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Critiques de Lucie Pierrat-Pajot (298)
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Les mystères de Larispem, tome 1 : Le sang ja..

Paris steampunk



« Le sang jamais n'oublie » est le premier tome d'une trilogie steampunk, Les Mystères de Larispem, qui se déroule à Paris à la fin du XIXème siècle ; il a remporté un prix pour la jeunesse et sa qualité mérite amplement qu'il ait été réédité en poche dans la collection Folio SF.

Le Paris steampunk imaginé par l'auteure est tout à fait dépaysant : l'insurrection de la Commune de Paris, dans laquelle une ouvrière relieuse et deux garçons bouchers ont joué un rôle déterminant, a été victorieuse et Paris est devenu une Cité-Etat indépendante.

On assiste dans les rues à des représentations théâtrales jouées par de petits automates, on circule en vapomobile et on se rend à la cathédrale de Notre-Dame, qui a été transformée en aérogare (!), pour prendre le dirigeable.

Paris a été rebaptisé Larispem, nouvelle dénomination empruntée à l'argot des bouchers des abattoirs de la Villette, et ses habitants recourent souvent à cet argot pour s'exprimer.

Les trois héros sont des adolescents : deux jeunes filles, une apprentie mécanicienne et une apprentie bouchère, ainsi qu'un jeune garçon, « un orphelin au passé mystérieux »; ils vont se trouver impliqués dans la redoutable conspiration des « Frères du sang ».

Les aristocrates ont en effet pour la plupart quitté Larispem, mais quelques-uns sont restés et cherchent à renverser le pouvoir en place, notamment en se servant d'enfants dont le sang modifié enlève tout libre arbitre aux personnes qu'ils imprègnent du sang en question.

J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman : outre son univers tout à fait séduisant, les personnages sont attachants, l'intrigue prenante et le livre bien écrit.

Je lirai donc volontiers la suite !





Challenge multi-auteures SFFF 2020

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Les mystères de Larispem, tome 1 : Le sang ja..

Lorsque j'ai vu que ce roman avait gagné le deuxième concours du premier roman jeunesse je n'ai pas hésité à m'en emparer car La Passe Miroir a été un tel coup de cœur, je me suis dit que je ne pouvais pas passer à côté de ce deuxième lauréat.



Larispem est une cité-état, anciennement connue sous le nom de Paris. L'aristocratie n'y existe plus et la caste majeure de la société est celle des bouchers. L'éducation est une priorité et la ville est à la pointe de la technologie en cette fin de 19ème siècle. On y suit trois personnages principaux : Liberté et Carmine, respectivement technicienne et louchébem, mais également Nathanaël, un orphelin.



Ce premier tome est plein de très bonne chose, l'univers très réaliste, alternatif à notre monde tel qu'on le connait, est très prometteur. Tout est très cohérent du point de vue de l'environnement et même des personnages, même si de mon point de vue ils manquent un peu de relief.



Ce qui me dérange le plus avec ce roman c'est que l'on sent du début à la fin que celui sert de mise en place. Il ne se passe pas grand chose du point de vue de l'action, puisque celle-ci ne commence à prendre forme qu'à la toute fin du livre. Je ne reproche rien aux histoires qui se déroulent en plusieurs tomes, mais là.... j'ai eu l'impression d'avoir juste lu le début d'un plus gros tout et ça m'a dérangée, un peu comme si en lisant Harry Potter, le premier tome s'arrêtait au moment où Harry rentre à Poudlard. On a eu toute la mise en place et... et rien du tout, voilà c'est la fin du roman. Personnellement je trouve que ce choix n'est pas judicieux et ça m'a un peu gâché ma lecture.



Cela ne retire en rien la qualité d'écriture de l'auteur, toute l'originalité de l'histoire et de l'arrière-plan choisi, ni le potentiel de ce roman. Mais j'ai eu plus l'impression de lire une bande-annonce, un extrait, qu'un roman à part entière. Je n'irai pas jusqu'à dire que ce n'est pas abouti car on nous annonce un deuxième tome, mais j'aurais probablement préféré qu'il n'y ait qu'un seul roman qui regroupe toute l'intrigue.
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Les mystères de Larispem, tome 1 : Le sang ja..

Ah! si les Communards n’avaient pas été massacrés...

Dans Les Mystères de Larispem, un vétéran de la Commune se demande au contraire:

«Si les Trois n’avaient pas eu l’idée d’utiliser les catacombes et les égouts pour prendre les Versaillais à revers et transformer en guérilla ce qui n’était qu’un massacre en règle, je ne sais pas ce qui se serait passé. Je suppose qu’il y aurait eu encore plus de morts, que Paris serait resté Paris et que les bourgeois et les nobles auraient continué à nous piétiner, des années et des années durant.»

Eh oui, on est dans un monde où les Communards ont gagné - Bon, après il ne faut y chercher ni une profonde réflexion politique ou historique, ni l’esprit de la Commune. Mais c’est un roman-ados sympa, une lecture agréable.

On se retrouve avec plaisir dans cette Cité-État nommée Larispem - Paris en argot des bouchers, à suivre trois jeunes héros plutôt attachants, deux amies, Liberté et Carmine, et un orphelin, Nathanaël, avec l’ingrédient romanesque efficace d’une société secrète d’aristos, Les Frères de sang, qui complote dans l’ombre sa vengeance...
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Les mystères de Larispem, tome 1 : Le sang ja..

Avant de commencer cette critique, je tiens à remercier les éditions Gallimard jeunesse - on lit plus fort pour l'envoi de ce roman que j'ai vraiment tardé à lire. J'ai eu un a priori, rien qu'à la lecture de la quatrième de couverture. La science-fiction, les invention mécanique... tout ça c'est pas vraiment ma tasse de thé. Et puis je me suis lancée finalement dans cette lecture hier et en une journée, j'ai dévoré ce roman qui est finalement un coup de cœur. Comme quoi, il ne faut pas se fier aux apparences !



Nous sommes dans un monde bien éloigné du notre : La France a subit une deuxième révolution, tous les riches ont été assassinés, contraint a l'exil ou a vivre sans leur richesse.

"Les rayons n'étaient pas très fournis: beaucoup de livres étaient censurés par le gouvernement. Tout ce qui pouvait glorifier la noblesse, la bourgeoisie ou la religion avait été mis sur la liste des livres interdits. Les romans de Jules Verne, par contre, s'étalaient sur des mètres de rayonnage dans toutes les éditions existantes."

Paris n'existe plus et est devenue une cité état.

