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Critiques de Lucy Christopher (104)
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Lettre à mon ravisseur

Sur les pas de Gemma (adolescente enlevée à l'aéroport de Bangkok), nous découvrons l'Australie, son bush (et ses dangers), où elle est séquestrée dans un oasis, au milieu de nulle part par son ravisseur, "roi de la débrouille" (et il faut l'être pour survivre dans de telles conditions...).

Gros coup de coeur pour ce roman classé en littérature jeunesse qui aborde le syndrôme de Stockholm (donc des relations ambiguës et complexes qui se nouent entre le ravisseur et sa victime).

Si vous aimez ce livre, goutez à "Piège nuptial" , polar de Douglas Kennedy.
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Lettre à mon ravisseur

J'ai adoré ce livre et je le conseille régulièrement aux élèves.: enlèvement, vie quotidienne de la jeune fille séquestrée dans une oasis du bush australien, tension et frisson tout au long du livre.

Ceux qui ont aimé, aimeront aussi Piège Nuptial de Douglass Kennedy

Et aussi évocation du syndrome de Stockholm
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Lettre à mon ravisseur

Aéroport de Bangkok, Gemma, 16 ans, échappe à la vigilance de ses parents et, droguée, se réveille dans le bush australien. Son ravisseur l'a-t-il choisie par hasard?



Je l'ai trouvé moins intense que le 'Cul-de-sac' de Douglas Kennedy, la groseille aux dents pourries remplacée par un artiste-gentil-beau-gosse, mais c'est psychologiquement bien foutu et Lucy Christopher arrive sans problème à nous tenir en haleine.



J'ai adoré la chamelle;-)
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Lettre à mon ravisseur

Je ne sais comment débuter ma critique de Lettre à mon ravisseur, non pas parce que je n’ai pas aimé ce livre, mais plutôt car il m’est difficile d’exprimer ce que j’ai ressenti lors de ma lecture et une fois le roman achevé…Tout ce que je peux dire, c’est que cette histoire est déstabilisante et marquante. En effet, durant tout le récit qui, comme l’indique le titre, est en réalité une lettre, nous sommes à la place de l’héroïne, Gemma, qui a été kidnappée dans un aéroport et se retrouve du jour au lendemain perdue dans le Désert Australien, au milieu de nulle part aux côtés d’un inconnu –somme toute fort séduisant- dont on ignore les motivations (du moins au début de la lettre)… Ainsi, à travers une description fort détaillée de ses jours de captivité, en mêlant narration et dialogue, nous ressentons les émotions de Gemma, et inconsciemment, nous nous retrouvons dans le Désert, dans une chaleur étouffante, découvrant un monde inconnu peuplé de plantes, d’insectes ou d’animaux surprenants, un monde où le silence est permanent, la pluie presque inexistante, le sable envahissant, les bruits angoissants et les odeurs nouvelles… Nos sens sont stimulés au cours de cette lecture, ce qui m’a beaucoup plu.



L’autre point fort de l’histoire, ce sont ses personnages ; Gemma, bien sûr, qui, malgré l’horreur de sa situation, se révèle courageuse, curieuse, et murît au contact de ce nouvel univers. Sa lettre est émouvante et montre l’évolution de la jeune fille au cours de sa captivité, les sentiments contradictoires qui l’envahissent lorsqu’elle évoque son ravisseur –à qui est adressé cette lettre- mais aussi les évènements marquants –parfois terribles- qui ont rythmé ses journées. Par ailleurs, il est impossible de ne pas évoquer Ty, le « ravisseur », un personnage très complexe aux multiples facettes. L’enlèvement, prémédité, est glaçant, et les circonstances qui entourent cet acte le sont tout autant. Malgré tout, au fil des pages, ce personnage apparait vulnérable, mais aussi attentionné, protecteur, doux au contact de Gemma qu’il « vénère », profondément attaché à sa terre natale, donc plus humain et moins "monstrueux". Les liens –de plus en plus forts- qui se nouent entre le ravisseur et son otage sont difficiles à décrire, mais ne laissent pas indifférent, et jusqu’à la dernière page, je me suis demandée ce qu’il adviendrait de ces deux personnages et de leur relation.



Une phrase de Gemma me revient d’ailleurs une fois ma lecture terminée, phrase qui résume parfaitement l’histoire : « Et regardons les choses en face, tu m’as bien enlevée, mais tu m’as sauvé la vie aussi. Et entre les deux, tu m’as fait connaitre un endroit différent et magnifique, que je ne pourrai jamais m’arracher de l’esprit. Pas plus que toi d’ailleurs, tu es inscrit en moi à jamais ». Comme Gemma, j’ai découvert un endroit magnifique, le désert Australien, grâce à la description minutieuse de l’auteure ; ce roman m’a fait voyager vers un monde inconnu auprès de personnages attachants et difficiles à oublier !



Ainsi, je me rends compte que ma critique est longue finalement, mais elle reflète ce que j’ai ressenti lors de la lecture de ce roman saisissant et à l’atmosphère si particulière…
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Lettre à mon ravisseur

Il est des livres dont le but premier est avant tout de nous divertir, nous passons ainsi un agréable moment totalement déconnectés de la réalité puis nous les refermons avec un sourire de reconnaissance aux lèvres et des moments clés pleins la tête. Ensuite, nous en avons d'autres qui, à défaut de nous passionner nous font passer le temps sans toutefois, une fois terminés, ne nous laissent de souvenirs impérissables. Puis, pour finir, il existe une autre catégorie englobant les romans dits coup de cœur. Ces derniers nous prennent totalement au dépourvus de par toutes les qualités dont ils sont pourvus. Que cela soit par le biais de ses personnages, de la narration et l'écriture insufflées par les auteurs, l'ambiance et l'environnement nous nous retrouvons totalement captif de ces livres. Des œuvres qui à nos yeux prennent une place à part et qui nous hantent pendant la lecture mais surtout bien après sa conclusion. C'est ainsi que l'on reconnait un véritable coup de cœur, ces romans, à des degrés divers nous marquent durablement. "Lettre à mon Ravisseur" fera parti de cette dernière catégorie.

Je dois dire et je ne le cache pas que j'ai mis beaucoup de temps avant de rédiger ce billet. Au vu des ressentis m'ayant consumé tout au long de ma lecture, j'étais quelque peu perdue quant a pouvoir être dans la capacité de restituer toute l'intensité émotionnelle que cette lecture m'a procuré. Même à présent, je pense qu'il n'y ait pas assez de mot pour tout décrire...



