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Citations de Luca Tahtieazym (411)


- Achille, arrête de piocher. Abîmer les roses ne servira à rien. pourquoi tu les détruis ?
- Je ne les détruis pas, je creuse un trou.
- Un trou, pourquoi ?
- Pour toi
Il se retourne, leva la pioche et me la planta dans la tête avant que je puisse reculer. Je mourus avant de toucher le sol.
[Agathe]
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Achille se pencha et coupa la tige d'une rose. Il la passa à sa boutonnière.
- J'ai les plus belle roses de la région.
- Elles sont magnifiques.
[Angus]
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C’est que je sais causer, moi. L’autre défonce sa gonzesse et moi, je lui dis : « putain ». C’est pas d’avoir du vocabulaire.
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e ne savais pas, non plus, que je ne vivais pas dans un paradis, mais au cœur même de l’enfer, et que dans tout enfer trône un Asmodée.
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a tue un homme d’aimer trop fort… « Moi je suis un romantique. Un Sigisbée. Un amoureux, un vrai. Jamais je ne frapperai une femme.
–« Ben l’Agathe, tu l’as tout de même un peu frappée, non ? »
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Venise était verte. Et si elle flottait sur l’eau, elle sentait davantage le limon que les senteurs poivrées de la reine de l’Adriatique.
Le marais poitevin ; la Venise Verte.
Nous mîmes deux semaines pour rejoindre la commune du Mazeau, à quelques encablures de Niort, en plein cœur du marais poitevin. Nos étapes furent nombreuses et organisées de main de maître par Achille qui en profita pour signer de nombreux contrats. Il était un négociateur avisé, perspicace, sachant amadouer les plus rétifs et imposer ses visions aux clients les plus velléitaires. À Bourges, lors d’une simple escale, nous fûmes accueillis par un aubergiste immigré, originaire du Piémont et spécialisé dans les plats italiens, qui acheta plusieurs charrettes de légumes que l’entreprise d’Achille lui livrerait régulièrement au cours des prochains mois.
L’aubergiste n’était pas un Vénitien.
Les premiers jours, je fus frustrée par ma méprise. Je ne pouvais m’en prendre qu’à moi-même, mais mes rêves de soleil et les accents chantants méridionaux se dissipèrent au fil du trajet.
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Des femelles deux-pattes, j’en ai vu passer plusieurs. Elle se sont arrêtées, ont cru repartir, resteront là jusqu’à la fin des temps. Et les roses brillent de ce rouge que je ne vois pas. Le maître est triste. Comme à chaque fois qu’il aime et que ses sentiments exacerbés n’ont pas d’écho. J’ai de la peine pour lui. Il est tout pour moi et ma fidélité à son endroit est à l’image de la brave dévotion des chiens. Il pourrait me battre que je l’aimerais encore.
Oh ! je sais bien que ce qui se déroule au Grand Mazureau depuis si longtemps n’est pas normal. Mais que voulez-vous, les notions de bien et de mal n’ont pas la même signification quand vous les observez à cinquante centimètres du sol et que votre queue frétille à l’idée que ce sera bientôt l’heure de la soupe.
La soupe, ça c’est du concret.
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Achille apprécia la réponse. Il hocha la tête, comme en signe de concession, mais sans toutefois reconnaître ainsi une quelconque défaite. Juste, pensa-t-il, ce sagouin est un sagouin qui a de la répartie. Et Achille respectait ceux qui avaient la langue agile et le verbe haut. Pas de grands discours, juste quelques mots qui frappaient comme un bon direct dans la gueule.
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Moi, des couleuvres, dans ma vie, j’en ai avalé. Des vertes et des pas mûres, comme je crois qu’on dit, même si je comprends pas comment une couleuvre peut-être pas mûre.
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Il y eu des regards. Appuyés. Osé ; non, plus qu’osés. On dit beaucoup de choses avec un regard. Un regard mutin. Une offrande. Ou une invitation. On questionne et on répond avec un regard. Un regard peut être simplement grivois ou vraiment paillard.
Et je n’avais pas honte.
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L’ennui est un virus. On l’attrape malgré soi. On a beau prendre maintes précautions, il nous traque et ne relâche jamais sa caresse. On s’illusionne, on ferme les yeux en croyant voir du rose à travers ses paupières, mais on se leurre. Autre fuite : la confusion malicieuse, celle qui mêle les espoirs bleus et les déveines grises, qui travestit le blasement et les langueurs en lui donnant l’apparat du repos.
Je m’ennuyais.
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La peur était la plus puissante des motivations ; un moteur qui ne tombait jamais en panne
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C’est toujours plus dur de souffrir quand on a trop d’espoir.
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Je ne crois plus en rien. Je ne crois plus en personne.
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Pour qu'une bonne enquête se résolve, il faut plusieurs ingrédients. Faites mitonner un kilo de présomptions avec une pincées d'indices. Après avoir rajouté quelques billets dans la marmites, faite cuire à feu vif – très vif -, puis saupoudrez de chance et de flair. Servez.
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Force est de reconnaître que plus ils avalaient les kilomètres, plus les métabolismes s’accommodaient des difficultés. La chaleur n’avait pas plus de prise sur l’abnégation des fugueurs que le découragement ou l’absence de repères. On balançait la jambe en avant et on enchaînait. Sans se poser de questions. Sans se lamenter mais sans se réjouir.

Marcher. Marcher. Marcher encore et toujours.

Se laisser aimanter par la terre quand l’heure était venue d’installer le campement. Amortir la chute. Encaisser. Ne plus parler. Juste attendre que la nuit tombe, que le sommeil vienne. Puis reprendre la route.
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elle se morfond et elle pleure, elle pleure, elle pleure. Sa voix vibre enfin, fluette, minuscule poussière dans un territoire de rocs.
« Papa… »
Merde, il y a tellement de force dans ce mot…
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le soleil lègue ses derniers rayons incarnadins avant de déserter
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le gosse pleure parce qu’il n’a pas compris que les murs s’effritent toujours avec le temps, qu’ils soient faits de sable ou de ciment.
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Pour qu’une enquête se résolve, il faut plusieurs ingrédients. Faites mitonner un kilo de présomptions avec une pincée d’indices. Après avoir rajouté quelques billets dans la marmite, faites cuire à feu vif – très vif –, puis saupoudrez de chance et de flair. Servez.
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