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Fayard (25/11/1967)
3.17/5   3 notes
Résumé :
Ce livre ne présente pas de quatrième de couverture.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Prix du Quai des Orfèvres 1967, édité la même année chez Arthème Fayard, « La Porte d'Or » est un polar de 187 pages écrit par H.L. Dugall. Sous ce pseudonyme, se cache Loup Durand, écrivain et scénariste français (1933-1995), auteur d'une vingtaine de romans policiers dont les premiers ont selon toute évidence été rédigés à la manière d'un passe-temps pour leur auteur.

L'histoire est sombre. Jugez plutôt. Nathanaël Liedenski, avocat raté d'origine polonaise, échoue dans un hôtel crasseux de San Francisco, face à la Porte d'Or, avec en bout de mire l'ilôt d'Alacatraz, là où était enfermé al Capone. Epuisé, désargenté et à bout de force, Liedenski erre en pleine nuit dans les ruelles de la ville ; titubant, il s'accroche au parapet du principal pont de la ville. L'apercevant, un passant, John Manning, le rattrape par l'épaule, certain qu'il allait se jeter à l'eau. En discutant au bar le plus proche avec Liedenski, John a la certitude de tenir celui qui pourra sauver sa cousine, Mary Weawer, des griffes de la police. Mary est en effet accusée d'avoir sauvagement assassiné Stephen Weawer, son oncle, un richissime américain qui a fait d'elle sa seule héritière. L'héritage se monte à trois millions de dollars, ce qui n'est pas rien. Comment sauver Mary ? Simple : il suffit que Liedenski invente une histoire à dormir debout, histoire qui devra convaincre le juré d'assises, histoire au terme de laquelle il apparaitra que c'est lui qui a tué l'oncle, par amour pour Mary. Liedenski ne risque théoriquement rien car, John Manning le lui a promis, il apportera au tribunal, au dernier moment, une preuve irréfutable qui disculpera Liedenski sans que pour autant Mary puisse être inquiétée. Ce sera donc un non-lieu, et Mary empochera l'héritage.

Liedenski va à la police et s'accuse : il est mis immédiatement sous les verrous. Si on le juge pour meurtre avec préméditation, c'est la peine capitale qui l'attend ! Pendant les plaidoiries, Liedenski est quasiment muet : résigné, il se laisse manipuler par Fletcher, l'avocat de l'accusation, ce qui surprend quelque peu le Juge Anderson. L'avocat a eu une enfance misérable, une adolescence privée d'affection, de toute amitié et de tout contact humain. Un seul ami a compté dans sa vie, Polly Jaslo, un jeune polonais dont le bras droit a été broyé lors d'une fausse manipulation en usine. Polly voulait devenir dessinateur : son avenir lui échappant, Polly s'est suicidé en se jetant par la fenêtre de l'hôpital où il était soigné. Solitaire, diplômé d'une école de droit de seconde catégorie, Liedenski a très tôt ressenti une incapacité à accéder à une vie normale. Rejeté de toute part, il voulait en finir avec la vie. Désoeuvré , mourant de faim et crevant de misère, Liedenski avait toutefois décidé de réaliser son rêve d'enfant : venir contempler la Porte d'Or au moment où le soleil se couche, d'où le titre du polar. le verdict tombe : accusé ! Liedenski est condamné à mort. Revenant à lui, Liedenski réalise qu'il va mourir pour un meurtre qu'il n'a pas commis. Dans cette salle d'audience noire de monde, il cherche des yeux John Manning mais ne le trouve pas. Mary, assise sur un banc, dans la salle, n'a pas bougé un seul instant pour le sauver. C'est fini, avocat minable, il ne peut plus être sauvé. Faux ! Un coup de théâtre se produit et tout est encore possible, si ...

Bon, je ne vais pas spoiler : vous n'aurez qu'à lire les dix dernières pages, le reste étant ennuyeux à mourir. Absence de suspense, personnages peu attachants, style quelconque, des redites, de la noirceur au kilomètre, de la psychologie de bas étage, des descriptions sordides et répétitives ; bref, un ouvrage qu'il vous faudra oublier au plus vite. Je mets une étoile, avec quelque indulgence.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
page 35 [...] - Asseyez-vous sur la chaise en face de votre avocat.
La femme obéit.
La gardienne à cheveux gris va vers le pupitre, murmure quelques mots à l'oreille de sa collègue, et sort après m'avoir adressé un signe de tête.
Mary Weawer me regarde. Elle parait calme, parfaitement maitresse d'elle-même. Elle est à peu près de ma taille, peut-être légèrement plus grande. Ses cheveux sont bruns, avec des reflets roux. A la seule exception d'une mèche blanche au-dessus du front, juste à la racine des cheveux. La bouche est grande, aux lèvres pleines, sans maquillage. La machoire est volontaire.
Elle a posé ses mains sur la table devant elle. Des mains grandes et fortes, presque masculines.
- Qui êtes-vous ?
Bien qu'elle baisse la voix en parlant, celle-ci est encore légèrement rauque.
- Je m'appelle Liedinski. Je suis avocat.
Elle me regarde fixement, le regard hostile.
- Mon avocat s'appelle Stayman. Que venez-vous faire ici ?
La sècheresse de son ton me déconcerte. J'hésite un instant.
- Votre cousin ... John Manning ...
- C'est lui qui vous envoie ?
J'acquiesce d'un mouvement de tête.
De nouveau, le silence. Mary Weawer ne me quitte pas du regard. Elle réfléchit avec une sorte de calme, d'absence totale de nervosité, qui ne laissent pas d'être impressionnants. Une femme -quel âge a-t-elle ? vingt-six ans a dit Manning- une femme sure d'elle-même, chez qui aucune considération sentimentale ne semble pouvoir altérer les facultés de raisonner, froidement.
- Quelles sont vos intentions ?
Je me décide à rencontrer son regard : ses yeux sont d'un gris sombre qui tirent par moments vers le brun. Pour l'instant, ils sont totalement impénétrables.
De ma poche, je tire le paquet de cigarettes et les allumettes que j'ai achetés avant d'entrer. Je les lui tends :
- Voulez-vous fumer ?
- Non. [...]
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