Gemma jeune Anglaise de 16ans suit ses parents dans un voyage à destination du Vietnam. C'est à l’aéroport de Bangkok où elle est en transit que la jeune fille sera abordée par un homme lui semblant étrangement familier, ce dernier lui offrira un café et de fil en aiguille lieront connaissance. Gemma à la fois flattée et charmée par l'homme la regardant comme jamais personne ne la regardé avant se laissera aller à discuter avec lui sans toutefois se douter des projets qui animaient son interlocuteur. Ty, c'est ainsi qu'il se présentera, homme séduisant, plus âgé, charmeur mais qui derrière son assurance et ses sourires aura quelques gestes et attitudes trahissant une certaine nervosité. Une drogue habilement dissimulé dans le verre de Gemma clôturera une fois pour toute leur discussion enclenchant irrémédiablement le début du kidnapping de la jeune fille. Un enlèvement qui la mènera jusque dans le Bush Australien au milieu de nul part. Se réveillant après avoir dû ingurgiter des drogues, Gemma est totalement perdue, sans repère, effrayée de devoir vivre auprès de son ravisseur et ignorant ce qu'il attend d'elle...



Pour commencer, j'ai juste un petit et unique bémol à signaler, la façon dont va se dérouler le kidnapping. J'ai trouvé assez surréaliste avec quelle facilité Ty parvient à voler Gemma à l’aéroport au vu de tous les contrôles s’opérant en ce lieu. Heureusement, ce petit défaut sera très vite éclipsé face au talent de l'auteur quant à nous immerger dans l'histoire.

Ce livre abordera un thème de la psychologie fort complexe qu'est le syndrome de Stockholm ou comment une victime peut commencer à développer de la sympathie, de l'empathie ou même plus pour celui la maintenant contre sa volonté prisonnière. L'auteur, Lucy Christopher a su par ce livre aborder ce sujet de manière extrêmement juste, subtile et avec beaucoup de pudeur. Cette romancière est pourvue d'une plume très fluide, agréable et contemporaine nous plongeant instantanément dès le début de ce récit. Nous aurons pour narratrice une Gemma extrêmement mature pour son âge nous racontant son histoire en temps réel par le biais d'une lettre adressé à Ty. Ainsi, nous découvrirons cette histoire au travers du regard et au rythme de l’héroïne, et nous vivrons, par la même occasion, la troublante expérience de nous identifier à cette dernière.



L'auteur est parvenue à donner vie à trois personnages qui ne laisseront personne indifférent.

Tout d'abord Gemma, cette jeune fille se débattant en plein mal être sera marquée à vie par cette expérience. Volé dans un aéroport et retenue dans un milieu inconnu, vierge d'habitations, hostile et dangereux pour une citadine comme elle, Gemma fera preuve d'une force de caractère hors norme. Vivant dans la peur de ce que Ty attend d'elle, veut-il la tuer, s'amuser, la violer? C'est la peur au ventre que la jeune fille tentera de survivre redoutant à chaque instant un retournement de situation en sa défaveur. C'est au travers de ses supplications et désespoir que Gemma nous transmettra tous ses sentiments de colère, de frustration, de peur, de haine, de rage, de méfiance, d'impuissance et envies de meurtres à l'encontre de l'homme lui ayant volé sa vie pour lui en offrir une autre. Puis petit à petit une vision plus déroutante, dérangeante et déstabilisante fera son apparition comme la curiosité, la confiance, la reconnaissance, la compassion, l'attirance, l'intérêt, et de la crainte non plus pour elle mais pour celui l'ayant kidnappé. On oscille au même titre que l’héroïne entre haine, fascination et attachement pour cet homme atypique et ambigu.

Tant d'interrogations apparaissent alors, qui est réellement ce monstre au visage angélique? Est-il ravagé par la folie ou en plein position de ses moyens? Que veut-il de Gemma et pourquoi avoir pris autant de risque pour voler une jeune fille de 16ans dans un aéroport?

La deuxième réussite de l'auteur fut l'élaboration de la personnalité de Ty. Cet homme de 24ans m'a plus d'une fois troublé de part ses intentions au départ assez mystérieuses mais, surtout au vu de ses réponses approximatives faisant froid dans le dos et laissant peser un doute sur son instabilité psychologique. Cependant, et ce n'est qu'au fur et à mesure de la découverte de son passé sordide que l'on commencera à s'attacher à lui et à comprendre sa propre logique sans toutefois l'accepter. Ty laissera apparaitre de temps à autre une vulnérabilité et fragilité face à Gemma, des passages à la fois glaçants mais également extrêmement poignants. Cet homme d'origine Australienne se métamorphosera au contact de sa terre et nous transmettra tout son amour pour elle, un dévouement, un respect qui nous emplira, des passages qui au travers du regard et du récit de Gemma rendront Ty extrêmement fascinant et solaire. La jeune fille s'abreuvera de ses récits et légendes apprises par les aborigènes. Ty se révèlera être un homme extrêmement complexe, sauvage, ambigu vouant un amour obsessionnel et fusionnel pour la jeune Gemma ce qui à la fois terrifiera, déstabilisera et envoûtera la jeune fille.

Le dernier personnage de grande envergure fut le Bush Australien. Cet environnement sauvage et vierge de toute marque abrasif de l'homme offrira un total dépaysement. Derrière ses paysages de cartes postales se cachera une nature hostile, dangereuse abritant des bestiaires l'étant tout autant, un climat chaud à la limite du supportable pour les non habitués. Un point sauvage et naturel que l'auteur est parvenue a divinement dépeindre et décrire de manières réalistes. Ce désert rouge et brûlant à perte de vu, cette vision au départ cauchemardesque, deviendra un lieu dont Gemma et nous lecteurs nous éprendrons irrémédiablement et irrévocablement, un espace qui offrira des richesses insoupçonnées et qui deviendra cher à notre cœur. Que de souvenirs avec "Les Différents", la mare, l'atelier et l'amusante et attachante Nausea. L'auteur est parvenue sans difficultés a nous hypnotiser et a nous faire aimer le Bush Australien, éveillant notre curiosité quant à le découvrir par nous même. Un univers différent, enchanteur ou les villes font pales figure face à tant de magnificence.



Une œuvre s'étant avérée être une véritable pépite dont j'ai dévoré avec avidité et assiduité chaque page. Une lecture ayant été également, au demeurant très éprouvante et déchirante au vu du maelstrom d'émotions intenses et contradictoires m'ayant assaillis tout au long du récit. Une histoire, où, à l'instar de Gemma nous ne ressortons pas indemne et, ou un certain manque et un sentiment de nostalgie nous étreint une fois avoir parcouru la fin de la lettre adressé à Ty.



