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Citations de Lola Lafon (1218)


Du surf de gros jusqu𠆚u métro je me dis qu’on a peur, tous. Et c𠆞st pour ça qu’on ne se parle pas dans le métro et qu’on cherche à rentrer chez soi, et aussi qu’on s�roche à ce qu’on a déjà si c𠆞st particulièrement fade ou déjà effroyable.
C𠆞st pour ça qu’on passe d’un pas alerte devant des dizaines de gens allongés, assis par terre dans la rue, sans s𠆚rrêter plus que ça. Sans faire quelque chose, aider, stopper. Réaliser qu’un SDF, puis deux puis dix ne sont que la contrepartie obligatoire d’un système dont on vit soi-même.
Avoir une peur sourde, enveloppée d’indifférence calculée, une peur de toucher à la merde.
Peur de tomber bas, de se pencher sur un gouffre un abîme de misère. Peur de devoir voir. Peur de savoir. On s�roche à un travail minant, à un amant ou une amante manipulateur et à des amis débiles et déprimants.
C𠆞st la peur camarade. Du coin mort, de ce qu’on ne voit pas. De ce qu’on ne connaît pas et qui jette des ombres trop grandes pour être appréhendées.
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Cléo ressemblait à ces petits canards dodus avides de bienfaits, les "Castors Juniors" des Picsou de son fils.
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Claude avait-elle lu ce roman de Kundera dans lequel Cléo avait trouvé ceci : "Rien ne sera pardonné mais tout sera oublié." Cléo proposait l'oubli, Claude, elle, le redoutait : pas un jour ne passait sans que Claude ne se heurte à la défaillance de sa mémoire, un mot lui échappait, une paire de clés était égarée...
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Je viens de rencontrer Patricia Hearst. Violaine me tient sous le charme ambigu d'un récit qu'elle me dévoile par bribes. Il est question de solitude, de renccontre , de choix. D'être vivante et de le faire savoir. Est-ce que parfois on ne préfèrerait pas rester avec les indiens comme dans les westers, murmure-t-elle.
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Ces femmes n'avaient aucune pudeur / c'était important la pudeur / là c'était le grand déballage / on confondait tout maintenant / c'était tragique pour les vraies victimes / ça commençait à devenir ridicule ces plaintes déposées pour un oui pour un non.
page 241
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A quel moment un fils perd-il de vue la femme qui a été sa mère pour lui substituer une silhouette de fiction : grand-mère-confitures, vieille dame-caddie, satisfaite de mener une vie ralentie.
page 208.
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c'est une chose curieuse que de rouvrir une boîte à souvenirs; on a le geste sûr, on ne doute pas que le passé aura la mine touchante d'une vieillerie démodée. Mais les regrets se révèlent intacts, tranchants.
page 167
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Rien à attendre de Yonasz, il bandait pour les starlettes cheap, on savait bien que les juifs étaient attirés par tout ce qui brillait. Même quand c'était du toc.
page 98.
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Il avait annoncé à ses parents qu'on ne la verrait pas vendredi, ni dimanche. A son père qui s'inquiétait de savoir s'ils étaient fâchés, Yonasz répondit que c'était le cours normal des choses, ils n'allaient pas passer leur vie ensemble et puis, elle était envahissante, Cléo. Un court instant, le regard de son père fut celui d'un homme sur un autre : Et alors, tu es douanier, tu as des frontières à protéger? rétorqua-t-il sèchement avant de retourner s'enfermer dans son bureau.
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Ce n’était pas l’androgyne qui prévalait, mais le masculin.
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Je sais que ça va vous étonner, mais c'est aux Etats-Unis que les pires choses sont arrivées, parce que leurs écoles de gym sont privées et chères, et les filles ont tout de suite eu besoin de sponsors et d'agents, il y avait de l'argent en jeu. Elles doivent gagner pour rembourser les emprunts que font leurs parents, ils s'endettent pour des années, là-bas ! L'investissement que les parents font, ajouté à l'obsession du rendement... Kristie Philips se sentait "tenue pour responsable de sa puberté" quand elle a commencé à perdre parce qu'elle avait grandi. Betty Okino s'est cassé le bras en compétition parce qu'on l'a fait s'entraîner avec un début de fracture pour ne pas perdre l'argent du sponsor ! Kelly Garrison a concouru avec un pied cassé, pareil. Et elles faisaient toutes du yoyo avec leur poids, nous, en Roumanie, on n'allait pas bâfrer à l'épicerie du coin parce qu'il n'y en avait pas et qu'on n'avait pas d'argent ! C'est vrai, certaines gymnastes prennent de l'ibuprofène tous les matins. D'autres prennent systématiquement des antidouleurs le jour de la compétition. Est-ce que c'est bien ? Non. Est-ce que j'ai déjà fait ça ? Oui. Est-ce qu'on m'a forcée ? Non ! Je sympathise avec celles qui se sentent détruites par ce milieu mais je n'ai aucune empathie.
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Elena tombée quelques jours avant l'ouverture des Jeux, lors d'un entraînement. On murmure qu'elle a été forcée de recommencer trop tôt, avant que l'os ne se ressoude. On ne sait rien de l'accident, sauf ceci : le salto Thomas, sa spécialité, elle l'effectuait à reculons (en se signant en cachette dans le dos de son entraîneur). Un jour je me briserai le cou monsieur le professeur. Non Elena les filles comme toi ne se brisent pas le cou. Les filles comme toi ne finissent pas en fauteuil roulant dans une chambre, la nuque putain de brisée net paralysée du cou jusqu'aux pieds après un super E et il faudra attendre un an puis deux, dix et encore dix avant de crever la veille d'un Noël, des "suites de l'accident".

Nadia plonge, sa jambe en arabesque derrière elle, un long soupir tracé au pinceau. Puis, son pied droit pointé devant, elle se détourne des mortes, des battues, tous ces sanglots de filles fracturées, et posément aligne - flic flac - les cartes de mauvais sort retournées, vaincues, une fois de plus, elle les salue, ils sont debout, follement aimants, bouleversés d'avoir goûté à l'odeur terrible d'un mauvais sort repoussé.
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Je rêvais de liberté, j'arrive aux USA et je me dis : c'est ça la liberté? Je suis dans un pays libre et je ne suis pas libre? Mais où, alors, pourrais-je être libre?
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J'ai toujours des difficultés à appréhender des romans qui sont trop inspirés de personnages réels et ici dans un environnement que nous avons connu. Ceci dit le résultat est impressionnant malgré une fin un peu trop floue.
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Qui, de nos jours, ferait tant de sacrifices pour pas grand-chose, finalement? Notre championne d'Europe en 2004 a été obligée de vendre ses médailles dans un show télévisé, tout ça pour s'offrir un studio minuscule, d'autres ont posé dans Playboy... Les filles d'aujourd'hui rêvent d'être top models. Nous on voulait être imbattables.
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On lirait Guyotat : " La réduction de l'affect à la petite zone humaine qu'est la famille, et encore pire, après, au couple, est quelque chose de terrifiant pour moi. On devrait pouvoir vivre avec l'humanité entière. "
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J'ai, par négligence, changé l'orthographe du nom de l'auteure. Mille excuses.
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