"Tu vois, Nathanaël, ce que je hais le plus chez les Larispemois, c'est cette façon de faire comme si Larispem était une cité entièrement neuve, née de leurs rêveries d'anarchistes. Voilà presque trente ans qu'ils changent le nom des rues, transforment les églises en club de discussion, en gares et en entrepôts. Pourquoi ? Pour que l'on oublie que Larispem n'est rien d'autre que Paris caché sous d'autres noms. "

Des inventions mécaniques sont présentes en grand notre dans le quotidien des habitants. Nous sommes en 1899 et dans 5 mois, on change de siècle. C'est dans cet univers incroyable que l'on suit trois jeunes adolescents qui n'ont pas grand chose en commun au départ de l'histoire mais que tout rassemble au fil des pages.



Je ne veux pas en dire trop au niveau de l'intrigue, pour ne pas trop en dévoiler, mais Lucie Pierrat-Pajot est en tout cas, une auteure qu'il va falloir suivre. Le suspense est omniprésent et l'intrigue passionnante. Sa plume est belle et pour un premier roman c'est très réussi. Je reste malgré tout sur ma fin et j'ai vraiment hâte de lire la suite car le roman s'achève sans vraiment de fin à proprement parlé.
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Les mystères de Larispem, tome 1 : Le sang ja..

Je continue de lire de la fantasy pour préparer notre exposition à la bibliothèque en novembre et pourtant l'été n'est pas propice à ce genre. Mais il faut un coup d'avance pour proposer des thématiques aux lecteurs et donc me voilà dans ce monde imaginaire que j'apprécie beaucoup.



Je me suis plongée dans ce roman qui a gagné le concours du premier roman jeunesse organisé par Gallimard, Télérama et RTL. Et j'avoue que le choix ne dément pas le prix.

Tout de suite je me suis immergée dans l'univers de ce Paris nommé Larispem après la seconde révolution. Nous sommes en 1899 et les louchébems sont la classe dominante de cette cité -état.

Trois ados vont sortir de ce monde imaginaire: Liberté, une technicienne qui se trouvant au chômage va être employée par le gouvernement en place. Son amie Carmine , experte en couteaux, va voler avec Liberté un livre crypté convoité par les ennemis Les Frères du Sang.

Quand à l'orphelin Nathanël , son pouvoir l'attirera dans les filets d'un professeur de chimie qui désire le ramener à sa cause: reprendre les rênes de Larispem en faveur des aristocrates.



Lucie Pierrat-Pajot décrit un univers légèrement steampunk avec des aérostats dans le ciel, des vapomobiles côtoyant les chevaux dans des rues encombrées ( c'est toujours le cas en 2021).

Les personnages sont attachants : une énergie farouche et une audace transgressive les entraînent vers des missions périlleuses.

Même si ce premier tome n'aborde pas la thématique des robots ou des intelligences artificielles l'auteure utilise l'argot des bouchers pour nous plonger dans un Paris rétro où vit Jules Verne.



Des aventures palpitantes, des vengeances terribles s'annoncent.

Un futur riche en péripéties attend les ados épris de liberté qui devront combattre les adeptes de la magie noire.

Mais le cheval de Troie est en place chez les Frères du Sang.

Un premier tome efficace, convaincant et dépaysant.



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Les mystères de Larispem, tome 3 : L'élixir ult..

Fini, ce "Da Vinci code" jeunesse avec ses trois tomes.

Les trois héros, Liberté, Carmine et Nathanaël sont de nouveau réunis pour traquer la comtesse Vérité. Enivrée par le pouvoir du sang, la despote à la tête des Frères du Sang désire contrôler non seulement Larispem mais l'Europe entière. Elle complote avec le ministre pour que l'Allemagne entre en guerre avec la France et la Cité-état.

Soutenus par des adultes au sens du devoir prononcé, les trois ados affrontent avec mille péripéties cette furie d'aristocrate.

Seul l'antidote contre l'élixir ultime sera le recours indispensable pour contrer un gouvernement contrôlé par la comtesse.

L'autrice déploie ici son goût du récit fantastique entremêlant une certaine réalité historique et une créativité imaginaire. le monde des transports est impressionnant avec tripodes, aérostats, fiacres, vapomobiles, vélos; des soucis de circulation sont le lot des grandes villes même dans les livres.

Il ressort de ce roman social aux nombreuses intrigues des aventures rocambolesques dont le titre fait référence aux "mystères de Paris" d'Eugène Sue et le Paris des merveilles" de Pevel.

Un ensemble haletant dont j'ai suivi les ados avec bonheur et avec rage contre les colères de Vérité.

Un petit regret : j'aurai aimé que le thème de l'alchimie soit plus développé.

Toutefois pour les jeunes lecteurs ce roman est un bon tremplin vers l'ésotérisme.
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Les mystères de Larispem, tome 2 : Les jeux d..

Dans ce deuxième tome des "Mystères de Larispem", les missions des trois héros vont se préciser.

Grâce aux jeux du siècle et surtout celui du jeu de l'oie, Liberté, Carmine et Nathanaël vont former une équipe soudée qui va gagner l'épreuve de la tour Verne.

Entre temps Liberté va pouvoir décoder Le Livre avec le chiffre de Vigenère que les lecteurs pourront d'ailleurs utiliser pour leurs propres secrets en consultant la fin du tome.

La vengeance sera le moteur de Carmine la louchébem dont le père est mort des mains des Frères du Sang.

Quand à l'orphelin Nathanaël, il protègera la Présidente Lancien contre le conseiller Fiori qui désire le pouvoir.



Avec de nouveaux personnages qui entrent dans ce tome les intrigues se multiplient et les origines de Liberté et de l'orphelin se dévoilent.

Traîtrises, complots, manipulations, alliance malsaines vont se succéder et sans relâche le suspens continuer.

Un tome captivant et haletant où mon empathie pour ces trois héros badasses s'est déclarée.

En fermant le livre bien des questions se posent car les trois ados se trouvent séparés et Larispem doit être sauvé.: question de survie.
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Les mystères de Larispem, tome 1 : Le sang ja..

Et si on refaisait l'Histoire ? ...

Et si la Commune de Paris n'avait pas été un échec ?

Et si à la suite de cette révolte les insurgés avait créé une ville-Etat dans laquelle des lois de refonte du langage, des rues et de l'Histoire (un peu à la 1984 d'Orwell) avait été mis en place ?



Avec tout cela on obtient le premier tome des Mystères de Larispem (petit clin d'oeil -si peu - déguisé au titre d'Eugène Sue ).

Un bon tome d'introduction dans lequel je me suis laissée emporter sans modération et que j'avais hâte de retrouver le soir en rentrant du travail.