Un livre qui m'a profondément marqué de part le sujet abordé, ses personnages infiniment humains et ses paysages restitués à merveille. Un récit poignant, émouvant, bouleversant et absolument inoubliable.
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Attraction mortelle

La jolie Ashlee, seize ans, a été étranglée dans les bois derrière chez les Shepherd. Le coupable est tout désigné : Jon Shepherd lui-même, militaire réformé, lourdement perturbé depuis une bavure. Il était en pleine confusion mentale lorsqu'il est rentré chez lui cette nuit-là avec le cadavre de la jeune fille dans les bras.

Bref, y a pas photo, y a plus qu'à boucler le procès. Et à se venger sur la veuve et l'orpheline (Jon est à peine plus vif qu'un cadavre) en taguant leur maison, en les insultant et en leur crachant dessus.

La femme de Jon voudrait commencer une autre vie sans son meurtrier de mari, elle se ferait volontiers oublier en retournant vivre chez ses parents, loin, très loin. En attendant, et faute de mieux, elle boit. Leur fille Emily, en revanche, ne baisse pas les bras, elle n'abandonnera pas son père. Elle connaît l'entourage de la victime, elle avait son âge, elles fréquentaient le même lycée. Emily cherche à comprendre ce qui s'est passé... De son côté, l'ex-petit ami de la victime a de vagues réminiscences de cette nuit d'ivresse. "Quel genre de mec laisse sa copine ivre toute seule dans les bois à la nuit tombée ?" Voilà, Emily a réussi à semer le doute dans l'esprit du beau gosse qui doit se souvenir par tous les moyens des moments qui ont précédé le drame.



Le titre racoleur, la jeune fille qui court et la pleine lune sur la couverture ne doivent pas vous induire en erreur. Il y a peu d'action dans cet ouvrage, pas de loup-garou, rien de fantastique. Mais des bois inquiétants, odorants, oppressants, bruissants, avec des lignes de failles et des bunkers, des zones d'ombres et des rayons lumineux entre les arbres... On progresse lentement dans cette enquête par les voix alternées de deux adolescents particulièrement attachants. Le malaise se précise, on devine le fin mot avant les deux protagonistes, ce qui nous laisse l'esprit disponible pour mesurer l'ampleur des dégâts. La richesse du livre n'est pas dans l'intrigue policière mais dans le sujet traité - les comportements borderline à l'adolescence - et les portraits des personnages. L'auteur joue savamment avec les contrastes ombre/lumière pour dépeindre l'ambivalence de leurs sentiments et leurs cheminements respectifs.



Cet ouvrage est très fort, dérangeant, de la même envergure que 'L'affaire Jennifer Jones'. J'hésite à le conseiller à des adolescents, même si je le trouve excellent. - attention, spoil - - On peut saluer et remercier l'auteur pour ces mots précieux en fin d'ouvrage : " Si certains aspects de ce livre vous ont perturbé, ou si vous traversez une période sombre que vous n'êtes pas sûr de vouloir traverser seul, recherchez les rayons de soleil, les "aides" : vos amis, les gens à qui vous pouvez parler, les services d'assistance téléphonique et les professionnels [...] ". Une bonne idée dans une collection pour adolescents.



- un grand merci à Babelio et à Scripto pour cette découverte
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Attraction mortelle

Je sais que cela va paraître étrange, mais je n’ai pas trouvé qu’il se passait grand-chose dans ce roman, et pourtant, je l’ai beaucoup aimé. Après l’avoir lu et en y repensant, j’ai l’impression de repenser à une histoire qui s’est déroulé très vite, sans action, mais qui est tellement prenante qu’il est difficile de lâcher Attraction mortelle. Je ne crois avoir déjà lu un roman me laissant cette drôle d’impression, et quand on lit la note de l’auteur nous disant qu’il a été très long d’écrire ce livre, on la comprend aisément. Car en fin de compte, tout ce passe dans les esprits des deux protagonistes principaux. On vit l’histoire à travers leurs pensées, leurs souvenirs, leurs interrogations. Bien entendu, il y a de l’action à proprement parler. On voit tout une ville secouer par ce tragique événement, on découvre la fameuse forêt de Darkwood. Mais, ce qui m’a vraiment absorbé, ce sont de voir Emily et Damon se battre avec eux-mêmes.



Tout se joue sur la psychologie des personnages. Emily se voit du jour au lendemain comme la pire paria qui soit lorsque son père, ancien militaire souffrant de stress post-traumatique, est accusé du meurtre de la fille la plus populaire du lycée. Damon, le petit ami de la victime, est le dernier à l’avoir vu avant le terrible accident, mais ne se rappelle de rien. Voilà comment nous commençons Attraction mortelle. On arrive dès le départ à penser comme Emily, que son père ne peut pas être coupable, même avec les soucis qu’il a. De plus, l’amnésie de Damon est tout de suite très louche, mais en même temps, on se dit qu’il serait trop facile que ce soit lui aussi. Et puis, les deux protagonistes commencent à réfléchir, à vouloir comprendre. Et là, nous perdons tous nos repères. Les intuitions du début sont mises à mal, on commence à douter comme nos deux héros, nous ne sommes plus sûrs de rien. Des coupables potentiels se présentent, mais à part quelques faits étranges, rien ne les accuse vraiment. Et les seuls indices que l’on a, ce sont les réflexions d’Emily et Damon. C’est maigre surtout qu’ils n’ont rien de quoi à se raccrocher. Du coup, on veut savoir, on veut comprendre ce qui a bien pu se passer cette nuit-là. Et vraiment, l’auteur a très bien su construire son histoire. Le suspens et le côté psychologique de l’histoire montent petit à petit en intensité, jusqu’aux derniers chapitres où tout s’accélère, où la tension vous fait craindre le pire même si on sent le dénouement proche.



