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3.94/5 (sur 334 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Serge Halimi est un universitaire et journaliste Français d'origine tunisienne.

Il collabore à "Le Monde diplomatique" depuis 1992. Depuis mars 2008, il en est directeur de la rédaction.

Diplômé de l'Institut d'Etudes Politiques de Paris, il a un DEA d'histoire contemporaine et un PhD en sciences politiques de l’Université de Berkeley.

Il a enseigné les sciences politiques à l'Université de Californie à Santa Cruz en 1988 puis a été professeur associé à l’université Paris-VIII de 1994 à 2000. Serge Halimi est un spécialiste des États-Unis.

Auteur d’essais à succès, il décline la plupart des invitations dans les médias. Il est parfois invité dans l’émission Là-bas si j’y suis, sur France Inter.

Serge Halimi fait une apparition dans les films de Pierre Carles Pas vu pas pris, Enfin pris ? et La sociologie est un sport de combat. Il collabore au journal de critique des médias PLPL, devenu Le Plan B depuis mars 2006 suite à sa fusion avec Fakir. Adhérent de Attac, il participe à la commission "médias" de cette organisation altermondialiste et contribue fortement à l'élaboration de la plate-forme de ses relations avec la presse.

Il est le fils de la célèbre avocate Gisèle Halimi.


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Source : Editeur, Wiki
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Serge Halimi
M. Obama s’opposera-t-il très longtemps à la « guerre imbécile » que réclame l’Élysée ? La pression qu’il subit est d’autant plus forte que l’OEI poursuit le même dessein que Paris… Comme l’expliquait le chercheur Pierre-Jean Luizard il y a quelques mois, tout s’est passé dans une première étape « comme si l’État islamique avait consciencieusement listé tout ce qui peut révulser les opinions publiques occidentales : atteintes aux droits des minorités, aux droits des femmes, avec notamment le mariage forcé, exécutions d’homosexuels, rétablissement de l’esclavage, sans parler des scènes de décapitation et d’exécution de masse (1) ».
Lorsque l’exhibition de ce catalogue macabre n’a plus suffi, ou plus tout à fait, l’OEI a décidé d’égorger un otage américain, en veillant à diffuser les images de la scène ; puis elle a organisé plusieurs fusillades meurtrières à Paris. La riposte des « croisés » ne pouvait plus tarder.
De fait, un chef d’État est presque contraint de réagir à des actions spectaculaires de ce genre. La pression politique l’invite à annoncer aussitôt quelque chose, y compris parfois n’importe quoi. Ordonner la destruction d’un hangar, d’un dépôt de munitions, le bombardement d’une ville. Afficher sa détermination. Promettre de nouvelles lois encore plus sévères, fustiger les « munichois ». Entrelarder ses phrases de termes martiaux, parler de « sang », et assurer qu’on sera « impitoyable ». Récolter des ovations debout, puis dix points dans les sondages. Au final, tout cela se révèle souvent déraisonnable, « imbécile » ; mais seulement quelques mois plus tard. Et ce piège de la surenchère semble de plus en plus irrésistible, en particulier en régime d’information continue, haletante, frénétique, quand aucun acte, aucune déclaration ne doit demeurer sans réplique immédiate.

(1) Pierre-Jean Luizard, Le Piège Daech. L’Etat islamique ou le retour de l’Histoire, La Découverte, Paris, 2015.

LE MONDE DIPLOMATIQUE, décembre 2015 : L'art de la guerre imbécile.
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Parlant des journalistes de son pays, un syndicaliste américain a observé: "Il y a vingt ans, ils déjeunaient avec nous dans des cafés. Aujourd'hui, ils dînent avec des industriels." En ne rencontrant que des "décideurs", en se dévoyant dans une société de cour et d'argent, en se transformant en machine à propagande de la pensée de marché, le journalisme s'est enfermé dans une classe et dans une caste. Il a perdu des lecteurs et son crédit. Il a précipité l'appauvrissement du débat public. Cette situation est le propre d'un système: les codes de déontologie n'y changeront pas grand-chose. Mais, face à ce que Paul Nizan appelait "les concepts dociles que rangent les caissiers soigneux de la pensée bourgeoise", la lucidité est une forme de résistance.
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Tout au long du XXe siècle, [la gauche] a accédé au pouvoir grâce à la puissance des passions collectives, dont celle de l’égalité. Et puis elle a accepté de les tamiser, avant de les étouffer sous une couverture de rationalité technique. Cette retraite bureaucratique, cette nouvelle conscience qui ne voit dans le monde que moyens et machines ont forgés les barreaux de sa cage de fer.
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Au tamis de la " guerre de civilisation ", l'information internationale passe mal. Et, sans cette écriture automatique, intellectuellement peu exigeante, elle prend trop de temps. Les radios privées l'ont bien compris : RTL ne compte que quatre correspondants permanents à l'extérieur de l'Europe.
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Les médias adorent relayer ces grandes causes associant tout et chacun sans déranger rien ni personne. Le consensus "humanitaire" a la même utilité que les "débats" entre journalistes. Ils brassent du vent pour détourner l'orage.
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Notre public devra se contenter, le plus souvent, de pensée prêt-à-porter, d’“images dramatiques”, de la langue de bois des têtes d’affiche de la politique et de l’économie. De vedettes du show-biz ou du cinéma venues assurer la promotion de leur dernier chef-d’œuvre en direct à 20 heures… sans parler du record du plus gros chou-fleur de Carpentras ou des vaches envoûtées dans une étable des Hautes-Pyrénées. Au nom de la concurrence, chacun court pour copier l’autre.
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Guerre du Golfe et du Kosovo, traités européens, accords de libre-échange, privatisations, mise en cause du niveau des retraites et de l'assurance sociale: sur tous ces sujets qui exigeaient une vraie confrontation des points de vue et qui engageaient l'avenir du pays, la quasi-totalité des quotidiens, des hebdomadaires, des radios, des télévisions ont, chaque fois, battu le même tambour avec les mêmes arguments. Au service de la guerre, au service de l'argent, au service du commerce.
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En Françe, la marque de succès pour les directeurs de l'information demeure d'obtenir d'un décideur quelconque qu'il exprime ce qu'il veut et une ça lui chante, mais en exclusivité dans les organes de presse dont il a la charge. Il paraît que cette dissémination d'une voix officielle s'appelle " tenir un scoop ".
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La censure est cependant plus efficace quand elle n'a pas besoin de se dire, quand les intérets du patron miraculeusement coincident avec ceux de "l'information" Le journaliste est alors prodigieusement libre. Il est heureux. On lui octroie en plus le droit de se croire puissant.
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Noam Chomsky ne cesse de le répéter : l'analyse du dévoiement médiatique n'exige, dans les pays occidentaux, aucun recours à la théorie du complot. Un jour, un étudiant américain l'interroge : "J'aimerais savoir comment au juste l'élite contrôle les médias ?" Il réplique : " Comment contrôle-t-elle General Motors ? La question ne se pose pas. L'élite n'a pas à contrôler General Motors. Ca lui appartient".
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