Une uchronie à l'ambiance steampunk bien écrite et bien pensée - sans doute grâce aux lectures de l'auteur, ancienne professeur-documentaliste.



On se familiarise avec deux adolescents : Liberté et Nathanaël Janvier, un orphelin. En même temps que nous lecteurs, ces adolescents vont découvrir tout ce qui se cache derrière la propagande de ceux qui ont remporté la " Seconde Révolution" (=La Commune) et ainsi déchaîné la colère des "Frères de Sang" ( = les nobles, chassés de Paris après la Commune). Seulement, les anciens nobles, qui avaient Paris à leurs pieds ne comptent pas en rester là : alors vite, allons chercher le second tome pour savoir ce qu'il en est !
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Les mystères de Larispem, tome 1 : Le sang ja..

La saga « Les mystères de Larispem » m'a été chaudement recommandée par Mikasa34 et, plus récemment, par Smoochybooks. Autant dire que j'y suis presque allée les yeux fermés ! Pourtant, j'ai eu énormément de mal à rentrer dans cet univers... Non pas qu'il soit inintéressant, bien au contraire, il est plutôt riche et original ! Mais je n'arrivais pas à m'attacher aux protagonistes et avais du mal avec le jargon des bouchers que je ne comprenais pas toujours. Étant donné que ce premier tome prend le temps de mettre chaque élément ou intrigue en place, j'ai également trouvé que les premiers chapitres/parties trainaient en longueur... C'est finalement lorsque j'ai compris comment le destin des personnages allaient se croiser que j'ai finalement adhéré au récit... J'en ai même redemandé et j'étais presque frustrée que l'ouvrage se termine ainsi. C'est surtout le dernier tiers du livre qui est dynamique ou rempli de révélations. C'est dommage que Lucie Pierrat-Pajot n'ait pas mieux distillé le suspense ou ses informations... On reste clairement sur notre faim. Toutefois, il faut avouer que l'univers est tellement riche qu'il est difficile de le survoler en quelques chapitres.



Ce monde est assez particulier, puisque l'histoire se situe à Paris... Sauf que ce n'est pas la capitale que nous connaissons ! Par exemple, il n'y a pas de Tour Eiffel. En effet, l'auteure propose une uchronie où le peuple a remporté une bataille décisive contre le Gouvernement... Or, ces membres déchus œuvrent dans l'ombre depuis plusieurs années, bien décidés à reprendre leurs droits grâce à un fameux plan incluant ceux que l'on appelle les Frères de Sang... L'idée est intéressante. D'ailleurs, il me tarde de voir ce plan mis à exécution... J'ai également remarqué un bel hommage à Jules Verne et à l'univers steampunk. En ce qui concerne les personnages, trois sortent du lot : Liberté et Carmine, deux amies voleuses, ainsi que Nathanaël, un orphelin. Comme je l'ai dit précédemment, je n'ai pas réussi à m'attacher ou à m'identifier à eux. Ce ne sont pourtant pas des personnages clichés... J'ignore ce qui m'a bloquée... Le fait est qu'il faudrait que je lise le second tome pour davantage les découvrir ou me faire une meilleure opinion d'eux.



Malgré le fait que le début du livre comporte des longueurs, je reste sur une note positive, car l'univers est véritablement passionnant. De plus, l'intrigue révélée dans le dernier tiers est très prometteuse... Quant à la plume de l'auteure, je dois reconnaître que ses descriptions sont un régal et permettent aisément d'imaginer l'univers dans lequel les protagonistes évoluent. Je suis curieuse de voir ce que la suite nous réserve et espère un second tome aussi dynamique que la fin de celui-ci...


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Les mystères de Larispem, tome 1 : Le sang ja..

Larispem ou Paris sous le joug des communards



Dès le début, j’ai accroché au Paris alternatif proposé par l’autrice : un Paris renommé Larispem et façonné par les communards, l’autrice nous proposant une uchronie dans laquelle ceux-ci sont sortis vainqueurs de leur insurrection. Un point de dissension avec la réalité historique qui a directement impacté la France et sa capitale devenue une Cité-État indépendante, de laquelle nobles et fortunés ont été chassés, du moins ceux n’ayant pas accepté de renoncer à leurs privilèges.



Dirigé selon un principe de transparence et d’égalité, Larispem n’est cependant pas une nation exemplaire : les croyances religieuses sont entravées, le savoir contrôlé, certains livres censurés… Des principes qui ne seront pas sans rappeler ceux que l’on retrouve dans toute dictature ! Il est néanmoins indéniable que le sort du peuple est bien plus enviable depuis la victoire des Communards, et notamment le sort des femmes qui sont traitées sur un pied d’égalité.



Toutefois, certaines personnes regrettent le Paris d’autrefois et semblent s’organiser dans l’ombre pour renverser le gouvernement et retrouver leur place et leur pouvoir d’antan. Toute l’histoire autour des Frères de sang, un groupuscule qualifié de terroriste par les autorités, m’a fascinée, l’autrice utilisant à merveille le mythe du sang bleu pour offrir une intrigue dans laquelle le sang noble est effectivement différent de celui du commun des mortels. À cet égard, ses propriétés, que je vous laisserai le plaisir de découvrir, font froid dans le dos et laissent entrevoir un complot de grande envergure et de multiples dangers que ce soit pour nos protagonistes ou la Cité-État même.

Des personnages complémentaires et attachants !



Si le roman est trop court pour permettre à l’autrice d’approfondir la personnalité de chacun, j’ai apprécié la manière dont elle a su construire des personnages différents et complémentaires, dont on découvre les forces et faiblesses progressivement. Ainsi, Liberté est une adolescente au grand cœur qui perd ses moyens devant son béguin, mais qui n’hésite pas à sauter dans la Seine pour lui sauver la vie ; une adolescente qui tremble devant la Présidente, mais qui est douée pour réparer les machines et autres automatismes même quand elle doit travailler sous pression… De fil en aiguille, la jeune fille gagne confiance en elle jusqu’à nous impressionner.



Moins présente, sa meilleure amie, quant à elle, possède une sacrée force de caractère, cette bouchère ne tremblant pas devant le danger. Intrépide, elle nous permettra également de nous familiariser avec un milieu particulier dont on découvre les règles de langage étonnantes, pourtant tirées de notre propre histoire ! Les deux amies forment un duo atypique dont on ne doute jamais de la complicité et de l’efficacité, notamment pour dégoter et revendre d’anciens objets… Une activité illégale et non sans danger qui va d’ailleurs permettre à Liberté de mettre la main sur un ouvrage spécial, dont elle ne semble pas réaliser la valeur ni son importance dans une guerre qui se prépare dans l’ombre.