Une autre chose que j’ai beaucoup apprécié, est l’alternance des chapitres avec à chaque fois le point de vue d’Emily et Damon. Cela crée une très bonne dynamique et en même temps, cela nous permet aussi d’avancer dans l’histoire beaucoup plus vite que si un seul personnage nous conter tout cela. De plus, le procédé employé par Lucy Christopher permet aussi de voir clairement l’évolution des pensées de nos deux héros. On les voit tous les deux changer complètement d’opinion sur leurs certitudes si bien qu’à un moment donné, Emily pense comme Damon et inversement. Ces deux personnages étaient très réussis, d’ailleurs. J’ai tout de suite eu de l’empathie pour tous les deux, et je voulais réellement que chacun d’eux puissent trouver la paix à la fin de l’histoire. La relation qui s’instaure aussi entre eux est très réaliste. Elle évolue aussi tout au long du roman comme une sorte de fil conducteur. Il y a cette attraction/répulsion qui en même temps leur permet à tous les deux de garder la tête hors de l’eau. J’ai adoré. Faiblesse et force se mélangent à tour de rôle. Il n’y a pas beaucoup d’action, mais les émotions sont là. Et il y en a à revendre.



La fin est très bien trouvé. Je ne m’attendais pas vraiment à cela, en un sens. Mais, je trouve l’épilogue parfait, sans être trop parfait non plus, dans le sens où on ne vit pas dans un monde idyllique, mais l’auteur a su rendre très juste cette histoire.



Mon seul regret en un sens, c’est Ashlee, la victime. Je n’ai pas du tout aimé ce personnage. Elle est pourtant extrêmement présente, mais je l’ai tout de suite trouvé très toxique. Et même dans le discours de Damon, on sentait qu’elle n’était pas très stable, dangereuse, incontrôlable, malsaine… C’est difficile à expliquer, mais je n’ai pas aimé sentir sa présence partout tout au long du roman.



Merci en tout cas à Babelio et aux Éditions Gallimard Jeunesse pour cette découverte. J’ai vraiment envie de découvrir d’autres romans de l’auteur grâce à Attraction mortelle, et j’ai passé un très bon moment de lecture.
Lien : http://loticadream.com/blog/..
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Lettre à mon ravisseur

C‘est lors de ma petite journée à la foire du livre de Bruxelles que je suis tombée sur ce livre. J’en avais beaucoup entendu parler mais je ne m’y étais jamais vraiment intéressée. En passant par le stand de Gallimard je le vois et là je me dis : “Pourquoi pas ?”

J’ai toujours beaucoup aimé les livres de la collection Scripto! Je trouve leurs couvertures toujours très soignée et très belle. C’est d’ailleurs l’une des raisons qui fait que je craque à chaque fois.

C‘est avec beaucoup d’émotion et complètement bouleversée que je termine ma lecture et que je me lance dans ma chronique. J’ai littéralement dévoré ce livre, je ne pouvais plus m’arrêter de le lire. Il a un réel pouvoir addictif.

Une de ses grandes qualités est tout d’abord son originalité : au niveau du contenu, jamais vu auparavant, vous le découvrirez par la suite de ma chronique, mais aussi grâce à sa forme épistolaire.



Ce roman peut être considéré comme un thriller grâce à son intrigue mais il n’y a pas autant d’action qu’on pourrait le croire. Les émotions ont pris le pas sur l’action.

Du point de vue de l’histoire, c’est avant toute chose une lettre que Gemma a décidé d’écrire à celui qui l’a enlevée. Au début je me demandais ce qui la poussait à lui écrire … Ma question est alors restée en suspend un petit moment jusqu’à ce que je me retrouve totalement embarquée dans l’histoire de Gemma. C’est alors que je n’ai plus ressenti le besoin de connaître ses motivations.



Du point de vue des personnages, vous l’aurez compris, il n’y en a que deux.

Gemma, notre héroïne, une jeune fille comme les autres. Dès le moment de son enlèvement, elle s’attend aux pires atrocités qu’on puisse imaginer avec tout ce que l’on peut entendre et voir dans les journaux. Elle va haïr son ravisseur au plus au point et tentera pendant longtemps de s’enfuir par tous les moyens possibles.

C’est une jeune fille forte qui n’abandonne pas. J’ai beaucoup apprécié son côté réaliste.

Notre autre personnage est Ty qui un personnage difficile à analyser.

Sa psychologie est très complexe, car, d’une part, il a un caractère extrêmement impulsif et lunatique au point que ses changements d’humeur soient dignes d’un psychopate, mais, d’autre part, il n’est pas méchant et cela est extrêmement troublant !

Il s’agit d’un personnage difficile à cerner car on ne parvient pas à connaitre ses objectifs et les motivations qui l’ont poussé à commettre ce geste.

C’est donc que progressivement que l’on va s’attacher à lui ! Plus on avance dans l’histoire et plus on le comprend et plus on l’aime.

C’est d’ailleurs cela que vit Gemma !

Le thème du livre étant le syndrome de Stockholm qui consiste à ressentir de l’affection ou de la sympathie envers son ravisseur. L’évolution de leur relation constitue donc l’intrigue principale.

Ce livre est essentiellement un roman psyshologique. Comme dit plus haut, l’action ne prime pas sur les émotions.



L’action est présente davantage dans la seconde partie, mais les quelques lenteurs présentes dans ce livre me semblent totalement nécessaires.

La romance mise en place dans ce roman n’est pas comme les autres, j’ai eu pas mal de doutes… ce syndrome de Stockholm, est-ce mal ou pas ? Comment réagir face à cela ?

Finalement, j’ai été particulièrement émue par les choix de notre héroïne.

D‘autres thèmes sont aussi présent dans ce roman comme par exemple: qu’est-ce qui est vraiment important dans la vie ? Cette question revient souvent au fil des pages.

Concernant ce que Ty nous en apprend, on nous offre de superbes descriptions des paysages désertiques. Le décor tient une place vraiment importante dans ce roman, puisque la fonction de l’espace est ici sociologique, c’est-à-dire qu’elle caractérise le personnage de Ty.

Ce désert sans fin reflète les états d’âme de Ty.

Gemma s’habitue peu à peu à la vie dans le désert, Ty espère qu’elle finira par l’apprécier lui-même également.



Du point de vue du style et de l’écriture, la forme épistolaire de ce roman entraîne par conséquent l’absence de chapitres.

Au début, j’ai eu un peu peur que cela ne gâche un peu ma lecture mais ce ne fut pas du tout le cas. Il y a beaucoup d’espaces entre les différentes scènes et on peut facilement s’arrêter lorsqu’on le souhaite.

Le langage utilisé est simple mais correct et cela n’enlève rien à l’histoire.

Gemma nous fait parvenir toute son histoire, ses pensées et ses ressentis ce qui fait que le style du livre est très personnel, intime, émotif.

Elle s’adresse à Ty, son ravisseur, elle parle donc aux première et deuxième personnes, ce qui nous permet de plonger directement dans leur histoire. Pendant la majeure partie du livre, il ne sont qu’eux deux en compagnie du seul désert, ce qui renforce cette intimité.



