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Citations de Loup Durand (57)


page 35 [...] - Asseyez-vous sur la chaise en face de votre avocat.
La femme obéit.
La gardienne à cheveux gris va vers le pupitre, murmure quelques mots à l'oreille de sa collègue, et sort après m'avoir adressé un signe de tête.
Mary Weawer me regarde. Elle parait calme, parfaitement maitresse d'elle-même. Elle est à peu près de ma taille, peut-être légèrement plus grande. Ses cheveux sont bruns, avec des reflets roux. A la seule exception d'une mèche blanche au-dessus du front, juste à la racine des cheveux. La bouche est grande, aux lèvres pleines, sans maquillage. La machoire est volontaire.
Elle a posé ses mains sur la table devant elle. Des mains grandes et fortes, presque masculines.
- Qui êtes-vous ?
Bien qu'elle baisse la voix en parlant, celle-ci est encore légèrement rauque.
- Je m'appelle Liedinski. Je suis avocat.
Elle me regarde fixement, le regard hostile.
- Mon avocat s'appelle Stayman. Que venez-vous faire ici ?
La sècheresse de son ton me déconcerte. J'hésite un instant.
- Votre cousin ... John Manning ...
- C'est lui qui vous envoie ?
J'acquiesce d'un mouvement de tête.
De nouveau, le silence. Mary Weawer ne me quitte pas du regard. Elle réfléchit avec une sorte de calme, d'absence totale de nervosité, qui ne laissent pas d'être impressionnants. Une femme -quel âge a-t-elle ? vingt-six ans a dit Manning- une femme sure d'elle-même, chez qui aucune considération sentimentale ne semble pouvoir altérer les facultés de raisonner, froidement.
- Quelles sont vos intentions ?
Je me décide à rencontrer son regard : ses yeux sont d'un gris sombre qui tirent par moments vers le brun. Pour l'instant, ils sont totalement impénétrables.
De ma poche, je tire le paquet de cigarettes et les allumettes que j'ai achetés avant d'entrer. Je les lui tends :
- Voulez-vous fumer ?
- Non. [...]
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Il s'accroupit, subissant un moment de dépression très profonde ainsi que l'on reçoit une vague de la mer.Je suis un monstre. Et comme à chaque fois lui revint le surpuissant et terrible désir. Le vertige. Traversant la rivière aux Saumons, au lieu d'aller à l'est en sorte de rentrer chez lui,il pouvait poursuivre plein nord. Vers le Grand Nord et son silence. En laissant tout derrière toi, tu t'enfonces dans le grand silence et permets à ta folie de te prendre tout entier, à jamais.
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C'est un monstre. Il le sait. Et il en est très malheureux. On l'est déjà, quand on est un individu normal, lorsqu'on atteint un certain degré de lucidité.
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- monsieur Benedict, vous croyez qu'il
pourra réussir?
- mon cher dawlish, vous êtes le plus
sinistre con que j'ai jamais connu! comparé à vous un ouvre boite est pétulant d, intelligence. si TNT va réussir?
oui, parce que c'est un surhomme.
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Le communisme est une utopie telle que le monde n’en a jamais connu, et il ne saurait y avoir qu’une manière d’imposer une utopie et de la faire perdurer : la terreur permanente et le sang.
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Le cri du Jaguar ne ressemble en rien au classique rugissement des fauves. En fait, le Jaguar est un animal silencieux. Il se contente, au plus, de grogner sourdement. Mais beaucoup de voyageurs prétendent qu’on peut le repérer grâce au vacarme auquel se livrent les singes hurleurs sur son passage.
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Le maltais est intéressé par l'argent, et uniquement par l'argent. Il n'a ni sentiments ni moralité.
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Aller dans le Grand Nord est pour lui un vertige. Comme une envie de tomber. Il doit y résister, quelque puissant que soit l'appel. C'est la fin du monde là-bas. Sans arbres ni rien sauf le grand silence.
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Essayez d’imaginer un nouveau monde... Avec des rivières claires, des forêts sur des milliers de lieues, des vallées merveilleusement fertiles... Et personne, pas un seul être humain depuis la création du monde n’y a encore posé le pied... Même l’air y est différent, on dirait du cristal tant il est pur... Parce que personne ne l’a respiré avant vous...
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Je suis comme un marin qui haïrait la mer et pourtant ne peut plus vivre sur terre.
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On nomme révolution, jeune Candido, tout mouvement subit par lequel, au terme d’un circuit fermé, on revient à son point de départ .
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Contact à deux heures. Un effleurement. Rien de très distinct.Il repartit, modifiant sa route,au travers d'un groupement d'érables que personne n'avait jamais saignés et pour cause, je suis sur mon territoire.
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Ce qui est convenu doit être respecté.
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Les temps changent, Mathieu. Pour ognu di noï, pour chacun de nous le mitan n’est plus ce qu’il était. Les hommes ne se contentent plus de ce que nous avions, nous. Ils veulent autre chose et ils le veulent vite. Nous, on travaillait au couteau; eux, c’est le soufflant. A l’américaine. Et encore !
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"Et voilà, pense Thomas avec une immense amertume, voilà qu'on me parle encore de mon intelligence. Ah, c'est vraiment utile d'être intelligent, ça oui! On comprend peut-être un peu plus vite les choses, seulement, mieux et plus vite on les comprend et plus elles deviennent compliquées, et plus on est malheureux. Ah, c'est vraiment utile !"
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Nous sommes un peuple faible et arriéré... Le drapeau de la révolution socialiste internationale est entre des mains faibles... Les ouvriers du pays le plus arriéré ne pourront le garder en mains que si les ouvriers des pays avancés lui viennent en aide.
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Sa seule passion, s’il en a une, est précisément là : dans son goût pour les lentes et méticuleuses machinations; où l’on prévoit tout et essentiellement les moindres réactions adverses. Il a l’amour des puzzles qu’il aime concevoir encore plus que les reconstituer.
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Il aurait pu chercher pendant un siècle, jamais il n’aurait trouvé de meilleur prétexte pour vagabonder. Un homme a besoin de liberté, après tout. Pas comme les femmes.
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On est original et créateur, révolutionnaire si vous voulez, à proportion de la part d'enfanc qu'on a conservé en soi.
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messieurs je rentre vous pouvez entonner vos alleluias
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