, au sens de lieu d'exclusion. Le sociologue effectue une comparaison pertinente entre des quartiers américains et des banlieues françaises pour montrer que ces dernières ne sont en aucun cas des ghettos dans la mesure où jamais l'Etat ne les a abandonnées. Les politiques de la ville, menées depuis les années 80, même si elles n'ont jamais réussi à endiguer précarisation et vulnérabilité, ont multiplié les dispositifs visant à l'insertion. Wacquant montre bien que la transformation de quartiers en ghettos procède d'une volonté politique de délaisser certains territoires, de déserter l'espace en fermant administrations et services publics et, surtout, en concentrant en un même lieu des population ciblées. En cela, la banlieue française n'est pas un ghetto.
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Corps et âme

Corps et âme entre en résonance avec l'idée de Wacquant (professeur de sociologie) de s'inscrire dans une sociologie de "Chair et de sang" afin de comprendre les enjeux sociaux de l'intérieur, en tant qu'acteur afin d'avoir une vision charnelle des faits sociaux étudiés. Ici l'auteur se mue en boxeur dans un quartier défavorisé de Chicago et se lie d'amitié avec les autres boxeurs et coach du "gym". Les connaissances produites sont variés, précises et objectivées. cet essai détonne dans le monde de la sociologie du sport par son côté littéraires extrêmement bien venu et bien accordé à la recherche menée.
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Réponses

Voici la retranscription d'échanges entre Pierre Bourdieu et Loïc Wacquant, sur les principales notions développées par Bourdieu, et sur les différentes controverses que celui-ci à pu essuyer tout au long de ses recherches.

Ainsi, dans un discours parlé, et peut-être un peu moins complexe que dans ses ouvrages de référence, Bourdieu nous explique de nouveau des notions telles que celles des champs, de l'habitus, ou des controverses concernant ses méthodologies ou ses choix épistémologiques.

Il est donc intéressant de lire comment Bourdieu entrecroise ses notions, mais attention, je pense qu'il faut avoir un minimum lu et compris Bourdieu pour s'attaquer à cet ouvrage. En effet, le lecteur peut être rapidement dépourvu et perdu face à quelques réponses qui peuvent paraître contradictoire face aux premières lectures qu'il a pu faire...

C'est pourquoi, je conseillerais cet ouvrage pour dégrossir rapidement quelques notions bourdieusiennes, mais que je le déconseillerais aussi car très complexe et très abstrait !
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Les prisons de la misère

Emprisonnez ces pauvres que je ne saurais voir !



Dans ce bref essai, le sociologue Loïc Wacquant traite, pour résumer de manière succincte, de la politique de la « tolérance zéro », de ses origines (think thanks étasuniens), de son développement, de sa constitution (présupposés sociaux-politiques, choix politiques…) ainsi que de sa diffusion à l’extérieur et notamment en Europe par les très gauchistes travaillistes anglais et sociaux-démocrates allemands ou français.



Évidemment, comme chacun s’en doute, la tolérance zéro ne vient pas de nulle part. Pour l’auteur, les zélateurs de la tolérance zéro sont tout d’abord des individus, pour qui, se sont en premier lieu, les politiques d’aides sociales (considérées comme trop généreuses) d’assistance aux plus démunis qui sont responsables de la pauvreté (toujours actuel n’est-ce pas ?). Faisant le lien entre pauvreté et délinquance, le social rend possible le criminel.



Cela, c’était pour la main droite, de l’autre côté du désinvestissement social c’est la main gauche qui prend le relai, la carcérale, chargée du redressement et de la sanction, meilleur moyen de contenir et cadrer les populations déviantes et finalement inutiles (voire nocives) à la société. Le carcéral comme palliatif à la dégénérescence de l’Etat Providence. Ce sont donc bien les classes populaires qui sont la cible de cette politique de pénalisation, mais, de manière insidieuse.



Finalement, baisse du social et hausse du carcéral sont pour Loïc Wacquant liés de manière très forte. Il faut donc voir, selon lui, ce projet comme une nouvelle vision globale de la société, où le carcéral est intimement lié à l’évolution des autres domaines d’intervention de la puissance publique, qui, comme on s’en doute, ne profitent pas de la même largesse budgétaire (celui de la Justice stagne, celui du social fond comme neige au soleil tandis que celui du carcéral explose).