En conclusion, ce livre me suivre certainement pendant un long moment. J’ai été totalement captivée par le réalisme de ce livre.

Une des grandes qualités du livre est avant tout son originalité tant au niveau du contenu qu’au niveau de sa forme.

Cela nous permet d’avoir une certaine proximité avec notre héroïne.

Un livre que je vous conseille absolument !

C’est un livre que l’on ne lit pas … mais que l’on vit …


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Attraction mortelle

Un thriller qui fonctionne bien. Une jeune fille est retrouvée morte dans les bois par un ancien militaire, aussitôt accusé. Pourtant des jeunes jouaient à de drôles de jeux dans ces lieux...



L'enquête est menée en parallèle par le fiancée de la morte et par la fille du militaire. Deux trajectoires qui vont se rejoindre.



En dépit du plaisir et de la facilité de la lecture, je ne conseille pas ce livre car le thème dévoilé au final m'a mis mal à l'aise.



J'ai trouvé que son traitement était dangereux dans le sens où il n'y a pas vraiment d'explication voire de condamnation de ce type de jeux.







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Lettre à mon ravisseur

Lettre à mon ravisseur est un thriller psychologique qui se lit d'une traite. De plus, comme il s'agit d'une lettre, le texte se présente d'un bloc, sans l'habituel découpage en chapitres. Impossible donc de s'arrêter... Ce qui tombe plutôt bien car, dès les premières phrases, on est happé par l'intrigue:



"C'est toi qui m'as vue en premier. Tu avais une drôle d'expression dans le regard ce jour d'août, à l'aéroport: on aurait dit que tu voulais quelque chose de moi et que tu le voulais depuis longtemps. Personne ne m'avait jamais regardée comme ça, avec cette intensité. J'ai été troublée, surprise, sûrement. Des yeux tellement bleus, d'un bleu si froid, qui me regardaient, espérant peut-être que je les réchauffe. Ils ont un pouvoir terrible, tes yeux, tu sais, et beaux avec ça."



Bien évidemment, on se doute que Ty, le mystérieux homme aux yeux bleus, est le ravisseur. Dès le début, nos sentiments à son égard, comme ceux de Gemma, la narratrice, sont ambigus: on navigue entre attraction et répulsion.



Passées les premières appréhensions "Va-t-il lui faire du mal?", on peut se plonger à fond dans ce récit et suivre pas à pas les tentatives de la narratrice pour échapper à l'emprise psychologique de son ravisseur. Entre rejet, déni, fuite,... elle n'aura de cesse de l'empêcher de l'apprivoiser tel un animal farouche.



Cependant, perdue au milieu du Grand Désert de Sable australien, cernée par une nature hostile (les journées y sont brulantes, les nuits glaciales; nombre d'animaux venimeux y habitent), elle ne peut survivre sans lui...



Peu à peu, Ty lui raconte et lui fait aimer cette terre qu'il chérit par dessus tout. Ce bush qui l'a sauvé enfant et qu'il a choisi comme écrin pour la jeune fille.



De fil en aiguille, Gemma découvre ainsi des pans de sa vie et, si elle n'excuse pas son geste, finit par lui trouver des circonstances atténuantes, par s'inquiéter autant pour lui que pour elle... Du "vous", elle finit par passer au "tu", ...



"J'ai repensé au papillon que j'avais attrapé, en sécurité et pourtant piégé dans l'obscurité de ma main."



C'est ce qu'on appelle en psychologie le syndrome de Stockholm... Inversement, Ty, finira-t-il, lui aussi, par se laisser attendrir par les demandes pressantes de libération de Gemma?



La virtuosité de l'auteure est telle que nous sommes atteints du même phénomène. Même si nous sommes conscients de la gravité du geste du jeune homme, même si nous mesurons toute la folie qui l'habite, nous nous berçons un moment d'illusions en rêvant qu'ils se soient rencontrés dans d'autres circonstances, en espérant que l'histoire se termine par un happy end!



En est-il ainsi? Je vous invite vivement à vous plonger dans cette histoire singulière pour y répondre! Gageons que vous aussi, une fois le livre refermé, n'oubliiez pas de si tôt cet étrange trio Gemma-Ty-le bush et que rêviez de découvrir cette Australie profonde que l'auteure - qui y a grandi - conte si bien!



P.S.: Avant même d'entamer votre lecture, penchez légèrement la première de couverture, celle-ci vous réserve une petite surprise ;-)
Lien : http://lacoupeetleslevres.bl..
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Stolen

Déçue...



J'avais pas mal entendu parler de ce livre sur Booktube anglophone et je m'attendais à un récit fort et plein de réflexion.



Mis à part le fait que le livre soit rédigé comme une lettre où l'héroïne s'adresse à son ravisseur - ce qui est fort à lire "tu étais là....tu as fait ça....toi..." - j'ai trouvé que le roman était bien plat....



L'héroïne est assez "molle" ou détachée par certains aspects; son comportement et ses réactions ne sont pas forcément crédibles et il ne se passe presque rien à part la "chute finale" qu'on voit venir à trois kilomètres et qui débouche sur un "après" presque aussi manqué que le reste du livre.



Et pourtant les premiers chapitres étaient prometteurs. Peut-être que le livre n'est pas si mauvais, mais il y avait la place pour tellement plus !!



Ps: Pour les débutants en anglais, c'est assez aisément abordable.
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Lettre à mon ravisseur

Ce livre fait partie de mes coups de cœur principalement pour l'univers désertique vers lequel il nous transporte. Durant la lecture, on est totalement en Australie et on en ressentirait presque le climat étouffant en même temps que l'héroïne. J'ai été incapable de lâcher mon livre jusqu'à la fin! J'ai également adoré l'histoire même si j'aurais voulu que cela se termine autrement...
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Lettre à mon ravisseur

La petite soeur avait repéré ce bouquin à la bibliothèque et a décidé de l'emprunter la dernière fois que nous nous y sommes allée. Le résumé étant prometteur et son avis très bon, je souhaitais le lire à mon retour de Turin, mais, je n'ai pas vraiment été convaincue par cette histoire...



En fait, le premier truc qui m'a dérangée, c'est qu'il n'y a pas de chapitre dans ce livre. Ce qui est totalement normal puisqu'il s'agit d'un roman épistolaire mais, personnellement, j'apprécie pouvoir faire des pauses dans ma lecture ne serait-ce que le temps d'aller au petit coin ou de faire la cuisine ! Mais là, impossible ! Tout le texte s'enchaine et il n'y a même pas de pseudo-chapitres créés grâce à des astérisques... bref, c'est normal, mais je n'aime pas.



