Citations de Lolita Pille (340)
Je refais surface. J'ai le souffle coupé, l'impression de m'être pris un coup de poing entre les deux yeux, une douleur atroce m'irradie toute entière, de celles qu'aucun mot, qu'aucun geste ne peut consoler et qui fait ruisseler sur mes joues ces larmes amères, ces vraies larmes dont on oublie le sens à force de les verser pour des futilités.
On a une carte de crédit à la place du cerveau, un aspirateur à la place du nez, et rien à la place du coeur, on va en boîte plus qu'on ne va en cours, on a plus de maisons qu'on a de vrais amis, et deux cents numéros qu'on appelle jamais. On est la jeunesse dorée.
Je ne sais pas quoi lui dire, en fait, je m'en fous complètement.
Tout ce temps, tous ces visages, tous ces cris de jouissance, ces étreintes sans âmes au petit matin quand la nuit n'est plus, le jour n'est pas encore, ton orgasme prend fin, et tes yeux se dessillent, ta chambre n'est qu'un bordel, Baudelaire est mort et, dans tes bras, il n'y a qu'une putain ...
N'attendez pas de chute à cette histoire, il n'y en a pas. Il est mort et plus rien n'a de sens pour moi.
J'envisage l'avenir comme une éternité de souffrances et d'ennui. Ma lâcheté m'empêche de mettre fin à mes jours.
Je continuerai à sortir, à taper, à boire et à persécuter des cons jusqu'à ce que j'en crève.
L'humanité souffre.
Le monde est trop petit. A huit ans, on en avait déjà fait dix fois le tour en business class.
Et oui, pour la dernière fois je me suis laissé prendre à ce truc vieux comme le monde, et je porte en moi la douleur séculaire de la Vertu Trahie, que nous autres femmes subissons depuis des siècles à cause ces monstres de couits sans lendemain.
Je quittais le plateau dès que Karénine avait le dos tourné, pour aller me saouler la gueule avec ma coiffeuse au bar de son hôtel, elle baragouinait quelques mots de français, mais de toute façon, après quelques verres, cela n’avait aucune importance, car la langue de la vodka est universelle.
Et je me mets à danser dans la rue, à sautiller, je n'ai pas froid.
J'ai le coeur qui bat à cent à l'heure et ça ne m'est jamais arrivé.
il me dit qu’il aime Paris, qu’il ne pourrait pas habiter ailleurs, qu’il a vécu à Londres, à New York, mais qu’il n’aime que Paris, à cause de ce passé sulfureux qui émane des murs et qui flotte dans les rues, à cause de la lumière des réverbères sur les trottoirs humides, et des visages tristes derrière les vitres des cafés.
Six mois de bonheur...la chute lente... Et un jour on se retrouve à jouer seul. L'autre retire ses billes, reprend ses cartes, et vous restez là, comme un con, devant une partie inachevée... A attendre. Parce que vous ne pouvez faire que ça, attendre. Cesser d'attendre, ça voudrait dire que c'est fini.
- Tu sais ma poule, dire des idioties dans ce monde où tout le monde réfléchit profondément, c'est le seul moyen de prouver que l'on a une pensée libre et indépendante.
Boris Vian, j'ajoute.
«Je suis une pétasse. Je suis un pur produit de la Think Pink génération, mon credo : sois belle et consomme.»
Bien que vouée aux affres du pessimisme, aux abîmes de la vérité, je vivais.
J'emmerde le monde parce que je le hais.
A fait partie de ces hommes foutus, accros aux paradis artificiels et au péché véniel, amoureux de toutes celles qu'ils n'ont pas encore eues, et qui finiront seuls.
Tout ce temps, tous ces visages, tous ces cris de jouissance, ces étreintes sans âme au petit matin, quand la nuit n'est plus, le jour n'est pas encore, ton orgasme prend fin, et tes yeux se dessillent, ta chambre n'est qu'un bordel ; Baudelaire est mort et, dans tes bras, il n'y a qu'une putain...
Les épreuves courbent mais n'abattent pas.
Tout le monde a l'air défoncé, et je sais, JE SAIS, que toutes les filles se sont trouvées AFFREUSES en se réveillant ce matin, et que toutes attendent un coup de fil qu'on ne leur passera jamais.
Je l'aime...Tout le temps, toujours, à en crever...
Je l'aime endormie ou déprimée, je l'aime même cokée, abrutie, dégradée.
Tant bien que mal, avant j’aimais la vie, parce qu’on l’avait en commun. Avant, j’aimais la vie, même sachant tout ce que je savais, car dans l’immensité du vide il était là qui souriait.
Aujourd’hui, je chéris un fantôme, un souvenir. Je pense encore à lui chaque jour, chaque minute, chaque seconde…Absurde constance. J’ai beau vivre, si on peut appeler ça vivre, (…) Je pense encore à lui. (…)
Maintenant qu’il n’est plus là, je sais pourquoi j’existais.
J’existais pour lui.
Je suis faible, et j’ai l’impression que mon corps se meure lentement. Seul mon esprit plein de souvenirs est encore vivace. Je préfère ressasser le bienheureux passé que de me contenter de ce présent de merde. Je n’oublierai pas ton visage, je n’oublierai jamais ta voix.