L’ouvrage est aussi intéressant dans le sens où il permet de contredire par les faits plusieurs axiomes de la pensée banale. Par exemple, l’idée défendue, mais aussi, pouvant sembler aller de soi, que le taux d’incarcération suivrait la courbe du taux de criminalité. Les deux n’ont bien sûr rien à voir, ou en tout cas, il n’y a pas de lien de causalité de l’un envers l’autre.



Il est d’ailleurs amusant de constater que le développement de la politique de la tolérance zéro aux États-Unis s’est fait dans un contexte global de stagnation voire de baisse de la criminalité. Et encore, on ne parle pas du déclassement de New York dans la hiérarchie des villes les plus criminelles du pays, pourtant parangon du tout sécuritaire …



Sur la hausse des incarcérations, évidemment, il s’agit encore ici d’un choix politique. C’est l’idée de décider de criminaliser un acte qui ne l’était pas, ou, de pénaliser de manière plus forte tel ou tel acte déjà condamnable. Résultat, ¾ des emprisonnements dans les prisons américaines concernent la petite délinquance (stupéfiants, troubles à l’ordre public, petits vols…) et comme l’auteur l’écrit « des familles du sous prolétariat de couleur des villes frappés de plein fouet par la transformation conjointe du salariat et de la protection sociale ».



Ainsi, Loïc Wacquant en profite pour revenir sur la question raciale. Car, pour l’auteur, les différences de taux d’incarcération entre blancs et noirs ne résultent pas, évidemment, d’une propension plus ou moins grande au crime de manière, je ne sais pas comment dire, biologique, mais bien des politiques d’ordre discriminatoires mises en place par le pouvoir politique (ça me rappelle un documentaire qui montrait que les drogues consommées par les noirs-pauvres étaient plus sanctionnés que celles consommées par les blancs). Nonobstant ce que pouvait dire Mark Twain sur les chiffres, certains sont particulièrement évocateurs. Ainsi, les noirs, à l’époque du bouquin représentaient 13 % des consommateurs de stupéfiants (et 13 % de la population en générale) mais constituaient les ¾ des individus emprisonnés pour infraction à la législation sur les stupéfiants.



En dehors de ces brefs points susmentionnés, l’ouvrage aborde tout un tas d’autres éléments, mais je vous laisse la découverte. Sinon, l’auteur se répète un peu trop, sa thèse n’étant finalement pas, en elle-même, si épaisse que ça. Mais, la lecture de cet ouvrage n’en demeure pas moins plaisante, toujours utile pour le débat public, la réflexion personnelle et permet de bien contredire les discours creux qu’on peut entendre dans son entourage ou dans les médias sur la délinquance et le système carcéral (je peux en témoigner).

Allergiques aux jargonneux vous pouvez y aller, tout est clair et compréhensible. Un beau travail d’accessibilité.



PS : Sorte de résumé de la thèse de l’auteur trouvée dans un article scientifique en parallèle de ma lecture de l’ouvrage :

« La montée en puissance et l’exaltation de la police, des tribunaux et des prisons sont une composante à part entière de la révolution néolibérale. Dans les périodes et les régions où celle-ci progresse sans entrave, la dérégulation du marché du travail à bas salaires nécessite la réorganisation restrictive de la protection sociale pour imposer l’emploi précaire au prolétariat post-industriel. Ces deux processus, à leur tour, déclenchent l’activation et le renforcement de l’aile pénale de l’État, d’abord pour réduire et contenir les dislocations urbaines causées par la diffusion de l’insécurité sociale au bas de la hiérarchie des classes et des places, et ensuite pour rétablir la légitimité des dirigeants politiques discrédités pour avoir organisé ou acquiescé à l’impuissance du Léviathan sur les fronts social et économique. »

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Les prisons de la misère

Ce livre est une charge virulente contre les conséquences des politiques sociales et pénales liée au développement du conservatisme aux États Unis à partir des années 90 et ses répercussions sur les pays satellites.

Surpopulation carcérale, tous les types de délits ayant été mélangés, on se retrouve avec des cohabitations malheureuses.

Surreprésentation des populations immigrées, avec de plus une surreprésentation des populations laborieuses, l'une allant malheureusement avec l'autre.