Le second problème est le fait que je n'ai pas spécialement accroché à l'histoire : je l'ai trouvé lente et n'ai pas été transportée par les émotions. Je ne me suis pas reconnue dans Gemma et je l'ai trouvé trop distante dans sa lettre pour qu'elle m'emmène avec elle dans les terres arides australiennes.

Je ne me suis pas sentie concernée, ni même investie, ni même révoltée par ce que je lisais ! Je suis restée totalement passive face à ce texte qui ne me parlait pas et ne me convenait pas et franchement, je n'aime pas ça du tout : je n'ai quand même pas un coeur de pierre !



Cependant, j'ai réellement apprécié la chute de l'histoire : là, j'ai vraiment découvert Gemma et ses sentiments. Je l'ai sentie plus proche de nous, prête à se confier, moins distante et plus naturelle. J'ai aimé qu'on arrête avec ces faux semblants et qu'on sache enfin ce qu'elle ressent réellement ! Les questions qu'on se posent à ce moment là sont réellement intéressantes puisqu'elles sont assez dérangeantes : il est difficile d'imaginer ressentir de la tendresse pour Ty après son geste, mais, quelque part, il est vrai que, tout comme Gemma, on a appris à l'apprécié au fur et à mesure du roman.

C'est un thème assez original, rarement abordé dans les livres, notamment ceux pour les adolescents et, je trouve que cette conclusion le fait très bien.



C'était la première fois que je lisais un roman de Lucy Christopher et je ne peux pas vraiment dire qu'elle m'a convaincue. Je n'ai pas accroché à la majeure partie de son roman et, du coup, son écriture ne m'a pas fait le plus grand effet. Je n'ai pas eu vraiment l'impression qu'elle se reconnaissant dans Gemma et je pense que c'est pour ça que la jeune fille m'a paru aussi fade. Cela dit, je serais curieuse de découvrir un autre de ses romans pour retenter l'expérience.

Un roman qui ne m'a pas convaincue.
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Lettre à mon ravisseur

Ce roman psychologique est à la fois très intense et très touchant. J'ai adoré.

Comme le titre l’indique, ce récit est une longue lettre écrite par Gemma et adressée à Ty, son ravisseur. Elle y retrace toute son histoire, de son kidnapping à l’aéroport de Bangkok, à ces longs mois de séquestration au beau milieu du désert australe. Ce livre est donc entièrement écrit à la première et à la seconde personne, ce qui permet au lecteur de ce mettre plus facilement à la place de Gemma. Mais les « tu as dit » qui reviennent une bonne centaine de fois m’ont aussi un peu perturbé.

J’ai refermé ce livre bouleversée, comme je ne l’avais été depuis Entre chiens et loups.

Dans cette histoire beaucoup de choses sont paradoxales, notamment le personnage de Ty. Est-il bon ou mauvais ? Même une fois le livre terminé il est impossible de répondre à cette question. C'est un ravisseur, il a enlevé et séquestré Gemma, mais il lui sauve aussi la vie. Il est lunatique, parfois même dangereux, mais il sait aussi se montrer tendre et doux.

Ou bien encore ce désert d'Australie, le Grand Désert de Sable, dans lequel on est rapidement transporté, c'est un superbe lieu, mais aussi une gigantesque prison pour Gemma, pleine de dangers.

Le roman est plus centré sur la psychologie, tout ce que ressens Gemma durant ses mois de détention, que sur l'action. Il y a donc quelques longueurs, surtout lors de la première moitié du livre. Mais l'envie de savoir comment va se terminer l'histoire, pourquoi Gemma écrit-elle cette lettre, ne m'a pas fait hésiter une seconde à poursuivre ce roman jusqu'au bout.

Tout ça écrit avec la jolie plume de Lucy Christopher.

Un livre intense, déroutant et touchant.
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Lettre à mon ravisseur

A l'aéroport de Bangkok, Gemma - seize ans - est apostrophée par un jeune homme qui lui offre un café. Elle ignore encore que sa vie va prendre un tournant inattendu. Quelques minutes plus tard c'est droguée qu'elle quitte les lieux en compagnie de l'inconnu, brutalement arrachée à ses parents, à son existence d'ado et à tout ce qui faisait jusqu'alors son quotidien. Qui est son ravisseur ? Quelles sont ses motivations ? Que va-t-il arriver à cette jeune anglaise qui se réveille dans une chaleur suffocante à des milliers de kilomètres de chez elle, en plein désert australien ?



Au travers d'une lettre qu'elle adresse à son ravisseur, c'est avec des mots simples que Gemma raconte son histoire au lecteur. Une histoire incroyable qui commence par un curieux concours de circonstances et s'achève dans l'inconnu. Alors que rien ne la prédestinait à vivre une expérience aussi terrifiante, elle devient la proie de l'obsession de Ty, un homme blessé par la vie, persuadé d'avoir trouvé la rédemption à travers Gemma et un avenir qui n'est possible qu'auprès d'elle. En ouvrant les yeux au milieu du bush australien plusieurs heures après son enlèvement, Gemma est persuadée qu'elle vit ses dernières heures alors qu'elle est aux portes d'une expérience improbable en compagnie d'un parfait inconnu. En elle se disputent tour à tour la haine, la répulsion mais aussi la fascination face au comportement perturbé du jeune homme, sa violence et son regard sur le monde. Et dans l'isolement où elle croit devenir folle, Gemma commence petit à petit à entrevoir une autre réalité : celle de la terre, de ses dangers et de son aridité, la sauvagerie d'un pays qu'elle ne comprend pas, mais aussi sa beauté et ses mystères, l'incroyable puissance avec laquelle la nature reprend ses droits, l'omniprésence du silence si perturbant quand on a connu que le bruit et la fureur de la ville. Et puis il y a Ty, l'homme qui l'a enlevé pour la ramener ici, dans ce lieu perturbant où elle perd tout ses repères, où chaque buisson peut cacher un danger. Lui-même est un danger. Il oscille constamment entre la douceur et les explosions de colère, il est passionné par cette terre inhospitalière dont il lui fait découvrir les mystères comme les menaces et il lui ouvre la porte à des perceptions nouvelles. Au travers de Gemma, on découvre ce monde neuf avec ses yeux d'adolescente qui n'a connu de la vie que des joies brèves et des plaisirs faciles au sein de la capitale, et a vécu l'éloignement et le désintérêt de ses parents obnubilés par leur travail avec un certain malaise et un sentiment de culpabilité. Quand elle se rend compte qu'il n'y a aucune échappatoire, Gemma se laisse peu à peu gagner par la magie du bush, au risque d'oublier ses repères et son passé...