En parallèle de ces deux adolescentes, on suite Nathanaël, orphelin timoré dont la vie va prendre une tournure inattendue quand il fera une découverte étonnante sur lui-même. Une découverte qui va le mettre sur la route d’une orpheline dont le jeune âge cache une puissance certaine et un professeur étrange qui va lui ouvrir les portes d’un nouveau monde. D’abord assez fade, Nathanaël va petit à petit prendre sa vie en main, gagner confiance en lui et apprendre à décider pour et par lui-même. Une évolution réaliste qui laisse deviner le potentiel d’un adolescent qui va devoir choisir entre le destin qu’on tente de lui imposer et l’avenir dont il a envie !

Une ambiance soignée, entre immersion, steampunk et mystère



Au-delà des personnages auxquels je me suis attachée, Les mystères de Larispem peut également s’appuyer sur son ambiance particulièrement soignée qui permet de s’imaginer visiter ce Paris alternatif, d’en parcourir les rues, de (re)découvrir des monuments parisiens emblématiques transformés dans l’esprit de la Commune… J’ai également apprécié les touches de steampunk apportant un certain charme au récit, ainsi que le clin d’œil de l’autrice à un célèbre auteur souvent associé au genre. Un auteur qui a laissé son empreinte dans notre monde, mais aussi contribué à façonner le nouveau visage de Larispem… Son imagination semble d’ailleurs être toujours mise à contribution, assurant ainsi un certain rayonnement technologique à la Cité-État.



Quant à la plume de Lucie Pierrat-Pajot, je l’ai trouvée très fluide et agréable. Bien qu’elle soit travaillée, elle demeure assez accessible pour plaire à un large public, d’autant que l’autrice veille à introduire assez de mystère et de suspense pour donner à chacun l’envie de tourner les pages les unes après les autres, et de se laisser prendre au jeu d’une histoire plus complexe qu’il n’y paraît. La fin laisse deviner de multiples complications pour les personnages, a fortiori pour une adolescente qui semble convoitée sans avoir conscience de sa véritable nature, et un adolescent bien trop conscient de sa nature, et de ce que l’on attend véritablement de lui, pour son propre bien !



En bref, mystère, complot, révélation et organisation secrète sont au programme de cette uchronie menée tambour battant. Une uchronie qui, en plus de permettre aux lecteurs de rencontrer des personnages attachants, va leur faire vivre moult dangers et les entraîner dans une spirale infernale qui menace de redessiner le visage politique d’une Cité-État en avance technologiquement, mais pas à l’abri du chaos. Les amateurs de steampunk devraient, en outre, apprécier l’ambiance et ceux souhaitant s’initier au genre en douceur, la plume de l’autrice qui allie simplicité, précision et fluidité. Pour ma part, je lirai la suite avec plaisir, curieuse de découvrir comment des destins a priori très différents vont se télescoper et le rôle de chacun dans une guerre qui semble inévitable.
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Les mystères de Larispem, tome 1 : Le sang ja..

"Les mystères de Larispem, tome 1 : Le sang jamais n'oublie" est un roman qui m'a agréablement surpris, d'autant plus que je suis une grande amatrice de l'univers steampunk que je trouve incroyable d’ingéniosité et surprenant. Ce livre propose une histoire située dans un Paris alternatif du XIXe siècle, rebaptisé Larispem, où les codes de la réalité sont bousculés par l'imaginaire.



On se plonge rapidement dans un monde riche et bien construit, où l’on retrouve des caractéristiques propres à l’univers steampunk, où la technologie du 19e siècle est combinée à des éléments futuristes imaginaires. Cela crée une ambiance rétrofuturiste captivante, où l'esthétique victorienne est mélangée à des avancées technologiques surprenantes.



L'auteur, Lucie Pierrat-Pajot, explore ingénieusement cette cité, place les premiers jalons de son intrigue, ce qui donne à l’ensemble une dimension encore plus fascinante. Larispem est une Cité-État indépendante où les bouchers constituent la caste dominante, une inversion des rôles traditionnels qui ajoute une couche de mystère à la société de Larispem. C’est d’ailleurs un fait intéressant par rapport à beaucoup d’ouvrages où on garde une hiérarchie codifiée qui se ressemble beaucoup.



Ce premier tome sert principalement d'introduction, et qui dit introduction, dit prendre le temps de placer le début des intrigues, les personnages, les lieux, les liens importants. De ce fait, quelques passages manquaient de rythme et prenaient du temps pour en comprendre les enjeux. Bien qu'il puisse y avoir quelques longueurs, j'ai apprécié de me laisser porter par l'histoire. L'auteur prend son temps, oui, ce qui m'a permis de m'immerger complètement dans cet univers alternatif.



Les personnages principaux, Liberté, Carmine et Nathanaël, se distinguent par leur originalité et leur intégration réussie dans l'univers steampunk. Chacun d'eux possède une palette de caractéristiques, d'aspirations et de failles qui les rendent exceptionnellement captivants. Ce qui les rend encore plus attachants, c'est leur complexité et leur psychologie bien développée, loin des stéréotypes parfaitement lisses. Ils exhibent des traits de caractère distincts, ce qui crée un réalisme appréciable. L'amitié entre Liberté et Carmine, mise en évidence lors de leurs expéditions nocturnes, ajoute une dimension dynamique à l'histoire, renforçant ainsi l'attachement du lecteur à ces personnages singuliers.



L'intrigue, quant à elle, s'éveille véritablement vers la conclusion du livre, lorsque la découverte fortuite d'un livre énigmatique ouvre la porte à une série d'événements mystérieux. Cette révélation marque le point de départ d'une intrigue qui promet de se dévoiler progressivement au fil des prochains tomes, stimulant ainsi la curiosité du lecteur et le maintenant en haleine.



En bref : malgré quelques longueurs, ce premier tome parvient à établir de manière solide les fondations de l'histoire, tout en maintenant un intérêt soutenu du lecteur pour la suite. L'auteur a accompli la création d'un univers steampunk fascinant et de personnages intrigants, et j'attends avec impatience de voir comment l'intrigue évoluera dans les prochains volumes. Ce livre offre une expérience immersive et prometteuse pour les amateurs du genre.

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Les mystères de Larispem, tome 3 : L'élixir ult..