Récupération économique de l'industrie carcérale, aussi bien exploitation de la main d'œuvre que business privé de la construction et de la gestion des prisons.

Oui ce livre est tout ça!

Mais malheureusement que ça! Il a un peu tendance à enfoncer des portes ouvertes.

Ce constat, certes je le partage mais ce que j'attends plutôt c'est les remèdes et les solutions pour s'en sortir!

Mais là, malheureusement ce livre n'a rien à proposer.

Ça m'énerve un peu, non vraiment beaucoup....

Ces donneurs de leçon sur l'état policier, en opposition avec l'état social ....

Cet état qui devient paternaliste .... Je traduis ce que j'ai cru comprendre "je donne mais le moins possible et il faut rentrer dans le moule .... Je contrôle ce que tu fais ou ne fais pas et tu dois respecter les règles que je décide ...."

On arrive à quoi avec ces théories ....aux élections de 2002 en France eh oui, la droite ou la peste brune, on a le choix!

Est ce là que mènent ces théories fumeuses sur la politique sécuritaire qui a coupé le peuple de ses intellectuels .... Bah c'est pas bien de faire l'apologie du respect de règles de vie ensemble ..... Si tout s'explique par la désespérance sociale, mais alors pourquoi toutes les couches populaires ne sont pas devenues des voyous? .... Il y a des bornes à ne pas dépasser, le respect de l'autre en est un!

Je crois voir dans ce livre, l'arbitraire intellectuel qui nous empêche au nom de valeur morale, de dénoncer des dérives inadmissibles : l'incivilité est insupportable, et il faut tout faire pour apprendre à tous le respect!

Je te respecte et tu me respectes!

C'est la seule façon de pouvoir commencer à vivre ensemble.

Et je préfère voir des commissariats à chaque croisement plutôt que de voir des zones de non droit s'installer.

J'ai honte quand je lis "Là où on a renoncé à mettre des emplois, on mettra désormais des commissariats, en attendant sans doute de bâtir des prisons."

J'ai honte que l'on puisse accepter l'idée qu'un commissariat ne sert qu'à faire de la répression! Notre responsabilité n'est elle pas d'obliger la police a avoir un comportement respectueux envers tous les citoyens et éducatif pour le vivre ensemble!

J'ai honte que l'on transforme

Un "Que la police se mette au service des habitants, que l'école soit le lieu de vie d'un quartier, que la lutte contre la délinquance devienne aussi l'affaire des habitants, et l'on voit poindre un autre horizon dans la cité"

En "une gestion policière et carcérale de la misère".

Culpabilisons le gouvernement de gauche qui a identifié un problème de société et n'a pas su le régler. Le résultat a été 5 ans de montée du populisme, puis à 5 ans de dérive droitière et

de politique spectacle!

On peut continuer à tirer sur notre gauche molle, et nous continuerons à ouvrir les portes à un matin brun!

Prenons le temps de réfléchir à la société que nous voulons et essayons de trouver le chemin étroit qui devrait nous permettre d'y arriver, en posant les bonnes questions, en ne se cachant pas derrière des y'a qu'à ou des faut qu'on, il y a urgence.
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Misère de l'ethnographie de la misère

Cet ouvrage, ou plutôt cette bombe, est un incontournable pour quinconces s'intéresse aux sciences humains et sociales, sociologie, anthropologie mais avant tout : ethnographie.



Loic Wacquant, qui n'en n'est pas à son coup d'essai en terme d'ouvrage de qualité nous livre ici une critique, centrée sur trois ouvrages, mais qui s'étend à tout un basculement de l'ethnographie américaine (qui touche aussi la France n'ayez crainte). Ici, l'auteur rappelle aux chercheurs, à lui-même ainsi qu'à nous que l'ethnographe ne doit pas tomber dans le moralisme et utiliser le terrain pour valider des hypothèses hors-sol.



Il y va de sa critique sur le système scientifique américain tout en prenant pour exemple sa dernière étude en date afin de proposer des solutions et des moyens aux chercheurs pour ne pas tomber dans le piège qu'il combat dans cet ouvrage.

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Voyage au pays des boxeurs

Une expérience de chair et de sang dotée d’une signification spirituelle qui ne laissera personne indifférent.
Lien : https://www.telerama.fr/livr..
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