Le livre est vraiment intriguant, je me suis longtemps demandé où l'auteur voulait en venir. Parce qu'au-delà de l'enlèvement de Gemma et de sa relation avec Ty et son nouvel environnement, il y a tout une mise en perspective de son adolescence avec son mal être, ses excès et ses doutes. Les réflexions sur son passé, sa famille et son entourage donnent à penser que c'est à une adolescente paumée que l'on a affaire, et l'on redoute de voir les conséquences de cette expérience tragique la briser - à moins qu'elles renforcent sa volonté... Gemma a soif de liberté et refuse de se laisser attendrir par son ravisseur, elle ne rêve que d'une chose : s'enfuir et rejoindre son pays où l'attend peut-être une autre forme de prison, cette fois bien différente des grands espaces qui l'entourent, mais tout aussi redoutable...



En tout cas, l'histoire ne laissera personne indifférent, elle oppose deux personnalités très fortes qui se jaugent et s'affrontent jusqu'au dénouement. Le récit vous ballotte en tout sens, on ressent l'impuissance de Gemma comme celle de Ty, la colère qu'il lui inspire et la fascination qu'il exerce sur elle avec son choix de vie. Et ses efforts pour la gagner à sa cause se heurtent à la peur et à l'incompréhension de la jeune fille.



C'est poignant, rempli d'émotion et perturbant et on dévore les pages jusqu'au bout, pressé d'y trouver une fin à la hauteur des protagonistes et c'est là que l'auteur excelle... Vous l'aurez compris, Lettre à mon Ravisseur est un ouvrage à découvrir absolument et presque un coup de coeur pour moi !
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Lettre à mon ravisseur

Alors qu’elle attendait la correspondance de son avion pour Bangkok, Gemma est enlevée, volée par Ty. L’adolescente anglaise se réveille au milieu du bush australien : à perte de vue, le sable rouge, et pas une route ni une ligne électrique. Londres est à des milliers de kilomètres et s’enfuir est suicidaire. Gemma refuse d’accepter la situation : même si Ty ne lui veut visiblement aucun mal et affirme l’avoir libérée, elle reste accrochée à l’espoir de retrouver sa famille et ses amis. « J’ai tout fait en fonction de toi, j’ai mis les bouchées doubles pour tout terminer afin de te sauver au plus vite. » (p. 130) Comment quitter le désert brûlant et échapper à l’emprise de ce jeune homme mystérieux ?



Par la lettre qu’elle adresse à Ty, on comprend que Gemma n’est plus captive. L’autrice explore le mécanisme complexe du syndrome de Stockholm, mais elle le mélange à l’attirance que l’adolescente ressent pour le beau Ty. « Le bleu profond de tes yeux refermait des secrets, je les voulais. » (p. 8) C’est précisément ce qui m’a dérangée pendant ma lecture. J’ai le sentiment que l’autrice romantise l’enlèvement et la détention de la jeune fille. Ce récit n’est pas une dark romance ni une énième réécriture du pauvre cliché littéraire qu’est le « haters to lovers », mais je ne sais pas s’il n’est pas aussi dangereux et ambigu. Je ne suis très certainement pas le public cible pour ce texte, mais il est certain que je ne le recommande pas.
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Lettre à mon ravisseur

L'héroïne dont je ne me souviens plus du prénom est enlevée par un jeune homme qui la drogue alors qu'elle est en partance pour des vacances en famille.



La boisson fait effet, elle s'endort immédiatement. Lorsqu'elle se réveille, elle se retrouve seule dans le désert, au milieu de nulle part. Elle est terrorisé par son ravisseur qui cherche à se faire aimer de sa victime.



Elle n'est pas autorisée à sortir du lieu de son enfermement. C'est là que le cauchemar s'amplifie, la jeune fille se demande à chaque instant ce que lui réserve cet homme déséquilibré qui ressent vraisemblablement un grand vide affectif.



C'est ainsi que la jeune fille nous livre toutes ses pensées et ses terreurs après une tentative d'évasion ratée. La majeure partie de l'histoire se déroule en narration interne, on ressent vivement les émotions de la victime et cela tout le long du récit et jusqu'à la résolution de l'histoire.



Ce thriller psychologique est haletant, on n'aimerait pas être à la place de cette jeune fille. A chaque instant on s'interroge sur son devenir, la tension dramatique est à son comble à chaque tentative de la victime pour s'échapper.



On compatit pour cette jeune fille prisonnière du désert et de la folie.



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Lettre à mon ravisseur

Ouah...ce livre est une perle ! J'étais Gemma, je ressentais ce qu'elle ressentait .. Je m'attachais au personnage de Ty alors qu'il est le méchant de l'histoire... L'auteure nous fait douter autant que Gemma, on ne sait plus si on doit considérer Ty comme un monstre à part entière ou juste un homme blessé qui a besoin d'aimer et de protéger...



Le roman est narré à la première personne du point de vue de Gemma. Comme le titre l'indique c'est une lettre. Une lettre que Gemma écrit à Ty. Ty c'est l'homme qui l'a enlevé à ses parents, à sa vie, à tout ce qu'elle possédait, c'est l'homme qui l'a séquestrée pendant plusieurs mois dans un désert aride au bout milieu de l'Australie...



La première et la quatrième de couverture ont été pour moi annonciateurs d'émotions fortes. Et se fût bel et bien le cas lors de ma lecture. On se sent oppressé, mal à l'aise, on entre dans la peau de Gemma et on vit à travers elle son histoire, son enlèvement.



Comme le résumé le dit, on ne peut pas oublier ce livre, c'est impossible ! On ne rencontre pas une lettre comme celle ci dans tous les bouquins, le thème est peu abordé !



L'écriture de l'auteure est fluide, très appréciable. Juste un petit bémol mais ceci ne doit gêner que moi car ce n'est pas si désagréable que ça..ce sont les comparaisons commençant par "tel que" ou "semblable à"...j'avais l'impression qu'elles étaient ajoutées après l'écrit de base, juste pour enrichir le texte avec des figures de style..certaines de ces comparaisons étaient bien placées mais d'autres me gênaient, je les trouvais de trop...(je suis assez bizarre je vous l'accorde x)) )



Le paysage est décrit très finement, le Soleil de la journée, le froid de la nuit...je ressentais tout et je m'y croyais vraiment ! C'est d'une splendeur ! L'auteure a bien du se documenter tellement les descriptions sont précises.