Une aura de danger implacable…



À la fin du deuxième tome, nous avions quitté les personnages en mauvaise posture et je dois avouer que j’étais curieuse de découvrir comment chacun allait s’en sortir… Liberté, emprisonnée, réussira-t-elle à s’échapper ? Comment Carmine va-t-elle gérer ses sentiments contraires et Nathan faire face à des révélations fracassantes sur son passé ? Des révélations lui permettant enfin de renouer avec une identité dont il a trop longtemps été privé… Nous allons donc suivre séparément les personnages en espérant très fort que leur route finisse par se (re)croiser puisque c’est bien tous ensemble qu’ils sont les plus forts !



Et de la force, ils vont en avoir besoin face à une comtesse Vérité plus déterminée que jamais à mettre la main sur l’élixir ultime qui lui permettrait de contrôler les gens par la pensée. La comtesse se révèle de nouveau redoutable dans ce tome, tirant les ficelles dans l’ombre et nous prouvant toute la force de sa détermination à se venger et à rendre à Larispem son visage d’antan, celui d’un Paris dominé par la noblesse et les nantis. J’ai adoré toute la dimension politique avec la menace d’un conflit de grande envergure, mais aussi tous les enjeux soulevés par le fameux élixir, une arme effroyable et, de par sa capacité à priver autrui de sa volonté, écœurante.



D’un tome à l’autre, l’étau autour de nos protagonistes se resserre implacablement, nous poussant à tourner les pages le souffle court, d’autant que l’intrigue est entourée d’une belle aura de mystère. Ainsi, bien malin, celui qui arrivera à deviner les plans de l’autrice qui s’évertue à semer le doute, à nous faire craindre le pire pour la vie de ses personnages, tout en nous gardant sous sa coupe grâce à une gestion de la tension incroyable. À plusieurs reprises, je me suis demandé comment toute cette histoire allait se terminer n’arrivant pas à déduire des événements l’issue la plus probable.

Des personnages qui évoluent et gagnent en consistance…



J’ai adoré cette incertitude, mais encore plus de voir évoluer les personnages et constater que depuis le premier tome, ils ont gagné en profondeur et en maturité. À cet égard, l’évolution de Nathan est la plus probante, le jeune homme ayant de plus en plus confiance en lui et en ses convictions. Cela lui fera parfois prendre des décisions inconsidérées et dangereuses, mais cela témoignera aussi du chemin qu’il a parcouru depuis sa rencontre avec Liberté et Carmine. Courageux, déterminé et ayant un réel sens de l’honneur, Nathan se révélera digne de son héritage dont il découvre petit à petit les contours grâce à une personne de son passé. Une personne, en apparence superficielle et poltronne, qui saura néanmoins nous surprendre…



C’est d’ailleurs l’un des atouts de ce roman, des personnages dont la personnalité et la valeur ne sont pas fixées dans le marbre. Ils nous montrent différentes facettes d’eux-mêmes, évoluent, certains nous font douter en semblant se rapprocher du précipice et nous rappellent alors que toute personne possède sa part d’ombre, mais que le plus important est qu’elle la combatte. En outre, au cours des nombreuses péripéties et coups durs, un personnage nous dévoile un autre aspect de sa personnalité, le faisant passer d’austère et peu amène à attachant et peut-être plus humain qu’il ne veut bien se l’avouer. Je me suis ainsi prise d’affection pour un homme qui dans les tomes précédents n’avait guère attiré ma sympathie…



L’autrice veille donc à offrir une palette de personnages variée et plutôt nuancée, à l’exception de l’un d’entre eux qui demeure jusqu’au bout le stéréotype du beau parleur peu fiable. J’ai pourtant espéré un sursaut de conscience de sa part, mais il faut croire qu’il y a des personnes condamnées à ne jamais changer.

Une aventure originale conclue d’une main de maître…



Autre atout de la série, l’absence de facilités et de lieux communs : de son univers aux personnages en passant par l’intrigue, Lucie Pierrat-Pajot fait montre jusqu’au bout d’une réelle originalité et impose aux lecteurs son propre style. Un style accessible et plus profond qu’il n’y paraît et une plume vive et immersive qui permet de passer sans transition de l’émotion à l’action, de la peur à la surprise, du mystère à la tension, du machiavélisme pur à une empathie malvenue, mais pourtant impossible d’éviter. Ainsi, s’il est impossible d’approuver la comtesse Vérité, on ne peut s’empêcher de comprendre ses velléités de vengeance envers un homme qui l’a déshumanisée et une Cité-État qui lui a tout pris... Comme toujours, dans une guerre, tout n’est pas tout noir ni tout blanc !



Dans ce tome dépourvu de la moindre longueur, les péripéties s’enchaînent sans jamais se ressembler. Un rythme soutenu qui nous fait passer par toutes les émotions, espoirs et attentes, mais qui ne permet pas vraiment de donner la même place à chacun. J’ai donc eu l’impression de ne pas avoir eu ma dose de Carmine et de Liberté à la fin de ma lecture, sans que cela ne nuise néanmoins à mon ressenti global. Avec quelques chapitres de plus, j’aurais juste peut-être été moins triste à l’idée de quitter des personnages auxquels je me suis attachée… Quant à la fin, si elle est un peu précipitée à mon goût, elle offre néanmoins une conclusion à la hauteur d’une confrontation inévitable et grandiose entre deux camps qui se battent avec ardeur pour leurs convictions. J’ai ainsi refermé ce dernier tome avec les réponses aux questions que je me posais, l’esprit tranquille et la certitude d’avoir lu une très bonne trilogie.



En conclusion, L’elixir ultime conclut à merveille une trilogie mêlant habilement complot, transmutation, action et mystère dans un univers steampunk dont on découvre avec un mélange d’émerveillement et d’effroi les contours et les enjeux géopolitiques. Mais ce qui fait la force des Mystères de Larispem, ce sont ses protagonistes qui vont évoluer d’un tome à l’autre et se révéler à la hauteur de leur mission : sauver Larispem des velléités de vengeance d’une femme redoutable bien décidée à imposer son pouvoir à une société qui l’a autrefois rejetée. Une série uchronique efficace, et plus profonde qu’il n’y paraît, qui offre à ses lecteurs des moments intenses et palpitants, mais aussi de belles et solides amitiés !
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Les mystères de Larispem, tome 2 : Les jeux d..

Bianca et moi ayant adoré le premier tome, Le sang n’oublie jamais, nous avons décidé de ne pas trop attendre pour lire la suite, toujours en lecture commune. Oserais-je ajouter qu’on ne change pas une équipe qui gagne, a fortiori pour un roman intitulé Les jeux du Siècle ? Et nous avons bien fait, ce deuxième tome confirmant tout le talent de l’autrice pour proposer une histoire captivante qui mêle avec habilité action, complot, amitié et ici, une petite pointe de romance. Ce sera d’ailleurs là mon seul bémol, n’ayant pas particulièrement apprécié les questionnements amoureux des personnages. Mais cela est un détail et présente un avantage non négligeable : rendre les personnages réalistes, après tout, ce sont encore des adolescents, et d’une certaine manière, très touchants.



