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Citations de Lucie Lachapelle (32)


« Pieds nus sur des rochers, Alice s’accroupit et plonge un seau dans l’eau noire dont l’odeur vaseuse emplit ses narines. Des libellules aux ailes irisées volent à la surface. Une chaloupe rouge est amarrée et tangue sous le souffle du vent. Alice réalise qu’elle est bel et bien rendue dans ce lieu mythique, source de toutes les douleurs et de tous les dangers. Elle devrait se sentir effrayée, mais, au contraire, elle a le sentiment d’être en sécurité. Comme si les arbres, la rivière, le ciel et le vent léger l’enveloppaient et la protégeaient. » (p. 44)
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Les bébés dormaient accrochés aux arbres dans les tiknagans.
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Et puis ça a changé. A cause du prêtre. Lui, il voulait marier toutes les Indiennes à des Blancs ! Pour éteindre la race !
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Elle se demande si, au-moins dans sa jeunesse, elle a été heureuse. Elle en doute. La femme est trop lucide pour ça. Pour Alice, le bonheur est une invention et non un état réel. Ou plutôt une illusion après laquelle on court quand on ne veut pas voir la vie telle qu'elle est. Une sorte d'hallucinations épisodique qui empêche la planète entière de se jeter en bas d'un pont ou d'une falaise.
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Personne n'avait l'énergie de sauver personne. Chacun avait assez de ses propres problèmes. Il y avait une épidémie de suicides, à la réserve, et presque toutes les familles étaient touchées.
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- Ici, c'est une petite place. Les gens se connaissent tous. Ils aiment les potins, dit la femme.
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"Ici, personne ne marche ou roule à vélo, se dit Alice. Les distances sont trop grandes, les routes trop désertes, il y a trop de mouches noires et de maringouins, trop d'ours en liberté."
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Ce qui la frappe, c'est le ciel. Un ciel immense, plus grand qu'à Montréal. Un ciel presque irréel qui a l'air de vouloir engloutir le reste.
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La cabane semble abandonnée au milieu des talles de bouleaux blancs et des trembles, des épinettes noires, des sapins baumiers et des mélèzes. Le vent, qui fait bruisser les feuilles, transporte une odeur sucrée.
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- La famille d'Isaac Awashish.
- Ils sont plus dans le bout. Ils sont partis en ville ou à la réserve.
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Sur les murs, les trophées de chasse sont alignés : une tête d'orignal avec un panache énorme, une tête de chevreuil, une peau d'ours noir, une de renard, une autre de loup, immense, un castor empaillé et quelques autres bêtes plus petites. Alice s'attarde un moment sur les yeux vitreux et les pelages poussiéreux.
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Pour Alice, avoir des racines autochtones signifie avoir honte et avoir peur. Et elle porte un fardeau : son propre père a incarné tout ce que les autres pensent des Autochtones. Isaac était un fainéant, un alcoolique fini.
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Le train file maintenant dans un paysage de forêt boréale : épinettes, bouleaux, parois de rochers, rivières. Alice se dit : "On s'enfonce dans le bois, encore dix heures et je vais y être. "
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Ce soir-là, personne n'aurait pu deviner ce qu'Alice vivait. Au dehors, rtout semblait normal. A l'intérieur, une terrible implosion avait eu lieu et causait son ravage.
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Isaac faisait dorénavant partie des statistiques. Archivé, aligné aux côtés de ceux qui ne s'en étaient pas sortis.
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A ce moment, Alice a souffert intensément et son sentiment d'impuissance devant la vie a ressurgi. Son émotion était forte, dévastatrice. Alice la sentait faire des ornières dans sa poitrine.
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Dans la rue principale, Rose sourit à l’un et à l’autre. Elle n’a plus envie de se cacher, de détourner le regard, de baisser la tête. Il lui semble qu’on a enlevé de ses yeux le voile qui l’empêchait de voir. Ces gens qu’elle croise ne sont plus des visages anonymes, des miroirs reflétant ses craintes, des figurants, des statistiques. Elle se demande d’où ils viennent et ce qu’ils ont traversé. Elle espère qu’ils n’ont pas faim, qu’ils n’ont pas peur.
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’ai quitté la maison à dix-huit ans. J’étais jeune, mais je savais ce que je voulais : faire de l’argent pis sacrer mon camp au Mexique. C’est là où j’ai été conçue. Mes parents m’ont fait à quelques reprises le récit de leur voyage sac à dos. J’en ai gardé une image idyllique.
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Alice se désole de la triste réalité : on a tout arraché, les enfants comme les arbres, et c'est la tristesse et l'amertume qui se sont enracinées à leur place. Puis, le grondement de l'eau résonne, encore plus profond et plus sourd, et le regard d'Alice est de nouveau attiré vers la rivière. Eblouie par la beauté, troublée par la puissance sauvage, Alice ne peut en détourner les yeux. "En pénétrant dans toutes les failles, les fentes et les crevasses de la terre, en imposant son débit, se dit-elle, la rivière réussira peut-être à faire jaillir la vie de nouveau, à régénérer le territoire, envers et contre tous. Tant mieux, ils ne gagneront pas sur tous les fronts." Elle respire à fond, écoute encore l'eau qui coule, libre. Elle a bon espoir que, dans une centaine d'années, la rivière ait pris sa revanche.
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« Un troupeau de caribous a traversé la rivière et poursuivi sa marche millénaire. Le son des sabots a remplacé celui des bottes et les bramements, les voix des soldats. Les bêtes passent tout près de lui, le frôlent. Il sent leur chaleur, hume leur haleine. Elles sont là, pour lui, avec lui. Qumaluq respire. Les fantômes ont disparu. La peur aussi.

Qumaluq est resté éveillé, a bu beaucoup de thé noir. A la barre du jour, il prend son fusil, son sac, un bout de bannique. Il part à la recherche de ses chers aqiggiqs, ces petites proies qu’il aime tant. En passant près de l’aéroport, il aperçoit le géant blanc qui s’affaire. Un avion est attendu pour l’après-midi. L’homme lève les yeux vers Qumaluq, lui ait une signe de la main. Qumaluq ne le salue pas. » (p. 87)
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