Le personnage de Ty est vraiment complexe, vraiment intrigant. Au fil du récit on en apprend plus sur lui, on découvre une personne mal dans sa peau et comme je l'ai dit plus haut la confusion entre un monstre et une personne blessée s'est faite dans mon esprit.



Plus le temps passe, plus Gemma apprécie la terre et la nature à sa juste valeur. Une nette évolution de la relation entre l'agresseur et la victime se fait voir. Ty met le doigt sur des choses essentielles de la vie, comme la beauté de la nature. Et si un jour je vais dans le désert Australien, je ferais comme Gem, j'embrasserai ce magnifique paysage ! Les amateurs d'émotions fortes je vous conseille qu'une chose : lisez ce livre !


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Lettre à mon ravisseur

Je ne sais par où commencer tellement il y a de choses à dire sur ce livre. Tout d'abord, sans le placer dans mes coups de coeur, je dirais qu'il fait partie des livres qui auront laisser une trace dans mon esprit.



Sur le coup, en lisant le résumé, je ne savais pas à quoi m'attendre car je m'interrogeais beaucoup sur la relation entre la victime et son ravisseur. Et c'est pire en lisant le livre car on se demande jusqu'au bout jusqu'où l'auteur est prêt à aller.



Ce que j'ai surtout aimé, c'est la prise de risque de l'auteur en nous peignant un ravisseur peu commun. J'aime les personnages ambigus comme l'est Ty car rien n'est jamais tout noir ou tout blanc dans la vie. Ainsi, Ty n'est ni totalement le méchant, ni totalement le gentil et c'est ça qui est dérangeant. On voudrait bien le détester, le haïr tout comme Gemma et pourtant quelque chose en lui fait qu'on a du mal et qu'on finit même pas s'attacher à lui comme notre héroïne. Pour ma part, et je l'avoue sans honte, j'ai été incapable de détester Ty. Il m'a intrigué, intéressé, mais je ne l'ai jamais vu comme un monstre.



Néanmoins, il a enlevé, volé Gemma et rien que pour ça on sait qu'il doit être puni et pourtant on souhaite quelque part que l'histoire continue et que leur relation évolue. C'est très dérangeant comme sensation mais l'auteur savait ce qu'elle faisait et ce n'est pas un hasard.



Ce livre est plein de sentiments antagonistes à l'instar de ceux de Gemma. Elle est fascinée par ce décor désertique qu'est le bush et en même temps elle sait que ce paysage est son pire ennemi; elle déteste Ty pour ce qu'il lui a fait et pourtant elle ne peut s'empêcher de sentir attirée par lui. Elle est sans cesse tiraillée entre l'attraction et la répulsion et le lecteur aussi.



Le paysage décrit dans le livre est une découverte pour moi et cette étendue de sable est presque effrayante.



Au niveau de l'écriture, j'ai pas mal été perturbée par le fait qu'il n'y ait pas de chapitres mais bon on s'y fait vite. L'auteur sait embarquer le lecteur avec de simples mots car en se plongeant dans l'histoire, on s'imagine sans mal sous cette chaleur implacable avec ce sable autour de nous. On imagine les décors et on ressent les émotions de Gemma. En effet, c'est à travers ses yeux qu'on vit l'histoire et je trouve qu'on ressent facilement ses émotions.



Le livre est décrit comme un thriller psychologique mais pour ma part j'ai du mal à comprendre pourquoi. En effet, il y a une certaine tension et une grosse incertitude quand à l'issue de l'histoire et en même temps j'ai lu tout ça avec une certaine sérénité, à aucun moment je n'ai eu peur pour Gemma. Il faut dire que Gemma écrit sa lettre avec beaucoup de calme et la manière dont elle parle à Ty et de Ty, elle le fait sans haine et presque avec de l'indulgence. J'ai aimé la contradiction entre le tutoiement et le vouvoiement tout au long de l'histoire qui là encore traduisait l'opposition entre la distance et la proximité qu'elle entretenait avec son ravisseur.



Pour finir, je dirais que j'avais attendu une autre fin et que je suis restée frustrée sur quelques éléments mais dans l'ensemble j'ai beaucoup aimé cette lecture qui a le mérite de sortir des sentiers battus.
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Lettre à mon ravisseur

Ce livre m'a plu par plusieurs points différents. Je suis passée par une belle gamme d'émotions qui font qu'on suit l'évolution un peu inconstante de Gemma, jeune fille arrachée à la vie de la grande ville, expatriée par un inconnu aux allures de serial killer dans le bush australien.



Le style d'écriture est très intéressant, et m'a tout de suite piquée à vif. Toute l'histoire est écrite comme une longue lettre écrite par Gemma, s'adressant à son ravisseur. La toute première scène, la rencontre entre les deux protagonistes, est une des meilleures à mon sens, car elle joue parallèlement entre l'instant décrit et les conclusions tirées par Gemma aujourd'hui. Je n'avais jamais lu de livre écrit de cette façon et c'est un bon procédé afin de laisser le lecteur anticiper la fin.



Gemma n'est pas une minette, elle ne se laisse pas faire facilement et j'ai beaucoup aimé ça! Même dans les moments les plus difficilles elle garde de son mordant; elle n'a jamais choisi d'être piégée dans le désert avec un total inconnu.



Les raisons pour lesquelles Ty a enlevé Gemma restent floues pendant une bonne partie du récit, mais plus on en apprend sur le jeune homme, mieux on peut envisager des hypothèses.



Au premier abord, Ty est un jeune homme d'une vingtaine d'années, beau gosse mais sans doute légèrement dérangé psychologiquement.... Au fil des pages, on en apprend plus sur sa vie, c'est un jeune homme inconstant au passé très lourd, qui est finalement tombé fou amoureux du désert, la terre, les plantes, maître dans l'art du bricolage, il sait tout faire de ses dix doigts.



Le désert, est un élément capital à l'histoire et je peux dire que moi aussi, Ty m'en a fait tomber amoureuse. La chaleur, le soleil lourd, le sable à perte de vue... et malgré tout tant de richesses et de couleurs.



Le livre contient également des moments très durs qui m'ont littéralement sappé le moral à chaque fois. Ce qui est logique: une jeune fille enlevée ne peut avoir que le moral à zéro.



C'est un mélage de thriller et de roman pour adolescent bien mené, et très intéressant qui laisse un goût nostalgique après la lecture.


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