Ainsi, Carmine qui tend à garder ses émotions pour elle-même s’ouvre un peu à Nathanaël, ce qui permet aux lecteurs de se sentir un peu plus proche de cette jeune fille d’une force de caractère impressionnante. Et du caractère, elle va en avoir besoin pour affronter un drame personnel et participer, aux côtés de Liberté et de Nathanaël, aux jeux du siècle ! Des jeux plutôt dangereux, dont on questionnera l’éthique, qui vont faire vivre aux personnages et aux lecteurs des moments intenses et forts en émotions. J’ai adoré suivre les personnages dans ces jeux et les voir faire face, avec plus ou moins d’aplomb, aux pièges qu’on a placés sur leur chemin. Je n’aurais clairement pas aimé être à leur place !



Le grand atout de ce tome est la manière dont l’autrice s’est arrangée pour réunir ses trois protagonistes qui vont devoir travailler ensemble pour gagner les jeux, ou au moins en sortir vivants ! Malheureusement, ce rapprochement n’empêchera pas deux personnages de prendre une décision que j’ai, à titre personnel, eu beaucoup de mal à comprendre. J’ai même été déçue qu’ils ne fassent pas preuve d’une plus grande confiance envers un autre personnage peut-être impulsif, mais qui, j’en suis persuadée, aurait réussi à comprendre. Mais force est de constater que ce mensonge par omission ajoute une certaine tension et du mystère à une intrigue qui n’en manquent déjà pas.



Car au-delà des jeux et d’une amitié pour laquelle on ne peut s’empêcher de frissonner, cette suite laisse de nouveau planer sur les personnages et Larispem une aura de danger de plus en plus prégnante et angoissante. La comtesse Vérité, une jeune femme absolument terrifiante, œuvre et complote dans l’ombre pour assouvir sa vengeance et s’emparer d’une Cité-État soumise à de vives tensions internes, le pouvoir de la présidente semblant loin de faire l’unanimité. J’ai adoré la dimension politique avec des jeux de pouvoir qui se dévoilent petit à petit, mais surtout le côté complotiste amené par la comtesse qui, en plus d’être d’une fine intelligence, se révèle être une stratège hors pair.



Si l’on ne peut guère approuver ses desseins, et encore moins ses méthodes, difficile de ne pas comprendre son courroux face à ce qui lui est arrivé dans le passé, à elle et à sa famille. Cela rappelle d’ailleurs l’importance dans toute guerre de ne pas mettre complètement à terre l’adversaire sous peine d’une paix qui ne sera jamais assurée. Au fil des pages, on réalise également que le problème de Larispem ne se limite pas à la Comtesse et aux Frères du Sang bien décidés à rétablir leur rang, leur fortune et leur place au sein de la société. Il est bien plus profond, les révolutionnaires d’hier devenant les réactionnaires d’aujourd’hui qui jouent sans vergogne sur un roman national construit à leur gloire. Mais n’est-il pas contradictoire de prôner la domination d’une caste sur les autres dans une Cité-État construite sur des valeurs d’égalité ? Par et pour le peuple, un idéal qui semble petit à petit s’effriter sur l’autel de l’ambition politique de certains…



Bien que l’on reste dans une œuvre de fiction, la question du terrorisme et de ses conséquences sur la stabilité politique d’une nation, en même temps que sur la confiance d’un peuple envers ses dirigeants, est amenée avec une certaine intelligence et sensibilité. On sent à quel point le peuple est effrayé par les attaques des Frères du Sang et que cette peur devient une arme aussi efficace que n’importe quelle autre… D’ailleurs, ce point parmi d’autres souligne toute la subtilité et l’intelligence de cette série. Si on peut y voir une simple œuvre de fiction particulièrement rythmée, prenante et captivante, pour ma part, j’y vois une intrigue plus profonde qu’il n’y paraît. Peut-être pas dans la construction des personnages assez simple, mais dans les thématiques abordées, l’intelligence avec laquelle elles le sont, et la manière dont elles nous poussent à réfléchir à notre propre réalité et à certains événements traumatisants qui ont frappé notre pays.



Comme dans le premier tome, l’univers steampunk proposé et développé par l’autrice dans Les Jeux du Siècle m’a enchantée, d’autant qu’il est immersif tout en demeurant très accessible. J’ai adoré me plonger dans les recoins louches et sombres de la ville, découvrir des machines plus ou moins impressionnantes, en apprendre plus sur les pouvoirs du sang, et l’héritage de Louis d’Ombreville contenu dans un livre dont l’importance ET l’influence ne font aucun doute. Ce fut également un réel plaisir de me laisser emporter par la plume de l’autrice toujours aussi fluide et immersive. Cette autrice possède vraiment quelque chose qui rend la lecture de ses romans particulièrement addictive, peut-être un sens du phrasé qui permet de rapidement s’approprier son univers, à moins que ce ne soit une sensibilité propre qui permet aux lecteurs de s’attacher à ses personnages et ceci quel que soit son âge.



En conclusion, entre l’action omniprésente et haletante, des secrets qui menacent de diviser des personnages qui n’ont jamais autant eu besoin d’être soudés, et de multiples dangers intérieurs et extérieurs prêts à fondre sur Larispem, les pages défilent à vitesse grand V ! Pris dans les différents fils d’une intrigue plus complexe qu’il n’y paraît, les lecteurs n’ont pas d’autre choix que de se laisser guider par l’univers riche et immersif de Lucie Para Pajot, un univers steampunk qui mêle avec brio politique, complot, amitié et amour. Les jeux du siècle est un deuxième tome rythmé et captivant qui donne envie de se jeter sur une suite que l’on pressent riche en révélations, action et émotions.
Lien : https://lightandsmell.wordpr..
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Les mystères de Larispem, tome 1 : Le sang ja..

Je suis très heureuse de découvrir cette série qui m'a enchantée!

En 1899, à la veille du Nouveau Siècle, Carmine, apprentie Louchebem et Liberté, jeune mécanicienne, dérobent des objets anciens pour les revendre. Elles mettent la main sur un livre plutôt étrange...

Dans cet univers, Paris n'est plus Paris mais Larispem, citée prospère et indépendante construite à la place de l'ancienne capitale. Après la Révolution de 1870, le peuple a mis dehors tous les aristocrates et a pris le pouvoir, mettant à l'honneur les Bouchers, que tout le monde admire et craint.

