Citations de Lucie Pagé (13)
La liberté ne veut ren dire lorsque la justice est emprisonnée.
«Lorsque la douleur, la misère ou la colère surviennent, il est temps de regarder en vous, pas autour de vous.» SADHGURU
Quand nous étions en Afrique, les enfants voulaient vivre au Québec pour voir leur frère. Maintenant qu’ils y sont, ils me demandent dans combien de jours ils verront leur père. Et la sempiternelle question revient toujours, presque quotidiennement, à l’heure du dodo, lorsque leur petit cœur réfléchit tout haut :
— Pourquoi papa ne vient-il pas au Québec, maman ?
— Papa viendra au Québec. C’est promis.
— Quand ?
— Bientôt, bientôt.
— Promis, juré, craché ?
— Promis, juré, craché.
— Alors, on annule tout, j'imagine, dit Lilly avec une faible voix.
— Il n'en est pas question ! Je suis plus déterminée que jamais ! Elle a besoin de retomber sur ses deux pieds. Elle a perdu la tête !
— Qui ça “elle” ?
— La politique ! »
On appelle parfois l’Afrique du Sud la « Nation arc-en-ciel », pour désigner ce pays dont la société est parmi les plus complexes et les plus diversifiées de la planète. Les couleurs de l’arc-en-ciel ne désignent plus aujourd’hui les couleurs de la peau, mais celles des langues et des cultures. La Constitution de l’Afrique du Sud a reconnu après la chute de l’apartheid pas moins de 11 langues officielles.
Mon fils, notre génération vous laisse une planète massacrée. On a oublié qu’on vous l’avait empruntée et on agit comme s’il y en avait plusieurs en réserve pour satisfaire notre cupidité. Ta génération ne peut pas suivre notre route. Nous nous enfonçons dans un cul-de-sac. Un suicide planétaire. Il vous faut tracer un nouveau chemin.
Et si on conjuguait la sagesse de Mandela et la fougue des jeunes de ta génération ? Peut-être pourrions-nous changer le monde.
Cet homme est beau, physiquement beau, et une spiritualité profonde émane de lui. Je brise finalement la glace en lui souhaitant bonne nuit. Nous nous embrassons. Un simple baiser sur la bouche. Mais il dure une seconde de plus qu’un baiser ordinaire. Une petite seconde.
J'adore Lucie Pagé pour ce qu'elle nous fat connaître de l'Afrique. Ici, elle en sort et perd de son intérêt. Le ton un peu simpliste m'a agacée. Désolée Lucie!
Avant de monter dans le fourgon cellulaire, Nelson Mandela, les mains dans le dos, réussit à remettre à Vavi Mvini un bout de papier. Dans la voiture de police qui le ramena chez lui, Mvini le sortit discrètement et lut : « C’est à toi, maintenant. Je te laisse les rênes. Tu es jeune et intelligent. Tu es dans la lutte pour qu’elle aboutisse. Je te fais confiance. Ne prends pas de risques inutiles. »
Elle est collée sur moi, me serre la cuisse, le bras, en me racontant des histoires qui perdent de plus en plus leurs points et leurs virgules. Je suis déçue. La première dame a brisé une des règles sacrées du protocole: garder sa tête. Elle a perdu le cap. Le vieux renard s’impatiente. Moi, je suis désillusionnée. Jamais cela ne m’arrivera. Je me le jure.
C’est joli. Ses cheveux brun foncé tombent sur ses épaules, à la Jackie Kennedy, et adoucissent son visage un peu sévère, surtout à cause de ses yeux noisette parfaitement ronds qui sont enfouis dans des orbites creuses. Je ne la qualifierais pas de belle femme, mais certainement de remarquable. Elle est posée et tous ses gestes semblent mesurés, de la façon dont elle prend une bouchée de son amuse-gueule à celle dont elle tient son verre. Je suis déjà impressionnée.
"Ce sont des êtres humains, Jojo. Pas des saints ou des dieux, bon sang." J’ai rencontré bien des gens, servi des masses de bouches fines et sucré des océans d’ego amers. Mais le vieux renard et sa dame, jamais.
Pour certaines rencontres, il préfère l’intimité de la maison à la salle de conférences de son bureau. On ne sait jamais jusqu’où l’ennemi est prêt à aller. Avec les nouvelles technologies, il n’est pas impossible que des appareils d’écoute s’immiscent dans ses bureaux. À la maison, la discrétion est assurée, les seuls appareils d’écoute sont mes oreilles, et parfois celles de Lilly, qui nous visite souvent et vient me donner un coup de main lorsque les convives sont nombreux.