Les Bouchers possèdent un langage propre que le lecteur s'approprie bien vite.

Ainsi, la première lettre du mot est remplacée par L. Puis cette première lettre vient se placée en dernière position et on ajoute un suffixe au choix: em, oc, etc. (Paris; Larisp; Larispem)

Mais dans cet univers rétro-futuriste, un complot n'est-il pas en train d'être préparé? Les "Frères du sang" ont de bien étranges pouvoirs...

L'univers Créé par Lucie Pierrat-Pajot est bien pensé, original et palpitant! J'ai très vite été plongée dans cet univers de bouchers où la viande est partout!L'intrigue est très bien menée alternant tour à tour les périples de Liberté et Carmine puis les (més)aventures de Nathanaël...

C'est parti pour le tome 2

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Les mystères de Larispem, tome 1 : Le sang ja..

Tout d'abord un petit mot pour l'auteure:

Bravo dans un premier temps puis dans un second : Je vous souhaite beaucoup de courage, car inévitablement votre ouvrage va être constamment comparé à "La passe-miroir" de Christelle Dabos. Nous ne devrions pas le faire car ce sont 2 sagas bien distinctes , mais même en le sachant je vais très certainement le faire un peu et j'en suis désolée, ça va surement vous lasser avec le temps mais vu que vous avez gagné le même concours, que la Passe-miroir est exceptionnelle et Christelle Dabos une vraie belle révélation tout le monde vous attend surement un peu "au tournant".

Voyez le point positif de tout cela, c'est aussi grâce à cet ouvrage que le votre "Les mystères de Larispem" va susciter beaucoup de curiosité et démarrera avec une certaine facilité je pense, car curieux du résultat de ce 2ème concours et fans du premier les lecteurs seront au rendez-vous et très certainement grâce en grande partie à "La passe-miroir". Voici un petit mot pour vous Lucie (je peux vous appeler Lucie? On dira que oui. lol.)



Mon avis:



Je dois dire que j'ai hésité entre 4/5 et 5/5 car il y a quelques petits points négatifs en ce qui me concerne ( 2 en réalité). Mais l'univers et tellement intéressant que j'ai mis 5.



Quand j'ai vu la couverture je me suis dit: "on dirait une couverture de Jules Verne" et mes collègues de travail m'ont dit la même chose! Si j'avais su...! Je n'aurai pas crue être si proche de la réalité... Je n'en dit pas plus! ;-) (très jolie couverture en tout cas! ;-) Un bon point!). La seule chose que je peux vous dire c'est que cette saga en devenir est un bel hommage à Jules Verne!



Au niveau de la plume de l'auteure j'ai trouvé l'écriture très belle, simple mais personnalisée. Une écriture qui réussie à bien nous mettre en immersion dans le récit.



Et enfin le plus important : l'histoire. Très belle création!

(honnêtement pas du niveau de "La passe-miroir" mais pour moi ce livre joue carrément hors catégorie tellement il est exceptionnel donc...à ne pas prendre en compte).

Une histoire intéressante, intelligente et recherchée. L'auteure a trouvé le juste équilibre entre le côté historique, le steampunk et le fantastique. L'intrigue est vraiment mystérieuse et attise la curiosité! J'ai adoré l'univers et les personnages, la façon de l'auteure de remanier l'Histoire et ce qu'elle a brodé autour.

Et le Louchébem! Excellent! On est complètement dedans, on s'amuse à jouer avec les lettres pour trouver le mot d'origine! Génial! j'ai cru au début que c'était une création de l'auteure et j'ai trouvé l'idée monstrueuse (dans le sens excellent! lol) et après à la fin du livre j'ai appris que ça existé vraiment! Encore plus génial finalement! Car ça veut dire qu'il y a un vrai travail de recherche de l'auteure en amont. Pour celles et ceux qui ne connaissent pas (comme moi hihi) c'est l'argot que les bouchers utilisé jadis mais utilisent encore un peu maintenant et que même nous nous utilisons parfois mais sans le savoir. Et tout est expliqué dans le livre et c'est vraiment très intéressant tout comme la façon dont l'Histoire a été modifié et la création des Frères de sang. Je ne veux pas vous en dire plus je préfère vous laisser découvrir cela au fil des pages.

Bref un très bon moment de lecture, mais... passons aux 2 petits points négatifs maintenant.



Le livre fait 250pages (à peu près) et les 150 premières sont longues, soit bien plus de la moitié du livre. L'histoire et l'intrigue n'avancent pas vraiment, ça stagne un bon moment. Les personnages vont d'un endroit à un autre mais nous lecteurs n'apprenons pas grand chose. Alors attention ce n'est pas long au point d'être interminable car l'univers est très riche ce qui fait que l'on tient mais par moment j'ai décroché et j'en ai eu un peu marre de tourner en rond sans rien apprendre. En revanche les 100 dernières pages sont excellentes! le rythme est régulier et parfaitement équilibré et on apprend plein de trucs sur l'univers, les personnages, l'histoire...etc... (Sans forcément parler de révélations).

Le second point négatif est la fin. Alors, pas la fin en elle même, celle-ci ne me dérange pas. c'est plus le fait que l'on nous parle d'un événement tout le long du livre que je pensais vraiment que l'on vivrait cet événement mais non. Donc je reste un peu sur ma faim, ce sera pour le prochain tome, sauf que du coup je rejoins à nouveau mon 1er point négatif sur le fait que ça n'a pas trop avancé. Mais, à ne pas oublié, ce 1er tome ne fait effectivement que 250pages et c'est peu! J'aurai effectivement lu facilement 100pages de plus. Il manque donc quelques pages à mon gout pour clôturer le tout. Car rien n'est à jeter sur la fin! il aurait (je trouve) fallut continuer un peu.

Mais bon, n'oublions pas que j'ai mis tout de même 5/5 :

Ce livre est vraiment très très bon malgré tout ce que je viens de dire!

Et grâce à ce 2ème opus du concours Gallimard/RTL/Télérama je lirai aussi le prochain gagnant car c'est indéniable, ils savent dénicher les perles! :-)
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Les mystères de Larispem, tome 2 : Les jeux d..

Deuxième tome qui continue les mésaventures de nos trois héros, Nathanaël l'orphelin, Carmine la fougueuse louchébem et Liberté notre technicienne ingénieuse.

Nous entrons dans ce Paris de fin 1800, cité-état à l'avant-garde de la technologie de l'époque qui fait la jalousie de ses voisins dont la France.

Nos deux compères, Nathanaêl et Liberté après avoir découvert leur lien avec les Frères de Sang, décident de lutter contre leur chef, la comtesse Vérité qui trame dans l'ombre. Ils sont en possession d'un livre appartenu à Louis D'Ombreville, l'initiateur de ce pouvoir du sang et leur quête les mènent à des choix difficiles.

Ma conclusion sera pour le troisième tome qui semble aussi prometteur que les deux premiers.



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Les mystères de Larispem, tome 2 : Les jeux d..

La suite des aventure de Carmine, Liberté et Nathanaël dans un univers Steampunk incroyablement bien pensé!

Je me suis régalée, la fin de ce volume n'invite qu'à ouvrir le troisième tome et le drame dans l'histoire, c'est qu'en cette période de confinement, je ne l'ai pas...

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Les mystères de Larispem, tome 1 : Le sang ja..

La révolte de la Commune à Paris en cette fin du 19 ème siècle a porté ses fruits. La cité état, indépendante, est maintenant dirigée par les Trois Taureaux et elle a, à se tête une présidente.



La ville est organisée en corporations. La plus fameuse étant celle des bouchers qui a même développée un langage et des coutumes propres. Il est plus question de bonheur collectif que d'individualisme.



Mais les temps restent difficiles. Les plus démunis ne sont pas à l'abri de la misère. Ainsi Liberté est contrainte de compléter son service de réparatrice d'appareils en chapardant avec sa complice Carmine, des objets de l'ancien régime.



Un jour, elles découvrent un livre mystérieux qui les amène à croiser la route d'un homme terrifiant. Mais Larispem elle-même n'est pas sans ennemis. Les aristocrates se réveillent et avec eux un étrange pouvoir car "le sang jamais n'oublie" ...



Dans un monde où l'ombre bienveillante de Jules Verne plane, l'auteur dénoue avec douceur les fils d'une intrigue complexe. Les héros sont multiples. Leur histoire et leur propre densité font qu'il n'est pas encore possible de deviner quel sera leur destin ni même leur parti !



Un roman d'aventure qui intrigue et qui réussit le pari de proposer un monde original et captivant... A suivre !
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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La vérité sur ce qu'il y a dans ma tête

Je ne m’attendais pas à autant aimer. La vérité sur ce qu’il y a dans ma tête est un roman intimiste, profond et sensiblement humain, qui nous plonge dans les méandres de l’esprit de Hyacinthe, notre protagoniste, un garçon réservé et mystérieux. Suite à une dispute dont nous ignorons les tenants et les aboutissants, Hyacinthe décide d’écrire une longue lettre à Violette, sa meilleure amie. Le récit en est le déroulement. Sans chapitre, l’histoire se déroule d’une traite, avec aisance et fluidité, l’auteure sachant manier les transitions avec expertise.



Souvent mis à part, rejeté par ses camarades, Hyacinthe a trouvé du réconfort auprès de Violette, la seule amie qui semble le comprendre et l’accepter tel qu’il est. C’est elle qui se fait la voix du jeune homme lorsque celui-ci est trop intimidé pour se faire entendre. C’est elle qui le rassure, le réconforte, le protège et l’accompagne partout. Tout allait bien dans ce duo pourtant improbable, jusqu’à l’arrivée de Simon (à prononcer Saïmon), un beau jeune homme, nouvellement affectée dans la même classe que les deux amis. D’autant que Simon semble particulièrement intéressé par Violette et inversement, ce qui effraie énormément Hyacinthe. Ce dernier apprend que les deux jeunes gens se fréquentent en cachette, ce qui ajoute une dose supplémentaire de déception, de colère et de tristesse au cœur du garçon, qui voit le Pacte conclut avec sa meilleure amie, totalement floué. C’est l’histoire d’une belle d’amitié que nous livre Lucie Pierrat-Pajot, juste, réaliste et émouvante, qui est faite, comme toutes les histoires, de hauts, mais aussi de bas.



En parallèle, Hyacinthe a des problèmes familiaux liés à sa famille recomposée. Son père, qui, depuis son divorce avec sa mère, a refait sa vie aux Etats-Unis, est de retour en France avec sa nouvelle femme et sa demi-sœur. Il souhaite reprendre contact avec Hyacinthe et le voir fréquemment, renouer des liens ou en créer entre lui et sa nouvelle famille. Enfin, sa mère, chez qui il vit, une hippie collectionneuse d’objets d’arts et de décoration de seconde main, fréquente un homme. C’est une source de peur pour Hyacinthe, qui, après les mensonges de Violette, se sent complètement abandonné et lésé par celles qui comptent le plus pour lui. La peur de l’abandon est une conséquence directe liée à une faible estime de soi et un manque de confiance, qui lui font appréhender constamment le fait d’être rejeté et laissé seul. Il ne connaît pas la quiétude émotionnelle et relationnelle.



C’est pour ça que Hyacinthe m’a beaucoup ému : c’est un jeune homme particulièrement attachant, au travers duquel on peut se reconnaître aisément. On ressent avec puissance la force de ses émotions, à fleurs de peau, constamment stressé, légèrement paranoïaque, c’est aussi un être doux, plein de pudeur, avec de nombreuses peurs, souvent injustifiées, mais tout aussi touchantes. À travers son personnage dénigré et rejeté, l’auteure se fait l’échos du harcèlement scolaire, physique et psychique. Chacun est différent, il faut savoir s’accepter, oser s’affirmer et prouver sa différence, c’est ce qui fait notre force. Au fil du récit, Hyacinthe va s’ouvrir au monde, s’ouvrir à lui-même et aux autres, il va enfin se trouver et trouver dans un même temps le bonheur qu’il cherchait tant.



Un beau récit jeunesse épistolaire sur l'amitié, la différence, le harcèlement, l'abandon. Particulièrement bien écrit, il est composé de personnages émouvants qui m'ont beaucoup touchés. Je recommande cette histoire et lirai avec grand plaisir un autre roman de Lucie Pierrat-Pajot !
Lien : https://analire.wordpress.co..
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Les mystères de Larispem, tome 3 : L'élixir ult..

Une petite trilogie Steampunk pour ados et même pré-ados Sympa , mais comme beaucoup, trop longue 2 volumes cela aurait suffit .En fait à part ça peu de chose a en dire ! Allez -y les jeunes ce Larispem vous amusera certainement Bon voilà t - y pas que Babélio refuse parce que ma critique ne fait pas 250 caractères ? Ca marche là? ou faut il faire du Remplissage ? Allez Bonne Année 2021 à tous
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